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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. II - 3eet 4etrimestres 2001
!Anticoagulants et pathologie
vasculaire cérébrale
À l’heure actuelle, les indications des
traitements anticoagulants en pathologie
vasculaire cérébrale restent limitées :
–pour les héparines, à la prévention des
thromboses veineuses profondes chez
l’hémiplégique et au traitement des
thrombophlébites cérébrales ;
–pour les antivitamines K, à la prévention
secondaire et primaire de l’infarctus cérébral
en cas de fibrillation auriculaire ou de
prothèse valvulaire mécanique.
J.M. Olivot. Cibles des traitements anticoagulants.
La Lettre du Neurologue, V, 1 : 18-21.
!
SEP et grossesse :
une note d’optimisme !
Au cours des neuf mois de la grossesse,
la fréquence des poussées diminue, alors que
lors du premier trimestre du post-partum,
elle augmente. Si l’on examine “l’année
grossesse » (9 mois de grossesse plus 3 mois
de post-partum), on retrouve le même
nombre de poussées que celui qui a été
observé au cours de l’année précédant
la gestation. En d’autres termes, la grossesse
et le post-partum n’aggravent pas la sclérose
en plaques (SEP) ; il n’existe qu’un décalage
chronologique dans le déclenchement
des poussées.
T. Moreau. Grossesse et sclérose en plaques.
La Lettre du Neurologue, V, 2 : 36.
!Tremblement orthostatique
En présence d’un patient se plaignant
d’une instabilité en position debout,
de l’impossibilité de rester sur place immobile,
sans prendre appui ou sans marcher,
et dont l’examen neurologique est normal
(absence d’atteinte cérébelleuse,
de syndrome parkinsonien, de déficit
de la sensibilité profonde...), le diagnostic
de tremblement orthostatique doit être évoqué,
et un enregistrement électromyographique
de surface réalisé. Le traitement
de cette affection d’origine supraspinale
repose en première intention sur le clonazépam.
E. Apartis et al. Tremblement orthostatique et
tremblements en orthostatisme.
La Lettre du Neurologue, V, 2 : 45-8.
!AIT : pronostic à court terme
Une récente étude américaine
de méthodologie rigoureuse réalisée
sur plus de 1 700 patients (S.R. Johnston et al.
JAMA 2000 ; 294 : 2901-6) révèle que
chez les malades victimes d’un accident
ischémique transitoire (AIT), le risque
de survenue dans les trois mois d’un nouvel
AIT, d’un accident vasculaire cérébral
constitué et d’un événement d’ordre
cardiovasculaire est respectivement de 13 %,
10,5 % et 2,5 %.
T. de Broucker. AIT : un diagnostic alarmant.
La Lettre du Neurologue, V, 2 : 51.
!La preuve par le sida
En matière de SEP, l’ère du “tout
immunologique” semble révolue. La preuve
en est que, lorsqu’un sclérosé en plaques
contracte le sida, sa maladie démyélinisante
n’en retire aucun bénéfice. Elle continue
de progresser comme si de rien n’était, en
dépit de l’immunosuppression la plus efficace
qu’il soit possible d’imaginer.
C. Meyrignac. Charcot sous les feuilles mortes.
Les Actualités en Neurologie, 2, 1/2 : 6-10.
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