VIH Brèves... L’infirmière d’observance Depuis trois ans, au CHU de Nice, existe une expérience d’évaluation de l’observance des thérapies VIH. Le pilier en est l’infirmière chargée d’effectuer les consultations au cours desquelles est appréciée l’observance du malade quant à sa polythérapie. A près une formation à cette évaluation au cours de laquelle le personnel soignant a pu développer ses propres moyens de vérification, d’une part, d’aide thérapeutique, d’autre part (comme l’établissement de calendriers de prise, de piluliers ou encore d’armoires de démonstration regroupant toutes les thérapies), les infirmières sont amenées à vérifier comment les thérapies sont suivies. A chaque consultation est rempli un questionnaire précisant l’horaire des prises, ce qui permet de détecter immédiatement les anomalies de prise. • Un médicament nécessitant trois prises est à prendre toutes les 8 heures + ou – deux heures. • Un médicament en deux prises : toutes les 12 heures + ou – 2 heures. • D’autres encore doivent avoir des prises espacées d’au moins 5 heures et se faire au cours d’un repas, ce qui devient difficile pour une population parfois marginale, à horaires décalés, ou au contraire intégrée dans le monde du travail et ne pouvant pas effectuer de poses régulières. De tout ceci, l’infirmière doit pouvoir débattre et aider à trouver des moyens et des ébauches de solution. Il faut parfois trois ou quatre consultations bimestrielles pour arriver à une observance correcte. Lorsque celle-ci est obtenue, on peut noter alors une diminution très significative de la charge virale (jusqu’à – 70 %). Il est inutile d’insister plus longtemps sur l’impact thérapeutique de mesures pourtant 6 simples à mettre en place avec un peu de bonne volonté. Plusieurs expériences de ce type sont en cours en France, dont une à Toulon et une autre à Bordeaux, selon des modes d’évaluation différents et des techniques pour convaincre fondées sur des moyens plus spécialement comportementalo-cognitifs. Le rôle soignant de l’infirmière trouve ici toute sa justification, car si prescrire un bon traitement est important, le suivre correctement est essentiel. Il suffit simplement de donner du temps pour que l’infirmière puisse écouter, prodiguer ses conseils, donner des consignes. Les perceptions positives ou négatives que les patients ont de leur maladie influencent fortement leur comportement par rapport au traitement. Toutes les représentations trouvent leur source dans la personnalité et l’histoire du patient, mais aussi dans la qualité de relation et d’expression de la conviction du soignant. Des repères relatifs aux patients, aux traitements et à la relation soignant-patient doivent être mis en évidence. On peut simplement citer ceux visant à réduire l’isolement social et les difficultés de dialogue touchant plus fortement les femmes que les hommes. Lorsque l’on sait comment sont pratiqués les traitements anti-diabétiques, par exemple, ce type de consultation d’observance gagnerait certainement à être généralisé. Jacques Bidart Professions Santé Infirmier Infirmière - No 27-28 - juin-juillet-août 2001 Pas d’aide au retour à l’emploi L’État n’a pas prévu d’aide au retour à l’emploi concernant les quelque 45 000 infirmières qui ont quitté leur métier. Pourtant, la pénurie se fait ressentir, notamment dans le privé. Pathologie de l’environnement Une consultation de pathologie de l’environnement, destinée à rechercher une éventuelle origine environnementale à des pathologies aiguës ou chroniques, s’est ouverte au sein de la consultation de pathologie professionnelle du CHU de Rouen. Ce projet, initié par le Pr Caillard en 1992, a été finalisé au deuxième semestre de l’année 2000. Un réseau pour de jeunes patients atteints de cancer Issu d’ONCOMIP, le réseau d’oncologie de la région Midi-Pyrénées, un tout nouveau réseau pédiatrique d’hémato-oncologie vient d’être constitué. Ce projet émane de l’équipe médicale de l’unité d’hémato-oncologie du département de pédiatrie du CHU de Toulouse. Son fonctionnement est assuré par un praticien hospitalier et trois puéricultrices, dont les salaires sont financés par l’Agence régionale d’hospitalisation. Greffe de cornée à Bordeaux Le CHU de Bordeaux initie un réseau régional de centres de prélèvement de cornées. Le CHU intervient en partenariat avec l’EFG (Éatblissement français des greffes) et en collaboration avec l’EFSAL (Établissement français du sang Aquitaine-Limousin), qui bénéficie d’un agrément pour la constitution d’une banque régionale de conservation des tissus. Ce réseau est d’ores et déjà actif à Bayonne, il vient de s’étendre à Agen, et des projets de centres existent à Périgueux et à Pau. A terme, le réseau régional de centres de prélèvement devrait pouvoir répondre aux besoins des Aquitains et même au-delà.