C. Pirlet et Coll.
426 Rev Med Liège 2013; 68 : 7-8 : 422-427
la gravité d’une maladie coronarienne chez les
patients angoreux dont l’exploration fonction-
nelle est négative ou ininterprétable.
L’intérêt clinique de cet examen chez les
patients asymptomatiques sans ischémie myo-
cardique n’est pas encore démontré.
B
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al. (12) (47%) et dans ACCURACY (11) (64%
pour des sténoses > 50%).
Indépendamment des répercussions fonc-
tionnelles, le scanner coronaire surestime la
sévérité des lésions par rapport à leur évalua-
tion en coronarographie (12). Cette surestima-
tion est surtout liée à une surestimation de la
sévérité des lésions calcifiées car une charge
calcique élevée au niveau d’une plaque d’athé-
rosclérose induit des artéfacts rendant l’analyse
endoluminale et l’analyse de la paroi difficiles
(11). Une fois que la maladie coronarienne est
avérée ou fortement suspectée, le scanner coro-
naire perd de son utilité au profit des explora-
tions fonctionnelles qui permettent de stratifier
le risque, poser les indications thérapeutiques et
assurer le suivi.
De plus, le scanner coronaire comporte cer-
tains inconvénients. Ainsi, il requiert l’injection
de produit de contraste iodé et une irradiation
qui peut parfois être jugée excessive (en fonc-
tion du mode d’acquisition utilisé). Par consé-
quent, le scanner coronaire ne peut pas être
considéré comme un examen de routine et, a
fortiori, de dépistage. Ensuite, la qualité de
l’examen dépend du rythme et de la fréquence
cardiaque du patient. L’acquisition d’images
sera de moins bonne qualité chez des patients
tachycardes ou en fibrillation auriculaire, par
exemple. Signalons également que le scanner
coronaire est moins performant pour l’éva-
luation des vaisseaux de petit diamètre (< 1,5
mm). Enfin, si l’examen est assez facile à réa-
liser, l’interprétation nécessite un certain degré
d’expertise.
c
onclusion
Le scanner coronaire est une technique rela-
tivement récente et en plein essor en raison des
progrès techniques. Ces progrès portent tant sur
les appareils que sur les logiciels de traitement
de l’image. Avec l’amélioration de la résolution
spatiale, l’exploration par scanner coronaire
s’étend à l’étude des stents et des pontages
aorto-coronaires. La possibilité d’analyser la
composition et le volume de la plaque d’athé-
rosclérose est un sujet de recherche important
et l’utilité du scanner coronaire dans les syn-
dromes coronariens aigus est en cours d’inves-
tigation.
Cet examen, grâce à sa valeur prédictive
négative élevée, est à privilégier lorsqu’on sou-
haite exclure une maladie coronaire chez un
patient à faible risque de maladie coronarienne.
Il peut être envisagé pour préciser l’existence et