Imagerie Ostéo-articulaire  
Publié le 19/04/2010, mis à jour le 13/08/2010 par 
SFR
 
Romain BAZELI
 (1), 
Vincent BALBI
 (2)
 
(1)
 Service de Radiologie, Hôpital Bichat, Paris 
(2)
 Service d
’
Imagerie Musculosquelettique, CHRU Lille 
 
Session genou 
 
Notohamiprodjo (Erlangen, Allemagne) a comparé une séquence 3D (3D
-
TSE) sur le genou aux 
acquisitions classiques dans les 3 plans (2D
-
TSE) sur une IRM 3T. Outre un léger gain de temps en 
faveur de la séquence 3D (10 :48 min contre 12 :20 min pour les 3 séquences), les auteurs ont aussi 
montré un rapport signal sur bruit et un rapport contraste sur bruit meilleur pour la séquence 3D. Ceci 
semblait être particulièrement intéressant pour l
’
étude du cartilage dans les régions où les effets de 
volume partiel gênent habituellement l
’
interprétation (trochlée fémorale, partie postérieure des 
condyles). 
 
Dans 3 travaux, Shmidt et Scheurecker (Vienne et Linz, Autriche) ont étudié l
’
intérêt de l
’
IRM dans des 
pathologies habituellement dédiées au scanner : l
’
instabilité fémoro
-
patellaire tout d
’
abord, avec des 
acquisitions successives réalisées à des niveaux différents de flexion, mais aussi des mesures de 
torsion fémorale (avec des acquisitions sur les hanches, les genoux et les chevilles). Néanmoins, les 
auteurs n
’
ont pas confronté les mesures de l
’
IRM au scanner et les protocoles d
’
acquisition semblaient 
assez longs. De plus, le principal intérêt de l
’
IRM par rapport au scanner semblait être l
’
absence 
d
’
irradiation. Les applications de ces séquences semblent donc limitées à l
’
heure actuelle. 
Session coude et poignet 
 
Canella (Lille, France) a montré l
’
intérêt de la tomosynthèse dans la détection d
’
érosions osseuses chez 
des patients avec une polyarthrite rhumatoïde. L
’
utilisation de la tomosynthèse permettait de détecter 
environ 20 % d
’
érosions supplémentaires comparativement aux radiographies avec une irradiation 
moindre par rapport au scanner. Dans le même registre, Damasio (Rome, Italie) a démontré que la 
présence d
’
un œdème osseux en IRM chez des patients ayant une arthrite juvénile idiopathique était 
prédictive de la survenue d
’
érosions. 
Pour Kasprian (Vienne, Autriche), la tractographie dans le syndrome du tunnel du nerf ulnaire était 
possible, et les patients avaient une baisse de fraction d
’
anisotropie au niveau des nerfs. Néanmoins, le 
nerf présentait des anomalies de signal et de forme dans 15 cas sur 16, l
’
intérêt diagnostique et surtout 
pronostique de ces séquences reste donc à démontrer. 
Session Rachis 
 
On retiendra de cette session de nombreuses études sur les séquences T2 mapping (pour les facettes 
articulaires, pour le disque intervertébral, dans les études sur les hernies de Schmorl, dans les douleurs 
lombaires). Cette technique semble prometteuse, permet d
’
apprécier le contenu en eau du disque et la 
préservation des fibres collagènes. 
Session 
« 
hanche, cheville et pied 
»  
X.J. Yang (Shanghai) a démontré sur un modèle animal (chien) la faisabilité de la quantification de la 
perfusion osseuse au scanner, pouvant être utile dans le diagnostic de l
’
ostéonécrose. 
M. Tengvar (Stockholm) a étudié en IRM les caractéristiques des lésions traumatiques musculaires des 
ischio
-
jambiers chez des danseuses par rapport aux cas classiques (chez des sprinteurs) montrant la 
différence de la topographie lésionnelle, ce qui pourrait avoir un impact thérapeutique. 
 
La supériorité des séquences 3D pour le diagnostic des lésions de la cheville a fait l
’
objet de deux 
travaux. Hao (Chine) avait trouvé une sensibilité plus élevée de la détection des lésions ostéo
-
chondrales du talus par une séquence SFPGR alors que Notohamiprodjo (Chine) montrait une meilleure 
sensibilité des séquences 3D T1
-
SE dans le diagnostic des lésions ligamentaires. 
Antoine Feydy (Paris) avait étudié l
’
apport de l
’
IRM et de l
’
échographie doppler dans l
’
évaluation de la 
talalgie chez des patients SPA. Il a montré que les anomalies vues à l
’
échographie n
’
avaient aucune 
spécificité (par rapport au groupe contrôle). A l
’
IRM seul l
’
œdème osseux était spécifique mais peu 
sensible. 
Session 
« 
tumeurs 
»  
Kasprian (Vienne) a montré l
’
intérêt de la tractographie IRM pour l
’
étude du rapport des nerfs 
périphériques avec des tumeurs des parties molles et son éventuel intérêt dans le bilan préopératoire. 
Becce (Paris, Lausanne) a étudié les caractéristiques des lésions 
« 
ostéome ostéoide
-
like 
» 
au scanner 
et a apporté des points permettant de suspecter ce diagnostic avant le traitement par radiofréquence. 
Dans le cadre des myélomes
-
multiples, l
’
IRM corps entier attire de plus en plus l
’
attention. Fetchner 
(Danemark) a montré la supériorité de l
’
IRM corps entier (par rapport à l
’
IRM standard du rachis) dans 
l
’
évaluation pronostique chez des patients avec gammapathies monoclonales asymptomatiques. 
Weckbach (Danemark) s
’
était intéressé au temps nécessaire pour la réalisation d
’
une IRM corps entier 
dans la pratique courante en proposant une nouvelle mode d
’
acquisition deux fois plus rapide (grâce au 
mouvement continu de la table). 
Session 
« épaule et membre supérieur »  
De cette séance on retient notamment le travail de Timpert (Munich) sur l
’
étude du mouvement du 
tendon du long biceps au niveau de la poulie en IRM dynamique.