Paris
Une séance a été
dédiée à l
’
IRM 3T, nous rappelant notamment les principaux artéfacts rencontrés et
comment optimiser nos séquences en imagerie ostéo
-
articulaire.
L
’
artéfact de déplacement chimique est majoré. Pour y remédier, on peut :
-
Augmenter la matrice (ce qui entraine une perte de signal)
-
Augmenter la bande passante (augmentation x 2 = perte de signal x 1,3)
L
’
augmentation du champ magnétique entraine un allongement du temps de relaxation longitudinale en
T1 de 20
-
25 %. On doit donc augmenter le TR pour retrouver un signal équivalent.
Le T2 quant à lui diminue de 10
-
25 % selon les tissus, ce qui entraine une perte de contraste. Il faut
donc ajuster le TE à la baisse (entre 30 et 55 ms environ).
On nous rappelle que les artéfacts de susceptibilité magnétique en T2* sont nettement plus importants.
Le SNR (rapport signal sur bruit) à 3T est approximativement augmenté d
’
un facteur de 1,8 par rapport à
celui à 1,5T
Enfin, le dépôt d'énergie SAR est :
-
oproportionnel à la fréquence
-
oinversement proportionnel au TR
Donc, une
«
bonne stratégie
»
est d'augmenter le TR
-
pour augmenter l'intensité du signal
-
et le rapport contraste
-
bruit (CNR)
-
et pour diminuer la déposition d'énergie (SAR)
Applications
: il est indispensable d
’
optimiser les protocoles pour avoir un gain appréciable par rapport à
l
’
IRM 1,5T.
-
On pourra réaliser des coupes plus fines et de ce fait avoir une meilleure résolution et moins de
volume partiel (ex : continuité des ligaments au niveau de la cheville).
-
On peut augmenter la résolution pour le même temps d'acquisition, ou alors diminuer le temps
d
’
acquisition pour la même qualité d'image.
-
3D
-
SPACE prend 7,5 minutes mais permet d'avoir en une seule acquisition les trois plans habituels
et de faire du MPR dans un plan spécifique aux structures étudiées.
-
L
’
IRM fonctionnelle permet d
’
apprécier le contenu en collagène des cartilages et des disques (perte
de glycosaminoglycanes (GAG) dans l'arthrose précoce.
Quelques rappels intéressants au cours des différentes séances :
-
les séquences STIR font annuler le signal de la graisse mais aussi tout ce qui est hyper en T1, dont
les produits de dégradation de l'hémoglobine.
-
Placer le patient en procubitus lors de la réalisation d
’
une IRM de la cheville ou du pied permet de
diminuer l
’
artéfact d
’
angle magique ; ce qui peut s
’
avérer utile dans l
’
étude des structures
ligamentaires et tendineuses.
Lors des séances scientifiques :
■S.P. Yap (San Francisco) nous montre que le scanner périphérique haute résolution est performant
pour déterminer le risque de fracture chez la femme ménopausée diabétique de type 2.
■Les kystes interapophysaires liés à l
’
atteinte dégénérative articulaire ne sont pas toujours bien
mis en évidence en IRM, qui reste cependant l
’
examen de référence. Leur détection peut être
améliorée avec la lordose rachidienne (P. Niggemann, Bonn).
■Y. Kwong propose d
’
utiliser la ligne de Mac Rae pour le diagnostic d
’
impression basilaire, car c
’
est
une méthode fiable et facile à mémoriser. Par ailleurs, il rappelle que la fréquence de la maladie
de Baastrup augmente avec l
’
âge (
«
vieillissement normal
»
du rachis) et qu
’
il ne faut pas la
considérer systématiquement comme étant la cause des lombalgies.
■A. Lawson (Cape Town) nous montre qu
’
il est possible d
’
apprécier le déplacement du muscle
gastrocnémien en IRM (DENSE MRI), au cours de la flexion plantaire.
■D. Orlandi (Gène) nous confirme la fiabilité de l
’
élastographie notamment dans la détection des
altérations de l
’
aponévrose plantaire.
■L
’
angle de torsion épiphysaire serait augmenté (> 20°) chez les sujets présentant un conflit
fémoro
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acétabulaire (C. Schaeffeler, Munich).