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Déclaration des droits de l’humanité relatifs à la préservation de la planète
La 21ème Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques, réunie à Paris en décembre 2015,
- Considérant que l’humanité et la nature sont en péril, ainsi que le reconnaissent et appellent à y
faire face les États en particulier dans la Déclaration de Stockholm de 1972, la Charte mondiale de la
nature de 1982, la Déclaration de Rio de 1992 et la Charte de la Terre de 2000,
- Considérant que reconnaissent ce même péril, les Peuples dans la Déclaration de Cochabamba de
2010, les ONG dans la Déclaration universelle du bien commun de l’humanité de 2012 à Rio et les
juristes de l’environnement en particulier dans l’appel de la 3ème réunion mondiale en 2011 à
Limoges,
- Considérant que le changement climatique constitue une mise en danger pour la survie de
l’humanité et de la nature comme l’ont fait valoir les scientifiques du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC),
- Convaincus que les droits de l’homme, les droits des peuples, les droits de l’humanité, les droits de
la nature sont interdépendants. Les droits de l’humanité constituent une forme de garantie des
autres droits,
- Convaincus que le droit de l’humanité à l’environnement est indissociable des autres droits de
l’humanité notamment à la vie, à la dignité, à la liberté, à l’égalité, à la démocratie, à la paix et à la
justice. De tels droits doivent s’appuyer les uns sur les autres,
- Convaincus que le droit à la dignité humaine répondant aux besoins essentiels de l’homme est lié
au droit à l’environnement et à la justice climatique,
- Convaincus que l’humanité repose sur l’unité de l’espèce humaine et sur ses diversités,
- Convaincus que le droit de l’humanité à l’environnement doit être équitable, démocratique, juste
et pacifique,
- Rappelant l’entrée de l’humanité dans l’ère de l’anthropocène et sa responsabilité pour faire face
aux causes et aux conséquences des changements climatiques,
- Rappelant que « la Terre, foyer de l'humanité, constitue un tout marqué par l'interdépendance »
(Préambule de la Déclaration de Rio de 1992),
- Rappelant que « les changements du climat de la planète et leurs effets néfastes sont un sujet de
préoccupation pour l’humanité tout entière », (Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques),
- Rappelant que l’humanité est constituée par l’ensemble des générations passées, présentes et à
venir, qu’elle forme un tout composé de générations qui ont leurs spécificités,