Epidémiologie des maladies contagieuses, écologie des

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Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 1993,12 (1), 219-234
Epidémiologie des maladies contagieuses,
écologie des mammifères, santé, gestion
et biologie de la conservation de la nature :
remarques de conclusion
M. ARTOIS *
Résumé : En conclusion des Actes du Symposium sur la santé et la gestion des
mammifères en liberté (tenu à Nancy, France, en 1991), l'auteur présente une
revue de la littérature sur l'écologie des maladies des mammifères sauvages.
Cette discipline ported la fois sur l'écologie des agents pathogènes et sur celle de
leurs hôtes. L'écologie d'un agent pathogène peut être considérée comme
synonyme d'épidémiologie, c'est-à-dire couvrir le mode de transmission et de
circulation des parasites, leur origine, leurs modes d'invasion et leur
persistance. L'écologie de l'hôte considère l'évolution de l'infection à
différentes échelles, géographique et temporelle :
a) impact sur la densité des populations et sur les peuplements, apprécié à
l'échelle temporelle de l'«observateur»,
b) effet de l'infection sur la coévolution des hôtes et des agents pathogènes,
apprécié à l'échelle temporelle de l'évolution.
Cette présentation est illustrée par de nombreux exemples tirés d'études sur
le terrain, ainsi que de modèles mathématiques. L'auteur conclut en examinant
l'effet des agents pathogènes sur la diversité biologique, la santé humaine et la
santé des animaux domestiques.
MOTS-CLÉS : Animaux sauvages - Comportement - Diversité biologique Ecologie - Maladies animales - Mammifères - Revue de la littérature.
INTRODUCTION
Une des principales difficultés dans l'étude des maladies des mammifères en liberté
(voir ci-dessous les remarques sur ces termes) est la m é t h o d e de quantification de la
morbidité et de la mortalité. Un autre problème est d'attribuer la mortalité à un agent
causal spécifique (75). Il est difficile de déterminer, d'après l'observation d'un cas isolé,
si la mauvaise condition physique de l'individu a facilité l'action du pathogène ou si elle
résulte de celle-ci.
Pour le pathologiste ou le clinicien habitués à traiter des cas uniques, une approche
des problèmes de maladie faite à l'échelle de la population est généralement considérée
* Centre national d'études vétérinaires et alimentaires, Laboratoire d'études sur la rage et la
pathologie des animaux sauvages (CNEVA-LERPAS), B.P. 9,54220 Malzéville, France.
220
comme trop ambitieuse. Cette approche est tout aussi difficile pour des biologistes ou
des écologistes qui ont l'expérience de l'analyse d'écosystèmes complets, car les effets
néfastes du parasite sont impossibles à décrire en termes de transferts d'énergie. Par
conséquent, ces problèmes ont rarement été pris en compte dans un passé récent. Par
chance, la prise en compte des agents pathogènes dans la description des écosystèmes,
grâce au concept de pathobiocœnose (9) ou pathocœnose (40), ont focalisé l'attention
sur le mode de vie parasitaire qui est un des plus communément adoptés à l'intérieur du
règne animal (3). L'importance des agents pathogènes dans les populations naturelles
p e u t désormais être étudiée de façon plus précise. E n soulignant l ' i m p o r t a n c e du
parasitisme dans différents peuplements de mammifères, B a r b e h e n n (12) fut un des
premiers à suggérer que l'impact des parasites était plutôt qualitatif que quantitatif,
ouvrant ainsi la voie à des recherches ultérieures fécondes.
L ' a p p r o c h e écologique de la maladie peut être subdivisée en deux branches :
l'écologie du parasite (ou simplement l'«épidémiologie») et l'écologie de l'hôte (c'est-àdire des vecteurs, réservoirs et victimes du parasite). Nous suivrons cette dichotomie en
examinant, tout d'abord la transmission et la circulation des parasites parmi leurs hôtes
(origine, invasion, persistance) et ensuite l'impact écologique de la maladie sur la
population hôte, à différentes échelles de temps.
Remarques sur la
terminologie
Le terme de maladie est utilisé ici dans son sens le plus large d'infection, sans être
nécessairement associé avec la notion de symptômes. Le terme de parasite fait référence
aux micro-organismes capables de spolier leur h ô t e d ' é n e r g i e ou d e composants
biologiques aussi bien que de détruire des cellules ou des tissus. Il est d'usage de
distinguer les microparasites (c'est-à-dire virus, bactéries, protozoaires) dont la petite
taille ne permet pas un décompte précis des individus, des macroparasites (c'est-à-dire
helminthes, arthropodes), qui peuvent être étudiés individuellement.
La notion de mammifères en liberté recouvre toutes les espèces de mammifères dont
les mouvements ou la reproduction ne sont pas sous le contrôle direct de l'Homme, au
moins dans u n e partie de leur aire de répartition. Par c o n s é q u e n t , cette définition
s'étend par exemple du chat du désert de Chine, qu'aucun scientifique n'a vu vivant, au
chat errant domestique. Aucune mention ne sera faite des problèmes liés aux maladies
non contagieuses ou à l'écologie des intoxications dues aux plantes. Ce dernier domaine
a de nombreuses similarités avec l'étude des agents pathogènes.
Pour une introduction aux maladies des mammifères, voir aussi Davis et Anderson
(24) et Davis et coll. (25).
ÉCOLOGIE DES PARASITES
Modes de transmission
Le parasite doit faire face à une contrainte u n i q u e afin de survivre : son
e n v i r o n n e m e n t , l'hôte, est un écosystème discontinu destiné à p é r i r (31). En
conséquence, le parasite (ou sa descendance) doit quitter son hôte et être transmis à un
a u t r e . Ce passage peut nécessiter une forme de vie passive ou active dans
l'environnement extérieur.
221
Transmission au moyen d'un «comportement
normal» de l'hôte
Dans certains cas, la transmission du parasite suit les comportements «normaux»,
mais complexes de l'hôte (par exemple, le parasitisme des renards par les tiques en
relation avec le mode d'occupation des terriers) (8). Il est donc indispensable de bien
connaître l'écologie de l'hôte afin de comprendre comment un parasite peut passer d'un
individu à un autre. La transmission de la trichinellose, qui est causée par un parasite
monoxène, est accomplie seulement par prédation, cannibalisme ou nécrophagie. Les
études épidémiologiques ont d é m o n t r é l'importance du renard comme réservoir de
Trichinella sp. Le r e n a r d n'est pas c o n n u p o u r des t e n d a n c e s cannibales ; des tests
conduits par Macdonald ont montré que les renards répugnent à consommer la chair
d'autres renards (52). Toutefois, Rossi et coll. ont montré lors du Symposium de Nancy
que le froid hivernal peut tuer des renards dans les régions montagneuses, et la famine
peut pousser les r e n a r d s survivants à m a n g e r ces carcasses (72). La rage canine a
également été évoquée au Symposium de Nancy, n o t a m m e n t dans la contribution de
Wandeler et coll. (90). Cette étude démontre la variabilité des réseaux de diffusion et de
persistance des zoonoses et montre que les connexions entre classes d'individus et entre
espèces différentes (chiens et h o m m e s ) , interviennent souvent à plusieurs niveaux
d'organisation (c'est-à-dire culturel, comportemental, alimentaire). L'interruption des
cycles parasitaires s'est donc révélée plus difficile à réussir que ne l'avaient espéré les
autorités sanitaires.
Moyens defaciliter
la
transmission
Les parasites a d o p t e n t g é n é r a l e m e n t des stratégies d é m o g r a p h i q u e s de type «r»
(fondées sur la prolifération des formes de diffusion, telles que les œufs, les larves et les
kystes). Toutefois, C o m b e s a m o n t r é que de n o m b r e u s e s espèces modifient ou
provoquent des comportements de l'hôte qui favorisent la transmission (22). E n raison
de l'infection par le parasite, les mouvements de l'hôte sont orientés en direction de
points favorables au contact entre l'hôte et le parasite. Ou bien encore, l'infection par le
parasite crée des situations de contre-mimétisme qui facilitent l'ingestion d'un parasite
ou d'un hôte parasité par un prédateur.
De nombreuses études ont confirmé, par exemple, q u ' u n rongeur infesté par des
larves de Trichinella ou Toxoplasma
a d o p t e r a un c o m p o r t e m e n t qui facilitera sa
capture par un prédateur. Toutefois, la disponibilité de proies affaiblies par l'action du
parasite pose un dilemme au prédateur : en effet, un prédateur peut soit capturer une
proie affaiblie afin de d é p e n s e r moins d ' é n e r g i e , mais il court le risque de devenir
infecté, soit dépenser de l'énergie en essayant de capturer une proie saine, mais il risque
alors de mourir de faim (58). D ' a u t r e s exemples de changements de c o m p o r t e m e n t
induits par les parasites sont illustrés par l'augmentation des niveaux d'activité (46), la
réduction de la vitesse des d é p l a c e m e n t s (67, 68) ou bien la p e r t e des réflexes de
néophobie (47). Le rythme biologique des microfilaires, qui migrent à l'intérieur du
corps en traversant le réseau des capillaires sous-cutanés, est lié au rythme de l'activité
nycthémérale du vecteur, un moustique piqueur (11,19,45).
Ces types de comportement résultent-ils automatiquement de la spoliation ou des
lésions tissulaires induites p a r la p r é s e n c e du p a r a s i t e (par exemple, les élans
lourdement infestés par des larves hépatiques d'Echinococcus granulosus sont plus
facilement capturés par les loups) (55), ou bien le comportement est-il modifié de façon
à favoriser la transmission à l'aide de médiateurs chimiques (c'est-à-dire : hormones,
neuromédiateurs), dont la sécrétion serait modifiée par le parasite ? Les trypanosomes
modifient la sécrétion de serotonine, ce qui change le rythme circadien de campagnols
222
du genre Microtus (76). Des essais sur des hamsters dorés mâles (Mesocricetus auritus)
suggèrent q u e l'infection par Schistosoma
mansoni produit u n e augmentation
différentielle de l'activité Opioide endogène. Ces Opioides influent sur la régulation du
comportement alimentaire et sur l'agressivité (49).
P e u d ' a t t e n t i o n a été p o r t é e à ces aspects dans le cas de microparasites. Il est
seulement connu que quelques Carnivores infestés par des agents pathogènes voient
leurs déplacements désorganisés, ce qui pourrait favoriser, par exemple, la transmission
de la tuberculose chez le blaireau (20) et de la rage chez le renard (Vulpes vulpes) (7).
Modèles épidémiques simples
Les progrès de la modélisation m a t h é m a t i q u e ont considérablement clarifié la
compréhension de l'écologie des maladies contagieuses. Admettant qu'une population
hôte peut être hétérogène et avoir une démographie variable, les modèles déterministes
d'Anderson et May (2) et de May et Anderson (54) ont ouvert une voie particulièrement
intéressante qui est toujours explorée aujourd'hui. L'intérêt de ces modèles est leur
simplicité. Néanmoins, à différents stades de développement d'une maladie, le hasard
peut jouer un rôle essentiel : en phase d'initiation ou d'extinction d'une maladie au sein
d ' u n e population h ô t e de petite taille, ou lorsque la distribution de l'infection est
hétérogène, des modèles stochastiques plus sophistiqués sont indispensables (59) mais
ceux-ci sont moins accessibles aux biologistes.
La population peut être divisée en compartiments homogènes, en fonction du stade
de l'infection, ce qui permet de simuler chaque événement pour chaque individu. La
transition d'un c o m p a r t i m e n t (ou d'un stade) au suivant, est calculée p o u r chaque
période de temps par des ajustements successifs, déterminés par les observations ou les
estimations qui sont faites. D a n s le cas des microparasites, les compartiments sont
constitués par les classes de la population hôte (c'est-à-dire : individus sensibles, individus
à différents stades de l'infection, individus malades). Dans le cas de macroparasites, les
différents stades de la population du parasite (les œufs, les larves de différents stades et les
adultes) sont simulés aux fur et à mesure de leur apparition chez les hôtes ou dans
l'environnement extérieur. U n e fois connus l'effectif de la population et son taux
d'accroissement, un modèle nécessite seulement quelques paramètres de base.
Dans sa forme déterministe, l'équation de base donne le nombre d'hôtes infectés par
unité de temps de la façon suivante (5) :
dY
=
(ßX-d)Y
dt
où :
Y = densité des hôtes infectés ;
X = densité des hôtes susceptibles ;
ß
= coefficient de transmission ;
1/d = espérance de vie d'un h ô t e infecté, d é t e r m i n é e p a r les taux de
mortalité de l'hôte et de guérison de l'infection.
L'amplitude de « R » , le taux reproductif de base, est d'une importance cruciale.
Dans le cas d'un microparasite, R est le nombre de cas secondaires par unité de temps
(c'est-à-dire le nombre d'hôtes infectés par un cas initial). La tuberculose du blaireau en
fournit un bon exemple (4). D a n s le cas d'un macroparasite, R est la descendance
moyenne d'un parasite (5). R est donné par :
0
0
0
0
R = ß/d
0
223
Les considérations qui vont suivre c o n c e r n a n t la diffusion et la persistance des
maladies des mammifères, ainsi que l'impact des parasites sur les populations et les
peuplements, sont dans une large mesure inspirées par les modèles d'Anderson et May,
déjà mentionnés (2,5,53,54) et par quelques autres.
Diffusion et persistance
L'origine des
maladies
A l'origine, t o u t e maladie se p r o p a g e en suivant un processus d'invasion. C e t t e
invasion résulte de changements brutaux dans les relations hôte-parasite, qui rendent le
parasite pathogène pour l'hôte. Le changement peut être d'origine endogène, dû à une
modification génétique de l'hôte (qui devient sensible) ou du parasite (qui devient
pathogène) ; le c h a n g e m e n t p e u t être exogène, m e t t a n t en contact un h ô t e et un
parasite qui étaient auparavant séparés. La p r e m i è r e origine est p e u probable, mais
existe en tant que processus de l'évolution. La seconde origine était é g a l e m e n t
improbable avant que l'Homme ne perturbe la biosphère en modifiant les écosystèmes
et en mettant en contact les pathobiocœnoses de la planète.
Il existe peu d'études portant sur l'origine lointaine des maladies de la faune, mais
une revue des parasitoses de l ' H o m m e , faite p a r C o m b e s (21), est à cet égard très
instructive. Cet auteur compare l'histoire évolutive de l'Homme et des macroparasites,
suggérant que les faunes parasitaires des proies ou des symbiotes de l ' H o m m e sont
devenues capables de coloniser ce d e r n i e r c o m m e nouvel h ô t e , à la suite de
changements dans le comportement humain. Ensuite ces parasites étrangers ont infecté
l'Homme, à la faveur de nouvelles adaptations génétiques mutuelles.
Invasion
Les modèles déterministes (30) précisent que le succès d'une invasion repose sur le
fait qu'un agent pathogène doit avoir accès à un groupe suffisamment dense d'individus
sensibles. Différentes stratégies permettent aux parasites envahisseurs de contrecarrer
l'effet d'une densité trop faible d'hôtes sensibles : transmission verticale (de la mère à la
descendance), contournement des défenses immunitaires (variabilité antigénique des
influenzavirus et des rétrovirus), diffusion par des vecteurs, etc. Néanmoins, dans le cas
de cycles h e t e r o x è n e s , le succès de l'invasion nécessite également des conditions
favorables p o u r la survie et la p r o p a g a t i o n des hôtes intermédiaires. Les modèles
indiquent que les macroparasites, qui ont un cycle direct, sont de bons envahisseurs,
puisqu'ils nécessitent u n e densité critique seuil basse, et que les stades adultes des
parasites donnent naissance à un grand nombre de stades infestants ayant une longue
durée de vie. D e façon opposée, les microparasites à transmission horizontale, qui sont
très pathogènes ou qui permettent une guérison rapide avec une immunité durable, sont
de mauvais envahisseurs.
Persistance
Afin de persister au sein d'une population, un envahisseur a besoin d'un n o m b r e
suffisamment élevé d'hôtes. Pour cette raison, la persistance de maladies sur de petites
îles est difficile (par exemple la rage en Corse ou la rougeole en Islande). Les stratégies
employées pour contrebalancer l'effet de populations hôtes insuffisantes impliquent la
prolongation de la durée de vie des stades infectants (par exemple, de longues périodes
224
d'incubation des virus lents) et le recours à des réservoirs ou à des formes de survie
extérieures (par exemple, des spores).
Le nouvel équilibre entre le parasite et ses hôtes peut être stable ou fluctuant (53).
Les microparasitoses ont t e n d a n c e à faire varier l'incidence ou les effectifs de la
p o p u l a t i o n h ô t e , car elles p r o v o q u e n t soit u n e forte m o r t a l i t é , soit u n e immunité
durable, accompagnées p a r un renouvellement périodique des individus sensibles.
Pour des raisons exactement inverses, l'action des macroparasites tend à instaurer des
équilibres plus stables.
On observe souvent dans la nature des variations de l'incidence d'un parasite au sein
de sa population hôte. L'image statique de ce qui est observé à un moment et en un lieu
donnés est la résultante du pouvoir pathogène du parasite et de la charge parasitaire.
L'impact du parasite a u g m e n t e lorsque son taux de r e p r o d u c t i o n dépasse celui de
l'hôte. L'amplitude de l'effet régulateur sera déterminée par un facteur qui tient compte
de l'aggrégation du parasite au sein de la population hôte.
ÉCOLOGIE DES HÔTES
Impact sur les populations
Les populations réduites par les parasites n'atteignent généralement pas le seuil
d'extinction. Les effets de la mortalité dépendent de la densité des individus sensibles. Ces
effets sont moins dramatiques lorsque la population décroît ou s'immunise. L'équilibre
hôte-parasite peut donc demeurer plus ou moins stable. Les facteurs de stabilité dérivent
de l'absence de spécificité du parasite (hôtes multiples) ou d'une mortalité qui augmente
plus rapidement que la charge parasitaire. U n e réduction du taux de reproduction de
l'hôte, provoquée par le parasite, la reproduction du parasite à l'intérieur de l'hôte et les
retards de développement des stades de transmission, ont un effet déstabilisateur.
L'influence de ces facteurs a été illustrée au Symposium de Nancy par des exemples
tirés essentiellement de la faune d ' A m é r i q u e du Nord et d ' E u r o p e . Les parasites
opportunistes peuvent exercer une pression démographique sur leur hôte, comme cela a
été suggéré pour des infections virales non spécifiques chez les rongeurs, m ê m e en
l'absence d'épidémie caractérisée (26,27,56), ou dans le cas de Capillaria hepatica (51,
77). Quarante ans après son introduction, le virus de la myxomatose continue à réguler
les populations de lapins (Oryctolagus cuniculus) (33, 85), et vingt ans après son
apparition en Suède, la gale sarcoptique maintient toujours les populations de renards à
des niveaux inférieurs à la normale (60).
Impact quantitatif sur les peuplements
Les modèles déterministes d'Anderson et May (5) sont encore d'un grand intérêt
pour étudier l'impact des maladies sur les peuplements d'au moins trois espèces : un
parasite, un prédateur et une proie ou un compétiteur.
Le Symposium de Nancy a accordé une place importante à l'étude des transferts de
faune (92, 93) afin de m o n t r e r les conséquences de l'introduction, à l'intérieur d'un
peuplement, de nouveaux hôtes potentiels pour les agents pathogènes.
Premièrement, si l'hôte qui est introduit est sain et «naïf», il sera incapable de résister
à l'attaque par des agents pathogènes indigènes ; Mihok et coll. (57) illustrent cette
225
possibilité par l'exemple du rhinocéros (Diceros bicornis). U n autre exemple est la
disparition de douze couples de campagnols de Sundevalle (Clethrionomys rufocanus) :
introduits dans un enclos, ils sont morts des suites de l'infestation massive par des tiques
(Ixodes trianguliceps), bien que le campagnol indigène (C. glareolus) soit très rarement
affecté (88).
Deuxièmement, si un «nouvel» hôte héberge des parasites, comme c'est souvent le
cas, il p e u t c o n t a m i n e r d ' a u t r e s espèces de son nouvel habitat lorsqu'elles lui sont
proches sur le plan taxinomique. Les modèles prédisent que, dans ces conditions, l'hôte
résidant (H1) peut s'éteindre du fait de l'attaque par le nouveau parasite, introduit avec
un hôte exogène ( H ) , si :
2
- le parasite peut persister dans des populations peu denses de H ;
- le pouvoir pathogène du parasite est élevé pour H1 ;
- la transmission croisée de H vers H1 est efficace.
2
2
Un exemple bien connu de telles invasions est la disparition du caribou (Rangifer
tarandus) des provinces maritimes du Canada à la suite de l'attaque par un parasite
méningé (Parelaphostrongylus
tenuis) introduit en m ê m e temps que le cerf à q u e u e
blanche (Odocoileus virginianus) (1). Toutefois, l'hypothèse que ce parasite méningé
provoque un déclin des p o p u l a t i o n s d'élans (Alces alces) est toujours un sujet de
controverses, puisque l'espèce persiste dans les zones d'enzootie (36,63,64). Woodford
et Rossiter (93) ont donné de nombreux autres exemples de risques liés aux transferts
de faune.
Q u a n d un parasite a t t a q u e deux espèces qui sont en compétition, l'infection de
l'espèce d o m i n a n t e p e u t faciliter la coexistence de la seconde espèce qui était
auparavant dominée par la première. Les proportions de lièvres et de lapins ont été
inversées à la suite de l'apparition de la myxomatose. Cet exemple est le seul connu,
parmi les mammifères, de l'influence d'un agent p a t h o g è n e sur deux c o m p é t i t e u r s
potentiels, quoiqu'il ne s'agisse pas à p r o p r e m e n t parler d'un cas de compétition
directe. Barnes et Tapper (13) expliquent que l'augmentation du couvert végétal qui a
suivi la diminution de la p o p u l a t i o n de lapins, p e u t s i m p l e m e n t avoir amélioré les
chances de survie des levrauts nouveau-nés.
L ' i n t r o d u c t i o n d'un p a r a s i t e p e u t é g a l e m e n t déstabiliser l'équilibre e n t r e un
prédateur et sa proie.
L'infection de la proie peut conduire à une réduction du n o m b r e des p r é d a t e u r s
lorsque leur r e p r o d u c t i o n d é p e n d de l ' a b o n d a n c e de la proie. P a r exemple, la
myxomatose n'a pas affecté les prédateurs généralistes, tels que les renards, qui ont
reporté leur activité prédatrice sur les campagnols, mais la maladie a affecté certaines
espèces de prédateurs spécialistes (33, 81). Un des effets de la régression de la peste
bovine dans les parcs africains a été l'augmentation spectaculaire de plusieurs grands
prédateurs du gnou (15, 29). Toutefois à l'intérieur du Serengeti, par exemple, cette
augmentation s'est produite plus ou moins rapidement selon les habitats (61).
La présence d'une maladie chez un p r é d a t e u r p e u t conduire à stabiliser, voire à
augmenter les effectifs de ses proies. Il existe une intéressante confirmation de cette
prédiction dans le cas de l'impact de la gale du renard sur la densité des populations de
lièvres en Suède (23). D a n s les secteurs où la prévalence de la maladie est faible, les
populations de lièvres ont continué à fluctuer, comme dans le passé. Mais à l'opposé,
dans les secteurs de forte prévalence, les fluctuations ont cessé et les populations de
lièvres ont augmenté de façon significative.
226
Généralement, une espèce donnée subit l'agression de plusieurs agents pathogènes,
qui interagissent entre eux. Ces interactions ouvrent un vaste champ d'investigation
scientifique particulièrement complexe, dans lequel des parasites peuvent se neutraliser
les uns les autres, entrer en compétition ou agir de façon synergique. B o a g (17) a
montré, par exemple, que la myxomatose provoque une augmentation saisonnière de
l'infestation des lapins par les helminthes. D a n s leur contribution au Symposium de
Nancy, Stenvers et coll. (80) mentionnent la coinfection de morbillivirus et herpèsvirus
chez des phoques. Bien que l'effet réel de cette coinfection sur la mortalité de masse en
Mer du Nord ne soit pas encore clarifié, la mortalité de masse des p h o q u e s (Phoca
vitulina) le long des côtes du nord de l'Europe en 1988, a soulevé des interrogations sur
l'influence de ces infections sur la dynamique des populations de mammifères marins.
Harwood et Hall (44) arrivent à la conclusion que cette mortalité de masse peut jouer
un rôle plus important dans la dynamique des populations de plusieurs espèces, que les
facteurs qui dépendent de la densité.
COÉVOLUTION : IMPACT GÉNÉTIQUE MUTUEL
Il est généralement admis que l'établissement d'un équilibre entre un hôte et un
agent pathogène tend à affaiblir le pouvoir pathogène du parasite. Ceci est contredit par
des observations de terrain et par les modèles d'Anderson et May (3). En réalité, les
résultats de cette confrontation d é p e n d e n t à la fois de la virulence et du taux de
transmission. La coexistence de l'hôte et du parasite peut provoquer une diminution ou
une perte de la virulence (faible effet pathogène) si le succès évolutif du parasite dépend
de la survie de l'hôte : plus longtemps survivra l'hôte, meilleures seront les chances du
parasite d'être transmis. En revanche, si la transmission ne dépend pas de la survie de
l'hôte, les passages successifs du parasite peuvent augmenter sa virulence pour l'espèce
hôte. La réponse fondamentale d'un changement dans la virulence du parasite est un
changement symétrique dans la sensibilité de l'hôte, mais chez les mammifères le temps
de génération de l'hôte est infiniment plus long que celui du parasite. Cette réponse
adaptative de l'hôte se produira donc beaucoup plus lentement.
En conséquence, il est difficile de trouver de bons exemples d'adaptations mutuelles
de mammifères hôtes et d'agents pathogènes dans les cas d'invasions récentes, telles
que la rage ou la m y x o m a t o s e , et ceci en dépit des tentatives de d é m o n t r e r cette
coévolution. Carey et McLean (18) ont montré comment le virus de la rage contourne la
résistance potentielle d'une espèce hôte, en passant à une autre (par exemple, du chien
au renard et à la mouffette), mais ils ne trouvent aucune évidence de l'atténuation de la
virulence du lyssavirus, ni d'une augmentation de la résistance de l'hôte. Blancou et coll.
(16) ont suggéré l'existence de biotypes du virus r a b i q u e qui, en accord avec les
prédictions du modèle, tendraient à devenir plus pathogènes et plus virulents pour
l'hôte qui leur est homologue. Compte tenu de ce mode de transmission (excrétion
d ' u n e g r a n d e q u a n t i t é de virus, bien que très peu de virus soit nécessaire pour la
contamination), la maladie peut être maintenue facilement à condition qu'un renard
enragé puisse infecter, en m o y e n n e , un a u t r e animal sensible (ou l é g è r e m e n t plus
q u ' u n , c'est-à-dire R > 1) (10). D a n s le cas de la rage, la survie de l'hôte n'est pas
nécessairement liée à celle du virus, et on se place donc dans un mode de coexistence
antagoniste, conforme aux prédictions d'Anderson et May (3).
0
Dans le cas du virus de la myxomatose, il existe cinq degrés de virulence. Les souches
de virulence intermédiaire (et non les niveaux de virulence les plus faibles) sont celles
227
qui persistent le mieux p a r c e qu'elles s e m b l e n t avoir la meilleure efficacité de
transmission, du moins lorsque le vecteur principal est un m o u s t i q u e . Le
développement d'une résistance innée parmi les lapins reste un sujet de controverses.
Ross et Sanders (71) ont mis en évidence une augmentation progressive de la résistance
innée chez des lapins de garenne (comparativement aux lapins de laboratoire, chez qui
la résistance d e m e u r e inchangée). Williams et coll. (91) n ' o n t pas pu confirmer ces
résultats lorsqu'ils ont comparé la résistance de lapins dans des zones bioclimatiques
différentes d'Australie, mais Sobey et Conolly (79) ont suggéré que le fondement de
cette résistance n'était pas génétique, même si elle était transmissible.
Comme le concluent Anderson et May (3), le polymorphisme génétique extrême des
populations animales naturelles pourrait être expliqué dans une large mesure par la
pression sélective des parasites. L'exemple de la diversité génétique du mouton Soay
sur l'île de Saint-Kilda (41) confirme cette h y p o t h è s e , puisque les p r é d a t e u r s et
compétiteurs sont absents de cette île. On y a en effet détecté un lien entre le génotype,
la survie et la résistance des moutons, ce qui suggère que les nématodes peuvent jouer
un rôle important dans le maintien de la diversité génétique du mouton de Saint-Kilda.
CONCLUSION :
SANTÉ, GESTION ET BIOLOGIE DE LA CONSERVATION
Il existe de nombreuses applications, en santé humaine et animale, des connaissances
scientifiques portant sur l'écologie des maladies des mammifères en liberté. Dans son
introduction (non publiée) au Symposium de Nancy, le Professeur Rioux a souligné
l'intérêt de la connaissance de l'histoire naturelle des maladies humaines transmises par
des vecteurs ou de celles dont le réservoir appartient à la faune sauvage (par exemple la
leishmaniose au Maroc) (69). L'étude écologique d'une zoonose est plus facile lorsque
celle-ci est transmise par un vecteur, facteur clé de la répartition de la maladie chez
l'Homme. Dans les cas où un ou deux hôtes du cycle sont des mammifères sauvages et
que ce cycle comporte une phase de survie dans le milieu extérieur, la recherche des
descripteurs de l'environnement devient plus difficile, comme l'illustre l'exemple de
l'échinococcose multiloculaire (14,32,65) et l'on progresse alors avec lenteur.
En E s p a g n e , A r r i o l a b e n g o a Igarza et coll. (6) ont m o n t r é que les chiens errants
ruraux étaient davantage parasités que leurs homologues urbains, sans doute en raison
des différences de leur régime alimentaire (carcasses d'ovins et de l a g o m o r p h e s ) .
Jouent-ils p o u r a u t a n t un rôle plus i m p o r t a n t dans la transmission des zoonoses à
l'Homme, comme cela a été suggéré dans le cas de l'échinococcose (66) ?
Dans les pays tropicaux, les grandes espèces domestiques sont souvent élevées de
façon extensive et sont peu médicalisées. D e ce point de vue, leur statut n'est pas très
différent de celui des mammifères sauvages en totale liberté. Ces derniers posent des
problèmes aux animaux domestiques, parce qu'ils peuvent être une source d'agents
pathogènes ou un foyer p e r m a n e n t d'infection p e r s i s t a n t e ( d e r m a t o p h i l o s e du
dromadaire) (37), ou e n c o r e parce qu'ils sont responsables de la r é a p p a r i t i o n de
certaines infections (pleuropneumonie contagieuse bovine) (62).
La situation est compliquée par le fait que les animaux sauvages sont souvent accusés
d'être des réservoirs d'infections transmissibles au cheptel domestique, voire m ê m e à
l'Homme (34,39,48,73,82).
228
Existe-t-il donc des moyens de conserver des ressources durables de faune sauvage,
tout en contrôlant ces maladies ?
Les modèles mathématiques apportent une aide précieuse dans le choix des mesures
appropriées (59). Le bétail doit-il être vacciné et le «réservoir» détruit ou bien devrait-on
vacciner les deux populations ? En effet, il existe désormais des possibilités de vacciner
ou de traiter les réservoirs sauvages (42,70,74), alors que le tir des animaux infectés, ou
de ceux qu'on considère comme nuisibles, peut s'avérer plus néfaste qu'utile (38,43).
Dans le cas de mammifères en liberté, le succès de ces mesures nécessite un effort
proportionnel à la densité des animaux. En effet, toute intervention de grande ampleur pose
d'énormes problèmes financiers. Le coût de telles stratégies de contrôle, en relation avec le
problème de la rage du renard, a été étudié par Trewehella à l'occasion du Symposium (84).
Les maladies de la faune sauvage ont de n o m b r e u s e s autres caractéristiques
intéressantes, en rapport avec la conservation d'espèces naturelles ; une revue en est
donnée par Scott (75).
Les espèces i n t r o d u i t e s par l ' H o m m e à l'intérieur des écosystèmes insulaires
entraînent souvent la destruction de la végétation et causent une grave érosion des sols
(chèvre, lapin, vache) ; ou bien, s'il s'agit de prédateurs (chien et chat), ils exterminent la
faune indigène. Souvent, ces espèces de p r é d a t e u r s h é b e r g e n t très peu d'agents
pathogènes spécifiques et ne subissent aucune contrainte démographique autre que la
disponibilité de leurs proies. Ces prédateurs sont donc voués à disparaître après avoir
totalement détruit leurs espèces proies. L'introduction volontaire d'agents pathogènes
peut permettre le contrôle de ces espèces introduites (28, 51). L'étude de l'écologie des
agents pathogènes et les prévisions des modèles mathématiques permettent de définir
les conditions du succès de ces introductions. Il faut d o n n e r la préférence aux
macroparasites qui ont un cycle direct (sans vecteur) et qui sont transmis par voie
sexuelle (transmission monospécifique) (78).
A ce jour, il existe peu d'exemples de ce type de contrôle biologique, en raison des
résistances de l'opinion publique. Toutefois, l'introduction du virus de la panleucopénie
féline a permis un contrôle spectaculaire des populations de chats dans l'île Marion en
Antarctique (86), bien qu'il ait été nécessaire de compléter ces mesures par le tir de
quelques animaux (87), afin de réussir à améliorer les chances de survie des pétrels
(famille des Procellaridae).
Les maladies sont bien évidemment un sujet de préoccupation lorsqu'il s'agit de
réintroduire des animaux qui ont disparu de leur habitat naturel. D e nombreux risques
sanitaires sont associés à ces opérations, qui font l'objet d'une revue détaillée dans cet
ouvrage (93).
Enfin, dans le cas de l'extrême raréfaction d'une espèce, il est possible qu'une
épidémie puisse conduire à son extinction. La disparition du furet à p a t t e s noires
(Mustela nigripes) en est l'illustration (83). L'arrivée de la maladie de Carré a conduit à
l'extinction rapide de la dernière colonie libre de cette espèce dans le Wyoming. La rage
ou la maladie de Carré constituent des menaces spécifiques pour la survie de carnivores
comme le lycaon (Lycaon pictus) de Tanzanie (35), et d'autres morbillivirus peuvent
avoir un impact d é v a s t a t e u r sur les mammifères marins (89). D a n s d'autres
circonstances, une forte mortalité naturelle, liée à un parasite tel q u e Crassicauda
boopis, peut menacer la survie d'espèces qui sont devenues aussi rares et dispersées que
la baleine bleue (Balaenoptera musculus) (50). Dans ces conditions, il peut s'avérer
profitable de sauver même quelques individus par la vaccination ou le traitement.
229
REMERCIEMENTS
L ' a u t e u r s o u h a i t e r e m e r c i e r le D o c t e u r A. W a n d e l e r (Institut de r e c h e r c h e s
vétérinaires, N e p e a n , C a n a d a ) et le D o c t e u r F. M o u t o u ( C e n t r e national d ' é t u d e s
vétérinaires et alimentaires, Maisons-Alfort, France) p o u r leur c o m m e n t a i r e d ' u n e
précédente version de ce manuscrit, ainsi que le Docteur R. Mack pour son aide à la
traduction en anglais.
*
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