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Groupe ad hoc sur le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc/Juillet 2013 Annexe 3 (suite)
Commission scientifique/Février 2014 23
Articles sur l’importation de porcs vivants
• Même si les signes cliniques de SDRP n’étaient pas spécifiques et présentaient des variations, les porcs
devaient être cliniquement sains afin de pouvoir être importés. Le Groupe a accepté de conserver la phrase
standard utilisée dans les autres chapitres du Code terrestre.
• Il a été estimé que les verrats présentaient un risque de transmission du virus du SDRP plus élevé que les autres
porcs, en raison de la durée de l’excrétion du virus dans la semence. Par conséquent, le Groupe a décidé que les
verrats devaient être maintenus 6 mois et non 3 dans un pays, une zone ou un compartiment indemne.
• Une distinction a été établie entre les porcs destinés à la reproduction/l’élevage et les porcs destinés à
l’abattage.
• Des recommandations relatives à l’importation de porcs sauvages et féraux, en provenance de zones infectées
ou indemnes, ont été rédigées.
• La pratique de tests avant le chargement a été incluse tant pour les porcs reproducteurs que pour les porcs
sauvages et féraux.
Articles sur l’importation de semence
• Des recommandations ont été rédigées afin de préciser le régime de tests à pratiquer sur les géniteurs provenant
de pays ou de zones infectés par le SDRP avant d’être introduits dans la zone d’isolement préalable à
l’admission, une fois dans la zone d’isolement préalable à l’admission et dans le centre d’insémination
artificielle.
• Il a été recommandé de pratiquer mensuellement des épreuves sérologiques dans les centres d’insémination
artificielle se trouvant dans les pays ou les zones infectés par le virus du SDRP en raison des difficultés
rencontrées pour maintenir ces centres indemnes de SDRP si ces épreuves étaient effectuées à une moindre
fréquence.
• Le Groupe a noté que les mentions faites à l’article 4.6.4. aux chapitres consacrés à certaines maladies devaient
être revues et qu’il fallait supprimer les références croisées. Si les nouvelles dispositions rédigées pour le
SDRP venaient à être adoptées, il conviendrait alors d’insérer la bonne référence à l’article sur le SDRP.
• La pratique des tests destinés à déceler l’acide nucléique viral a été introduite pour chaque lot de semence afin
de faciliter les échanges de semence de verrats séronégatifs lorsque les autres conditions ne pouvaient être
remplies. Les verrats séropositifs peuvent poser un risque puisqu’ils sont capables d’excréter le virus de
manière intermittente dans la semence pendant des périodes prolongées 2. Le Groupe a recommandé
d’actualiser le Manuel terrestre afin d’inclure ces tests.
Articles sur l’importation d’embryons
Le Groupe a rédigé les recommandations indépendamment du statut du pays d’origine au regard du SDRP. Les
échanges d’embryons de porcs ont été considérés comme très rares. La transmission du virus du SDRP au fœtus se
produit si la truie est infectée pendant la gestation et non lors du transfert de l’embryon.
Articles sur l’importation de viande fraîche
On estime généralement que la viande fraîche commercialisée, manipulée dans des conditions commerciales
normales, représente un risque négligeable de contenir un taux suffisamment important de virus infectieux pour
provoquer une infection chez un porc sensible, si l’on part du principe que les porcs ne sont généralement pas
exposés à de la viande non transformée. Une telle manipulation impliquerait une exsanguination, un
refroidissement et une maturation. Le virus devient vite inactif à un pH<6, qui est atteint lors du processus de
maturation (le pH de la viande de porc descend de manière à atteindre une valeur comprise entre 5,5 et 5,6 en
24 heures au cours de ce processus). Selon les dernières informations disponibles concernant certaines nouvelles
souches émergentes hautement pathogènes, il semblerait que l’on trouve le virus dans les cellules épithéliales
alvéolaires et les cellules endothéliales vasculaires3. Dès lors, la viande peut poser un risque si le pH nécessaire à
l’inactivation du virus n’est pas atteint. Le Groupe en a conclu que la viande fraîche qui a subi une telle
manipulation présente un risque négligeable d’infection par le virus du SDRP.
2 Prieto C. & Castro J.M. (2005). Porcine reproductive and respiratory syndrome virus infection in the boar: a review.
Theriogenology, 63(1):1-16.
3 Hu S.P., Zhang Z., Liu Y.G., Tian Z.J., Wu D.L., Cai X.H., He X.J. (2013). Pathogenicity and distribution of highly pathogenic
porcine reproductive and respiratory syndrome virus in pigs. Transbound. Emerg. Dis., 2013 Aug; 60(4): 351-9. doi:
10.1111/j.1865-1682.2012.01354.x. Epub 2012 Jul 5.