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Je veux dire solennellement devant vous que ces propos sont
indignes d’un ancien président du Pays, ayant atteint l’âge de
la sagesse, miné par la convoitise, la haine et un égocentrisme
incommensurable. Se réjouir du fait que je me « casserais la
gueule » c’est finalement se réjouir que le pays chute, c’est
faire croire qu’il n’y a pas de redressement possible sans lui ;
finalement, c’est lui ou la terre brûlée.
Ne trouvez-vous pas que le refus de passer le flambeau
politique à un âge certain constitue en soi, une attitude
excessive, une incapacité à faire confiance en la relève et aux
plus jeunes générations ?
Fort heureusement pour les Polynésiens, ces dénigrements
recueillis dans un magazine, sont démentis par les faits et par
les chiffres que certains refusent de voir, préférant se
complaire dans la rancœur, se bercer d’illusions malsaines ou
de chimères statutaires qui seraient la clé de tous nos
problèmes.
La fuite en avant pour une nouvelle évolution statutaire ne
résoudra pas les problèmes économiques de notre Pays,
surtout quand elle n’apparait pas comme une solution pour la
majorité de nos citoyens et qu’elle est en outre conditionnée
par une modification de la constitution qui nécessiterait un
consensus politique au niveau national. Je dirai même que
c’est contraire à nos engagements politiques pris devant la
population en 2013. Au-delà, à quoi servirait-il d’avoir de
nouvelles compétences quand on s’est montré incapables
d’exercer celles dont nous disposons déjà ? Alors, montrons
déjà que nous savons exercer ces prérogatives.