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La Lettre du Psychiatre • Vol. X - no 3 - mai-juin 2014 | 77
ÉDITORIAL
”
Il nous faut admettre, une bonne fois pour toutes, que nous ne produisons
que du provisoire, et que nos concepts ne seront jamais qu’un pâle refl et du réel.
Il nous faut renoncer à faire coller le mot et la chose. Il nous faut reconnaître
avec les linguistes que les langues ne découpent pas toutes le réel de manière identique,
ne sont pas un seul et même calque invariable d’un réel immuable envisagé de la même
façon par tous les êtres humains. Chaque langue véhicule une vision du monde,
crée et structure la réalité de celui qui l’emploie. Notre langue organise les données
de notre expérience et nous impose un découpage particulier du monde.
L’absence de correspondance absolue, mot à mot, d’une langue à l’autre n’est pas
sans poser de sérieux problèmes aux traducteurs.
Nos concepts ne seront jamais parfaits et, par voie de conséquence, leurs frontières
ne pourront qu’être fl oues. Dès le DSM-III, Robert L. Spitzer nous mettait en garde
contre l’illusion d’une taxinomie psychiatrique sans faille: “On ne postule en aucune
façon que chaque trouble mental soit une entité circonscrite, nettement limitée,
avec une discontinuité entre celui-ci, les autres troubles mentaux, ou l’absence de trouble
mental”. Cet avertissement sera repris (à quelques détails près) dans les éditions
ultérieures du manuel.
Il ne nous faut cependant pas abandonner la référence à toute forme de catégorisation
diagnostique, mais toujours en nous demandant quel est son intérêt et quelles sont
ses conséquences pour la pratique clinique et/ou la recherche, en d’autres termes
son utilité. Le moins que l’on puisse attendre d’une catégorie diagnostique est qu’elle soit
opératoire. C’est pourquoi une rigueur et une maîtrise diagnostique fondées
sur des critères cliniques ou psychopathologiques précis, permettant une modélisation
préalable à toute stratégie thérapeutique, reste indispensable, de même qu’un regard
toujours critique sur les résultats obtenus.
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J.M. Havet déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.