Découvrir Theradiag et les microARNs n°4 - Mars 2016 Retrouvez dans cette édition JFHOD Actualités Du 17 au 20 mars P1 Témoignages d’experts Palais des congrès, Paris Stand n°14b - Pr Glimelius, Université d’Uppsala P2 - Dr Nougaret, CHU de Montpellier P3 Revues scientifiques sur les microARNs P4 Dernières actualités de la plateforme microARN Theradiag présente aux JFHOD les résultats de l’identification d’une signature de microARNs prédictive de la réponse au traitement dans les cancers du rectum localement avancés (Voir le poster). Consultez le nouveau poster de Theradiag publié à l’occasion de l’European AIDS Conference (EAC) 2015, montrant le savoir-faire de sa plateforme, Prestizia, sur les microARNs. Ce poster illustre les recherches de Prestizia sur la thématique du VIH. (Voir) - Identification réalisée dans le cadre du projet miCRA, en partenariat avec l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM) - Présentation des résultats lors des Journées Francophones d’Hépato-gastroentérologie et d’Oncologie Digestive (JFHOD) Pour le développement du projet miCRA dans le cancer du rectum, Theradiag a signé deux accords de partenariat avec le CHU de Bordeaux et UNICANCER. Theradiag aura accès à un total de 440 échantillons grâce aux deux essais cliniques GRECCAR 12 et PRODIGE 23. Ces échantillons permettront à Theradiag d’effectuer la validation biologique de deux signatures de microARNs dans le cancer du rectum. (Voir) Retrouvez le résumé du poster en page 4. Mission Stratégie Challenges Développer des outils innovants répondant à des besoins cliniques majeurs non satisfaits Utiliser les microARNs comme biomarqueurs de prédiction de la réponse au traitement et de monitoring du patient Faire de la médecine personnalisée une réalité pour le clinicien et son patient 1 Avis d’experts Les pratiques cliniques dans le cancer du rectum Département d'immunologie, génétique et pathologies radiochimiothérapie qui peut aller jusqu'à 50 Gy et fait appel à la capécitabine. Ces tumeurs représentent 45 à 50 % des cancers du rectum. Les tumeurs localement avancées (cT3 fmr+ et cT4b) se développant vers un organe difficile à réséquer nécessitent une réduction de la taille ou du stade anatomo-clinique de la tumeur et ne doivent pas être opérées immédiatement. Dans le cas de ces tumeurs, qui ne représentent que 10 à 15 % des cancers colorectaux, la radiochimiothérapie est le traitement recommandé. Chez les patients âgés ou chez les patients présentant une comorbidité, la radiothérapie de courte durée avec un délai de 6 à 8 semaines est une alternative intéressante et certainement aussi efficace. Pr Bengt GLIMELIUS Université d'Uppsala Dans la plupart des pays, les cancers intermédiaires et localement avancés sont désignés comme localement avancés, ce qui signifie qu'un trop grand nombre de patients sont traités de manière trop intense par radiochimiothérapie. Malgré de nombreux essais concluants, le traitement du cancer colorectal varie beaucoup d'un pays à l'autre. Beaucoup de progrès ont été réalisés dans le traitement du cancer colorectal pour éviter la survenue de toute récidive locale, pour atteindre des taux de guérison élevés et pour réduire la morbidité liée au traitement. Cependant, l'interprétation des résultats d'essais diffèrent selon les pays. Tout le monde s'accorde à dire que la chirurgie seule constitue un bon traitement des tumeurs précoces et qu'un traitement néoadjuvant est nécessaire pour les tumeurs les plus avancées. Cependant, des disparités existent concernant la grande majorité des tumeurs qui se situent entre ces deux extrêmes. Plusieurs problèmes demeurent concernant le traitement du cancer colorectal. L'un d'entre eux consiste à retarder la chirurgie après la radiothérapie de courte durée. Ceci permet de diminuer les complications liées à la chirurgie, d'obtenir une réduction de la taille et du stade de la tumeur, et parfois même une réponse clinique et pathologique complète. L'inconvénient réside dans le fait que le début de la chimiothérapie adjuvante est retardé. Depuis la publication des premiers résultats de l'essai Stockholm III comparant d’une part la radiothérapie de courte durée avec chirurgie immédiate ou retardée et d’autre part la radiothérapie de longue durée avec chirurgie retardée, la radiothérapie de courte durée avec retard est devenue très répandue. En Suède, suite aux recommandations de l'ESMO, les cancers colorectaux sont divisés en trois catégories : précoces, intermédiaires et localement avancés. En pratique clinique quotidienne on les qualifie souvent de bons, intermédiaire, et mauvais, respectivement. La préservation des organes est actuellement extrêmement répandue et peut même constituer une option intéressante chez certains patients car la chirurgie, même sans stomie permanente, provoque une certaine morbidité. La préservation des organes dépend de la sensibilité à la radiothérapie ou radiochimiothérapie et cette dernière ne peut actuellement être prédite, hormis la taille de la tumeur. Une petite tumeur, vraisemblablement précoce, présente une probabilité de réponse plus élevée qu'une grosse tumeur ou une tumeur avancée, même si une tumeur très peu protubérante et petite peut être localement avancée. Dans le cas des tumeurs précoces, le risque d'une récidive locale est si faible que la chirurgie seule suffit. Ces tumeurs représentent 40 % des cancers du rectum. Après classification par IRM haute résolution, les tumeurs précoces sont catégorisées cT1 -2 voire cT3a si elles se situent dans les 5 cm autour du canal anal, jusqu'à cT3b si elles se situent dans la partie moyenne du rectum et jusqu'à cT3c si elles se situent dans sa partie supérieure dans le cas où le fascia mésorectal (fmr) n'est pas touché. L'état des ganglions lymphatiques importe peu, mais si des ganglions pathologiques sont présents, il ne doit pas y en avoir plus d'un ou deux dans la partie supérieure du rectum. Le groupe intermédiaire est constitué des tumeurs pour lesquelles le taux de récidive locale après chirurgie seule est le plus élevé. La radiothérapie préopératoire permet alors de réduire de risque d’environ 60%. La plupart des tumeurs cT3 appartiennent à ce groupe ainsi que certaines T4a. Le traitement standard pour ce type de tumeurs est la radiothérapie de courte durée (5 x 5 Gy) car pratique, peu coûteuse et sa toxicité est bien moindre que la La plus grande difficulté est d'augmenter encore la survie. La chimiothérapie adjuvante est largement utilisée dans le traitement du cancer colorectal, mais les preuves scientifiques d'un bénéfice sont limitées et, a fortiori, d'un bénéfice quant à la survie, sont au mieux anecdotiques. L'utilisation d'une chimiothérapie néoadjuvante chez les patients présentant un haut risque de défaillance multiviscérale est actuellement à l'étude grâce à des essais randomisés comme l'étude néerlandosuédoise RAPIDO. Cette étude randomise les cancers intermédiaires les plus avancés ainsi que les tumeurs localement 2 avancées dans un bras chimiothérapie (traitement de référence), chirurgie et éventuellement chimiothérapie adjuvante (8 cycles de XELOX) et dans un bras radiothérapie de courte durée, chimiothérapie néoadjuvante (6 cycles de XELOX) puis chirurgie. Plus de 800 patients ont ainsi été randomisés jusqu'à présent. souffriront à la fois de la morbidité de la chimiothérapie et de la chirurgie car ils n'auront pas atteint une rémission clinique complète durable. Cet inconvénient concernant de nombreux patients doit cependant être relativisé face à l'avantage de pouvoir éviter la chirurgie pour certains. Choisir la préservation des organes chez un patient dont la tumeur répond avec une rémission clinique complète par rapport à un patient dont la tumeur nécessite un prétraitement pour obtenir une probabilité raisonnable de contrôle local ne fait pas l'objet de débat, bien qu'une attention particulière doive être portée pour les grosses tumeurs (plus de 5 à 6 cm). Leur réponse peut être bonne, mais une récidive est toujours possible. Les tentatives de préservation d'organe doivent se reposer sur la capacité à prédire la sensibilité à la radiothérapie (ou radiochimiothérapie) sans quoi un trop grand nombre de patients seraient traités de manière trop intense. L’inconvénient d'une préservation d'organe établie à l'avance est que de nombreux patients présentant des tumeurs précoces Des biomarqueurs au service de l’IRM « Le développement du projet miCRA constitue donc dans ce contexte un défi mais permettrait de répondre à un réel besoin.» Dr Stéphanie NOUGARET Département de radiologie CHU de Montpellier Le cancer colo-rectal est le troisième cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes et le deuxième chez les femmes. Environ 30% des cancers colorectaux sont des cancers du rectum. En dépit des améliorations majeures réalisées pour le management du cancer du rectum, un challenge reste à accomplir. La combinaison d’une radiochimiothérapie suivie d’une chirurgie a largement été adoptée dans le prise en charge des cancers rectaux localement avancés car cette approche augmente les chances de préserver le sphincter anal, diminue le taux de rechute locale et diminue le risque de colostomie. Alors que nous entrons dans l’aire de la médecine personnalisée avec des thérapies adaptées au risque de rechute locale ou distante, l’imagerie est devenue un outil essentiel dans la prise de décisions pré-opératoires, ou pour éviter tant le sous-traitement que le sur -traitement. Cela requiert une compréhension totale de la maladie et la considération des impacts que peuvent avoir les faux-positifs ou les faux-négatifs sur le choix du traitement et de ses résultats. Le rôle de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) dans le cancer du rectum est bien établi et fait maintenant partie du traitement standard dans de nombreux pays. Cependant, l’IRM tout comme d’autres techniques d’imagerie morphologique est entravée par les difficultés d’interprétation dans l’évaluation de la présence de résidus de tumeurs dans les zones de fibrose radio-induite. Par conséquent, de nouveaux biomarqueurs se concentrant sur des méthodes fonctionnelles et/ou quantitatives ont été évalués comme la volumétrie de la tumeur, le grade tumoral de régression et l’imagerie de diffusion pondérée. La validation de ces nouveaux biomarqueurs et de leur éventuelle incorporation dans les pratiques cliniques est prometteuse pour améliorer les traitements du cancer. Pendant ce temps, des avancées révolutionnaires en biologie moléculaire, en imagerie médicale et en informatique ont ouvert de nouvelles voies basées sur le moléculaire et la médecine de précision, dans lesquelles les traitements sont adaptés aux caractéristiques biologiques spécifiques de la maladie et à chaque patient. A ce jour aucun outil moléculaire, prédictif de l’efficacité de la radiochimiothérapie pré-opérative ou la rechute métastasique d’un cancer du rectum n’est disponible. Le développement du projet miCRA constitue donc dans ce contexte un défi mais permettrait de répondre à un réel besoin. En effet il pourrait permettre l’identification d’une signature de microARNs circulants prédictive de la réponse au traitement ou prédictive d’une rechute du patient. Le développement de tels outils de décision aiderait à la mise en place de chirurgies et de traitements post-opératoires personnalisés. Cependant, nous savons que les dosages sériques et tissulaires eux seuls ne suffisent pas à saisir la diversité spatiale et temporelle biologique de la tumeur et que l’imagerie de la maladie, localisée spatialement, restera essentielle. Ainsi, avec le développement du projet miCRA, nous sommes à deux pas de réunir l’imagerie et la biologie moléculaire. Cela pourrait bientôt représenter un nouveau biomarqueur combiné pour prédire de manière précise la réponse de tumeurs du cancer du rectum. 3 « A Five-miRNA Panel Identified from a Multicentric Case–control Study Serves as a Novel Diagnostic Tool for Ethnically Diverse Non-small-cell Lung Cancer Patients. » Cheng W. et al. EBioMedicine . Octobre 2015. « Identification d’une signature de miARN sériques prédictifs de la réponse au traitement néo-adjuvant dans les cancers du rectum localement avancés » E. Crapez et al. JFHOD. Mars 2016. En raison d’un diagnostic trop tardif, le cancer du poumon est le cancer présentant la mortalité la plus importante. Une Aujourd’hui, la radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante est étude multicentrique et multiethnique sur 221 patients a mis le traitement de référence des cancers du rectum en évidence une signature de cinq microARNs sériques. Cette localement avancés. Cependant, la réponse au traitement combinaison permet de diagnostiquer le cancer du poumon diffère beaucoup entre les patients et jusqu’ici aucun non à petites cellules (CBNPC) à un stade précoce et ainsi de biomarqueur spécifique n’a été validé dans cette situation. mieux l’anticiper. Cette signature a permis une détection Afin d’aider les cliniciens à prédire la réponse à la RCT, efficace des cas de CBNPC aux stades I et II. Les résultats néoadjuvante nous avons identifié une signature de suggèrent que cette signature pourrait être un biomarqueur microARNs. Une étude a en effet été réalisée sur 69 patients utile pour le diagnostic de CBNPC chez des patients de toutes présentant des tumeurs du rectum T3-T4 et/ou N+ traités origines ethniques confondues et de ce fait permettre une par une RCT néoadjuvante. Selon la classification de Dworak, prise en charge plus rapide des patients atteints d’un CBNPC 34 patients étaient répondeurs alors que 35 étaient non et d’augmenter ainsi les chances de survie. (Lire). répondeurs. Des prélèvements sanguins ont été réalisés avant tout traitement et ont permis de déterminer une « Dysregulation of miRNA-21 and their potential as biomarkers for the diagnosis of cervical cancer. » Han Y et al. Int J Clin Exp Pathol . Juin 2015. combinaison de 8 microARNs prédictive de la réponse à la RCT néoadjuvante. Par la suite un classificateur a été généré permettant de prédire de façon spécifique la réponse à la RCT néoadjuvante chez des patients atteints de cancer du Le cancer du col de l’utérus est l’une des principales causes rectum localement avancé avec une aire sous la courbe de de mortalité chez les femmes. Les résultats de cette étude 0.882. La validation biologique des performances est en ont mis en évidence une signature de microARNs pouvant cours d’évaluation et réalisée à partir d’échantillons issus de être utilisée pour la prédiction de l’évolution clinique du cohortes rétrospectives et prospectives. Cette signature cancer du col de l’utérus. En effet, une modulation devrait permettre de prédire de manière fiable et non- importante du microARN 21 est associée à une progression invasive la réponse des patients à la RCT néoadjuvante. agressive et un mauvais pronostic de ce cancer. Ces résultats (Lire) prometteurs pourraient permettre une meilleure prise en charge du cancer du col de l’utérus. (Lire) « miR-375 gene dosage in pancreatic β-cells: implications for regulation of β-cell mass and biomarker development.» Latreille M. et al. Journal of Molecular Medicine. Mai 2015. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune provoquant l’autodestruction des cellules du pancréas et conduisant à l’arrêt de la production d’insuline. Cette maladie est actuellement détectée une fois que les premiers symptômes apparaissent, les dommages ayant commencé quelques années auparavant. Jusqu’ici aucun microARN lié à cette pathologie n’avait été identifié mais de récentes recherches ont permis de montrer que le microARN 375, sécrété par les cellules produisant l’insuline, est libéré dans le sang en plus grande quantité lors de l’apparition du diabète de type 1. Ce biomarqueur permettrait aux médecins de diagnostiquer la maladie à un stade plus précoce. Les auteurs envisagent de valider l’utilisation de ce nouveau marqueur comme un facteur précoce de détection du diabète de type 1. (Lire) Un projet de partenariat ? Contactez-nous ! Suivez l’actualité de Theradiag 01 64 62 10 12 du lundi au vendredi de 9h à 18h Si vous ne souhaitez plus recevoir la newsletter de Theradiag, envoyeznous vos nom, prénom et adresse e-mail. Theradiag s’engage à garantir l’entière confidentialités des coordonnées communiquées. [email protected] http://www.theradiag.com/fr/prestizia/ 4