Centrale-MP-2015-Extrait Conductivité dans les conducteurs III-A-1) La valeur moyenne de l’énergie cinétique pour un gaz monoatomique est : 3 𝐸𝑐 = 2 𝑘𝐵 𝑇 1 2 Comme l’énergie cinétique vaut 𝐸𝑐 = 2 𝑚𝑒 𝑣𝑚 : on en déduit l’expression de la vitesse 3𝑘𝐵 𝑇 microscopique d’un électron à la température 𝑇 : 𝑣𝑚 = √ 𝑚𝑒 = 1,15. 105 𝑚. 𝑠 −1 III-A-2-a) Entre deux chocs, l’électron ne subit aucune force. Sa vitesse se conserve : 𝑣⃗𝑖 = 𝑣⃗𝑖′ III-A-2-b) Comme après chaque choc l’électron repart de façon aléatoire, on a < 𝑣⃗𝑚 >= ⃗0⃗ III-B- En présence d’un champ électrique, l’électron a toujours des chocs aléatoires mais il est accéléré quand sa direction est dans le sens de la force électrique, c’est-à-dire dans le sens opposé à 𝐸⃗⃗ et il est freiné quand sa direction est dans le sens opposé à la force électrique c’est-à-dire dans le sens de 𝐸⃗⃗ . Globalement l’électron a une vitesse moyenne dans le sens opposé à 𝐸⃗⃗ . ce qui donne le schéma suivant : 𝐸⃗⃗ III-C-1) Le terme mésoscopique désigne une échelle d’observation telle qu’un volume élémentaire contiennent un très grand nombre d’électrons de conduction. III-C-2) On se place dans le référentiel lié au cristal supposé galiléen. On néglige le poids de l’électron par rapport à la force électrique. On applique le principe fondamental de la dynamique à un électron: 𝑚𝑒 ⃗⃗ 𝑑𝑣 𝑑𝑡 =− 𝑚𝑒 𝜏 𝑣⃗ − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 . 𝑚 On se place en régime stationnaire. L’équation devient : ⃗0⃗ = − 𝜏𝑒 𝑣⃗ − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 ce qui donne : 𝑒𝜏 𝑣⃗ = − 𝑚 𝐸⃗⃗𝑜 . La mobilité de l’électron est : 𝑒 𝑒𝜏 𝜇=𝑚 𝑒 III-C-3) Le vecteur densité de courant vaut : 𝑗⃗ = −𝑛𝑜 𝑒𝑣⃗ ce qui donne : 𝑗⃗ = 𝑛𝑜 𝑒 2 𝜏 𝑚𝑒 La loi d’Ohm locale est : 𝑗⃗ = 𝛾𝐸⃗⃗𝑜 . On en déduit l’expression de la conductivité : 𝛾= 𝑛𝑜 𝑒 2 𝜏 𝑚𝑒 𝛾𝑚𝑒 III-C-4) D’après la question précédente on a : 𝜏 = 𝑛 𝑜𝑒 2 = 2,5. 10−14 𝑠 𝐸⃗⃗𝑜 La distance moyenne entre deux chocs est 𝑙 = 𝑣𝜏 = 2,9. 10−9 𝑚 en prenant pour 𝑣 la valeur de la température thermique. ⃗⃗ 𝑑𝑣 III-D-1) Lorsque le champ électrique varie en fonction du temps, on a 𝑚𝑒 𝑑𝑡 + 𝑚𝑒 𝜏 𝑣⃗ = −𝑒𝐸⃗⃗𝑜 𝑒𝜏 𝑡 qui a pour solution : 𝑣⃗ = − 𝑚 𝐸⃗⃗𝑜 (1 − exp (− 𝜏)) 𝑒 𝜏 représente le temps pour que l’électron soit en régime permanent. Il faut donc que le champ 𝑒𝜏 électrique varie lentement par rapport à 𝜏 pour pouvoir supposer 𝑣⃗ = − 𝐸⃗⃗𝑜 . Comme 𝜏 est 𝑚𝑒 très faible, ça n’est pas une contrainte dans le cadre de l’ARQS. Il faut des fréquences de champ électrique supérieure à 1014 𝐻𝑧 pour que la loi d’Ohm locale ne soit plus valable. III-D-2) Il y a une contradiction entre la phrase « la distance moyenne parcourue par un électron dans le cuivre peut atteindre quelques milliers de paramètres de maille » et le calcul de la distance moyenne entre deux chocs qui vaut environ 10−9 𝑚 et le paramètre de maille qui dans a structure compact du cuivre est de l’ordre de grandeur du rayon atomique soit 0,2. 10−9 𝑚. Le modèle de Drude ne semble pas valable même s’il donne les bons résultats. III-E-1) On reprend le principe fondamental appliqué à l’électron en ajoutant la force ⃗⃗𝑜 ) = −𝑒𝑦̇ 𝐵𝑜 𝑒⃗𝑥 + 𝑒𝑥̇ 𝐵𝑜 𝑒⃗𝑦 à la force électrique 𝐹⃗𝑒 = −𝑒𝐸⃗⃗𝑜 = magnétique : 𝐹⃗𝑚 = −𝑒(𝑣⃗ ∧ 𝐵 −𝑒𝐸𝑜𝑥 𝑒⃗𝑥 − 𝑒𝐸𝑜𝑦 𝑒⃗𝑦 ce qui donne : ⃗⃗ 𝑑𝑣 𝑚𝑒 𝑑𝑡 = − 𝑚𝑒 𝜏 ⃗⃗𝑜 ) = ⃗⃗ 𝑣⃗ − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 − 𝑒(𝑣⃗ ∧ 𝐵 0 soit en projetant sur les axes : 0 = −𝑒𝑦̇ 𝐵𝑜 − 𝑒𝐸𝑜𝑥 − 0 = 𝑒𝑥̇ 𝐵𝑜 − 𝑒𝐸𝑜𝑦 − 𝑚𝑒 𝑚𝑒 𝜏 𝜏 𝑥̇ 𝑦̇ Soit en multipliant par −𝑛𝑜 𝑒 : 0 = 𝑛𝑜 𝑒 2 𝑦̇ 𝐵𝑜 + 𝑛𝑜 𝑒 2 𝐸𝑜𝑥 + 𝑛𝑜 𝑒 𝑚𝑒 𝜏 0 = −𝑛𝑜 𝑒 2 𝑥̇ 𝐵𝑜 + 𝑛𝑜 𝑒 2 𝐸𝑜𝑦 + 𝑛𝑜 𝑒 𝑥̇ 𝑚𝑒 𝜏 𝑦̇ On a 𝑗𝑥 = −𝑛𝑜 𝑒𝑥̇ et 𝑗𝑦 = −𝑛𝑜 𝑒𝑦̇ Ce qui donne : 𝑚 0 = −𝑗𝑦 𝑒𝐵𝑜 + 𝑛𝑜 𝑒 2 𝐸𝑜𝑥 − 𝜏𝑒 𝑗𝑥 0 = 𝑗𝑥 𝑒𝐵𝑜 + 𝑛𝑜 𝑒 2 𝐸𝑜𝑦 − 𝑚𝑒 𝜏 𝑗𝑦 L’énoncé nous dit que le courant est suivant 𝑒⃗𝑥 . On a donc : 0 = 𝑛𝑜 𝑒 2 𝐸𝑜𝑥 − retrouve la relation 𝑗𝑥 = 𝑛𝑜 𝜏𝑒 2 𝑚𝑒 𝑚𝑒 𝜏 𝑗𝑥 et on 𝐸𝑜𝑥 = 𝛾𝐸𝑜𝑥 avec 𝛾 = |−𝑒|𝑛𝑜 𝜇 La conductivité n’est pas affectée par le champ magnétique. III-E-2) La deuxième relation donne : 0 = 𝑗𝑥 𝑒𝐵𝑜 + 𝑛𝑜 𝑒 2 𝐸𝑜𝑦 . Il existe donc un champ 𝐵 électrique suivant l’axe 𝑦 : 𝐸𝑜𝑦 = 𝑗𝑥 𝑛 𝑜𝑒. La circulation de 𝐸𝑜𝑦 est la différence de potentiel 𝐵𝑜 𝑜 𝑈𝐻 = 𝑎𝑗𝑥 𝑛 𝑒. Elle permet de mesurer le champ magnétique 𝐵𝑜 et de réaliser une sonde à effet 𝑜 Hall. Approche microscopique de la conduction électrique 1-a) Une loi de probabilité est valable si la somme de toutes les probabilités vaut 1. La probabilité pour que la durée d’un choc soit comprise entre 𝜃 et 𝜃 + 𝑑𝜃 est d’après l’énoncé : 1 𝜃 𝑑𝑃 = 𝑝(𝜃)𝑑𝜃 = 𝜏 𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 ) 𝑑𝜃 . La somme de toutes les probabilités de durée de choc, pour 𝜃 variant de 0 à +∞ est : ∞1 ∫0 𝜃 1 ∞ 𝜃 𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 ) 𝑑𝜃 = 𝜏 [−𝜏𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 )] = 1 . Il s’agit bien d’une loi de probabilité. 𝜏 0 1-b) La valeur moyenne de la durée 𝜃 entre deux chocs est donnée par l’expression: ∞ ∞1 < 𝜃 >= ∫0 𝜃𝑝(𝜃)𝑑𝜃 = ∫0 𝜃 1 ∞ 𝜃 ∞ 𝜃 𝜃𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 ) 𝑑𝜃 = 𝜏 [−𝜏𝜃𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 )] + ∫0 𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 ) 𝑑𝜃 𝜏 0 ce qui donne : < 𝜃 >= 𝜏 1-c) La valeur moyenne de 𝜃 2 est donnée par l’expression : ∞ ∞1 < 𝜃 2 >= ∫0 𝜃 2 𝑝(𝜃)𝑑𝜃 = ∫0 1 ∞ 𝜃 𝜏 𝜃 𝜃 2 𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 ) 𝑑𝜃 ce qui donne : ∞ 𝜃 < 𝜃 2 >= 𝜏 [−𝜏𝜃 2 𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 )] + 2 ∫0 𝜃𝑒𝑥𝑝 (− 𝜏 ) 𝑑𝜃 = 2𝜏 < 𝜃 > soit : < 𝜃 2 >= 2𝜏 2 0 2-a) En absence de champ électrique, les chocs renvoient les particules dans toutes les directions et toutes les valeurs sont équiprobables. On a donc : < 𝑣⃗ >= ⃗⃗ 0 1 3 3𝑘𝐵 𝑇 2-b) On a la relation : 𝐾 = 2 𝑚𝑣𝐾2 = 2 𝑘𝐵 𝑇 ce qui donne : 𝑣𝐾 = √ 𝑚 3-a) On se place sur l’intervalle de temps [𝑡𝑘 , 𝑡𝑘+1 ] et on applique à l’électron la relation ⃗⃗ 𝑑𝑣 fondamentale de la dynamique : 𝑚 𝑑𝑡 = −𝑒𝐸⃗⃗𝑜 ce qui donne : 𝑚𝑑𝑣⃗ = −𝑒𝐸⃗⃗𝑜 𝑑𝑡 Soit en intégrant : entre le temps 𝑡𝑘 et le temps 𝑡 : 𝑚(𝑣⃗(𝑡) − 𝑣⃗𝑘 ) = −𝑒𝐸⃗⃗𝑜 (𝑡 − 𝑡𝑘 ) soit : 𝑣⃗(𝑡) = − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 𝑚 (𝑡 − 𝑡𝑘 ) + 𝑣⃗𝑘 𝑑𝑟⃗ 𝑑𝑟⃗ On a 𝑑𝑡 = 𝑣⃗ ce qui donne : 𝑑𝑡 = − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 𝑚 (𝑡 − 𝑡𝑘 ) + 𝑣⃗𝑘 soit 𝑑𝑟⃗ = − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 𝑚 (𝑡 − 𝑡𝑘 )𝑑𝑡 + 𝑣⃗𝑘 𝑑𝑡 .On intègre cette relation entre 𝑡𝑘 et 𝑡𝑘+1 ce qui donne : 𝑒𝐸⃗⃗ 𝑟⃗𝑘+1 − 𝑟⃗𝑘 = − 2𝑚𝑜 (𝑡𝑘+1 − 𝑡𝑘 )2 + 𝑣⃗𝑘 (𝑡𝑘+1 − 𝑡𝑘 ) Après un grand nombre de chocs on a : 𝑒𝐸⃗⃗ 𝑁 2 𝑟⃗𝑘+𝑁 − 𝑟⃗𝑘 = − 2𝑚𝑜 ∑𝑁 ⃗𝑘−1+𝑖 𝑖=1(𝑡𝑘+𝑖 − 𝑡𝑘 ) + ∑𝑖=1(𝑡𝑘+𝑖 − 𝑡𝑘 ) 𝑣 2 2 2 On utilise alors les résultats de la question 1) : ∑𝑁 𝑖=1(𝑡𝑘+𝑖 − 𝑡𝑘 ) = 𝑁 < 𝜃 >= 2𝑁𝜏 et ∑𝑁 ⃗𝑘−1+𝑖 = ⃗0⃗ car les directions des vitesses sont aléatoires. 𝑖=1(𝑡𝑘+𝑖 − 𝑡𝑘 ) 𝑣 On en déduit donc : 𝑟⃗𝑘+𝑁 − 𝑟⃗𝑘 = − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 𝑚 𝑁𝜏 2 3-b) La vitesse de dérive est donnée par l’expression : 𝑣⃗𝑑 = de chocs, 𝑡𝑘+𝑁 − 𝑡𝑘 = 𝑁 < 𝜃 >= 𝑁𝜏 𝑒𝜏 On en déduit : 𝑣⃗𝑑 = − 𝐸⃗⃗𝑜 𝑚 𝑟⃗𝑘+𝑁 −𝑟⃗𝑘 𝑡𝑘+𝑁 −𝑡𝑘 . Or sur un grand nombre 3-c) si on fait l’hypothèse d’une force de frottement de friction de la forme 𝐹⃗ = −𝑘𝑣⃗, si on applique la relation fondamentale de la dynamique à l’électron en régime permanent, on 𝑒 𝑚 obtient : 𝐹⃗ − 𝑒𝐸⃗⃗𝑜 = ⃗0⃗ ce qui donne une vitesse 𝑣⃗ = − 𝐸⃗⃗𝑜 . On trouve donc 𝑘 = 𝑘 𝜏