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Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
E
ZÉTIMIBE
:
RAPPELEZ VOUS CE NOM
!
L’ezétimibe est le premier représentant d’une
nouvelle classe d’hypolipidémiants qui inhibe
l’absorption intestinale du cholestérol alimen-
taire et biliaire.
Les premières études, dont cette thérapeutique
a fait l’objet, paraissent très encourageantes :
– administré en monothérapie, l’ezétimibe
conduit à une réduction du LDL-cholestérol de
l’ordre de 18 % avec élévation modérée du HDL-
cholestérol et légère diminution des triglycérides ;
– administré en association avec une statine,
l’ezétimibe conduit à une réduction complé-
mentaire du LDL-cholestérol (effet additif) de
l’ordre de 20 %... ce qui, tout naturellement,
permet à un plus grand nombre de patients
hypercholestérolémiques d’atteindre les objec-
tifs thérapeutiques recommandés sur le LDL-c.
Ce nouvel hypolipidémiant (en cours de déve-
loppement), dont la tolérance et la sécurité
d’emploi paraissent excellentes (comparables
au placebo), fait actuellement l’objet d’autres
études dont les résultats pourraient vraisem-
blablement bouleverser l’approche thérapeu-
tique des dyslipidémies et, notamment, la prise
en charge des patients à haut risque cardiovas-
culaire dont la LDL-cholestérolémie demeure
élevée en dépit d’un traitement par statine.
À suivre !...
Farnier M. Associations d’hypolipidémiants dans la
prise en charge des hypercholestérolémies : quelle place
pour l’ezétimibe ? La lettre du cardiologue 360 (suppl.).
HTA “
RÉSISTANTE
ET DIÉTÉTIQUE
Chez le patient hypertendu, dont les chiffres
tensionnels demeurent élevés en dépit d’une
bithérapie antihypertensive, il est licite – dans
un premier temps – de renforcer les mesures
diététiques et, notamment, d’inviter le malade
à limiter sa consommation :
– de sel à 6 g/jour (ne pas resaler les aliments
lorsqu’ils sont servis, attention au “sel caché”
que contiennent notamment le fromage, la
charcuterie, les plats cuisinés industriels, les
conserves, etc.) ;
– et, le cas échéant, de boissons alcoolisées (il
est indispensable que la consommation d’al-
cool “fort” – apéritifs ou digestifs – soit suppri-
mée et que celle de vin ou de bière soit limitée
à trois ou quatre verres par jour).
La mise en œuvre effective de ces mesures dié-
tétiques permet fréquemment d’obtenir un
contrôle tensionnel satisfaisant... et d’éviter de
recourir à une trithérapie !
Girerd X, Pouchain D. Le patient hypertendu : prise en
charge globale. Les outils thérapeutiques : associations
hypertensives. La lettre du cardiologue 360 : 24-6.
Métabolisme - Nutrition
DIAMICRON
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Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003
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Quelques brèves...
Postinfarctus : le vin sur ordonnance ?
Une consommation modérée de vin (jusqu’à
quatre verres par jour) réduirait de près de
60 % le risque de survenue de complications
cardiovasculaires en postinfarctus. Reste à
savoir si ce résultat – observé chez des
patients d’âge moyen et de sexe masculin –
est transposable aux femmes et aux hommes
de moins de 45 ans ou de plus de 70 ans, et
si c’est la composante alcoolique ou non
alcoolique de ce breuvage qui est respon-
sable de cet apparent effet protecteur ?
Messas E. Une consommation modérée de vin
diminue le risque de survenue de complications
après infarctus du myocarde. La lettre du cardio-
logue 360 : 33.
Diabète et pontage aorto-coronaire
Après pontage aorto-coronaire, la morbidité/
mortalité à 30 jours des malades diabétiques
est environ un tiers plus élevée que celle des
patients non diabétiques. Reste à savoir
précisément pourquoi : comorbidité associée,
coronaropathie plus évoluée... et/ou
hyperglycémie ?
Adams C. Diabète et suites de pontages aorto-coro-
naires. La lettre du cardiologue 359 : 37-9.
HTA et statines
Contrairement à ce que certaines études (de
durée limitée) laissaient à penser, les statines
ne semblent pas pourvues d’un effet
antihypertenseur.
Chanudet X. ESH-ISH 2002 : quelques résultats de
grands essais présentés à Prague. La lettre du car-
diologue 359 : 7-9.
Calcium et HDL-cholestérol
Chez les femmes âgées de plus de 55 ans, une
supplémentation en calcium n’aurait pas que
des effets favorables sur le plan osseux. Une
récente étude suggère qu’elle aurait également
un effet bénéfique sur le plan lipidique :
augmentation du HDL-cholestérol (similaire à
celle observée sous statines) et réduction du
LDL-cholestérol... mais dans une moindre
proportion !
Guggenbuhl P. Le calcium augmente le HDL-cho-
lestérol. La lettre du rhumatologue 285 : 21-2.
Peut-on prévenir le diabète de type 2 ?
Les nombreuses et récentes études qui ont
tenté de répondre à cette question confirment
qu’une “simple” modification du compor-
tement et de l’hygiène de vie (diminution des
apports lipidiques, réduction pondérale,
augmentation de l’activité physique) permet
de prévenir et/ou de retarder l’apparition
d’un diabète de type 2 chez les sujets à
risque ; à savoir – même si cela est un peu
caricatural ! – chez les quinquagénaires en
surpoids et chez les sédentaires.
Sauvanet JP. Les points forts de l’EASD 2002.
Métabolismes-Hormones-Nutrition, n° hors série
(décembre 2002).
Des patients insuffisamment contrôlés
Si l’on en croit les résultats d’une enquête
conduite dans huit pays européens (dont
la France), seul un peu plus d’un tiers des
patients diabétiques de type 2, traités en
monothérapie par sulfonylurée ou
metformine, ont un taux d’HbA1c conforme
aux recommandations (≤ 6,5 %)...
Sauvanet JP. Les points forts de l’EASD 2002.
Métabolismes-Hormones-Nutrition n° hors série
(décembre 2002).
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