Deuxième atelier international de l’OIE sur l’artérite virale équine

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Le deuxième atelier international de l’OIE
sur l’artérite virale équine s’est déroulé du
13 au 15 octobre 2008 à Lexington,
Kentucky, États-Unis d’Amérique. Des
scientifiques venus d’Asie, d’Australie,
de l’Union européenne, du Moyen-Orient
et d’Amérique du Nord et du Sud ont
participé à cet atelier convoqué par la
Fondation Dorothy Russell Havemeyer
et par le Centre de recherches équines
Maxwell H. Gluck.
Objectifs de l’atelier
1. Mettre à disposition des scientifiques
un forum pour la mise en commun des
informations sur les tests de laboratoire
existants et nouveaux pour le diagnostic
de l’infection par le virus de l’artérite
équine ;
2. Faire le point sur les connaissances
actuelles en matière d’épidémiologie de
l’artérite virale équine ;
3. Examiner les meilleurs moyens de
prévenir l’artérite virale équine, de lutter
contre cette maladie et de réduire le
risque de dissémination du virus lors
des échanges internationaux.
Principales conclusions
1. La méthode d’isolement viral a fait ses
preuves pour détecter de manière fiable la
présence de virus infectieux. L’isolement
viral est l’épreuve prescrite aux fins des
échanges internationaux ; il sera toutefois
nécessaire de mettre au point d’autres
méthodes, tout aussi sensibles et
spécifiques mais plus rapides et basées
sur des techniques moléculaires. On
constate aujourd’hui un manque de
coordination internationale dans le
domaine du développement et de la
validation de ces tests.
2. Les attentes et les prescriptions liées
aux méthodes sérologiques de détection
de l’artérite virale équine varient
considérablement en fonction des pays,
des laboratoires et des secteurs de
l’industrie équine qui y recourent. Il faut
résoudre les problèmes de performance
posés actuellement par l’épreuve de
neutralisation virale, y compris le risque
de cytotoxicité de certains sérums, et
intensifier les efforts visant à améliorer
les épreuves immuno-enzymatiques
(ELISA) afin qu’elles soient aussi
sensibles et spécifiques que la
neutralisation virale.
3. Les études épidémiologiques et les
programmes de lutte contre la maladie
seraient facilités par l’utilisation de
systèmes permanents pour
l’identification des sites équins et des
animaux individuels.
4. En raison du rôle fondamental joué
par l’étalon porteur du virus en tant que
réservoir naturel et source de la diversité
génétique des souches du virus de
l’artérite équine, il convient de
poursuivre les évaluations génétiques et
phénotypiques des isolats obtenus à
partir du sperme d’étalons porteurs.
5. La plupart des questions qui se
posent de manière récurrente en matière
de lutte contre l’artérite virale équine au
niveau national ou international ont un
caractère plus politique que scientifique.
Principales recommandations
1. Lancer une initiative technique afin
de déterminer les plateformes de test
optimales pour l’amplification en chaîne
par polymérase (PCR) en temps réel et
pour d’autres systèmes de détection
basés sur les acides nucléiques. La mise
au point d’une épreuve moléculaire de
Deuxième atelier international
de l’OIE sur l’artérite virale équine
13-15 octobre 2008, Lexington, Kentucky, États-Unis d’Amérique
détection du virus aussi sensible que
l’isolement viral constitue une priorité.
2. Recourir au test de neutralisation virale
aux fins réglementaires jusqu’à ce qu’une
épreuve ELISA aussi sensible et spécifique
soit disponible. La standardisation des
méthodes permettant de minimiser ou
d’éliminer la cytotoxicité de certains sérums
est souhaitée. En ce qui concerne la
surveillance, on utilisera les meilleures
méthodes ELISA, sous réserve de leur
acceptation au niveau national et sectoriel.
Il est également souhaitable de mettre au
point et de promouvoir des tests sérologiques
permettant d’appliquer les stratégies DIVA
(visant à différencier les animaux infectés
des animaux vaccinés).
3. Poursuivre la surveillance des cas
d’artérite virale équine au niveau mondial
et élucider les mécanismes de propagation
du virus, afin d’être en mesure de choisir
les stratégies de prévention et de lutte
appropriées.
4. Exercer le suivi de la diversité génétique
du virus de l’artérite virale à partir d’isolats
collectés dans le monde entier ; il s’agit d’un
aspect essentiel des travaux visant à améliorer
les techniques de diagnostic moléculaire et à
développer des vaccins de nouvelle
génération basés sur des connaissances
solides.
5. Exercer une surveillance des populations
d’étalons reproducteurs afin de détecter les
porteurs du virus.
6. Vacciner les étalons séronégatifs afin de
prévenir l’installation d’un portage chez ces
animaux.
7. Contrôler l’utilisation des traitements
thérapeutiques ciblant l’hormone stimulatrice
de la gonadotrophine (GnRH), afin de faciliter
l’arrêt du portage chez l’étalon.
Pour plus d’informations :
contacter le Docteur Peter Timoney, Department of Veterinary Science, 108 Gluck Equine Research Center, Lexington, KY
40546-0099, États-Unis d’Amérique (tél. : +1-859 257 8542, poste 81094 ; e-mail : ptimoney@uky.ed).
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