I - Introduction
1. 1 Historique
La fièvre à virus Ebola, découverte pour la première fois en 1976 simultanément au Soudan et
dans l'ex-Zaïre, porte le nom d'une rivière de ce dernier pays, bordant une localité siège de
l'épidémie. De 1976 à 2012, vingt et une (21) épidémies ont été notifiées par sept pays que
sont la République Démocratique du Congo (RDC) (5), le Congo (4), le Gabon (4), l'Ouganda
(3), le Soudan (3), l'Afrique du Sud et la Côte d'Ivoire. Le cumul des personnes touchées était
de 2.299 dont 1540 décès, soit une létalité moyenne de 67% qui variait de 25% à 100% selon
les flambées.
Le réservoir du virus est probablement les chauves-souris frugivores qui restent
asymptomatiques mais qui contaminent les singes et autres gorilles. D'autres animaux comme
les porcs épics ou les antilopes aussi sont sensibles au germe.
L'homme s'infecte en manipulant la chair des animaux infectés vivants ou morts dans la forêt;
ou en mangeant leur viande peu ou pas cuite.
La transmission interhumaine du virus se fait par contact direct avec le sang, les sécrétions
(salive, sueur…), les vomissures ou d'autres liquides biologiques des personnes infectées ou
avec les objets souillés (lits, habits, ustensiles…).
Après une période d’incubation de 2 à 21 jours, la maladie se manifeste par de la fièvre, de la
fatigue, de la diarrhée pouvant être sanglante, des vomissements, des céphalées, des douleurs
abdominales et des signes hémorragiques (saignement du nez, de la conjonctive, de la peau,
des hématémèses). Le malade est contagieux dès la survenue de la fièvre indiquant le début de
la maladie. Les flambées épidémiques de fièvre à virus Ebola ont un taux de létalité pouvant
atteindre 90 %.
En absence de traitement spécifique contre cette maladie très contagieuse ou de vaccin pour
protéger la population, la prise en charge des cas dans les unités d’isolement créées dans les
districts affectés dès la confirmation du premier cas, l’identification de tous les contacts des
malades et leur suivi sont recommandés pour éviter la propagation de la maladie à d’autres
districts et d’arrêter les chaînes de transmission. Cette prise en charge consiste à
l’administration de traitement symptomatique et la réhydratation des patients admis dans les
unités d’isolement.
1.2 Situation de l’épidémie au niveau de la sous-région