L’infirmière d’observance
Après une formation à cette
évaluation au cours de
laquelle le personnel soignant
apu développer ses propres
moyens de vérification, d’une
part, d’aide thérapeutique, d’autre
part (comme l’établissement de
calendriers de prise, de piluliers
ou encore d’armoires de dé-
monstration regroupant toutes les
thérapies), les infirmières sont
amenées à vérifier comment les
thérapies sont suivies.
A chaque consultation est rempli
un questionnaire précisant l’ho-
raire des prises, ce qui permet de
détecter immédiatement les ano-
malies de prise.
Un médicament nécessitant
trois prises est à prendre toutes
les 8 heures + ou – deux heures.
Un médicament en deux
prises : toutes les 12 heures + ou
– 2 heures.
D’autres encore doivent avoir
des prises espacées d’au moins
5heures et se faire au cours d’un
repas, ce qui devient difficile pour
une population parfois marginale,
à horaires décalés, ou au contraire
intégrée dans le monde du travail
et ne pouvant pas effectuer de
poses régulières.
De tout ceci, l’infirmière doit
pouvoir débattre et aider à trou-
ver des moyens et des ébauches
de solution. Il faut parfois trois
ou quatre consultations bimes-
trielles pour arriver à une obser-
vance correcte. Lorsque celle-ci
est obtenue, on peut noter alors
une diminution très significative
de la charge virale (jusqu’à
–70%). Il est inutile d’insister
plus longtemps sur l’impact thé-
rapeutique de mesures pourtant
simples à mettre en place avec un
peu de bonne volonté.
Plusieurs expériences de ce type
sont en cours en France, dont
une à Toulon et une autre à Bor-
deaux, selon des modes d’éva-
luation différents et des tech-
niques pour convaincre fondées
sur des moyens plus spécialement
comportementalo-cognitifs.
Le rôle soignant de l’infirmière
trouve ici toute sa justification,
car si prescrire un bon traitement
est important, le suivre correcte-
ment est essentiel. Il suffit sim-
plement de donner du temps
pour que l’infirmière puisse écou-
ter, prodiguer ses conseils, don-
ner des consignes.
Les perceptions positives ou né-
gatives que les patients ont de
leur maladie influencent forte-
ment leur comportement par
rapport au traitement. Toutes les
représentations trouvent leur
source dans la personnalité et
l’histoire du patient, mais aussi
dans la qualité de relation et
d’expression de la conviction du
soignant.
Des repères relatifs aux patients,
aux traitements et à la relation
soignant-patient doivent être mis
en évidence. On peut simple-
ment citer ceux visant à réduire
l’isolement social et les diffi-
cultés de dialogue touchant plus
fortement les femmes que les
hommes.
Lorsque l’on sait comment sont
pratiqués les traitements anti-dia-
bétiques, par exemple, ce type
de consultation d’observance
gagnerait certainement à être
généralisé.
Jacques Bidart
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VIH
Depuis trois ans, au CHU de Nice, existe une expérience
d’évaluation de l’observance des thérapies VIH. Le pilier
en est l’infirmière chargée d’effectuer les consultations
au cours desquelles est appréciée l’observance du malade
quant à sa polythérapie.
Professions Santé Infirmier Infirmière - No27-28 - juin-juillet-août 2001
Pas d’aide
au retour à l’emploi
L’ État n’a pas prévu d’aide au retour à
l’emploi concernant les quelque
45 000 infirmières qui ont quitté leur
métier. Pourtant, la pénurie se fait res-
sentir, notamment dans le privé.
Pathologie
de l’environnement
Une consultation de pathologie de
l’environnement, destinée à recher-
cher une éventuelle origine environ-
nementale à des pathologies aiguës
ou chroniques, s’est ouverte au sein
de la consultation de pathologie
professionnelle du CHU de Rouen.
Ce projet, initié par le Pr Caillard en
1992, a été finalisé au deuxième se-
mestre de l’année 2000.
Un réseau pour de jeunes
patients atteints de cancer
Issu d’ONCOMIP, le réseau d’oncolo-
gie de la région Midi-Pyrénées, un
tout nouveau réseau pédiatrique d’hé-
mato-oncologie vient d’être constitué.
Ce projet émane de l’équipe médicale
de l’unité d’hémato-oncologie du dé-
partement de pédiatrie du CHU de
Toulouse. Son fonctionnement est as-
suré par un praticien hospitalier et
trois puéricultrices, dont les salaires
sont financés par l’Agence régionale
d’hospitalisation.
Greffe de cornée
àBordeaux
Le CHU de Bordeaux initie un réseau
régional de centres de prélèvement de
cornées. Le CHU intervient en parte-
nariat avec l’EFG (Éatblissement fran-
çais des greffes) et en collaboration
avec l’EFSAL (Établissement français
du sang Aquitaine-Limousin), qui bé-
néficie d’un agrément pour la consti-
tution d’une banque régionale de
conservation des tissus. Ce réseau est
d’ores et déjà actif à Bayonne, il vient
de s’étendre à Agen, et des projets de
centres existent à Périgueux et à Pau.
A terme, le réseau régional de centres
de prélèvement devrait pouvoir ré-
pondre aux besoins des Aquitains et
même au-delà.
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