DOSSIER THÉMATIQUE Le cancer du sein chez les femmes âgées Le traitement chirurgical de la personne âgée atteinte d’un cancer du sein Surgery in the management of older women with breast cancer E. Fondrinier*, B. Maget** D ans la décision d’opérer ou non, l’expérience montre que l’âge est souvent le critère de choix avec des seuils arbitrairement choisis. Dans l’étude de Rai et Stotter, c’est celui de 70 ans (1). Et si elles sont opérées, les femmes âgées ont davantage de mastectomies (2) et moins d'exploration ganglionnaire axillaire (3) que les femmes jeunes. D’autres articles de ce dossier nous ont montré que l’âge seul devait s’effacer au profit d’une réelle évaluation. Cette évaluation doit être poursuivie pour choisir les modalités de l’intervention et ne pas l’imposer sans arguments. Si une grande partie de la littérature sur le cancer des personnes âgées reste centrée sur les traitements médicaux, il est rassurant de constater que la prise en charge chirurgicale est de plus en plus discutée. Audisio et al. ont constaté une augmentation de 118 % des articles consacrés à ce sujet entre les années 1980 et le début des années 2000 (4). Caractéristiques des lésions de la femme âgée * 5 B, rue Jean-d’Orbais, 51100 Reims. ** Institut Jean-Godinot, avenue Koenig, 51000 Reims. L’article de Fauvet (p. 8) et la revue de Wyld et Reed nous montrent que, chez la femme âgée (5), les tumeurs sont généralement plus grosses et qu’ il y a : – moins d’atteinte des ganglions axillaires ; – moins de haut grade ; – moins de formes prolifératives (phase S) ; – plus de lésions hormonosensibles ; – moins de surexpression de Cerb2 ; – plus de cancers lobulaires, mucineux ou papillaires. En synthèse, si la biologie semble plus favorable, les lésions sont de taille plus importante lors de la prise en charge, ce qui ne sera pas sans incidence sur les modalités du traitement locorégional. 16 | La Lettre du Sénologue • n° 49 - juillet-août-septembre 2010 Faut-il opérer les patientes âgées ? Pour les patientes opérables bien sûr, la question n'est pas évitable si l'on considère qu'au moins 6 études randomisées ont comparé la chirurgie à l'hormonothérapie chez les femmes d'au moins 70 ans (6). De l'analyse du groupe Cochrane, il ressort que l'hormonothérapie utilisée était uniquement du tamoxifène, qu'il n'y a pas de différence de survie globale (SG), mais qu'il y a une différence en termes de survie sans récidive (SSR) en faveur du traitement chirurgical. Tant que nous n’aurons pas les résultats de l’étude ESTEeM comparant antiaromatase ± chirurgie chez les patientes de plus de 75 ans à récepteurs positifs (7), la conclusion reste en faveur du traitement chirurgical chaque fois qu'il est possible et accepté. Préférences des patientes Après la lecture de l’article de M. Derzelle (p. 30) sur nos idées fausses en la matière, on a déjà pu s’interroger sur ce sujet. Il y a malheureusement peu de réponses. Les patientes sont décrites comme plus passives, plus dépendantes de l’avis du médecin (8, 9). Pourtant, quand on les interroge, elles savent aussi exprimer un choix en faveur de la conservation de leur sein (10). Peut-on les endormir ? La plupart des patientes sont opérées sous anesthésie générale. Les techniques d’anesthésie locorégionale ne sont pas encore très diffusées. E. Samain Points forts Mots-clés »» L’âge seul ne peut pas justifier une abstention chirurgicale. »» Les principes de prise en charge ne doivent pas différer de ceux proposés dans cette situation à une femme plus jeune. »» Quand ceux-ci ont été posés, l’analyse bénéfice/risque doit être réalisée par le chirurgien et l’anesthésiste et tenir compte des comorbidités et non uniquement de l’âge. »» La recherche du ganglion sentinelle doit être privilégiée chaque fois qu’elle est possible. »» La communication est un élément clé d’une bonne prise en charge, non seulement oncologique, mais aussi en termes de qualité de vie. Elle doit être maintenue à tous les moments de la prise en charge et susciter l’implication de la patiente. Chirurgie Cancer du sein Femmes âgées et al. ont passé en revue la littérature sur ce sujet (11). À chirurgie égale, les études ne montrent pas que le risque péri-opératoire est différent entre les patientes âgées en bonne condition physique et les plus jeunes. L’âge seul n’est pas un élément suffisant pour apprécier ce risque. Celui-ci est lié aux comorbidités associées, qui sont évidemment plus fréquentes (12). L’acte intervient aussi, mais la chirurgie mammaire est considérée comme une intervention à faible risque. Évidemment, la chirurgie de reprise liée à la survenue de complications augmente ce risque. Une altération des fonctions cognitives postopératoires est notée chez 15 % des patientes de plus de 70 ans et elle reste trois fois plus importante à distance que chez les patientes non opérées (11). Les facteurs responsables ne sont pas établis. Traitement conservateur Le traitement conservateur est souvent souhaité par les patientes (10) dont il améliore la qualité de vie (13) et maintient l’image corporelle (14). Même si la situation semble s’améliorer (15), ces patientes ont toujours plus de mastectomies que les femmes plus jeunes. Les études randomisées confirment que le traitement conservateur est tout à fait raisonnable pour cette population. Dans l’étude EORTC 10850 (16), 236 patientes de plus de 70 ans ont été randomisées entre mastectomie versus tumorectomie + tamoxifène : à 10 ans, la SG est la même. Pour Gori et al. (17), 121 patientes de plus de 70 ans (N0) ayant des tumeurs de moins de 4 cm ont été randomisées entre mastectomie + tamoxifène versus tumorectomie (marges saines) + tamoxifène : à 5 ans, les SG sont les mêmes. L’état des marges doit-il être différent chez les patientes âgées ? Avec un recul de 8 ans, l’étude de Park (18) réalisée sur 533 patientes âgées de 23 à 88 ans montre que l’état des marges est le facteur le plus lié au risque de récidive. Dans son analyse par régression logistique, seules l’étendue de l’atteinte des marges et l’association à un traitement systémique sont associées au risque de récidive local. L’âge n’intervient pas. Quant à l’étude de Aziz et al. (19) portant sur 1 377 patientes, elle montre que l’obtention de marges saines, par réexcision éventuellement, est importante tant pour les femmes jeunes que pour les femmes âgées. En revanche, l’étude EORTC, qui avait été mise en place pour juger de l’effet du boost de radiothérapie, ne retrouve pas de relation entre récidive locale et état des marges, alors que le jeune âge (moins de 50 ans) a une influence (20). La situation est probablement complexe mêlant état des marges et âge, selon une interrelation et une pondération encore inconnues. En pratique, il paraît difficile de schématiser les situations. On peut recommander, quand on opère une patiente même âgée, de se mettre en situation d’exérèse complète. Si celle-ci n’est pas obtenue au vu du compte rendu anatomopathologique définitif, la situation doit être discutée de façon multidisciplinaire en tenant compte de l’importance de l’atteinte, des comorbidités et de l’espérance de vie. Qui dit traitement conservateur dit aussi radiothérapie. Il n’est pas justifiée qu’elle soit si souvent oubliée (21) en dehors de l’inclusion dans une étude (PRIME) [22], car l’impact sur le taux de récidives locales est important : de 3 à 47 % (5). L’étude de Yood et al. (23), menée sur une population de 1 837 femmes âgées, montre que l’absence de radiothérapie multiplie par deux le risque de mortalité. D’après l'article de Cutuli et de Kirova (p. 20), les schémas classiques sont souvent adaptables chez les patientes dites “âgées” en bonne condition physiologique et, pour les autres, des adaptations techniques sont possibles (hypofractionnement). Le délai entre chirurgie et radiothérapie doit être limité, car il influe sur le risque de récidive (24). Lorsque le schéma est respecté, les résultats sont aussi bons que pour les femmes plus jeunes. Solin et al. ont comparé les résultats du traitement conservateur dans deux populations selon leur âge : 50-64 ans et plus de 65 ans (25). Il y avait un peu plus de grosses tumeurs (T2) chez les femmes plus âgées sans différence d'atteinte ganglionnaire. Les traitements locorégionaux étaient semblables dans les deux groupes. À 10 ans, il n'y a ni différence en ce qui concerne le nombre de décès dus au cancer, ni récidive locale. Quand on surveille des femmes âgées, on constate que les critères “classiques”, tels que l’atteinte lymphatique, le grade histologique, l’absence de radiothérapie, sont Keywords Surgery Breast cancer Older women Références bibliographiques 1. Rai S, Stotter A. Management of elderly patients with breast cancer: the time for surgery. ANZ J Surg 2005;75(10):863-5. 2. Bouchardy C, Rapiti E, Blagojevic S, Vlastos AT, Vlastos G. Older female cancer patients: importance, causes, and consequences of undertreatment. J Clin Oncol 2007;25(14):1858-69. 3. Merchant TE, McCormick B, Yahalom J, Borgen P. The influence of older age on breast cancer treatment decisions and outcome. 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Dans l’étude randomisée du Stockholm Adjuvant Tamoxifen, l’adjonction de tamoxifène chez des femmes ménopausées sans atteinte ganglionnaire réduit le taux de récidives locales de 7 à 3 % à 8 ans (27). Cet effet est aussi retrouvé dans l’étude de Bosco pour les tumeurs hormonosensibles (26). Mastectomie La mastectomie garde ses indications carcinologiques “classiques” et, comme chez la patiente jeune, elle peut aussi être délibérément choisie par la patiente plutôt qu’un traitement conservateur. Face aux lésions dont la taille seule justifierait la mastectomie, rappelons que l’hormonothérapie néo-adjuvante reste une option discutable (28). L’étude de Truong et al. (29) montre que l’âge seul n’est pas un argument suffisant pour ne pas retenir la radiothérapie après mastectomie en cas de mauvais pronostic (large tumeur, atteinte ganglionnaire). Complications Wyld et Reed ont fait une synthèse des études sur l'effet de l'âge sur le risque de complications après une chirurgie mammaire (21). Il apparaît que les séromes sont plus fréquents chez les femmes âgées (OR : 2,4) ; que la fréquence des hématomes et des infections n'est pas affectée, tout comme les nécroses cutanées ; que les paresthésies axillaires sont moins fréquentes avec l'âge ainsi que les séquelles postcurages au niveau du bras (douleur, limitation...), même si la reprise des travaux ménagers est plus difficile. Reconstruction La reconstruction est d'autant moins réalisée que la patiente est âgée (30). Les raisons théoriques les plus habituellement évoquées sont liées à une durée opératoire plus longue et à des comorbidités liées à l'âge qui pourraient augmenter le risque de complications. En fait, nous disposons de peu de résultats, car cette population n’est quasiment pas représentée dans les séries. Pour autant, les quelques résultats disponibles montrent un effet favorable 18 | La Lettre du Sénologue • n° 49 - juillet-août-septembre 2010 sur la qualité de vie (31). Un audit est prévu au Royaume-Uni sur ce sujet. Exploration axillaire Lorsque l’exploration axillaire ne pouvait se faire que par curage axillaire, plusieurs études ont montré qu’il n’était réalisé qu’une fois sur deux selon l’âge (32, 33). Les risques de séquelles en sont une des raisons. En effet, les conséquences du curage sont celles qui ont le plus d’effet sur la qualité de vie (14, 34). Une autre raison est certainement le rôle plus pronostique que thérapeutique du curage. Toutes les données actuelles ne vont pas dans ce sens. On se souvient par exemple de la méta-analyse de R.K. Orr (35) montrant un effet sur la survie du curage axillaire, mais certaines études retenues ne comportaient pas de femmes de plus de 70 ans. L’étude rétrospective du National Cancer Data Base (NCDB) portant sur 547 847 femmes de stades I et II traitées entre 1985 et 1995 montrait que l’abstention touchait surtout les femmes âgées et les stades précoces et que cela pouvait avoir un effet sur la survie (36). La plupart des études randomisées n'ont pas confirmé ce risque. Rudenstam et al. (37) ne trouvent aucune différence de survie avec un recul de 6,6 ans pour 473 femmes de plus de 60 ans, sans ganglion palpable, randomisées entre curage et abstention (IBCSG 10-93). L'âge médian de la population était de 74 ans. Toutes les patientes devaient recevoir du tamoxifène. L'étude randomisée italienne de Martelli et al. retrouve ce même résultat pour des patientes T1N0 d'âge médian 70 ans (38). Cette absence d'effet sur la survie du curage est confirmée par la méta-analyse récente de M. Sanghani et al. (39). En revanche, les résultats de l'étude prospective randomisée AXIL95 (en cours de publication) montrent un effet sur la survie avec un recul de 5 ans. La randomisation avait porté sur 625 femmes ayant des tumeurs ≤ 1 cm sans ganglion palpable et une hormonothérapie systématique. Une des raisons est peut-être liée à l'âge des patientes, plus jeunes, puisqu’à l’inclusion elles devaient avoir plus de 50 ans, l’âge médian était de 60 ans. L’âge intervient peut-être comme semble l'indiquer l'étude de Truong et al. (40) qui inclut 8 038 femmes de 50 à 89 ans présentant des lésions ≤ 5 cm. Ces auteurs notent un effet variable de l’absence de curage axillaire selon l’âge. Selon leurs résultats, le curage peut être omis au-delà de 75 ans sans effet sur le contrôle local et la survie. En deçà, l’omission du DOSSIER THÉMATIQUE curage a des effets directs sur la survie, ou indirects en conduisant à un sous-traitement (40). Mais il ne s'agit pas d'une étude randomisée. Il y a peut-être aussi un effet délai. Dans l'étude de Cabanes et al. à l’institut Curie (41), une différence avait été mise en évidence à 5 ans, elle disparaissait dans les analyses avec plus de recul. Les données manquent pour conclure sur ce sujet. Heureusement, le curage axillaire systématique n'est plus indiqué pour les T1N0, il est remplacé par la recherche du ganglion axillaire sentinelle. Mais cette technique est-elle adaptée aux femmes âgées ? Par rapport à un curage standard, la recherche du ganglion axillaire sentinelle est certainement indiquée, car elle réduit la morbidité mais aussi les complications (sérome, douleur, infection, mobilité) [42]. Elle est en revanche moins performante en termes d'identification chez les femmes âgées (43). Cela est peut-être lié à l'importance du tissu graisseux dans le sein, qui diminuerait la circulation lymphatique, ou à l'involution graisseuse des ganglions, qui gênerait la rétention du radiocolloïde (44, 45). La situation n’est pas résolue quant à la conduite à tenir en cas de positivité du ganglion sentinelle. Elle ne l’est pas dans toutes les circonstances pour les femmes plus jeunes, elle l’est encore moins pour les femmes âgées. Les données issues des nomogrammes et autres scores disponibles sur le risque d’atteinte des ganglions non sentinelles sont certainement utiles pour prendre une décision vis-à-vis du curage standard, en attendant les résultats des études sur d’autres possibilités que le curage axillaire systématique, comme l’étude AMOROS – EORTC 10981 (43). ■ Références bibliographiques 21. Wyld L, Reed MW. The role of surgery in the management of older women with breast cancer. Eur J Cancer 2007;43:2253-63. 22. Prescott RJ, Kunkler IH, Williams LJ et al. A randomised controlled trial of postoperative radiotherapy following breast-conserving surgery in a minimum-risk older population. The PRIME trial. Health Technol Assess 2007;11(31):1-149. 23. Yood M, Owusu C, Buist D. 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