tribune
2012 • 113
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3. Organisation mondiale de la santé
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animale (OIE) (2009). – Code
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against foot-and-mouth disease
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Le
Code sanitaire pour les animaux
terrestres
de l’OIE stipule que, dans
les pays où les zones reconnues
indemnes de fièvre aphteuse et
pratiquant la vaccination, « les
animaux sensibles détenus dans un
pays indemne de fièvre aphteuse dans
lequel est pratiquée la vaccination
doivent être protégés » et que « la
vaccination préventive contre la
fièvre aphteuse [doit être] pratiquée
de façon systématique » (4). Bien
que les ovins et les caprins relèvent,
par défaut, de la catégorie des
animaux sensibles, le
Code
ne
requiert pas spécifiquement leur
vaccination. Pour certains Pays
Membres possédant des zones
officiellement reconnues indemnes de
fièvre aphteuse avec vaccination, le
Code
requiert la vaccination des
bovins uniquement, les ovins étant
considérés comme « protégés » au
moyen de mesures de prophylaxie
autres que la vaccination. Au Brésil
par exemple, où une grande partie du
pays est officiellement reconnue
indemne de fièvre aphteuse avec
vaccination, la loi interdit de vacciner
les petits ruminants, sauf en cas
d’urgence (3). L’OIE reconnaît et
accepte la prérogative des Membres
de déterminer de quelle manière ils
entendent se conformer aux
exigences du
Code
afin de protéger le
statut indemne de leur territoire,
dans le cadre des législations
nationales de santé animale en
vigueur. Néanmoins, indépendamment
du fait qu’un pays (ou une zone) soit
officiellement reconnu indemne de
fièvre aphteuse avec ou sans
vaccination, ou infecté, ou confronté
au choix de la mesure de lutte la plus
appropriée pour prévenir
l’introduction ou la propagation du
virus de la fièvre aphteuse, nous
proposons ci-après une méthode
visant à aider les responsables à
décider s’il convient ou non de
procéder à la vaccination des ovins et
des caprins.
• Dans une zone de protection,
lorsque la source du virus de la fièvre
aphteuse n’est pas déterminée, il
convient de vacciner les petits
ruminants (ainsi que les porcs) afin
de protéger la zone indemne
adjacente. La vaccination devrait être
poursuivie à des intervalles réguliers
jusqu’à ce que la situation sanitaire
soit stabilisée.
• En cas de menace sanitaire ou
de risque d’introduction d’une
nouvelle souche du virus de la fièvre
aphteuse, il convient d’utiliser des
vaccins à forte activité.
• Dans les zones à forte densité de
petits ruminants/bovins et où le
risque d’introduction du virus de la
fièvre aphteuse est élevé, il convient
de vacciner les petits ruminants.
• On peut procéder sans crainte à
la vaccination d’urgence des ovins et
des caprins dans les situations de
crise, même si l’infection est
introduite peu après la vaccination.
• Afin de fournir des garanties
sanitaires complémentaires lors de
l’exportation de petits ruminants
provenant d’une zone où la fièvre
aphteuse est enzootique, il est
conseillé de vacciner les ovins et les
caprins afin de réduire la probabilité
que des animaux potentiellement
porteurs ou au statut inconnu
puissent excréter le virus.
• Quel que soit le type de vaccin
utilisé, il est impératif qu’il soit
efficace contre la souche existante
sur le terrain.
• Si les ovins et les caprins ne sont
vaccinés qu’en situation d’urgence, le
programme national de lutte contre
la fièvre aphteuse doit alors garantir
une couverture vaccinale élevée et
permanente des bovins.
Remerciements
L’auteur remercie les Docteurs
David Paton, Wilna Vosloo,
Lea Knopf et Kris de Clercq pour
leur aide précieuse ainsi que
Mme Marie Tessier qui a réuni une
remarquable documentation.
Considérations générales et recommandations
pour la vaccination des petits ruminants
Bibliographie