Compte-rendu d’après le 20 congrès de l’European Psychiatric Association

le courrier du spécialiste
SUPPLÉMENT
Attention, ceci est un compte-rendu de congrès et/ou un recueil de résumés de communications de congrès dont l’objectif est de
fournir des informations sur l’état actuel de la recherche ; ainsi, les données présentées sont susceptibles de ne pas être validées
par les autorités de santé françaises et ne doivent donc pas être mises en pratique.
Société éditrice : EDIMARK SAS
CPPAP : 0915 T 86854 – ISSN : 1774-0789
PÉRIODIQUE DE FORMATION
EN LANGUE FRANÇAISE
Suppl. 1 au n° 3-4 - Vol. VIII
Mai-août 2012
Ce numéro a été réalisé avec
le soutien institutionnel des laboratoires
Dépression unipolaire
Addictions
Troubles bipolaires
Compte-rendu d’après
le 20e congrès de l’European
Psychiatric Association
République tchèque
Rédactrice : Clémentine Wallace (Paris)
3-6 mars 2012
Supplément1 au no 3-4 - Vol. VIII
mai-juin-juillet-août 2012
Sommaire
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Rédactrice: Clémentine Wallace (Paris)
DÉPRESSION UNIPOLAIRE 3
Traitement des dépressions résistantes :
nouvelles approches
La dépression psychotique comme entité clinique
àpart entière
Modifications épigénétiques et sévérité
dusyndrome de stress post-traumatique
Impulsivité et dépression : quel lien ?
ADDICTIONS 5
Réduction de la consommation d’alcool :
un nouveau paradigme dans la prise en charge
del’alcoolo-dépendance
Mesure de la qualité de vie des patients alcoolo-
dépendants
Le jeu pathologique est-il une addiction ?
Suicide et dépendance à l’alcool
Interview du Dr A. Benyamina
TROUBLES BIPOLAIRES 8
Marqueurs neurobiologiques du trouble bipolaire
Symptômes résiduels
dans le trouble bipolaire
Interview du Pr W. El-Hage
La Lettre du Psychiatre Supplément 1 au n° 3-4 - Vol. VIII - mai-juin-juillet-août 2012 | 3
EPA 2012
Dépression unipolaire
C. Wallace, Paris
Traitement des dépressions
résistantes : nouvelles
approches
D’après la communication de S. Kasper,
Vienne (Autriche)
Malgré l’évolution rapide de la pharmacologie
ces 50 dernières années et la disponibilité sans
cesse croissante de possibilités thérapeutiques,
les individus non répondeurs aux traitements par
antidépresseurs (AD) sont encore nombreux, repré-
sentant environ 30 % à 45 % des patients atteints
de trouble dépressif majeur.
Jusqu’à présent, la prise en charge recommandée
pour les non-répondeurs consistait à changer de
classe thérapeutique. Or, comme l’a signalé le
Pr Siegfried Kasper de l’université de Vienne, les
données récentes affirment qu’un prolongement
du traitement initial ou une association d’agents
sont préférables à un changement de molécule.
S. Kasper a présenté les travaux les plus récents du
projet européen multicentrique Patterns of Treat-
ment Resistance and Switching Strategies in Affec-
tive Disorders, mené par le Group for the Study of
Resistant Depression (GSRD). Certaines des évalua-
tions rétrospectives et prospectives menées par ce
dernier révèlent que le prolongement du traitement
AD initial est plus efficace qu’un changement de
mécanisme d’action. Lorsqu’un changement est
néanmoins envisagé, il n’y a aucun avantage à se
tourner vers une classe thérapeutique différente.
Enfin, S. Kasper a fait état de plusieurs études rappor-
tant l’efficacité supérieure d’une association molé-
culaire comparativement à la monothérapie.
Un changement de molécule a des inconvénients
cliniques qu’il ne faut pas sous-estimer : l’arrêt du
traitement initial mène la plupart du temps à un
syndrome de sevrage rarement compensé par le
traitement de novo dont les effets ne se manifestent
souvent pas avant plusieurs semaines. Les seules
occasions dans lesquelles S. Kasper préconiserait
un changement de classe thérapeutique sont la
non-tolérance d’une molécule par un patient ou le
constat de l’absence absolue d’effet thérapeutique.
Face à l’abondance de données convergentes, l’Euro-
pean Medicines Agency (EMA) a lancé une révision
de ses critères.
La dépression psychotique
comme entité clinique
à part entière
D’après le poster de S. Østergaard et al.,
Aalborg (Danemark)
La dépression psychotique est caractérisée par l’ap-
parition d’illusions et d’hallucinations sensorielles, en
plus des symptômes caractéristiques de la dépression
unipolaire. Dans la classification actuelle du DSM, la
dépression psychotique est considérée comme un
sous-type de la dépression sévère. Or, de plus en
plus de données suggèrent que ces manifestations
psychotiques peuvent aussi se manifester chez des
patients à dépression dite modérée ou faible.
Entre 2000 et 2010, l’équipe de l’Aarhus Univer-
sity Hospital au Danemark a mené une étude pour
répertorier l’apparition de symptômes psychotiques
éventuels chez 357 patients admis pour un épisode
de dépression dans un hôpital psychiatrique danois.
La mesure de la sévérité de la dépression et des
symptômes psychotiques a révélé une absence de
corrélation (coefficient de Spearman : 0,12). Autre-
ment dit, quelle que soit la sévérité de la dépression,
les troubles psychotiques peuvent se manifester.
Les auteurs concluent qu’il serait préférable de ne
pas traiter la dépression psychotique comme un
sous-type de la dépression sévère. Leurs résultats
soutiennent l’hypothèse de 2 entités cliniques
distinctes : la dépression psychotique et la dépres-
sion non psychotique.
4 | La Lettre du Psychiatre Supplément 1 au n° 3-4 - Vol. VIII - mai-juin-juillet-août 2012
Dépression unipolaire
EPA 2012
Modifications épigénétiques
et sévérité du syndrome
de stress post-traumatique
D’après la communication de E. Binder, Munich
(Allemagne)
Que ce soit au moyen d’études portant sur des
familles, notamment sur des jumeaux, ou d’analyses
épidémiologiques, il est désormais établi que certains
polymorphismes génétiques mais aussi certains stress
environnementaux augmentent le risque de dépres-
sion et de syndrome de stress post-traumatique
(SSPT). De nombreuses études suggèrent que ces
2 composantes peuvent, dans certaines conditions,
interagir pour démultiplier les risques.
Lors de cette communication, Elisabeth Binder,
de l’institut Max-Planck, à Munich, a présenté ses
données concernant les modifications épigénétiques
pouvant résulter d’un traumatisme vécu pendant
l’enfance (tel qu’une agression physique, sexuelle
ou psychologique).
En 2008, E. Binder et son équipe ont exploré les
répercutions d’un stress psychologique précoce sur
l’expression du gène FKBP5, qui intervient dans la
régulation de l’hormone du stress (1). Létude portait
sur 2 types d’individus : un groupe ayant subi un trau-
matisme au cours de l’enfance, l’autre groupe l’ayant
subi à l’âge adulte. Léquipe a mesuré la sévérité de
la symptomatologie du SSPT chez ces 900 adultes,
qui furent soumis à un génotypage.
Leurs résultats ont révélé un lien entre la présence
de 4 polymorphismes nucléotidiques (SNP) sur le
gène FKBP5 (rs9296158, rs3800373, rs1360780, et
rs9470080 ; p minimal = 0,0004) et la sévérité des
symptômes du SSPT des participants : les individus
non porteurs semblaient protégés – qu’ils aient subi
un traumatisme au cours de l’enfance ou à l’âge
adulte. En revanche, parmi les individus porteurs des
4 SNP, un traumatisme subi au cours de l’enfance
était corrélé à la sévérité du SSPT. Un traumatisme
subi à l’âge adulte ne l’était pas. La précocité du
traumatisme et la présence des SNP seraient donc
les facteurs décisifs de la sévérité du trouble à l’âge
adulte.
De nombreuses équipes ont confirmé l’existence
d’interactions similaires chez des patients d’ethnies
variées.
E. Binder a ensuite présenté ses recherches en cours
concernant les mécanismes sous-jacents de cette
interaction. Chez les patients porteurs des 4 SNP, un
traumatisme dans l’enfance mènerait à une sécré-
tion accrue de l’hormone du stress. Léquipe a aussi
démontré que sous l’influence de cette interaction
ont lieu des changements dans la méthylation de
l’ADN, ce qui renforce la perturbation du contrôle
de l’hormone du stress.
Impulsivité et dépression :
quel lien ?
D’après le poster de H. Ngo et al.,
Nedlands (Australie)
Parmi les tentatives visant à mettre en relation
certaines dimensions de la personnalité et les
pathologies psychiatriques, celles qui associent
impulsivité et dépression ne font pas l’unanimité
dans la communauté psychiatrique. Les données à
ce propos ont mené à des résultats contradictoires,
probablement du fait de l’absence d’une définition
universelle et précise du concept d’impulsivité, et
d’outils fiables pour mesurer ce trait de caractère
complexe.
À partir d’une revue de la littérature portant sur
le lien entre impulsivité et dépression, l’équipe de
l’université de Western Australia a proposé une
définition opérationnelle de l’impulsivité comme
comportement allant contre le but recherché”. Ce
trait regrouperait 3 dimensions :
une tendance à répondre trop rapidement (sans
réflexion ni retenue) ;
une préférence pour la récompense immédiate
(préférence pour un faible gain immédiat comparé
à un gain plus élevé, mais aussi plus éloigné dans
le temps) ;
la sous-estimation des risques.
À partir de cette définition, l’équipe a élaboré un
outil de mesure de l’impulsivité, dit échelle de
types d’impulsivité (TIS), qui évalue de concert
les 3 composantes de ce trait de caractère. Les
chercheurs ont testé son utilisation dans un groupe
de 407 individus issus de la population générale.
Les résultats révèlent que la dimension “tendance
à répondre trop rapidement” est un marqueur
efficace pour identifier un début de dépression.
Ce marqueur pourrait être utile à la fois dans la
détection, la prévention et la prise en charge de
certaines formes de dépressions.
Référence
bibliographique
1. Binder EB, Bradley RG, Liu W
et al. Association of FKBP5 poly-
morphisms and childhood abuse
with risk of posttraumatic stress
disorder symptoms in adults.
JAMA 2008;299(11):1291-305.
La Lettre du Psychiatre Supplément 1 au n° 3-4 - Vol. VIII - mai-juin-juillet-août 2012 | 5
EPA 2012
Réduction de la consommation
d’alcool : un nouveau
paradigme dans la prise en
charge de l’alcoolo-dépendance
D’après les communications de W. Van den Brink,
Amsterdam (Pays-Bas), A. Gual, Barcelone
(Espagne), K. Mann, Mannheim (Allemagne)
La communication de Wim Van den Brink, de
l’institut pour la Recherche sur les addictions, à
Amsterdam, a porté sur la prise en charge du patient
alcoolo-dépendant par une nouvelle approche : la
réduction de la consommation d’alcool.
Loin de l’idéologie du xxe siècle, qui considérait la
dépendance à l’alcool comme une déviance ou une
faiblesse morale, ce trouble est désormais reconnu
comme une maladie du système nerveux central
susceptible d’être traitée. À l’appui, des facteurs de
risque neurobiologiques ont été clairement identifiés,
et les généticiens estiment la vulnérabilité génétique
de ce trouble comme allant de 50 à 70 %.
L’actuel DSM-IV-TR distingue l’alcoolo-dépendance
de l’abus d’alcool, mais il est en cours d’évolution. En
effet, la prochaine version du manuel, prévue pour
2013 (DSM-5), proposera d’aborder cette maladie
par une approche dimensionnelle : la distinction
entre alcoolo-dépendance et abus n’existera alors
plus. On parlera d’Alcohol Use Disorder (AUD), et la
notion de sévérité de la maladie pourra être distin-
guée selon le nombre de critères diagnostiques
présents. La notion de craving sera également inté-
grée à la liste des 11 critères.
L’un des défis dans la prise en charge des individus
alcoolo-dépendants reste cependant l’accès à ces
malades. Selon W. Van den Brink, les personnes
alcoolo-dépendantes ne recherchent pas de prise
en charge, et encore moins un traitement médica-
menteux. Selon l’étude ESEMeD (European Study of
the Epidemiology of Mental Disorders), seuls 18 % des
individus alcoolo-dépendants perçoivent le besoin
de consulter (1). En Europe, en 2004, seuls 8 %
d’entre eux ont effectivement réalisé la démarche
de consulter (2).
L’approche thérapeutique traditionnelle pour prendre
en charge ces malades consiste à atteindre et à
maintenir l’abstinence par le biais d’aides psycho-
sociales et/ou pharmacologiques. Cependant, depuis
les années 2000, une autre approche se développe :
la réduction de la consommation d’alcool.
Ainsi que l’a souligné W. Van den Brink, la réduction
de la consommation permet d’élargir le spectre des
offres thérapeutiques pour s’adapter à la demande
d’un plus grand nombre de patients et, de surcroît,
augmenter les taux de réussite de la prise en charge.
En effet, les taux de rechute, avec l’approche préco-
nisant l’abstinence, restent élevés, et 2 études réali-
sées en Angleterre et au Canada révèlent qu’environ
50 % des patients interrogés préfèrent une prise en
charge par réduction de leur consommation (3, 4).
Cette alternative gagne du terrain : en 2005 et en
2010, le National Institute on Alcohol Abuse and
Alcoholism (NIAAA) et l'European Medicine Agency
(EMA) ont intégré la réduction de la consommation,
comme “objectif thérapeutique intermédiaire”, à
leurs recommandations. En Angleterre, le National
Institute for health and Clinical Excellence (NICE)
préconise la diminution de la consommation si telle
est la préférence du patient. En France, une étude
révèle que 50 % des médecins ont adopté cette
approche (5). Cette mise en pratique est encore plus
forte au Canada (27 à 62 %), en Suisse (22 à 70 %),
en Australie (72 %) et en Grande-Bretagne (76 %).
Dans ce cadre, les résultats préliminaires d’une
étude européenne portant sur un médicament
évalué pour réduire la consommation d’alcool ont
été présentés au cours du congrès de l’EPA. Un
programme clinique de 3 essais randomisés versus
placebo (ESENSE1, ESENSE2 et SENSE), portant
sur presque 2 000 patients alcoolo-dépendants, a
été réalisé en Europe pour évaluer l’efficacité et la
tolérance du nalméfène.
Les critères d’évaluation étaient : les jours de forte
consommation, dits Heavy Drinking Days (HDD)
[HDD > 60 g/j d’alcool pour un homme ; HDD > 40
g/j pour une femme), et la consommation totale
d’alcool, dite Total Alcohol Consumption (TAC).
Les résultats de l’étude ESENSE1 ont démontré une
diminution de 66 % de la consommation d’alcool
dans le groupe nalméfène à 6 mois. La diminution
s’est révélée statistiquement supérieure dans le
Addictions
C. Wallace, Paris
1 / 12 100%

Compte-rendu d’après le 20 congrès de l’European Psychiatric Association

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