DOSSIER THÉMATIQUE Autismes en liens L’autisme en psychiatrie et dans les sciences : en lien ou sans liens ? Autism in the fields of psychiatry and sciences: to be tied or not? N. Georgieff* I * Université Lyon 1 ; service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (ITTAC), centre hospitalier Le Vinatier, Bron. l a déjà été observé que l’autisme, comme entité pathologique, semble jouer un rôle particulier dans le champ de la psychiatrie (1) : celui d’un révélateur précoce et fiable des tensions idéologiques et sociales, du jeu complexe des courants qui agissent sans cesse en profondeur mais restent difficilement identifiables et se manifestent par leurs effets : polémiques, clivages, rivalités diverses, scientifiques, interprofessionnelles, sociales, économiques et politiques. Dans le cas de l’autisme aujourd’hui, ces enjeux ont été décrits, notamment le mouvement qui substitue au modèle médical de la pathologie et de son traitement le modèle du handicap, de sa rééducation et de sa compensation – ou, inversement, de son respect comme “différence”. Au-delà de la reconnaissance tout à fait fondée du handicap lié à l’autisme, qu’on ne saurait contester, se substitue progressivement une définition sociale de l’autisme à une définition médicale de l’autisme. La réception des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) ces derniers mois est éclairante : celles-ci ont été lues au moins par autant de parents que de professionnels. Et, par ces derniers, peut-être moins pour connaître l’état de la science, dans le souci de s’y conformer, que pour connaître le jugement porté par l’HAS et donc par le corps social sur leurs pratiques ; donc au moins autant pour évaluer leur légitimité sociale que la pertinence scientifique de leurs actions… C’est d’ailleurs bien par la société que l’HAS a été saisie de la question de l’autisme. Et la méthode de travail elle-même, fondée sur de très larges groupes rassemblant tous les intéressés et sur la recherche du consensus, paraît moins scientifique que politique. 82 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VIII - no 3-4 - mai-juin-juillet-août 2012 L’autisme est donc une sorte de réactif, annonciateur de l’attitude de la société à l’égard de la psychiatrie ; et on peut se demander à ce titre si les polémiques actuelles ne révèlent pas une nouvelle forme des courants antipsychiatriques, au même titre que les attaques portées ailleurs et/ou en d’autres temps et pour d’autres pathologies contre le médicament psychotrope, l’hospitalisation, les contraintes au soin ou plus radicalement le concept de maladie mentale. Si nous adoptons cette hypothèse, une règle s’impose : accorder à la question de l’autisme toute l’attention qu’elle mérite, non seulement bien sûr pour le profit des personnes concernées, mais aussi du fait de sa valeur sociale particulière ; être attentif, en outre, à repérer les déterminants non manifestes et plus généraux dont les débats sur l’autisme sont porteurs et qui dépassent son cas particulier. S’attacher donc, de manière systématique, à traiter les problèmes soulevés par l’autisme à la fois du point de vue de ce dernier mais aussi dans d’autres champs, en dehors donc de l’autisme qui n’en est qu’une illustration, un cas particulier – certes réel et important mais non exclusif. Et cela dans l’intérêt même du public, car, comme souvent en sciences, c’est en élargissant le champ d’observation, en étudiant les problématiques soulevées par l’autisme dans d’autres domaines cliniques et pour d’autres pathologies, que les meilleures réponses seront apportées. C’est d’une dialectique entre approfondissement de l’étude de l’autisme et étude comparée avec d’autres pathologies et domaines de recherche que dépend le progrès des connaissances. L’autisme, entité nosographique dont la définition est, comme c’est toujours le cas en psychiatrie, relativement arbitraire et dont Résumé La politique spécifique de l’autisme a été source de progrès majeurs pour le diagnostic, l’évolution des pratiques et la recherche. Cependant les pratiques actuellement développées à l’égard de l’autisme, notamment celles auxquelles invitent les récentes recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), conduisent à s’interroger sur les éventuelles conséquences du statut d’exception donné à l’autisme autant du point de vue scientifique que pratique. Car les questions soulevées par l’autisme sont l’expression de problématiques scientifiques, épistémologiques et techniques générales relatives à l’ensemble des sciences du fonctionnement mental et du comportement humain : neurosciences, psychologie, psychiatrie et sciences de l’éducation. Une redéfinition sociale et politique de l’autisme, telle qu’elle se dessine actuellement, conduit à ne saisir ces problématiques que dans le seul champ de l’autisme, de manière réductrice et au prix de simplifications abusives : si l’autisme est un objet privilégié de ces sciences, il ne peut fonder une science en soi. les contours sont fluctuants (et en extension actuellement) n’est pas un objet en soi mais seulement la partie d’un tout. Or il semble bien que nous soyons confrontés à un mouvement inverse : une hyperspécialisation qui conduit à traiter des problématiques fondamentales, communes à l’ensemble du champ de la psychiatrie et des pratiques de l’éducation, comme si elles ne se posaient et n’existaient que pour et par l’autisme. Ainsi les recommandations récentes évacuentelles une question essentielle, celle de l’évaluation des pratiques relationnelles, psychothérapiques, éducatives et pédagogiques (question commune à la psychiatrie et aux sciences de l’éducation) en quelques lignes, sur la foi d’une lecture naïve de la littérature qui surévalue les unes et ignore les autres. Manque ici tout l’arrière-plan des recherches sur l’évaluation des pratiques, qui concernent la psychanalyse, les psychothérapies, l’éducation… Il n’est pas surprenant qu’en ignorant les questions de fond au profit de questions simplifiées, il soit plus facile d’apporter des réponses simples. Au-delà, c’est le problème majeur de l’application des critères de l’evidence-based medicine (EBM) à la psychiatrie qui est bien sûr posé. Ces critères, notamment ceux de la preuve issus de l’étude du médicament, sontils pertinents pour les pratiques relationnelles et interactionnelles, qu’elles soient psychothérapiques ou éducatives ? Peut-on faire ici l’économie d’une réflexion sur la spécificité d’une science des pratiques interpersonnelles et de ses critères, d’une science de l’action donc, distinguée de la science fondamentale qui s’applique à l’étude des pratiques biologiques et physiques (médecine somatique, pharmacologie) ? L’enjeu est la prise en compte de la subjectivité et de l’intersubjectivité en sciences, et la définition même de la scientificité pour l’étude de l’action et de la psyché humaines. Retenons que de ce point de vue il ne faut pas opposer pratiques psychothérapiques et éducatives ou pédagogiques mais au contraire les rapprocher en tant que variantes d’un même type : celui des pratiques interpersonnelles dont les caractéristiques sont d’induire des changements psychologiques et comportementaux durables par la seule influence relationnelle du professionnel sur le sujet ; pratiques reposant donc, quelles que soient leurs références théoriques et leurs modèles, sur l’intersubjectivité, l’empathie et l’apprentissage, c’est-à-dire sur des mécanismes d’interaction interpersonnelle dont la psychologie et les neurosciences commencent à éclairer la nature. Ce seul exemple montre combien l’opposition entre psychothérapies et éducation existe du point de vue social et économique, mais non du point de vue scientifique. Pour les sciences du comportement, en effet, il existe un continuum de pratiques, diverses certes, mais qui exploitent des mécanismes psychologiques et biologiques communs, bien qu’obéissant à des objectifs et à des règles techniques différentes. Ajoutons que, en ce qui concerne l’enfant et l’adolescent, cette question en croise une autre : celle du développement. Les pratiques relationnelles ont en commun d’exercer leur action sur les processus développementaux, normaux ou altérés. C’est donc la problématique commune ou “transversale”, interdisciplinaire, des mécanismes d’une action interpersonnelle facilitatrice du développement que posent autant la psychothérapie que l’éducation et la pédagogie. Cette perspective scientifique éclaire un autre point essentiel pour l’étude des pratiques sociales ou interpersonnelles : ce qu’on appelle le plus souvent l’“écart théoricoclinique”, c’est-à-dire l’écart entre la réalité d’une pratique telle qu’elle est mise en œuvre et la manière dont elle est comprise, théorisée et transmise, c’est-à-dire dont ceux qui l’exercent se la représentent. Cet écart se traduit par le fait qu’aucune théorie ne rend compte de la totalité d’une pratique, n’en épuise la réalité ; donc aussi par le fait qu’une même pratique peut être théorisée de multiples manières – par exemple, il est possible de décrire et comprendre une pratique dite psychanalytique par une théorie comportementale, et réciproquement, ou encore une pratique éducative par une lecture systémique ou institutionnelle... Plutôt que fondatrice d’une pratique, la théorie se déploie comme un regard sur celle-ci, et il peut y avoir plusieurs regards. Opposer les pratiques référées à la psychanalyse à celles qui le sont au behaviorisme n’a alors que peu de sens. On connaît bien, et depuis longtemps, le rôle important que jouent dans l’efficacité des psychothérapies ces facteurs dits “non spécifiques” que sont la qualité de l’engagement du Mots-clés Autisme Sciences Éducation Recommandations Opinion Social Summary The specific policy dedicated to the autism has been a considerable source of progress for the diagnostic, the evolution of the practices and the research. However, the present evolution of the practices dedicated to autism, and, particularly those advised by the reading of the recent recommendations edited by the “HAS”, lead to question the possible consequences of a situation of exception granted to autism from different points of view, practical and scientific ones. For the questions raised by the autism are the expression of general scientific, epistemological and technical problematics related to the whole field of mental functioning and human behavior sciences: neuro­s ciences, psychology, psychiatry and sciences of the education. A social and political redefinition of autism, as it emerges at the present time, leads to understand this topic exclusively in the field of autism, with a too simple approach and abusive simplifications: if autism can be a privileged object for the sciences, on the contrary it cannot be in itself a ground for a science. Keywords Autism Sciences Education Recommendations Opinion Social La Lettre du Psychiatre • Vol. VIII - no 3-4 - mai-juin-juillet-août 2012 | 83 DOSSIER THÉMATIQUE Autismes en liens L’autisme en psychiatrie et dans les sciences : en lien ou sans liens ? thérapeute et celle de la relation entre le patient et lui. C’est enfin aussi l’hégémonie d’une théorie, longtemps la psychanalyse, qui qualifie les pratiques empiriques (en l’occurrence de “psychanalytiques”), et conduit à les théoriser d’une manière plutôt que d’une autre. Il serait donc plus juste, pour tenir compte de cette relation complexe entre pratique et théorie, de parler de pratiques “référées” à telle ou telle théorie, psychanalyse, éducation ou behaviorisme, que de “pratiques psychanalytiques” ou de “pratiques éducatives” ou behavioristes. En psychiatrie, une référence théorique ne s’identifie pas à une pratique. La faiblesse des recommandations sur ce point se manifeste par une méconnaissance de ce problème à la fois conceptuel et méthodologique propre aux pratiques concernées. Tout se passe comme si traiter des problèmes scientifiques actuels majeurs en psychiatrie, psychologie, sciences du comportement et pratiques du comportement humain en les circonscrivant au champ de l’autisme permettait de les régler plus facilement, parfois de les éviter, en les simplifiant abusivement. Se constitue ainsi une nouvelle science en même temps qu’une nouvelle identité professionnelle, l’“autistologie”, qui n’est ni une psychologie ou une psychopathologie, ni une psychiatrie, ni une science de l’éducation, mais qui croise toutes les problématiques de ces sciences et leur apporte ainsi des réponses parfois trop simples – ou même adopte à leur égard un aveuglement coupable. Ce qui permet de présenter au public des solutions et recommandations simples, fondées sur l’opposition de bonnes et de mauvaises pratiques, la condamnation des secondes assurant la validité des premières. Cette logique se manifeste notamment par les accusations réciproques de maltraitance qui infiltrent les polémiques. Rappelons que pour toutes les autres pathologies en psychiatrie, un consensus se crée autour du principe de la complémentarité et de la synergie entre pratiques diverses (psychothérapies, remédiations cognitives et rééducations, médicament). Et pour ces pathologies (schizophrénie, troubles de l’humeur, trouble des conduites, etc.), la part de l’organicité et la référence au handicap sont aussi nettement marquées que pour l’autisme. L’exception de l’autisme interroge donc. En les circonscrivant au cas particulier de l’autisme, l’on est conduit à méconnaître des questions fondamentales et à leur donner des réponses réductrices. De manière générale, ce qui frappe à la lecture des recommandations est la manière dont des problématiques qui traversent la psychiatrie dans son 84 | La Lettre du Psychiatre • Vol. VIII - no 3-4 - mai-juin-juillet-août 2012 ensemble (l’évaluation de pratiques empiriques comme le packing, la pertinence de pratiques psychothérapiques et rééducatives, l’importance des relations avec les familles et parents, l’étiologie des troubles) y sont traitées exclusivement du point de vue de l’autisme et non comme des problèmes transversaux qui ne peuvent être analysés et compris qu’à l’échelle de la psychiatrie ainsi que des sciences du comportement et du développement dans leur ensemble. La mise en perspective scientifique et universitaire fait ici défaut. C’est le prix à payer pour une démarche qui voit tout par l’autisme et seulement par lui. On peut déplorer qu’une réalité aussi riche et complexe que celle de l’autisme ne nourrisse pas, bien au contraire, des interactions riches et utiles entre théories, sciences et pratiques. L’autisme constitue un objet clinique et scientifique d’une telle complexité que l’on pourrait s’attendre en effet à ce que son étude, loin de créer une pseudo-science référée à une pseudo-théorie fourre-tout et simplificatrice, soit l’un des champs les plus féconds de recherche pluridisciplinaire sur l’esprit, le comportement humain et leur développement, et sur les pratiques interpersonnelles soutenant ce dernier. Or, de ce point de vue, tout n’est pas perdu. Car c’est bien le cas en neurosciences cognitives, par exemple, où s’organise une réflexion moderne sur l’intersubjectivité, la communication, la perception et le langage, compatible avec les théories cliniques, psychologiques, biologiques et psychanalytiques. Par un mouvement bien différent de celui des recommandations et de leur constat d’absence de consensus et de démonstration de la pertinence des “pratiques psychanalytiques” ou des “psychothérapies institutionnelles”, les recherches en neuro­ sciences sociales et sciences cognitives replacent l’intersubjectivité dans le champ des sciences objectives et ouvrent ainsi un domaine d’étude pluridisciplinaire associant les sciences cliniques, dont la psychanalyse, aux sciences objectives et biologiques (de la génétique à la neurobiologie et la neuropsychologie) pour parvenir à la compréhension de l’être humain et de son développement. Les travaux sur les relations entre neurosciences et psychanalyse s’inscrivent dans ce champ pluridisciplinaire. L’étude de l’autisme, telle Janus, a donc 2 visages. L’un est celui de recherches à la pointe, en neuro­ sciences et en psychologie développementale, s’ouvrant aux sciences cliniques de l’intersubjectivité et reliant les sciences fondamentales, la biologie et les sciences humaines. L’autisme, alors, rapproche et DOSSIER THÉMATIQUE réunit les savoirs, les sciences et les hommes, chercheurs et cliniciens, les fait dialoguer et s’enrichir. La science ouvre ainsi, sur la base d’une compréhension pluridisciplinaire de l’humain, à la possibilité ou à la nécessité d’une complémentarité des diverses pratiques, et montre leur parenté profonde. L’autre visage est celui d’un traitement social et politique qui se réclame de la démarche scientifique de manière abusive pour opposer les pratiques entre elles, en exclure certaines et en élire d’autres, ou pour opposer recherche fondamentale et pratiques empiriques. Les recherches pluridisciplinaires sur l’autisme jouent ainsi un rôle majeur pour le progrès des connaissances en psychologie et en sciences du comportement et du développement humain. En revanche, ce que nous appellerons ici l’“autistologie”, qui redéfinit l’autisme en fonction de contraintes sociales notamment, risque de trouver dans une réduction du champ d’étude et de pratique des réponses simples, introuvables sinon, mais probablement fausses. Car une science de l’autisme doit s’inscrire dans le cadre plus large des sciences psychiatriques, des sciences du développement, des sciences du comportement, des sciences des pratiques psychothérapiques et rééducatives, et des sciences de l’éducation : l’autisme est un cas particulier parmi d’autres. Et il ne s’agit pas de redéfinir ces sciences à partir de ce cas particulier, mais, inversement, d’éclairer ce cas à partir d’elles après qu’elles auront été informées de sa réalité. Pour le dire autrement, une perspective dimensionnelle (et non catégorielle) s’impose aujourd’hui en sciences et médecine du comportement et du développement, et donc en psychiatrie. D’autres diagnostics peuvent d’ailleurs prétendre, via le jeu des multiples comorbidités, à une hégémonie comparable, comme le trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) pour lequel sont réunis également un lobbying social des patients ou de leurs familles, une force économique (liée ici à une pratique médicamenteuse industrielle, et non psychoéducative), et un argument neurologique ou génétique apportant la nécessaire légitimité scientifique. Conclusion L’“autistologie” pourrait bien être la maladie autoimmune de la psychiatrie. Car ce qui est proposé ou imposé pour l’autisme peut gagner d’autres pathologies et d’autres pratiques, l’exception tendant à devenir la règle. Il ne peut être exclu de voir la spécificité supposée de l’autisme, portée par l’ensemble des dispositifs qui lui sont dédiés, redéfinir la pédopsychiatrie dans son ensemble selon le modèle réducteur qui lui est appliqué. D’autant qu’un statut d’exception a été donné à un trouble paradigmatique, dont l’étude et le traitement ont été fondateurs pour la pédopsychiatrie. Et que, contrairement au cas de la psychiatrie de l’adulte, où les pratiques éducatives restent médicales (et sont qualifiées de remédiation cognitive ou de TCC), pour l’enfant, le champ éducatif est clairement distinct du médical et confié à l’éducation nationale et au médico-social. Quelles seront les implications des disqualifications et validations prononcées à propos de l’autisme, touchant pratiques et théories, pour la psychopathologie du bébé et de sa famille, celle du développement, celle de l’enfant ? Quelles serontelles pour la psychiatrie de l’adolescent, de l’anorexie mentale, des troubles “dys”, et de bien d’autres ? On ne peut que constater qu’un mouvement vise à faire sortir l’autisme de la pédopsychiatrie, à la fois du fait de ses erreurs et insuffisances (qualitatives et quantitatives) passées et actuelles et de l’espoir suscité par les pratiques psychoéducatives. Mais couper les liens entre l’autisme et l’ensemble des pathologies et des pratiques, plutôt que de les nourrir, ne serait pas sans conséquence. On ne peut organiser une science et une profession autour d’une pathologie artificiellement isolée du continuum de troubles dans lequel elle s’inscrit et qu’au mieux elle illustre, mais que jamais elle ne résume. L’autisme n’est en effet qu’une partie d’un tout – un aspect des aléas de l’organisation psychologique et comportementale humaine, et c’est cette organisation que l’autisme interroge dans son extrême complexité. ■ Annoncez vous ! me Une deuxiè e ratuit insertion g pour és les abonn Contactez Valérie Glatin au 01 46 67 62 77 ou faites parvenir votre annonce par mail à [email protected] Référence bibliographique 1. Hochmann J. Histoire de l’autisme. Paris : Odile Jacob, 2009. La Lettre du Psychiatre • Vol. VIII - no 3-4 - mai-juin-juillet-août 2012 | 85