Commune de Saint-Chamond - Plan Local d’Urbanisme - Rapport de présentation
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2 - Une vision globale de la commune
Une perception globale de la commune permet de mettre en évidence un paysage contrasté et complexe
avec des paysages de collines et coteaux boisés, d’agriculture, de hameaux anciens, de paysages
urbains, auxquels il faut ajouter des paysages périurbains où le mitage* de l’espace agricole est
localement marqué.
En effet, les grandes caractéristiques du paysage Saint-Chamonais sont les suivantes :
- les versants boisés, où la naturalité domine, même si quelques constructions dispersées sont
présentes (issues des implantations agricoles anciennes ou d’habitations isolées plus récentes) ;
- les zones à dominante agricole, avec ses fermes dispersées ;
- les hameaux anciens à valeur patrimoniale, bien que des constructions plus récentes ont
localement banalisé le paysage ;
- la zone urbaine centrale, au paysage façonné par le passé industriel de la commune ;
- les zones de mitage de l’espace périurbain et agricole du fait de la présence de constructions
récentes, au niveau de trois principaux secteurs : aux alentours de Chavanne, d’Izieux à la
Chabure et le secteur de la Ravacholière, à l’Est de Saint-Martin.
- Ce paysage émergent tend à abolir la distinction ville/campagne, et à nier la structure paysagère
initiale, il en résulte une évolution vers un paysage en perte d’identité. L’image « verte » qualitative
pour ceux qui occupent ces espaces et les perçoivent de l’intérieur devient une image en manque
de sens et fortement banalisée quand on la perçoit de l’extérieur.
Les sensibilités paysagères sont importantes sur la commune en raison même de la structure
géographique de cette dernière. En effet, du fait de la position en vis-à-vis des coteaux du Jarez et du
Pilat, les covisibilités sont importantes d’un coteau à l’autre et les secteurs situés en pieds de coteaux sont
assez sensibles à toutes modifications paysagères. Ainsi, les secteurs les plus sensibles sont :
- le coteau de Chavanne et de Pouay, très perceptible depuis de nombreux points de la commune ;
- les alentours de Saint Martin en Coailleux ;
- les alentours de la Chabure et le coteau situé de l’autre côté de la vallée.
Les secteurs les plus sensibles ont été en partie investis par les nouvelles constructions. Il conviendra
donc de maîtriser, voire stopper l’étalement urbain dans ces secteurs où les nouvelles constructions ont un
impact paysager assez conséquent, vis-à-vis de la naturalité ambiante.
Le paysage de Saint-Chamond, peut donc se décliner à deux échelles :
- l’échelle d’un ensemble paysager remarquable (avec en filigrane le massif du Pilat omniprésent)
qui constitue un atout indéniable, mais pour lequel les sensibilités visuelles sont fortes et où les
urbanisations diffuses contribuent à une dynamique de dégradation progressive de ce paysage
remarquable ;
- une échelle plus fine, qui permet de décliner des ambiances plus intimes, au fil des séquences
paysagères (voir ci-après).
* : phénomène de dégradation du paysage naturel (agricole et/ou boisé), par le développement d’une urbanisation
diffuse non structurée et qui ne s’intègre pas dans la ruralité-naturalité ambiante.