Page 1 sur 2 Clinique du voyageur Fièvre jaune La vaccination contre la fièvre jaune est la seule qui soit obligatoire pour se rendre dans les pays qui l’exigent. Cette vaccination ne peut être effectuée que par les centres agréés et donne lieu à un Certificat International de Vaccination dont la validité débute 10 jours après la vaccination. Agent pathogène Le virus de la Fièvre Jaune qui appartient au genre Flavivirus. Mode de transmission Un moustique du type Aedes ou Haemagogus pique un singe ou un être humain infecté par ce virus pour ensuite le transmettre à un autre être humain. Ce type de situation peut survenir de façon sporadique dans certaines forêts tropicales et en bordure de forêt (Amazonie, Afrique centrale,…). Lors de survenue d’épidémies la transmission d’hommes à hommes par l’intermédiaire de moustiques pourra toucher des zones urbaines. Dans ce cas, des campagnes de vaccination de masse sont effectuées pour stopper l’épidémie. Le virus se retrouve dans le sang uniquement pendant la phase aiguë de l’infection. Il n’y a pas d’infection chronique chez l’homme. Epidémiologie et risque pour les voyageurs Le virus est présent en Afrique subsaharienne et dans le bassin Amazonien en Amérique du Sud. (cf cartes). Le virus n’est pas présent en Asie. Le risque est plus élevé pendant et à la fin de la saison des pluies (Juillet à octobre en Afrique de l’Ouest. Janvier à mai en Amérique du Sud). 3000 cas sont rapportés en moyenne chaque année à l’OMS. Néanmoins on estime que 200.000 infections surviennent chaque année dont 30 000 mènent au décès. Entre 1970 et 2002, 9 cas de fièvre jaune ont été rapportés chez des voyageurs non vaccinés. Le risque d’être infecté par ce virus au cours d’un séjour de 2 semaines est estimé en Afrique de l’Ouest à 1/2000 et en Amérique du Sud dans une zone endémique à 1/20000, pendant une période de pic de transmission. Présentation clinique La période d’incubation est de 3 à 6 jours. L’infection peut être asymptomatique, peu symptomatique ou comporter des symptômes sévères. Travel Clinic - Fièvre jaune Page 2 sur 2 Un syndrome grippal aigu s’installe, associé à de la fièvre, des douleurs musculaires, des nausées et vomissements. Après une amélioration de quelques heures à un jour, 15% des cas évoluent vers une forme sévère de la maladie avec jaunisse, symptômes hémorragiques et éventuellement choc et défaillance multiorganique. La mortalité parmi les personnes développant une jaunisse est entre 20 et 50%. Traitement Il n’existe pas de traitement spécifique. Prévention Prévention des piqûres de moustiques la journée. z Vaccination Il s’agit d’un vaccin vivant atténué dont l’efficacité est très bonne, valable 10 ans. Il peut être effectué à partir de l’âge de 9 mois. Certains pays exigent qu’il soit effectué soit pour tous les voyageurs, soit pour les voyageurs provenant d’un pays endémique pour la fièvre jaune. Dans d’autres pays, il n’est pas exigé mais néanmoins fortement recommandé. z Effets secondaires 10% à 30% des personnes vaccinées présentent un léger syndrome grippal 5 à 10 jours après la vaccination pendant 1 ou 2 jours. Celui-ci répond bien au paracetamol. Une réaction allergique sévère peut s’observer chez moins d’une personne sur 50000. Rarement des réactions sévères peuvent survenir : elles s’observent plus fréquemment chez les personnes dont les défenses immunitaires soient amoindries (enfants de moins de 9 mois, personnes âgées, déficit immunitaire congénital ou acquis, traitement immunosupresseur,…) : { Atteinte neurologique : elle survient de 3 à 28 jours post vaccination. Elle s’observe dans 0,8 cas/100.000 en moyenne, et 2,3 cas/100.000 chez les personnes de plus de 70 ans. { Atteinte viscérale : elle survient 1 à 8 jours post vaccination et seulement lors de primovaccination. Elle correspond à une atteinte multiorganique tel qu’observé lors de l’infection elle-même. Elle survient dans 0,4 cas/ 100 000, et 2,3 cas/ 100 000 chez les personnes de plus de 70 ans. Environ 40 cas ont été décrits à ce jour. z Contre-indications { Age < 9 mois. { Hypersensibilité à l’un des constituants (gelatine, protéine d’embryon de poule,…). { Immunodépression (infection par le VIH au stade SIDA, thymectomie, néoplasies, traitements immunosuppresseurs,…). { Grossesse, allaitement (et éviter une grossesse dans les 4 semaines suivant la vaccination). Si le voyageur n’est pas vacciné à cause d’une contre indication relative ou absolue, il lui sera déconseillé d’effectuer le séjour. Si le voyage a néanmoins lieu, un certificat mentionnant la contre-indication temporaire ou définitive sera délivré. En absence de vaccination, les mesures de protection contre les piqures de moustique seront primordiales et les zones à risque seront évitées (forêts, zones où une épidémie est en cours,…). Source/Rédaction/Publication : Webmaster Travel Clinic Dernière mise à jour : 13/01/2012