Réunion R éunion Échanges en cancérologie clinique*: “Cancer du sein et os, acquis et perspectives” Exchanges in clinical oncology: “Breast cancer and bone, acquire knowledges and future developments” #G. Mégret ** C ette conférence pluridisciplinaire, présidée par le Dr J.M. Ferrero (centre Antoine-Lacassagne, Nice) et le Pr C. Roux (hôpital Cochin, Paris), a permis d’aborder la prise en charge des métastases osseuses (MO) du cancer du sein selon différentes approches. En effet, les nombreux orateurs et spécialistes qui y ont participé sont issus de tous les domaines pouvant être confrontés à ce type d’événement osseux : chirurgiens, radiothérapeutes, algologues, biologistes des marqueurs du remodelage osseux, oncologues et médecins généralistes. L’objectif commun des différents types de traitements privilégie la prévention des complications osseuses fracturaires ou neurologiques, le maintien de l’autonomie fonctionnelle, l’antalgie et le respect de la qualité de vie chez des patientes pouvant avoir une survie prolongée (24-40 mois) [1]. Les Prs S. Nazarian, chirurgien orthopédiste de l’hôpital de la Conception à Marseille, et C. Hennequin, radiothérapeute à l’hôpital Saint-Louis de Paris, ont mis l’accent sur les places respectives de ces deux modalités de prise en charge. On retiendra, sur le plan des nouvelles techniques de chirurgie interventionnelle, l’apport notable de la cimentoplastie acrylique (monomère méthylmétacylate) : le remplissage de l’os fragilisé par le ciment exerce à la fois un effet tumoricide exothermique participant à l’antalgie obtenue et une consolidation osseuse. Sur le plan de la radiothérapie (RT) antalgique, le Pr Hennequin souligne qu’il est désormais démontré que le schéma thérapeutique monofractionné en une fois 8 Gy est celui recommandé au vu des résultats de W.F. Harsell, publiés en 2005 (2). “Il n’existe donc pas d’avantage à pratiquer des doses plus élevées en plusieurs fractions, ni de sous-populations dans lesquelles une RT prolongée serait bénéfique.” En revanche, ces deux orateurs s’accordent pour dire que, si ces deux modalités doivent être combinées, la chirurgie sera réalisée en premier, suivie à J10 de la séquence de RT. La compression médullaire demeure l’urgence chirurgicale, et l’examen clinique de toute patiente atteinte de MO, symptomatique ou non, doit rechercher une atteinte neurologique débutante. Le Dr C. Ciais, algologue au centre Antoine-Lacassagne de Nice, se penche au quotidien sur les problèmes algiques des MO : les douleurs progressives “capricieuses”, multifocales, * Symposium Novartis, Cannes, le 6 octobre 2006. ** Paris. 322 avec paroxysmes sur fond permanent, sont difficiles à juguler et nécessitent une prise en charge spécifique. Les opioïdes per os ont une place de choix, grâce à leurs formes galéniques diverses. Une bonne compréhension par la patiente de leurs rôles respectifs est indispensable. La forme à libération prolongée, prise à heure fixe pour le fond douloureux continu, sera complétée par la forme à libération immédiate en interdose pour les paroxysmes (jusqu’à 6 prises par jour). Le traitement sera réévalué toutes les 24 à 48 heures, de façon à trouver un équilibre entre dose du traitement de fond et prises en interdoses. Enfin, en fonction de l’espérance de vie estimée, il faut savoir faire appel à d’autres traitements : bisphosphonates (BP), RT métabolique, chirurgie, RT externe à visée antalgique, voire pompe à morphine en ambulatoire en cas de douleurs rebelles. Dans tous les cas, un soutien psychologique est bénéfique. Aujourd’hui, les marqueurs osseux suscitent de plus en plus d’intérêt pour une meilleure prise en charge des MO. Le Dr P. Garnero, de l’Inserm de Lyon, est spécialisé dans la biologie du remodelage osseux (3) : “En pratique, le dosage urinaire du N-télopeptide du collagène de type I (UNTX) est un marqueur de résorption osseuse accrue, induite par les MO. Son taux élevé est prédictif d’une survie abrégée et de la survenue des complications squelettiques. Il est aussi un bon moyen de suivre l’efficacité thérapeutique des BP (diminution voire normalisation du taux de UNTX corrélée à la régression des douleurs) ou d’évaluer la perte osseuse induite par les inhibiteurs de l’aromatase (IA).” Le UNTX est donc pour lui un marqueur assez fiable des MO : sa valeur normale est inférieure à 50 nmol/mmol-1 créatinine et son dosage est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Un débat sur la place respective des formes orales et injectables des BP a permis à l’auditoire d’appréhender les différents arguments à considérer. Tout d’abord, la puissance inhibitrice relative (PIR) in vitro des différents BP a été évaluée, en prenant le pamidronate comme référence (PIR = 1) : la PIR de l’acide zolédronique est multipliée par un facteur de 850, alors que celle du clodronate est nettement plus faible (facteur 0,05) et que celle de l’ibandronate n’est augmentée que d’un facteur 44 (4). Quelle que soit la voie d’administration, les BP inhibent la résorption osseuse liée aux MO : ils ont démontré leur capacité à prévenir les complications osseuses ainsi qu’à soulager les douleurs et à diminuer le recours à la RT antalgique. La Lettre du Cancérologue - Vol. XV - n° 6 - novembre 2006 Réduction du pourcentage de patients avec un EVO p = 0,001 p = 0,04 p < 0,001 p = 0,001 50 50 50 50 40 40 40 40 30 20 10 30 16 % 20 10 0 30 18 % 10 10 0 Ibandronate i.v. 228 patientes atteintes d’un cancer du sein avec au moins une métastase osseuse L Durée de l’étude = 12 mois L Évaluation du score de douleur (BPI) à J0, à 2 semaines, puis toutes les 4 semaines pendant 12 mois L 41 % 30 20 0 Clodronate p.o. 23 % 20 Analyse événementielle* Taux d’EVO pt ≥ 1 EVO (%) Délai jusqu’au 1er EVO (jours) RR en analyse multiévénementielle Acide zolédronique 4 mg (n = 114) 0,61 30 NS 0,59 (0,3750,914) Placebo (n = 113) – 50 364 – p 0,027 ** 0,003 *** 0,007 **** 0,009 0 Pamidronate Acide zolédronique Pavlakis N et al. Cochrane Databese Syst Rev. 200;3:CD003474. Figure 1. RR d’EVO dans la méta-analyse des BP chez des patientes atteintes de cancer du sein (5). L’analyse de la base de données de la Cochrane Library a permis de démontrer qu’en moyenne les BP diminuaient de 17 % le risque relatif (RR) de survenue d’un événement osseux (EVO) chez les patientes atteintes de MO d’un cancer du sein (5). La figure 1 illustre ces résultats en fonction des différents BP et de leurs voies d’administration. Les formes i.v. se révèlent être les plus efficaces, et l’acide zolédronique i.v. (Zometa®) arrive en tête de file des BP, avec une réduction du RR d’EVO de 41 % (RR = 0,59) [5]. L’acide zolédronique i.v. est le seul BP à avoir inclus dans son développement clinique en situation métastatique des études randomisées, en double aveugle, versus la référence pamidronate – dans le cancer du sein métastatique, le myélome multiple et l’hypercalcémie maligne (HCM) [6-9]. Dans ces travaux, il existe toujours un bénéfice significatif en faveur de l’acide zolédronique. L’étude de N. Kohno et al., versus placebo, prise en compte dans la méta-analyse de Cochrane, a inclus 228 patientes atteintes d’un cancer du sein avec au moins un MO : la démonstration est hautement significative sur tous les paramètres, comme le montre la figure 2, ainsi que sur le score de douleur (5, 7). Ces résultats sont d’ailleurs confirmés dans d’autres types de pathologie maligne (myélome multiple) ou dans des populations atteintes de MO secondaires à d’autres types tumoraux. Dans le cancer de la prostate (n = 422), une réduction significative du pourcentage de patients avec un EVO à 24 mois (49 % versus 38 % dans le groupe placebo ; p = 0,028) et un retard d’apparition du premier événement osseux de 167 jours par rapport au placebo (p = 0,001) ont été démontrés (8). Chez les patients atteints de myélome multiple et ayant un taux de BALP (bone alcaline phosphatase, marqueur de la formation osseuse), le risque de décès est diminué de 55 % (HR = 0,45 ; p = 0,04) par rapport à celui observé sous pamidronate. Actif sur tous types de MO (lytiques, mixtes, ostéocondensantes), l’acide zolédronique est un BP i.v. dont les indications sont larges, non restreintes à un seul type de tumeur primitive (10). Dans un contexte de traitement au long cours, tous les participants soulignent que la tolérance des BP est importante à prendre en compte (vigilance en ce qui concerne la toxicité rénale et le risque d’ostéonécrose maxillaire, qui sembleraient plus importants avec les BP i.v.). La Lettre du Cancérologue - Vol. XV - n° 6 - novembre 2006 Réunion R éunion Kohno N et al. Breast Cancer Res Treat 2004. Abstract 3060. NA : non atteinte. SRE : événement osseux récidivant. RR: risque ratio * Excluant les hypercalcémies malignes ; analyse ajustée sur les antécédents de fractures pathologiques survenues avant l’inclusion dans l’étude. ** : test de permutation ; *** : test de Cochran-Mantel-Haenszel, stratifié sur le nombre de fractures antérieures ; **** : régression selon le modèle de Cox Anderson-Gill. Figure 2. Étude Khono : acide zolédronique versus placebo dans le cancer du sein avec MO (7). La voie d’administration influence aussi la compliance au traitement (36,4 % avec les BP p.o. en raison de la contrainte que représentent les 2 à 4 prises journalières en dehors des repas, contre 92 % pour les formes i.v. dans une récente publication à l’ASCO 2006) [11]. Enfin, le traitement par acide zolédronique, disponible en officine de ville depuis 2003, est tout à fait réalisable en ambulatoire. Le Dr Soublin, médecin généraliste investi dans les soins à domicile des patients atteints de pathologie maligne, rappelle que la perfusion i.v. de 15 mn est facilement réalisable par une infirmière libérale, à la grande satisfaction des patients (81 % des cas), comme le montre la récente publication de A. Italiano et al. (12). Le Dr E.C. Antoine, oncologue (clinique Hartmann, Neuilly), a rappelé dans son exposé les acquis de l’utilisation des BP en situation métastatique suite aux recommandations de l’ASCO publiées en 2003 et non remises en question depuis (13) : “La mise en route d’un traitement par BP est indiquée dès le diagnostic tomodensitométrique de MO, symptomatique ou non, chez une patiente atteinte d’un cancer du sein.” De plus, les deux BP recommandés par le groupe d’experts de l’ASCO sont l’acide zolédronique i.v. et le pamidronate (13). Il souligne cependant que la durée optimale du traitement n’est pas clairement définie (jusqu’à perte du bénéfice patient ?) et que l’optimisation du schéma i.v. reste à étudier. À ce propos, le protocole en cours, dit Bismark, est particulièrement intéressant : il représente un axe de traitement modulé selon le taux de UNTX, comme le montre la figure 3. 323 Patiente éligible, consentement signé Dosage NTX urinaire transmis au laboratoire central Randomisation (après 6 mois minimum d’acide zolédronique 1 fois/mois) Traitement standard acide zolédronique toutes les 3-4 semaines Suivi après randomisation : tous les 4 mois 24 mois de traitement Monitoring : 3 ans et 5 ans Schéma thérapeutique adapté au dosage NTX urinaire : toutes les 4, 8 et 16 semaines Dosage NTX urinaire centralisé toutes les 16 semaines et réadaptation 24 mois de traitement 3 groupes de gravité suivant le taux de NTX : 1) < 50 nmol/cr acide zolédronique toutes les 16 semaines, 2) 50 à 100 nmol/cr acide zolédronique toutes les 8 semaines, 3) > 100 nmol/cr acide zolédronique toutes les 4 semaines. Figure 3. Protocole randomisé Bismark : acide zolédronique en traitement standard toutes les 3 à 4 semaines versus adaptation de la rythmicité des perfusions selon le taux de UNTX. En termes de recherche fondamentale, les BP semblent exercer, outre un effet d’inhibition des ostéoclastes, une activité antitumorale directe in vitro (inhibition de l’invasion tumorale) ; d’où la réduction des métastases hépatiques et pulmonaires sous acide zolédronique observée par T. Hiraga et al. (14). Il existe également un effet antiangiogénique de l’acide zolédronique, participant à l’effet antitumoral indirect (travaux de E. Giraudo et al. sur des xénogreffes chez la souris) [15]. Enfin, sur le plan du développement clinique, l’avenir des BP se concentre sur des études en situation adjuvante, afin d’évaluer leur potentiel de prévention des MO mais aussi des métastases viscérales : l’étude AZURE, comparant un traitement de radiochimiothérapie standard avec ou sans acide zolédronique (4 mg i.v. de 15 mn, 6 doses à 3-4 semaines d’intervalle, 8 doses à 3 mois d’intervalle, puis 5 doses espacées de 6 mois), a inclus 3 355 patientes sur les 3 360 prévues : le suivi concerne la survie sans récidive (SSR) et la survie globale (SG) à 10 ans. Deux autres grandes études du même type avec des BP p.o. ou i.v. sont aussi planifiées ou en cours. Pour le Dr E.C. Antoine, un autre aspect digne d’intérêt en adjuvant est la caractérisation du profil tumoral des patientes avec cancer du sein que l’on pourrait définir comme à haut risque de MO : le marquage en immunohistochimie du récepteur membranaire CXCR4 pourrait permettre de distinguer les tumeurs CXCR4+ (fort marquage cytoplasmique), liées à un mauvais pronostic de SSR et de SG (16, 17). De plus, l’acide zolédronique in vitro pourrait avoir un intérêt chez ce type de patientes, car il inhibe l’expression membranaire du CXCR4 (18). La présentation du Dr M. Tubiana-Hulin, du centre RenéHuguenin de Saint-Cloud, a permis d’approfondir la réflexion nécessaire à la gestion de la perte osseuse chez la femme ménopausée recevant un traitement pour son cancer du sein : le rôle des inhibiteurs de l’aromatase (IA) en hormonothérapie 324 adjuvante a bien entendu été au centre de cette présentation reposant sur des cas cliniques. Dans les examens du bilan d’ostéoporose, le T-score de l’ostéodensitométrie et les dosages des marqueurs du remodelage osseux (ostéocalcine, CTX sérique et UNTX) sont importants, au même titre que la recherche des facteurs de risque clinique, les radiographies de profil du rachis dorsolombaire et le bilan phosphocalcique, avec dosage de la 25-OH vitamine D sérique et de la créatinine. Les recommandations de l’ASCO 2003 préconisent les BP dans le cadre du traitement par IA des patientes atteintes d’un cancer du sein et à haut risque ostéoporotique (T-score < – 2,5) [13]. Cependant, chez les patientes ménopausées et ostéopéniques (T-score entre – 1 et – 2,5), la question reste débattue, même s’il semble qu’elles présentent une incidence notable de fractures (57 %) [19]. L’étude randomisée Z/ZO-Fast a permis d’étudier les modifications de la densité minérale osseuse (DMO) chez des patientes ménopausées avec un T-score ≥ – 2 (n = 1 500) mises en adjuvant sous létrozole (2,5 mg/j), et sous acide zolédronique (4 mg tous les 6 mois) d’emblée versus une administration retardée dès que le T-score est ≤ – 2 ou qu’une fracture, symptomatique ou non, survient (20). Les résultats à 12 mois sur l’objectif principal (pourcentage de modification de la DMO lombaire) montrent qu’il existe un intérêt significatif à commencer d’emblée l’acide zolédronique avec une perfusion tous les 6 mois, la prévention de la perte osseuse avec DMO lombaire et fémorale étant significativement supérieure (20). Comme le montre la figure 4, ce bénéfice s’observe que la ménopause soit récente ou non. Modification de la densité minérale osseuse (DMO, %) Réunion R éunion 4 2,6 2 Acide zolédronique d’emblée 1,4 Acide zolédronique retardé 0 – 0,3 –2 –4 – 1,9 – 2,8 Col fémoral Épine dorsale lombaire – 3,7 Col fémoral –6 –8 Ménopause – 6,5 Épine dorsale lombaire Ménopause récente 4 mg d’acide zolédronique tous les 6 mois Figure 4. Résultats de l’étude Z/ZO-Fast sur le pourcentage de modification de la DMO à 12 mois (20). Chez la femme non ménopausée atteinte d’un cancer du sein, les traitements adjuvants par chimiothérapie et la suppression ovarienne, quelle que soit sa modalité, vont entraîner une ménopause précoce et surtout brusque : la perte osseuse est rapide et La Lettre du Cancérologue - Vol. XV - n° 6 - novembre 2006 importante (21, 22). La mise sous tamoxifène induit elle aussi une perte osseuse si la patiente a conservé ses menstruations après chimiothérapie (CT), par exemple. De nombreux essais ont permis d’évaluer si l’adjonction d’un BP tel que l’acide zolédronique pouvait prévenir ou réduire cette perte osseuse dans des populations de patientes préménopausées traitées en adjuvant par gosériline + anastrozole ou tamoxifène ± acide zolédronique (protocole ABCSG-12), ou par CT induisant une suppression ovarienne (étude en cours du CALGB 79809 : calcium + vitamine D ± acide zolédronique immédiat ou retardé) [23]. Ils concluent de façon concordante au bénéfice de l’ajout du BP. Ces résultats sont très encourageants quand on voit le nombre de traitements adjuvants (CT ou hormonothérapie tels les IA en particulier et les analogues de la LHRH) participant à l’accélération de la perte osseuse chez des femmes en ménopause naturelle ou artificielle précoce. CONCLUSION L’apparition de MO dans l’évolution du cancer du sein reste un tournant décisif de la maladie, mais elle représente aujourd’hui un événement auquel le thérapeute peut faire face : l’apport des BP (dont l’acide zolédronique) dans ce domaine est acquis. Nul doute que les améliorations des modalités de traitement des BP, en fonction par exemple de l’évolution des marqueurs du remodelage osseux, viendront optimiser leur utilisation. N RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Body JJ. Rationale for the use of bisphosphonates in osteoblastic and osteolytic bone lesions. Breast 2003;12:S37-S44. 2. Harsell WF, Scott CB, Bruner DW et al. Randomized trial of short- versus long-course radiotherapy for palliation of painful bone metastases. J Natl Cancer Inst 2005;97:798-804. 3. Garnero P, Bianchi F, Carlier MC et al. Biochemical markers of bone remodeling: pre-analytical variations and guidelines for their use. SFBC (Société française de biologie clinique) Work Group. 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