
316  |  La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 6 - juin 2012
Points forts
 »La DCE-US a été implémentée dans les guidelines européens avec un niveau de preuve 1.B (Oxford).
 »
La DCE-US a été standardisée : injection en bolus et quantification à partir des données linéaires brutes 
sur 3 minutes.  
 »
La mesure à 1 mois du paramètre AUC (volume sanguin) est prédictive de la réponse aux traitements 
anti-angiogéniques dans différents types de tumeurs (RCC, HCC, côlon, mélanome).
Mots-clés
Imagerie fonctionnelle
Volume vasculaire
Quantifi cation 
DCE-US
Traitements anti-
angiogéniques
Highlights
 »
DCE-US has been imple-
mented in european guidelines 
with a level1.B evidence.
 »
DCE-US has been standar-
dized: bolus injection and 
quanti fi cation based on rough 
linear data over 3minutes.
 »
One month AUC (blood 
volume) predicts response 
to antiangiogenic agents in 
several tumors (RCC, HCC, 
colorectal cancer, melanoma).
Keywords
DCE-US
Functional imaging
Antiangiogenic agents
Avec l’arrivée de l’imagerie en coupes, qui permet 
de détecter un nombre plus important de lésions, 
les imprécisions des critères de l’OMS ont été majo-
rées, et des travaux canadiens, nord-américains et 
européens ont proposé l’utilisation de mesures unidi-
mensionnelles mises à jour en 2009 (6, 7). On mesure 
toujours la somme des plus grands diamètres des 
lésions, mais on se limite à 2 lésions par organe (au 
lieu de 5) et à 5 lésions par patient (au lieu de 10). Pour 
l’évaluation en tomodensitométrie (TDM), la taille 
minimale des lésions mesurables est de 10 mm si 
l’épaisseur des coupes est égale ou inférieure à 5 mm ; 
si les coupes sont plus épaisses, la taille minimale 
est le double de l’épaisseur. Cette nouvelle version 
apporte également des précisions concernant l’évalua-
tion ganglionnaire : une adénopathie peut être prise 
pour cible si le petit axe ganglionnaire mesure plus de 
15 mm. Des précisions ont été apportées quant aux 
critères de réponse afi n de pallier les inconvénients 
qui ont été décrits dans la littérature. La progres-
sion tumorale qui correspond à une augmentation 
de la taille de 20 % de la somme des mesures est 
affi née afi n de tenir compte du risque d’erreur lors 
de la mesure : il faut que cette augmentation soit 
également supérieure ou égale à 5 mm. Concernant 
la confi rmation de la réponse exigée par la première 
version dans un délai de 1 mois, cela ne sera néces-
saire que pour les essais thérapeutiques où le critère 
de réponse est le critère principal. Dans les autres 
cas (critère principal : survie globale ou survie sans 
progression), il n’y a plus lieu de confi rmer la réponse. 
Actuellement, on utilise les critères de l’OMS, 
l’approximation volumique pour les lymphomes 
et les tumeurs solides pédiatriques, et les RECIST 
pour la majorité des tumeurs solides de l’adulte. 
Les contraintes techniques sont nombreuses : tech-
niques identiques, fenêtrage convenable en TDM, 
temps  d’injection identique. Compte tenu de la 
variabilité des mesures, qu’elles soient prises ou non 
par le même observateur, il est recommandé lors 
de l’examen de contrôle de disposer de l’examen 
antérieur afi n de reprendre les mesures sur l’examen 
initial, et ce, dans les mêmes conditions : on ne 
compare pas un examen d’échographie ou d’IRM 
(imagerie par résonance magnétique) avec un examen 
tomodensitométrique et on ne compare pas une 
séquence sans injection avec une séquence injectée.
Techniques adaptées 
pour la médecine personnalisée
Avec les nouvelles thérapeutiques ciblées, le compor-
tement tumoral a remis en question ces critères en 
raison du peu d’effet sur la taille tumorale de ces 
traitements alors que la survie était très rapidement 
améliorée chez les patients évalués comme non 
répondeurs selon les RECIST. Les patients évalués 
comme répondeurs (régression lésionnelle de plus 
de 30 %) avaient le même taux de survie à 6 mois 
que les patients évalués comme non répondeurs 
(régression inférieure à 30 % ou progression infé-
rieure à 20 %) [8]. La diminution du volume tumoral 
n’est plus le seul paramètre d’évaluation. La nécrose 
tumorale doit être mesurée pour ne pas sous-évaluer 
une bonne réponse et interrompre des thérapeu-
tiques effi caces. L’analyse des modifi cations de la 
vascularisation tumorale est le second nouveau 
paramètre à prendre en compte.
Les premières études se sont donc intéressées aux 
modifi cations post-thérapeutiques des tumeurs stro-
males gastro-intestinales (GIST) en associant taille 
tumorale et densité en unité Hounsfi eld (UH) [9] 
afi n d’apprécier la nécrose tumorale. L’arrivée de 
l’imatinib, qui cible les récepteurs c-KIT et PDGFR 
(Platelet-Derived Growth Factor Receptor), a fonda-
mentalement changé le pronostic de ces patients 
avec un taux de réponse objective de l’ordre de 80 %. 
Ce traitement induit d’importantes modifi cations 
du parenchyme tumoral, avec une diminution de 
la vascularisation et l’apparition de nécrose, sans 
modifi cation du volume tumoral. La pertinence des 
critères de l’OMS et des RECIST, basés sur la taille 
de la tumeur pour l’évaluation de la réponse à ce 
traitement a donc été mise en défaut. Les modalités 
d’imagerie associant des critères morphologiques 
et fonctionnels doivent maintenant être préférées 
pour évaluer la réponse à ce type de traitement.
Qu’il s’agisse de lésions primitives laissées en place 
ou d’une dissémination métastatique hépatique ou 
péritonéale, une réponse au traitement est typique-
ment une diminution de la densité lésionnelle des 
lésions de 15 % en UH mesurée au temps portal 
de l’injection par rapport à la densité avant traite-
ment, associée ou non à une diminution de la taille 
(critère RECIST) de 10 %. L’absence de réponse est