Conf. OIE 2000
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l’épisode, les Pays-Bas ont adopté un programme de sérosurveillance en vertu duquel les élevages font l’objet
d’examens cliniques et sérologiques trois fois par an. À l’heure actuelle, le coût de la sérosurveillance dépasse
3,3 millions de dollars US par an (8) et environ 8 millions de dollars US sont dépensés chaque année pour un
programme européen visant à surveiller le virus de la maladie vésiculeuse du porc en Italie (chiffres de 1995 - EU
VI/7260/94-EN Rev. 1). L’abattage des animaux entraîne également des coûts supplémentaires (un foyer survenu en
1999 dans le nord de l’Italie a entraîné l’abattage de 65 000 animaux, pour un coût d’environ 7,3 millions de
dollars US). Dans les programmes de surveillance sérologique portant sur les populations porcines, quelques résultats
faussement positifs sont inévitablement enregistrés (animaux présentant, isolément, une réaction positive), y compris
dans les pays indemnes de la maladie. Ainsi, du temps, des ressources financières et des efforts considérables sont-ils
consacrés aux tests sérologiques de la maladie vésiculeuse du porc dans l'Union européenne.
Dans ce contexte, les représentants des Services vétérinaires de certains pays estiment que les répercussions
économiques subies par un pays qui déclare la maladie vésiculeuse du porc sont trop sévères et que cette maladie
devrait donc être supprimée de la Liste A de l’OIE. Une discussion s’en est suivie au sein du Groupe de recherche de
l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Union européenne sur la fièvre
aphteuse (2). Les arguments suivants ont été avancés pour et contre la suppression de la maladie vésiculeuse du porc de
la Liste A de l’OIE :
En faveur de la suppression de la maladie de la liste A de l’OIE :
- Des efforts et des ressources financières considérables sont consacrées à la réalisation des tests sérologiques répétés.
Toutefois le bénéfice économique attendu de la suppression de la maladie vésiculeuse du porc de la Liste A dépendra
du consensus international concernant cette décision.
- Le préjudice commercial et économique est excessif pour les pays qui déclarent des foyers, notamment sur la seule
base des résultats sérologiques.
- La suppression de cette maladie de la Liste A n’entraînerait pas nécessairement l’arrêt des programmes de lutte
contre la maladie vésiculeuse du porc.
Contre la suppression de la maladie de la liste A de l’OIE :
- Si on laissait se propager la maladie vésiculeuse du porc, il en résulterait un relâchement de l’attention des éleveurs et
des vétérinaires, avec un risque accru de déclaration tardive de la fièvre aphteuse.
- La présence de la maladie vésiculeuse du porc sur la Liste A permet de justifier plus facilement le coût des
programmes de prophylaxie de la maladie vésiculeuse du porc et des laboratoires à haut niveau de confinement.
7. RÉSULTATS DU QUESTIONNAIRE : RÉSUMÉ
Les Pays Membres suivants ont répondu au questionnaire (Annexe 1) : Albanie, Allemagne, Arménie, Autriche,
Bélarus, Belgique, Chypre, Croatie, Espagne, Estonie, Finlande, France, Hongrie, Irlande, Islande, Israël, Italie,
Kirghizistan, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Moldavie, Norvège, Ouzbékistan, Pays-Bas, Pologne, Portugal,
Royaume-Uni, Russie, Slovaquie, Suède, Suisse, Tadjikistan et République tchèque. Les résultats sont présentés dans
le Tableau 2.
Épidémiologie de la maladie vésiculeuse du porc
Le Tableau 3 indique le nombre de foyers primaires/secondaires de maladie vésiculeuse du porc d’après les réponses
apportées au questionnaire. Les cas de suspicion de maladie vésiculeuse du porc sont rares et la majorité des Pays
Membres ne considère qu’il s’agit d’un foyer de maladie vésiculeuse du porc que si le virus a été isolé. Il existe un
risque modéré de propagation du virus de la maladie vésiculeuse du porc en Europe mais la plupart des Pays Membres
estime que cette maladie deviendra enzootique si aucun abattage sanitaire n’est effectué. Le principal risque de
propagation de la maladie provient de l’importation d’animaux vivants porteurs d’une infection infraclinique. Selon la
moitié des Pays Membres, les déchets alimentaires distribués aux porcs, les produits d’origine animale importés et les
bétaillères constituent des risques importants. Très souvent, les porcs continuent de recevoir des déchets alimentaires.
Le nettoyage des véhicules est une mesure préventive efficace s’il est effectué correctement. Dans la plupart des Pays
Membres, la surveillance de la maladie vésiculeuse du porc fait partie du programme général de surveillance des
animaux.
Laboratoires existant