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GÉOLOGIQUE
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géologique de
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France à
1/80000
NOTICE EXPLICATIVE DE LA FEUILLE
SAINT-CHRISTOPHE-EN-OISANS A 1/50 000
par J.-C. BARFÊTY et A. PÉCHER
avec la collaboration de : A. BAMBIER, P. DEMEULEMEESTER,
J.-C.
FOURNEAUX, P.-A. POULAIN, J. VERNET et G. VIVIER
1984
Éditions
du
B.R.G.M. - B.P. 6009 - 45060 ORLEANS CEDEX - FRANCE
SOMMAIRE
INTRODUCTION. ................................................. 5
APERÇU GÉOGRAPHIQUE. ....................................... 5
MORPHOLOGIE
DU
MASSIF......................................
5
APERÇU STRUCTURAL. ......................................... 6
HISTOIRE TECTONIQUE ......................................... 7
DESCRIPTION
DES
TERRAINS. .................................... 9
ZONE EXTERNE DAUPHINOISE. ................................... 9
Socle......................................................
9
Roches
filoniennes
...................................... 9
Granitoïdes
hercyniens
..................................
11
Formations
cristallophylliennes
..........................
17
Mylonites
...................................
..
. . . . . . . .
18
Ensemble
cortical.
.....................................
19
Gneiss
du
noyau.
......................................
20
Roches
sédimentaires
et
volcaniques
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
ZONE SUBBRIANÇONNAISE. ..................................... 40
QUATERNAIRE. ................................................ 40
GÉOLOGIE STRUCTURALE. ........
..
. . . . . . . .
..
. . . . . . . .
..
.........
41
RESSOURCES
DU
SOUS-SOL.
.................................... 44
HYDROGÉOLOGIE. ............................................. 44
GÎTES MINÉRAUX ..............................................
45
SUBSTANCES DIVERSES. ....................................... 47
DOCUMENTATION
COMPLÉMENTAIRE.............................
54
GALERIES. ....................................................
54
ITINÉRAIRES GÉOLOGIQUES. ....................................
54
BIBLIOGRAPHIE. ...............................................
54
DOCUMENTS ET COLLECTIONS CONSUL TABLES. ...................
59
AUTEURS
DE
LA
NOTICE.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59
ANNEXES
Annexe 1 : Équivalence des notations ........................... 60
Annexe 2 : Analyses chimiques des granitoïdes. ..................
61
Annexe 3 : Diagrammes de nomenclature
et
des minéraux caracté-
ristiques ........................................... 62
INTRODUCTION
APERÇU
GÉOGRAPHIQUE
La feuille Saint-Christophe-en-Oisans occupe le cœur du massif cristallin des
Écrins ou du Pelvoux (dit encore massif de l'Oisans), avec la plupart de ses
sommets principaux dépassant 3 500 m d'altitude et dont le point culminant est
le Barre des Écrins (4 102 m), suivi par : l'Ailefroide (3 953 m), le Pelvoux
(3 946 m), la Grande Ruine (3 765 m), les Bans (3 669 m), les Agneaux
(3 663 m) et encore
l'Olan
(3 564 m). Les autres montagnes faisant partie du
massif, situées très près des limites de la feuille, sont les secteurs de la Meije et
du Râteau au Nord (feuille la Grave), la Roche de la Muzelle, le Pic de Valse-
nestre à l'Ouest (feuille la Mure), ainsi que le Sirac et le Vieux Chaillol au Sud
(feuille Orcières).
L'altitude moyenne est donc très forte et un seul point, le Bourg d'Arud de
Venosc (942 m), est au-dessous de 1 000 m. Les vallées sont cependant très
encaissées, d'altitude inférieure à 2 000 m et pénètrent très en avant, au cœur
du massif : vallée du Vénéon, de Venosc à la Bérarde, vallée de la Séveraisse
(Valgaudemar) de Villar-Loubière au chalet du Gioberney et vallée d'Ailefroide,
jusqu'au Pré de Madame Carie, et on peut encore mentionner les accès par la
vallée de la Bonne (Valjouffrey et Valsenestre) à l'Ouest, ou par la Romanche et
le col du Lautaret au Nord.
La plus grande partie de la surface de la feuille Saint-Christophe-en-Oisans
appartient à la zone centrale du Parc National des Écrins avec des limites
cal-
quées sur celles des grandes vallées qui ont été maintenues dans la zone
péri-
phérique du Parc.
La création de cet ensemble protégé a favorisé la renommée du GR 54,
sen-
tier de grande randonnée ou « Tour de l'Oisans », contournant toute la feuille
Saint-Christophe, et ne l'effleurant qu'au Sud-Ouest en Valgaudemar et au
Nord-Est par le col d'Arsine.
MORPHOLOGIE
DU MASSIF
On a pu comparer (P. Bellair) le massif des Écrins à un immense toit dont le
faîte serait
l'arête
méridienne passant par la barre des Écrins ; un trait morpho-
logique majeur est effectivement la ligne de crête qui traverse toute la feuille du
Sud au Nord, constamment à plus de 3 000 m d'altitude, depuis le Pic de Bon-
voisin jusqu'au Pavé—Pic Gaspard, en passant par les Bans, l'Ailefroide, le
Coolidge, les Écrins, la Roche Faurio et la Grande Ruine, avec seulement deux
petits décrochements au niveau des Bans—Bœufs Rouges et Roche Faurio
Roche d'Alvau.
Cette ligne de sommets est aussi une limite entre bassins versants de la
Durance à
l'Est
et de la Romanche-Drac (Isère) au Nord et à l'Ouest ; seules les
sources de la Romanche, Plan de Valfourche au Sud-Ouest de
l'Alpe
du Villar
d'Arène sont cependant situées un peu à
l'Est
de cette ligne de partage.
La présence de témoins de l'ancienne pénéplaine anté-triasique que l'on
retrouve au Nord et à
l'Est
: Dôme de la Lauze (3 300 à 3 500 m), Dôme du
Monêtier (3 400 à 3 500 m) et Pelvoux (3 800 à 3 900 m), explique l'aspect de
grande voûte du massif.
- 6 -
Sa forme quadrangulaire qui contraste avec l'allongement des autres massifs
cristallins des Alpes externes, est due à la prédominance d'un réseau de frac-
tures méridiennes et transverses ; les vallées internes dessinent un maillage
orthogonal et régulier permettant une pénétration relativement assez aisée.
La morphologie actuelle du massif des Écrins est surtout un héritage d'une
érosion fluviatile très ancienne, remontant au Tertiaire ou aux périodes intergla-
ciaires ; les vallées ont un profil très régulier, sans rupture de pente (Vénéon,
Séveraisse) dénotant une très longue évolution, antérieure aux grandes glacia-
tions (G. Montjuvent).
Les formes de vallées en « U » ou en auge glaciaire existent (vallon des Étan-
çons), mais correspondent à des zones de terrains plus durs (verrou du Plan
de
l'Alpe)
; en général, ce sont les formes en « V » (vallon de la Pilatte par
exemple) qui prédominent.
Les témoins des glaciations anciennes ont tous disparu et seules quelques
formes de relief peuvent rappeler ces épisodes : replats, épaulements, gradins
de confluence ou vallées suspendues. Les moraines visibles actuellement sont
toutes d'âge historique : 19e, ou très rarement 17e-18e siècle (Fontfroide au
Nord d'Ailefroide).
Actuellement, les glaciers sont surtout des glaciers de cirque, résiduels, très
nombreux, et quelques glaciers de vallée : glacier Blanc, glacier Noir, glacier de
la Pilatte, du Chardon, de la Plate des Agneaux ou glacier d'Arsine ; enfin, trois
calottes glaciaires subsistent encore : Mont-de-Lans, Monêtier, Pelvoux et
peu-
vent évoquer les paysages du maximum du Riss ou du Wùrm, lorsque tout le
massif était englacé avec quelques îlots rocheux émergeant çà et.
APERÇU STRUCTURAL
La feuille Saint-Christophe-en-Oisans comporte deux zones structurales
majeures :
la zone dauphinoise externe avec ses écaillages parautochtones ;
la zone subbriançonnaise.
Zone dauphinoise
Le socle cristallin du Pelvoux, considéré jusqu'à présent comme autochtone
pour sa plus grande part, est formé de roches métamorphiques recoupées par
des granitoïdes hercyniens.
La couverture sédimentaire Trias à Tertiaire n'a été préservée de l'éro-
sion que sur le pourtour du massif où elle se présente en placages plus ou
moins horizontaux : le Diable, Tête Moute, le Jandri, le Dôme de la Lauze au
Nord,
l'Alpe
du Villar d'Arène, Chamoissière, les Têtes de Sainte-Marguerite, le
Dôme du Monêtier et le secteur du lac de l'Eychauda à
l'Est.
A l'intérieur du massif, le sédimentaire a pu être pincé en synclinaux étroits et
souvent verticaux : Venosc, la Muzelle, Lanchâtra, Villar-Loubière, Rif du Sap,
Ailefroide.
Sur le bord est du massif, les écaillages sont intenses : chevauchement de la
Crête des Grangettes Montagnolle, puis plus à
l'Est,
accident chevauchant des
Prés les Fonts, vallon du Grand Tabuc, Croix de Cibouit, Yret (feuille Briançon)
se reliant par Chambran et Coste Vieille à l'accident d'Ailefroide—Rascrouzet.
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