Biopesticide mis au point par AAC : Phoma macrostoma Lutte contre les mauvaises herbes à feuilles larges dans les gazonnières, en agriculture et en foresterie Les biopesticides issus d’organismes vivants qui mettent à profit leurs métabolites naturels répriment les mauvaises herbes, les maladies des plantes et les insectes ravageurs. Ils sont qualifiés de produits « à risques réduits » par l’ARLA (Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire), car ils présentent moins de danger pour les humains et l’environnement que les pesticides classiques. AAC découvre et met au point de nouveaux biopesticides qui seront homologués au Canada et dans le reste du monde. Racine Sol-profondeur 1-8 cm Sol-en marge 30 cm Sol-en marge 60 cm Racine Sol-profondeur 1-8 cm Sol-en marge 30 cm Sol-en marge 60 cm Racine Sol-profondeur 1-8 cm Sol-en marge 30 cm Sol-en marge 60 cm Racine Sol-profondeur 1-8 cm Sol-en marge 30 cm Sol-en marge 60 cm Phoma macrostoma est un champignon que les chercheurs ont transformé en bioherbicide contre les mauvaises herbes à feuilles larges comme le pissenlit, le chardon du Canada et le trèfle. Le champignon qui se trouve naturellement sur le chardon du Canada (photo à l’extrême droite) provoque son blanchissement. Privée de chlorophylle, la plante meurt. Lorsque le biopesticide est appliqué sous forme granulaire dans le sol avant la levée des mauvaises herbes, le champignon qu’il contient fait blanchir les plantules de chardon émergentes (photo supérieure gauche). Les chercheurs d’AAC ont prélevé le champignon sur des plants poussant en Saskatchewan et dans d’autres provinces puis l’ont purifié (photo inférieure gauche). Non traité 94-44B Traité 94-44B Traité 85-24B Traité 97-12B Au moyen d’un marqueur spécifique de l’ADN de Phoma macrostoma, on a pu démontrer que le champignon se trouve dans les racines de mauvaises herbes et descend dans les premiers un à huit cm de profil de sol. Cependant, il n’a pas été détecté dans les 30 et 60 cm situés en marge de la surface traitée. Comme Phoma macrostoma n’a pas migré du site d’application, le risque qu’il s’attaque à des plantes et organismes non ciblés est limité. Le champignon était encore présent dans le sol un, deux et quatre mois après l’application, mais pas après 12 mois. La population de Phoma macrostoma a diminué dans le temps, ce qui démontre que le champignon ne cherche pas à dominer les autres microorganismes et organismes naturels du sol. 1 Phoma macrostoma n’endommagera pas les cultures sensibles comme le pois si elles sont cultivées l’année suivant l’application du biopesticide, car le champignon ne persiste pas dans le sol. Sol non traité 2 4 12 1 Sol traité 2 4 12 Dans le gazon, Phoma macrostoma diminue le nombre d’espèces de mauvaises herbes à feuilles larges sans endommager le gazon. Une fois dans le sol, Phoma macrostoma pénètre dans les racines (rouge) puis se répand dans le système vasculaire de la plante (vert), comme on peut le voir sur l’imagerie microscopique. juin août La décision de certaines municipalités et provinces d’interdire l’utilisation des herbicides classiques dans les centres urbains et l’engouement pour les aliments biologiques incitent à trouver d’autres stratégies de lutte contre les mauvaises herbes. Notre équipe a mis au point un procédé de fermentation en milieu solide et préparé le produit sous forme granulaire. Phoma macrostoma peut être utilisé pour la répression des mauvaises herbes ... zones urbaines / gazons agriculture / céréales agroforesterie / conifères Pour de plus amples renseignements, communiquer avec : Dr. Karen Bailey Agriculture et Agroalimentaire Canada Centre de recherches de Saskatoon 107 Science Place Saskatoon (Saskatchewan), Canada S7N 0X2 Téléphone : 306-956-7260 Courriel : [email protected] www.agr.gc.ca Issued also in English: AAFC Biopesticide: Phoma macrostoma Control of broadleaved weeds in turf, agriculture, and forestry SCPS (E. Cadieu) © Sa Majesté la Reine du Chef du Canada, 2009 No. AAC 10777 No. Cat. A52-120/1-2009F-PDF ISBN 978-1-100-90044-5