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Dossier
Dossier
Les traitements néoadjuvants
Sous la coordination de Éric Fondrinier
Introduction –
E. Fondrinier
Introduction
Chimiothérapie néoadjuvante et cancer du sein :
le point de vue de l’oncologue médical
Neoadjuvant chemotherapy and breast cancer: the point of view of the oncologist
O. Capitain
Hormonothérapie néoadjuvante et cancer du sein :
le point de vue de loncologue médical
Neoadjuvant hormonotherapy and breast cancer: the point of view of the oncologist
O. Capitain
Scores de prédictivité de la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante
Predictive score of response after neoadjuvant chemotherapy
R. Rouzier, C. Coutant, R. Incitti, R. Natowicz, S. Uzan
Chimiotrapie néoadjuvante et cancer du sein : le point de vue du chirurgien
Neoadjuvant chemotherapy and breast cancer: the point of view of the surgeon
J.R. Garbay
Limagerie avant et après chimiothérapie néoadjuvante pour cancer du sein
Imaging before and after neoadjuvant chemotherapy for breast cancer
V. Feillel, J.P. Alunni, M.H. Martyt
Place de l’anatomopathologie dans l’évaluation de la réponse à la chimiothérapie
néoadjuvante du cancer du sein : marqueurs pronostiques et prédictifs
Place of pathology in evaluation of response after neoadjuvant chemotherapy in breast cancer:
prognostic and predictive markers
C. Abrial, F. Bouchet-Mishellany, I. Raoells, A. Cayre, H. Curé, P. Chollet, F. Penault-Llorca
Reres : les grandes études de la chimiothérapie oadjuvante
The big studies of neoadjuvant chemotherapy
E. Fondrinier
Conclusion –
E. Fondrinier
Conclusion
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La Lettre du Sénologue - n ° 39 - janvier-février-mars 2008
Dossier
Dossier
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Chimiotrapie néoadjuvante et cancer du sein :
le point de vue de l’oncologue médical
Neoadjuvant chemotherapy and breast cancer: the point of view of the oncologist
IP O. Capitain*
Le cancer du sein nest en fait pas une mais deux maladies
dont les thérapies diffèrent dans leurs types et leurs ob-
jectifs : une maladie locorégionale dont le traitement est
constitué par la chirurgie et la radiothérapie visant respective-
ment l’éradication du foyer tumoral primitif et la limitation du
risque de récidive locale, et une maladie générale – ce qui fait
toute sa gravité –, dont les traitements sont représentés par la
chimiothérapie et l’hormonothérapie.
Il est clair que lorsque la maladie est découverte à un stade
localement avancé, les thérapeutiques locorégionales seules
restent largement insuffisantes. Létude de Haagensen et Stout
l’a bien montré dès 1943 : parmi les 1 153 patientes de stade
III traitées exclusivement par chirurgie, 53 % ont présenté une
récidive locale et aucune patiente nétait vivante à 5 ans (1).
Le concept de traitement systémique dit adjuvant”, c’est-à-
dire complémentaire d’un traitement locorégional ayant per-
mis l’obtention d’une exérèse macroscopiquement complète,
découle de ce constat : en éradiquant les éventuelles micromé-
tastases, l’objectif est alors d’éviter l’évolution à distance de la
maladie et donc d’augmenter les survies sans récidive et globa-
* Centre régional de lutte contre le cancer Paul-Papin, 3, rue Moll, 49100 Angers.
le des patientes. Les métaanalyses de Peto ont clairement validé
cette hypothèse en démontrant de façon évidente l’efficacité de
la chimiothérapie comme de l’hormonothérapie adjuvantes sur
l’amélioration de ces paramètres de survie (2, 3).
Fort de ces résultats en situation métastatique puis adjuvante,
le développement d’un traitement systémique par chimiothé-
rapie dans les cancers du sein localement évolués (T3 ; T4 ;
N2 ou N3) apparaissait, à compter des années 1970, logique,
bientôt auréolé de premiers succès avec des taux de survies
supérieurs à 50 % à 3 puis 4 ans dans ces situations pourtant
d’emblée de mauvais pronostic (4, 5). Bien que promue initia-
lement dans cet objectif d’amélioration de la survie, il fut bien-
tôt évident, au vu des réductions tumorales observées, qu’une
telle stratégie offrait l’opportunité d’envisager des traitements
conservateurs à un nombre croissant de malades, pour les-
quelles la seule alternative était jusqu’alors la chirurgie radi-
cale (5, 6).
L’hormonothérapie oadjuvante, dont nous parlerons dans
le chapitre suivant, a suivi le même processus historique. Une
fois la démonstration faite de son efficacité en situation adju-
vante (7), celle-ci est progressivement devenue une possibilité
à envisager dans l’arsenal thérapeutique offert au praticien,
Introduction
Introduction
IP E. Fondrinier*
Le concept de chimiothérapie oadjuvante a été ve-
loppé pour les tumeurs non opérables d’emblée. Après
avoir montré son efficacité dans ces situations, elle a été
ensuite appliquée à des tumeurs opérables. Elle montre alors
qu’elle augmente les chances de conservation mammaire. Dif-
férentes études randomisées ont confirmé que cela est obtenu
sans modification de la survie globale.
En 2008, il s’agit donc clairement d’une arme thérapeutique
dont le chirurgien dispose en alternative à la mastectomie.
Mais s’il est souvent en première ligne, puisque cest lui qui
juge des possibilités de conservation, et donc évoque la pos-
sibilité d’une chimiothérapie néoadjuvante, lévaluation des
chances de succès, c’est-à-dire de conservation mammaire
est réellement multidisciplinaire. Elle implique le chirurgien,
l’anatomopathologiste, le radiologue et l’oncologue.
Et cette belle coopération ne s’arrête pas : la surveillance
en cours de traitement et la prise de décision chirurgicale les
impliqueront encore ensemble.
Dans ce dossier, chacun des spécialistes impliqués crira sa
place dans ce type de traitement. En conclusion, nous ferons
la synthèse, étape par étape. n
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