revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Métabolisme - Nutrition EZÉTIMIBE : RAPPELEZ VOUS CE NOM ! L’ezétimibe est le premier représentant d’une nouvelle classe d’hypolipidémiants qui inhibe l’absorption intestinale du cholestérol alimentaire et biliaire. Les premières études, dont cette thérapeutique a fait l’objet, paraissent très encourageantes : – administré en monothérapie, l’ezétimibe conduit à une réduction du LDL-cholestérol de l’ordre de 18 % avec élévation modérée du HDLcholestérol et légère diminution des triglycérides ; – administré en association avec une statine, l’ezétimibe conduit à une réduction complémentaire du LDL-cholestérol (effet additif) de l’ordre de 20 %... ce qui, tout naturellement, permet à un plus grand nombre de patients hypercholestérolémiques d’atteindre les objectifs thérapeutiques recommandés sur le LDL-c. Ce nouvel hypolipidémiant (en cours de développement), dont la tolérance et la sécurité d’emploi paraissent excellentes (comparables au placebo), fait actuellement l’objet d’autres études dont les résultats pourraient vraisemblablement bouleverser l’approche thérapeutique des dyslipidémies et, notamment, la prise en charge des patients à haut risque cardiovasculaire dont la LDL-cholestérolémie demeure élevée en dépit d’un traitement par statine. À suivre !... 12 Farnier M. Associations d’hypolipidémiants dans la prise en charge des hypercholestérolémies : quelle place pour l’ezétimibe ? La lettre du cardiologue 360 (suppl.). HTA “RÉSISTANTE” ET DIÉTÉTIQUE Chez le patient hypertendu, dont les chiffres tensionnels demeurent élevés en dépit d’une bithérapie antihypertensive, il est licite – dans un premier temps – de renforcer les mesures diététiques et, notamment, d’inviter le malade à limiter sa consommation : – de sel à 6 g/jour (ne pas resaler les aliments lorsqu’ils sont servis, attention au “sel caché” que contiennent notamment le fromage, la charcuterie, les plats cuisinés industriels, les conserves, etc.) ; – et, le cas échéant, de boissons alcoolisées (il est indispensable que la consommation d’alcool “fort” – apéritifs ou digestifs – soit supprimée et que celle de vin ou de bière soit limitée à trois ou quatre verres par jour). La mise en œuvre effective de ces mesures diététiques permet fréquemment d’obtenir un contrôle tensionnel satisfaisant... et d’éviter de recourir à une trithérapie ! Girerd X, Pouchain D. Le patient hypertendu : prise en charge globale. Les outils thérapeutiques : associations hypertensives. La lettre du cardiologue 360 : 24-6. Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003 DIAMICRON revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Quelques brèves... ❏ Postinfarctus : le vin sur ordonnance ? ❏ HTA et statines Une consommation modérée de vin (jusqu’à quatre verres par jour) réduirait de près de 60 % le risque de survenue de complications cardiovasculaires en postinfarctus. Reste à savoir si ce résultat – observé chez des patients d’âge moyen et de sexe masculin – est transposable aux femmes et aux hommes de moins de 45 ans ou de plus de 70 ans, et si c’est la composante alcoolique ou non alcoolique de ce breuvage qui est responsable de cet apparent effet protecteur ? Contrairement à ce que certaines études (de durée limitée) laissaient à penser, les statines ne semblent pas pourvues d’un effet antihypertenseur. Messas E. Une consommation modérée de vin diminue le risque de survenue de complications après infarctus du myocarde. La lettre du cardiologue 360 : 33. ❏ Diabète et pontage aorto-coronaire Après pontage aorto-coronaire, la morbidité/ mortalité à 30 jours des malades diabétiques est environ un tiers plus élevée que celle des patients non diabétiques. Reste à savoir précisément pourquoi : comorbidité associée, coronaropathie plus évoluée... et/ou hyperglycémie ? Adams C. Diabète et suites de pontages aorto-coronaires. La lettre du cardiologue 359 : 37-9. 14 Chanudet X. ESH-ISH 2002 : quelques résultats de grands essais présentés à Prague. La lettre du cardiologue 359 : 7-9. ❏ Calcium et HDL-cholestérol Chez les femmes âgées de plus de 55 ans, une supplémentation en calcium n’aurait pas que des effets favorables sur le plan osseux. Une récente étude suggère qu’elle aurait également un effet bénéfique sur le plan lipidique : augmentation du HDL-cholestérol (similaire à celle observée sous statines) et réduction du LDL-cholestérol... mais dans une moindre proportion ! Guggenbuhl P. Le calcium augmente le HDL-cholestérol. La lettre du rhumatologue 285 : 21-2. ❏ Peut-on prévenir le diabète de type 2 ? Les nombreuses et récentes études qui ont tenté de répondre à cette question confirment qu’une “simple” modification du compor- tement et de l’hygiène de vie (diminution des apports lipidiques, réduction pondérale, augmentation de l’activité physique) permet de prévenir et/ou de retarder l’apparition d’un diabète de type 2 chez les sujets à risque ; à savoir – même si cela est un peu caricatural ! – chez les quinquagénaires en surpoids et chez les sédentaires. Sauvanet JP. Les points forts de l’EASD 2002. Métabolismes-Hormones-Nutrition, n° hors série (décembre 2002). ❏ Des patients insuffisamment contrôlés Si l’on en croit les résultats d’une enquête conduite dans huit pays européens (dont la France), seul un peu plus d’un tiers des patients diabétiques de type 2, traités en monothérapie par sulfonylurée ou metformine, ont un taux d’HbA1c conforme aux recommandations (≤ 6,5 %)... Sauvanet JP. Les points forts de l’EASD 2002. Métabolismes-Hormones-Nutrition n° hors série (décembre 2002). Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003