CONSENTEMENT ECLAIRE neurostimulation des racines sacrées

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CONSENTEMENT ECLAIRE
neurostimulation des racines sacrées (NMS)
Cher patient,
Cette fiche d’information est rédigée par la Belgian Association of Urology (BAU) sous le contrôle du
Groupement des unions professionnelles belges de médecins spécialistes (GBS-VBS).
Destinée aux patients et aux professionnels de la santé, elle vise à vous informer des modalités de votre
traitement, des effets secondaires fréquents et des complications les plus fréquentes ou les plus graves
susceptibles de survenir.
Cette brochure n'est pas exhaustive et est basée sur l'état actuel de la science médicale et des guidelines
médicales applicables à la neurostimulation des racines sacrées (NMS). Pour autant que cela soit
nécessaire, des informations complémentaires pertinentes vous seront communiquées pendant la
consultation avec le médecin traitant.
Une première partie de cette brochure contient des informations nérales sur la neurostimulation des
racines sacrées (NMS). La deuxième partie contient le formulaire d'information et de consentement©
proprement dit, que vous devrez signer avant que le traitement ne puisse avoir lieu.
Informations générales sur la neuromodulation des racines sacrées (NMS)
1. Traitement des symptômes de l'appareil urinaire inférieur par la mise en place d'un
neuromodulateur des racines sacrées
Comment fonctionne une vessie normale ?
Entre les mictions, le muscle vésical est relâché et le sphincter est fermé ; lorsque la vessie est pleine
ou lorsque nous sautons ou toussons, le sphincter se contracte afin de « fermer « la vessie.
Lorsque la vessie est pleine et que le lieu s'y prête socialement, notre cerveau nous donne
l'autorisation d'uriner ; dans ce cas, le muscle vésical se contracte et le sphincter s'ouvre. C'est ce
que l'on appelle un cycle mictionnel normal, ou une fonction vésicale normale.
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2. Quels sont les symptômes de l'appareil urinaire inférieur et parmi ces symptômes,
lesquels peuvent être traités par l'implantation d'un neuromodulateur des racines
sacrées ?
Troubles de la phase de remplissage de la vessie :
Incontinence par « urgenturie » ou vessie hyperactive associée à des fuites urinaires : se
produit lors de l'apparition d'un besoin soudain et pressant d'uriner impossible à retenir.
Vessie hyperactive sans fuites urinaires : besoin urgent d'uriner, besoin d'uriner très souvent
de petites quantités, besoin de se lever la nuit pour uriner (nycturie).
Incontinence d’effort : les fuites urinaires surviennent lors d’un effort, par exemple activités
sportives, toux, rire, éternuement, marche, changement de position). Ce symptôme ne
peut pas être traité par neuromodulation des racines sacrées.
Troubles de la phase de vidange de la vessie :
Problèmes au début de la miction : le patient a beaucoup de mal à commencer à uriner
Difficulté pour uriner, nécessité de pousser
Jet lent
Jet interrompu, miction en plusieurs phases
Sensation de ne pas avoir de vidé sa vessie après la miction
Gouttes d’urine résiduelles
Ces symptômes peuvent être trais par NMS lorsqu'ils ne sultent pas d'un rétrécissement de
l'urètre, d'une hypertrophie de la prostate chez l'homme, d'un affaissement de la vessie chez la
femme, etc. Ils peuvent surtout être traités par NMS lorsqu'ils résultent d'un dysfonctionnement du
sphincter, de la vessie ou du plancher pelvien, ou encore en cas de lésions nerveuses incomplètes. La
cause la plus fréquente est probablement une hypertonie des muscles du plancher pelvien qui,
comme les troubles vésicaux ou les troubles du transit intestinal, peut provoquer des troubles sexuels
et/ou des douleurs.
1. Quelles sont les causes des symptômes de l'appareil urinaire inférieur ?
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Troubles de la phase de remplissage de la vessie :
Vessie hyperactive (la vessie se contracte durant sa phase de remplissage) ; ce trouble peut
être causé par des anomalies du système nerveux, de la moelle épinière ou du cerveau ;
toutefois, dans le plus souvent, la cause n'est pas connue.
Troubles de la phase de vidange de la vessie
Vessie que le patient ne sent pas suffisamment bien/qui ne se contracte pas suffisamment.
Ces problèmes sont liés à des troubles du système nerveux (après une opération de
l'utérus, du bassin ou du dos, sous l'effet du diabète, etc.)
Muscles hypertoniques et contracture excessive du plancher pelvien (structure musculaire qui
soutient la vessie et l'urètre). La cause précise de ce trouble n'est pas connue, mais
semble congénitale, voire héréditaire. Il peut aussi être provoqué par le stress, l'anxiété,
les abus sexuels, etc., ainsi que par des troubles du système nerveux, auquel cas la
NMS semble apporter une bonne solution.
1. Quelles sont les traitements des symptômes de l'appareil urinaire inférieur ?
Troubles de la phase de remplissage de la vessie :
Outre l'entraînement de la vessie et la kinésithérapie, on administre quasi toujours des médicaments
pour traiter ces affections.
Troubles de la phase de vidange de la vessie :
Outre l'entraînement de la vessie et la kinésithérapie, des médicaments peuvent être administrés
pour améliorer la miction, mais il existe peu de données démontrant leur utilité. En cas de trouble
sévère de la vidange, une sonde à demeure, un sondage intermittent ou un drain sus-pubien sera
indiqué chez la plupart des patients (sonde à demeure maintenue en place par un ballonnet et
remplacée toutes les X semaines).
Associations de symptômes :
1) Associations de symptômes touchant à la fois la phase de vidange et la phase de
remplissage de la vessie
2) Association de symptômes du transit intestinal et de douleurs
Les associations de symptômes nécessitent souvent des traitements combinés. Par ailleurs, la prise
de comprimés pour une vessie hyperactive peut compliquer les mictions et provoquer des troubles du
transit intestinal, voire aggraver des troubles existants. Dans de nombreux cas, la NMS permet
d'améliorer plusieurs symptômes à la fois : elle réduit l'hyperactivité de la vessie tout en améliorant la
vidange vésicale. La NMS permet notamment de traiter les fuites fécales et urinaires.
1. Pourquoi votre médecin vous a-t-il proposé une intervention pour un
dysfonctionnement de la vessie ?
Ce traitement est proposé lorsque la revalidation du plancher pelvien (kinésithérapie) et les
médicaments ont échoué, lorsque les symptômes sont fort invalidants et que seules des interventions
très invasives offrent une solution. Par ailleurs, la présence d'une association de symptômes, telle
que décrite ci-dessus, constitue également une bonne indication.
2. Quel est le principe de l'intervention ?
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Via une petite incision, un fil conducteur est insé contre un nerf de la vessie et du plancher pelvien
et connecté à un appareil générateur de courant (connu plus généralement sous le nom de «
pacemaker » ou « stimulateur »). Cet appareil a pour fonction de normaliser ou d'améliorer les
fonctions de la vessie et du plancher pelvien. Son mode de fonctionnement exact n'est pas connu.
On distingue 2 types de stimulateurs (grands et petits) et 2 types d'électrodes (temporaires ou
définitives). Ils sont fabriqués par une entreprise (Medtronic), qui possède une licence pour ces
indications. Ce matériel peut être utilisé pour stimuler différents nerfs sacrés.
27cc et 42 grammes, durée de vie +/- 10 ans 89,,/"(/88/:&300"#;/<%&2"/<"/!$"/=>?/@/3+#
L'intervention s'effectue en deux phases :
1) Phase de test, destinée à vérifier si les symptômes s'améliorent effectivement avec le
traitement. Cette phase de test peut s'effectuer avec un fil expérimental ou avec le fil conducteur
définitif, en fonction de l'avis de votre chirurgien et de l'organisation de l'intervention au sein de
l'hôpital.
2) Une phase d'implantation, durant laquelle l'appareil définitif est mis en place après une phase
de test réussie. Si le test est effectavec un fil conducteur définitif, seul le stimulateur doit être
implan ; si un fil expérimental a été utilisé, il convient d’implanter un système complet comprenant
le fil conducteur définitif et le pacemaker.
Technique opératoire - phase test
1) Technique opératoire pour la phase test
Phase test avec fil conducteur temporaire :
Position ventrale. Une aiguille atraumatique est insérée au niveau du sacrum (derrière et au-dessus
du coccyx) et l'aiguille glisse le fil expérimental contre le nerf de la vessie et le plancher pelvien. En
envoyant un courant électrique, on teste si l'aiguille, puis le fil, occupent une position correcte. En
fonction de vos sensations (picotements dans la gion génitale, en cas de procédure sous
anesthésie locale) et/ou de certaines contractions musculaires, en cas de procédure sous anesthésie
locale ou nérale), nous pouvons terminer si nous nous trouvons au bon endroit. Ce fil est
ensuite collé sur la peau avec du sparadrap et relié à un stimulateur externe pour permettre au
patient de le tester pendant au minimum 1 semaine. Cette technique présente l'avantage qu'aucune
incision n'est nécessaire et que le fil peut être retiré par simple retrait du sparadrap. L'inconvénient
est qu'il arrive que le fil se mobilise, ce qui oblige à péter la procédure. Lors de l'implantation, on
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utilise parfois le contrôle radiographique, ce qui nécessite l’usage de rayons X.
Phase test avec fil conducteur définitif :
Position ventrale. Une petite incision de 2 cm est réalisée (après avoir terminé l'endroit exact à
l'aide de l'aiguille atraumatique) au niveau du sacrum (derrière et au-dessus du coccyx). À l'aide d'un
instrument spécialement conçu à cet effet, le fil conducteur définitif est mis en place. En envoyant un
courant électrique, on teste si l'aiguille, puis le fil, occupent une position correcte. En fonction de vos
sensations (picotements dans la région génitale, en cas de procédure sous anesthésie locale) et/ou
de certaines contractions musculaires, en cas de procédure sous anesthésie locale ou nérale, nous
pouvons terminer si le site identifié est correct. Le fil est ensuite définitivement relié à un fil
d'extension temporaire (afin de réduire les risques d’infection) et relié à un stimulateur externe pour
permettre au patient de le tester pendant au minimum 1 semaine. Pour ce faire, une seconde incision
doit être réalisée, un peu plus haut et un peu plus sur le côté. Les incisions sont refermées à l'aide de
sutures. Lors de l'implantation, on utilise parfois le contrôle radiographique, ce qui nécessite l’usage
de rayons X).
Retrait d'un fil conducteur définitif après échec du test :
Position ventrale ou décubitus latéral Si la phase de test ne donne pas de bons résultats (dans 3 cas
dans 10), le fil conducteur expérimental sera simplement reti par les mêmes incisions sous
anesthésie locale ou nérale, lors d'une courte hospitalisation. Les incisions sont refermées à l'aide
de points de suture. Le non-retrait d'un fil conducteur empêche néralement la réalisation d'un
scanner à résonance magnétique (IRM). Il s'agit d'une intervention très simple.
Avant l'intervention
Dans le cadre de la procédure de remboursement de l'INAMI, plusieurs examens sont nécessaires :
1) Bilan préopératoire, si nécessaire, pour l'anesthésie
2) Bilan urodynamique ou évaluation de la fonction vésicale
3) Calendrier mictionnel, contenant le cas échéant des informations sur la fréquence et la
quantité des fuites urinaires, ou sur la quantité d'urine résiduelle.
4) Examens destinés à exclure tout trouble du système nerveux, nécessitant éventuellement
un IRM, mais il faut signaler que l’IRM ne sera généralement pas autorisée par
implantation définitive.
Anesthésie
Le choix de l’anesthésie, locale ou nérale (vous dormez complètement), revient au chirurgien et à
l'anesthésiste, qui se baseront sur vos antécédents personnels et tiendront compte de votre avis.
Si vous optez pour une anesthésie nérale, vous devrez être à jeun pendant au moins 6 heures
avant l'intervention.
Après l'intervention
L'intervention est néralement indolore. Si nécessaire, des analgésiques seront administrés par voie
intraveineuse ou orale. Un(e) infirmier(-ère) ou votre médecin vous expliquera l'utilisation d'un
stimulateur externe.
La durée de l'hospitalisation est généralement courte, sauf si vous ne parvenez pas à gérer le
calendrier mictionnel, auquel cas une hospitalisation sera nécessaire.
Que faire après votre sortie ?
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