Cancer anal : épidémiologie, classification anatomopathologique, “staging” ● H. Hudziak* P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ Le cancer anal est rare mais son incidence augmente régulièrement depuis 30 ans. ■ Il s’agit dans la majorité des cas d’un carcinome épidermoïde dont l’extension est principalement locorégionale. ■ L’infection à papilloma virus humain (HPV), les rapports sexuels anaux, un nombre supérieur à 10 partenaires sexuels, des antécédents de maladies sexuellement transmissibles et/ou de cancer gynécologique (vulve, vagin et col utérin), l’immunodépression après transplantation d’organes et le tabagisme constituent les principaux facteurs de risque. ■ Le retard diagnostic est fréquent et s’explique par l’absence de spécificité des symptômes. ■ L’examen clinique doit rechercher des adénopathies inguinales. ■ L’échographie anorectale permet d’évaluer l’infiltration en profondeur et la recherche d’adénopathies périrectales. ■ Le pronostic est lié à la taille de la tumeur. e cancer anal est une pathologie rare mais qui doit être facilement évoquée devant tout symptôme proctologique en raison des possibilités thérapeutiques actuelles dont l’efficacité est bien établie. En 20 ans, sa prise en charge thérapeutique s’est profondément modifiée aux dépens de la chirurgie et au profit d’un traitement conservateur, la radiochimiothérapie. Dans le cadre des cancers anaux, il faut distinguer le cancer du canal anal, sujet principal de l’article, du cancer de la marge anale, dont les données épidémiologiques et le traitement sont différents. Le cancer du canal anal et de la marge anale représentent respectivement 85 % et 15 % des cancers de l’anus. Malgré l’accessibilité de la région anale à l’examen clinique, le retard diagnostique est fréquent et s’explique par l’absence de spécificité des symptômes souvent attribués à la fois par le méde- L * Service d’hépato-gastroentérologie, CHU Nancy-Brabois. La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 5 - vol. III - octobre 2000 cin et le patient, à une pathologie hémorroïdaire. Dans plus de la moitié des cas, le diagnostic est posé deux ans après l’apparition des premiers symptômes. ÉPIDÉMIOLOGIE ET FACTEURS DE RISQUE Le cancer anal représente 1,5 % des cancers digestifs et son incidence augmente régulièrement depuis 30 ans. Aux États-Unis, son incidence est évaluée à 0,6 cas pour 100 000 habitants et on estime le nombre de nouveaux cas à 3 400 pour l’année 2000. Il se manifeste habituellement après 60 ans et il existe une prédominance féminine modérée avec un sex-ratio de 1/1,4 (1). En 20 ans, les connaissances concernant les facteurs de risque ont bien évolué. Le cancer anal était considéré initialement comme la conséquence à long terme d’une pathologie proctologique bénigne telle que hémorroïdes, fissure ou fistule. Il est maintenant bien établi que ce sont certains comportements et pratiques sexuels et l’infection à papilloma virus humain (PVH, types 16 et 18) qui constituent les deux principaux facteurs prédisposants (2). La recherche d’ADN du PVH est positive dans près de 90 % des cas de cancers anaux (3). La pathogénie du cancer anal lié à PVH présente des similitudes à celle du cancer du col utérin et repose sur le développement d’une séquence de lésions histologiques : infection à PVH, dysplasie, néoplasie intraépithéliale, carcinome invasif. Les sujets atteints d’un cancer anal associé à une infection à PVH sont en général plus jeunes de 10 ans au moment du diagnostic par rapport à des patients présentant un cancer anal non lié à une infection à PVH (4). La présence ou l’absence d’une infection à PVH n’apparaît pas influer sur le pronostic. Souvent associés à une infection à PVH, certains comportements sexuels (homosexualité masculine, rapports sexuels anaux, plus de 10 partenaires sexuels) et des antécédents de maladies sexuellement transmissibles sont des facteurs de risque bien établis. Le risque est également augmenté en cas d’antécédents de cancers gynécologiques (vulve, vagin et col utérin) liés épidémiologiquement et fréquemment à une infection à PVH. Parmi les maladies sexuellement transmissibles, l’infection à VIH n’est pas formellement impliquée dans la genèse du cancer anal. En revanche, selon les données scientifiques actuelles et par comparaison à des sujets VIH négatifs, les sujets VIH positifs ont plus souvent une infection à PVH associée dont le risque de persistance est inversement lié aux taux de lymphocytes CD4. Même si le risque de néoplasie intraépithéliale de l’anus est plus 241 D O S S I E R T H É M A T I Q U E élevé chez les patients VIH positifs avec un taux faible de lymphocytes CD4 ou à un stade avancé dans leur maladie, la responsabilité directe du VIH dans le développement du cancer anal reste à démontrer (5). L’immunodépression iatrogène des patients transplantés et, à un moindre degré, l’intoxication tabagique favorisent également le développement du cancer de l’anus. Le risque lié au tabagisme est dose-dépendant et est limité à la femme en période de préménopause : l’hypothèse d’un effet anti-œstrogénique du tabac est évoqué (6). ANATOMIE PATHOLOGIQUE ET CLASSIFICATION DES TUMEURS DE L’ANUS La définition anatomique du canal anal est actuellement devenue précise et consensuelle. En effet, si la limite supérieure a toujours été définie par la jonction anorectale, il n’en était pas de même pour la limite inférieure localisée selon les auteurs soit au niveau de la ligne pectinée, soit au niveau de la jonction anocutanée. Selon la définition actuelle, le canal anal s’étend sur une longueur de 3 à 4 cm de la jonction anorectale à la marge anale, la jonction anorectale étant identifiée cliniquement par un anneau musculaire composé du bord supérieur de l’appareil sphinctérien, du muscle puborectal et du muscle releveur de l’anus. La marge anale est définie par le revêtement cutané périanal étendu jusqu’à 5 cm de la jonction anocutanée (7). Quatre-vingt-cinq pour cent des tumeurs se développent au niveau du canal anal et 15 % au niveau de la marge anale. Le canal anal est revêtu par trois types d’épithélium pouvant donner naissance à des tumeurs de nature différente : de haut en bas, on décrit un épithélium de type rectal, un épithélium transitionnel similaire à celui des voies urinaires et un épithélium malpighien non kératinisé séparé du précédent par la ligne pectinée (schéma ). Au niveau de la marge anale, l’épithélium est de type malpighien kératinisé. Adénocarcinome type rectal Épithélium glandulaire Carcinome cloacogénique ou épidermoïde non kératinisant Carcinome colloïde Figures 1 et 2. Carcinome épidermoïde. Schéma. Classification et localisation des tumeurs épithéliales de l’anus. La plupart des tumeurs malignes de l’anus sont des carcinomes d’origine épithéliale (figures 1 et 2). Sur une série de 192 cancers du canal anal recensés sur une période de 10 ans, 74 % étaient des carcinomes épidermoïdes, 19 % des adénocarcinomes, 4 % des mélanomes et 3 % des tumeurs exceptionnelles (lymphome, sarcome de Kaposi, léiomyosarcome, tumeur carcinoïde) (8). Selon la classification de l’OMS, les tumeurs du canal anal se divisent en quatre types histologiques : le carcinome épidermoïde, l’adénocarcinome, le carcinome à petites cellules et le carcinome indifférencié (tableau I). Pour les carcinomes épidermoïdes, le point de départ de la prolifération néoplasique conditionne une dénomination anatomopathologique différente. Ainsi, les tumeurs développées aux dépens de la zone transitionnelle, au-dessus de la ligne pectinée sont de deux types histologiques, les carcinomes 242 La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue - no 5 - vol. III - octobre 2000 Épithélium transitionnel Ligne pectinée Épithélium malpighien non kératinisé Épithélium malpighien kératinisé Carcinome épidermoïde kératinisant (figures 1 et 2) Tumeurs de la marge anale : – carcinome épidermoïde – carcinome baso-cellulaire – condylome géant – maladie de Paget (figure 4) – maladie de Bowen (figure 5) Tableau I. Classification selon l’OMS des tumeurs épithéliales de l’anus. CANAL ANAL ● Carcinome épidermoïde : - à grandes cellules kératinisantes - à grandes cellules non kératinisantes (transitionnel) - basaloïde ● Adénocarcinome : - type rectal - des glandes anales (carcinome colloïde) - sur fistule anorectale ● Carcinome à petites cellules ● Carcinome indifférencié Figure 3. Mélanome. MARGE ANALE ● Carcinome épidermoïde ● Condylome géant et carcinome verruqueux ● Carcinome baso-cellulaire ● Maladie de Bowen ● Maladie de Paget transitionnels et les carcinomes basaloïdes qui sont souvent désignés sous le terme de carcinomes cloacogéniques. Cette nomenclature anatomopathologique basée sur des aspects histologiques différents est ancienne et à l’origine d’une certaine confusion par sa complexité et est aujourd’hui abandonnée. Les tumeurs épithéliales développées aux dépens de la zone transitionnelle et sous la ligne pectinée sont actuellement appelées respectivement carcinomes épidermoïdes non kératinisants et carcinomes épidermoïdes kératinisants. Le pronostic et la prise en charge thérapeutique de ces deux types histologiques sont identiques (9). Les adénocarcinomes du canal anal sont rares et se divisent en trois types. Le type rectal développé à la partie supérieure du canal anal est impossible à différencier d’un adénocarcinome du bas rectum. L’adénocarcinome des glandes anales de Hermann et Desfosses, qui s’abouchent dans le canal anal au niveau de la ligne pectinée, est rare. Appelé également cancer colloïde, il se présente habituellement sous la forme d’une fistule récidivante associée à une infiltration profonde et à la présence d’une sécrétion “en grains de tapioca”. Quant à l’adénocarcinome développé aux dépens d’une fistule anorectale, il est exceptionnel. Parmi les tumeurs non épithéliales, seul le mélanome malin dans sa forme pigmentée ou achromique n’est pas exceptionnel et son pronostic est sombre (figure 3). BILAN PRÉTHÉRAPEUTIQUE L’évolution naturelle du cancer anal se caractérise par une extension tumorale principalement locorégionale. L’extension tumoLa Lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 5 - vol. III - octobre 2000 Figure 4. Maladie de Paget. rale peut se faire par contiguïté vers les organes du pelvis, par voie lymphatique vers les adénopathies régionales et, par voie hématogène avec apparition de métastases viscérales à distance. Extension locale Au moment du diagnostic, 20 % des cancers de l’anus sont limités à la muqueuse et à la sous-muqueuse et 50 à 55 % envahissent l’appareil sphinctérien ou les organes de voisinage. Chez la femme, l’extension à la paroi rectovaginale est fréquente. En revanche, chez l’homme, l’aponévrose de Denonvilliers limite le risque d’extension à la prostate (2). L’échographie endo-anale permet une évaluation précise de 243 D O S S I E R T H É M A T I Q U E Figure 6. Cancer anal UT3 (infiltration du sphincter externe). Figure 5. Maladie de Bowen. l’extension tumorale souvent sous-estimée par le seul examen clinique. Supérieure à la tomodensitométrie, elle permet de préciser la localisation de la tumeur, son infiltration en profondeur au sein de l’appareil sphinctérien et son étendue par rapport à la circonférence de l’anus (figures 6 et 7) (10, 11, 12, 13). Les tumeurs sont ainsi classées en quatre stades échographiques (tableau II). Selon les études, le type de sonde employée diffère et il semble préférable d’utiliser une sonde rotative rigide (Brüel et Kjaer, fréquence de 7 MHz). En effet, les échoendoscopes souples entraînent une distorsion du canal anal par le ballonnet rempli d’eau situé à leur extrémité. En dehors du coût et de l’accessibilité de l’IRM, l’intérêt de cette technique d’imagerie reste à établir dans le cancer anal. Extension régionale et ganglionnaire Au moment du diagnostic, la fréquence des métastases ganglionnaires pelviennes varie de 10 à 35 %, mais elle est difficile à évaluer avec certitude en raison de l’absence de confrontations radioanatomopathologiques, le traitement du cancer anal étant rarement chirurgical (2). Le risque d’extension ganglionnaire est lié directement à la taille et à l’infiltration tumorale. Il est ainsi très faible pour les tumeurs inférieures à 2 cm (7). Le territoire de drainage lymphatique dépend de la localisation de la lésion au niveau du canal anal. Pour les lésions situées au-dessus de la ligne pectinée, le drainage lymphatique se fait vers les ganglions périrectaux, hypogastriques et obturateurs le long de l’axe vasculaire hémorroïdal moyen et inférieur (9). Pour les lésions situées au-dessous de la ligne pectinée, il se fait vers les ganglions inguinaux. Le risque d’une extension aux ganglions inguinaux est de 10 % pour les tumeurs de moins de 4 cm, augmente à 20 % lorsque la lésion mesure plus de 4 cm et atteint 60 % lorsqu’il existe une extension 244 Figure 7. Cancer anal UT4 (extension au-delà du sphincter externe). Tableau II. Classification échographique des tumeurs du canal anal en fonction de l’extension en profondeur. UT1 Tumeur limitée à la muqueuse et à la sous-muqueuse UT2 Tumeur limitée au sphincter interne ou à la musculeuse rectale UT3 Tumeur infiltrant le sphincter externe ou dépassant la musculeuse rectale UT4 Tumeur étendue aux organes de voisinage La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 5 - vol. III - octobre 2000 extrasphinctérienne. L’échoendoscopie souple constitue l’examen de choix pour la recherche d’adénopathies métastatiques périrectales et sera complétée par un examen tomodensitométrique. Extension à distance La fréquence des métastases synchrones est de 10 % (2). Dans des séries qui ont eu une prise en charge chirurgicale, le risque était plus élevé lorsqu’il existait plus de quatre adénopathies métastatiques pelviennes. Le siège des métastases est principalement le foie, suivi par le poumon. La vascularisation du canal anal dépendant à la fois du système porte et du système cave, une dissémination pulmonaire sans lésion hépatique associée est possible. Des localisations osseuses sont également classiquement décrites. “STAGING” ET PRONOSTIC Au terme du bilan d’extension (examen clinique éventuellement sous anesthésie générale, échoendoscopie anorectale, tomodensitométrie abdominopelvienne et radiographie pulmonaire), la tumeur est classée selon la classification TNM établie par l’Union Internationale Contre le Cancer (tableau III). La taille de la tumeur est le principal facteur déterminant le pronostic. Le taux de guérison est de 80 % pour une lésion de moins de 2 cm et chute à moins de 50 % lorsque la lésion mesure plus de 5 cm (1). En tenant compte du stade, la survie à 5 ans varie de 100 % à 10 % : 100 % au stade 0, 80 % au stade I, 52 % au stade II, 48 % au stade III et 10 % au stade IV (8). Le stade échographique associé à la taille de la tumeur a également une valeur pronostique (10). Il est en effet corrélé à la réponse au traitement par la radiothérapie. Dans une étude portant sur 50 patients, les tumeurs classées UT1-2 de moins de 5 cm ont régressé complètement après radiothérapie seule tandis qu’un résidu tumoral persistait dans 36 % des cas pour les tumeurs UT3-4 de moins de 5 cm et dans 100 % des cas lorsqu’il s’agissait de tumeur UT3-4 de plus de 5 cm. L’âge, le sexe et le type histologique n’ont pas d’influence sur le pronostic. Il en est de même du SCC (squamous cell carcinoma antigen), marqueur tumoral des carcinomes épidermoïdes, dont la sensibilité dans le cancer anal est faible (14). Plus récemment dans une étude randomisée, il a été démontré qu’une surexpression au niveau de la tumeur de la protéine P53 était associée à un taux de survie et à un contrôle locorégional de la tumeur plus faibles (15). ■ Tableau III. Classification TNM du cancer anal. Mots clés. Cancer anal – Échographie endo-anale – Carcinome épidermoïde. T : TUMEUR TX Tis T0 T1 T2 T3 Tumeur primitive non évaluable Carcinome in situ Absence de tumeur primitive évidente 2 < tumeur ≤ 5 cm Tumeur > 5 cm Tumeur envahissant les organes de voisinage (vagin, urètre, vessie) quelles que soient ses dimensions N : ADÉNOPATHIE NX N0 N1 N2 N3 Extension ganglionnaire non évaluable Absence de métastases ganglionnaires régionales Adénopathies périrectales Adénopathies unilatérales iliaques internes et/ou inguinales Adénopathies périrectales et inguinales et/ou adénopathies bilatérales iliaques internes et/ou inguinales M : MÉTASTASE À DISTANCE MX M0 M1 Métastases non évaluables Absence de métastases Présence de métastases STADE 0 I II IIIA IIIB IV STAGING Tis T1 T2 T3 T1 T2 T3 T4 T4 T1-4 T1-4 T1-4 N0 N0 N0 N0 N1 N1 N1 N0 N1 N2 N3 N1-3 M0 M0 M0 M0 M0 M0 M0 M0 M0 M0 M0 M1 La Lettre de l’hépato-gastroentérologue - no 5 - vol. III - octobre 2000 R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Ryan DP, Compton CC, Mayer RJ. 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