L`électricité, moteur du développement

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L’électricité, moteur du
développement
Présentation de l’Association québécoise
des consommateurs industriels
d’électricité (AQCIE)
Date
Présentation
Association québécoise des consommateurs
industriels d’électricité (AQCIE)
130 usines partout au Québec
Entreprises de la région concernée
2
Contexte
Climat d’insécurité
Pas de gel tarifaire pour les grands
consommateurs, environ 4 % d’augmentation
dus à la fin des programmes
4 augmentations de tarifs d’électricité totalisant
11 % en 2,5 ans
Consultation en commission parlementaire
Avis de la Régie de l’énergie
Stratégie énergétique en préparation
3
Portrait au Québec
Plus d’un siècle de développement industriel
Nombre d’implantations industrielles par décennie
10
8
6
4
2
0
1880 90 19000 10
20
30
40
50
60
70
80
90
Source: Sondage E&B Data, 2004.
4
Portrait au Québec (suite)
Les grandes entreprises consommatrices :
consomment 42 % de toute l’électricité
contribuent pour 2,4 milliards $ au PIB
ont réalisé des investissements de
20 milliards $ en 10 ans
5
Portrait au Québec (suite)
Elles comptent peu d’usines, mais leur
apport est majeur et en croissance
9%
15%
USINES
EMPLOIS
Secteurs liés à
l’électricité
31%
EXPORTATIONS
57%
IMMOBILISATIONS
Autres secteurs
manufacturiers
Source : Registre des entreprises 2003 et Statistique Canada
Compilation : E&B DATA
6
Portrait au Québec (suite)
Les grandes entreprises consommatrices :
offrent une rémunération de 21 % supérieure
à la moyenne, soit 55 000 $/an
ont investi 3 milliards $ en 10 ans dans les
communautés
ont des projets pour 5,7 milliards $
versent 1,7 milliard $ par an au gouvernement
du Québec, sans compter les taxes foncières!
7
Portrait de la région concernée
Nombre d’employés
Masse salariale
Coût de l’électricité
Coût électricité/coûts totaux
Nombre de fournisseurs
Montants transigés annuellement
M$
M$
%
M$
8
Enjeu
Québec à la croisée des chemins
Continuer à miser sur l’électricité comme
outil de développement économique
Faire de la société d’État une « machine à
dividendes »
AQCIE et entreprises préconisent la voie
du développement industriel
9
1er mythe
Tarif industriel subventionné - FAUX
Est établi en fonction d’une allocation des coûts
Reflète ce que coûte la desserte de l’industriel
Comporte une marge bénéficiaire pour HydroQuébec de 17,4 %, tandis que le résidentiel
accuse une perte de 16 %
Interfinance le tarif résidentiel à raison de
300 millions $ par an
10
Tarifs représentant les coûts !
11
2e mythe
Les futurs consommateurs devraient payer le coût
marginal d’électricité - FAUX
Il est normal que la production marginale coûte plus cher que
les centrales existantes – C’est l’inverse qui serait une
anomalie anomalie !
C’est vrai pour l’électricité comme pour la presque totalité des
biens et services, du métro aux tarifs bancaires en passant par
la construction d’une autoroute
Si la nouvelle demande industrielle doit assumer les coûts
marginaux, ce sera au détriment des projets d’investissements
majeurs au Québec
L’approche du coût moyen est la seule méthode d’allocation
équitable
12
3e mythe
Tarif industriel québécois le plus bas au
monde - FAUX
Québec est au 14e rang des juridictions nordaméricaines
Au niveau mondial, plusieurs pays offrent des
tarifs inférieurs, tels Australie, Islande, Afrique du
Sud, Brésil, Chili, Pérou, etc.
2/3 des alumineries dans le monde payaient leur
électricité moins cher que le tarif L en 2004
13
Many Ontario plants face significantly
higher electricity costs than their US counterparts
As presented to Bill 100 Legislative Committee
Relative Cost of Comparable Plants in Other Jurisdictions
140%
M ore than 20% oil and gas
Ontario
100%
M ostly coal & nuclear
1
M ostly hydro
80%
60%
40%
20%
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Source: Plant costs from Canadian representatives of companies operating in US and Canada.
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% of comparable Ontario plant
120%
14
15
4e mythe
Les contrats spéciaux sont désavantageux
pour le Québec - FAUX
Dans le contexte actuel, les prix des contrats
spéciaux contribuent au rendement de HydroQuébec et à la santé économique des régions.
Par exemple, pour le seul secteur de l’aluminium
– 8 500 emplois directs
– 1,1 milliard $ en salaires
– 1,1 milliard $ en achats de biens et services
16
4e mythe (suite)
Les contrats spéciaux sont désavantageux pour
le Québec - FAUX
Ils datent des années de capacité de production
excédentaire (1980-1990) et ont alors facilité l’écoulement à
bon prix des surplus
Ils ont une durée de plus de 20 ans, ce qui a permis de
structurer le développement à long terme de l’économie des
régions
Ils prévoient un partage des risques; les prix sont
généralement fonction de l’inflation, d’une autre commodité
ou des prix mondiaux de l’énergie le cas échéant
Ils n’ont pas d’impact négatif sur les tarifs d’électricité
puisque le risque est assumé par le gouvernement
17
5e mythe
Pas d’impact négatif sur les entreprises
déjà installées à augmenter le tarif
industriel - FAUX
Électricité représente en moyenne 25 % des coûts
totaux d’opération pouvant aller jusqu’à 80 %
Toute augmentation doit être compensée par des
gains de productivité, limite atteinte au cours des
derniers mois, à preuve des expansions hors
Québec comme celle de Nexen et de Erco mondial
18
6e mythe
Tarifs industriels n’influencent pas la
décision des investisseurs potentiels FAUX
Énergie et Électricité = principaux facteurs de
localisation selon sondage récent
Peu d’emprise sur les autres facteurs, tels salaires,
environnement, transport, qui sont plus
difficilement compressibles, malgré les efforts
soutenus des entreprises
19
Importance des facteurs de localisation
Différence entre les facteurs de localisation futurs et passés considérés
déterminants (%), pondération par emploi, 2003
20%
15%
10%
5%
0%
Énergie autre
-5%
Électricité
Accès aux
Main
Électricité
Matières
Coût
marchés
d'oeuvre
Disponibilité
premières
Fiscalité
Stabilité du
climat
d'affaires
-10%
Source : E&B DATA, Sondage 2004
Compilation : E&B DATA
20
7e mythe
Entreprises qui ferment sont facilement
remplaçables - FAUX
Grandes entreprises = moteurs des PME
Garantes de stabilité, de qualité des conditions
Coût d’attraction de nouveaux investisseurs élevé
Risque de spirale de l’appauvrissement (secteurs
induits, administrations publiques, infrastructures,
etc)
21
8e mythe
L’électricité, c’est comme le pétrole!
Copions le modèle de l’Alberta - FAUX
L’économie albertaine s’est développée avec l’extraction du
pétrole et du gaz par des entreprises privées alors que
celle du Québec est fondée sur la transformation de
matières premières à partir de l ’électricité, ressource
nationalisée
La construction d’infrastructures pour le développement
électrique est ponctuelle tandis que l’extraction du pétrole et
du gaz est continue et fait vivre à elle seule des
communautés entières, rôle joué par les grandes entreprises
consommatrices au Québec
22
8e mythe (suite)
L’électricité, c’est comme le pétrole!
Copions le modèle de l’Alberta - FAUX
92 % de l’électricité est consommée par le marché local
92 % du pétrole albertain est exporté.
 Deux marchés très différents
 Le prix du pétrole est fixé au niveau mondial.
L’Alberta est un joueur modeste avec 3% de ce marché
marché.
 Les prix de l’électricité sont fixés sur les marchés du nord-est
américain.
Hydro-Qué
Hydro-Québec est un joueur majeur dans ce marché
marché
Si l’Alberta augmente ses exportations, ça n’a pas d’influence sur le
prix alors que si Hydro-Québec augmentait les siennes, ça pourrait
faire chuter dramatiquement les prix sur ce marché
23
9e mythe
L’exportation d’électricité est une panacée - FAUX
Pour qu’exporter soit rentable, les prix de marché doivent être
supérieurs au coût marginal de production
Or, seulement quelques centaines d’heures par année répondent à
cette condition !
Pour tirer profit de ces périodes, il n’est pas essentiel d’exporter
Hydro-Québec le fait déjà par des échanges d’énergie ne nécessitant
aucune sortie nette des réservoirs (*)
De plus, l’exportation se bute rapidement aux limites des infrastructures
de transmission et d’interconnexions
Rien ne garantit que les coûts d’opportunité anticipés sur papier vont
se matérialiser, devenir des gains encaissables
Le coût d’opportunité anticipé n’est vrai que pour de faibles quantités
(*) En 2004, les échanges d’é
nergie ont procuré
d’énergie
procuré des revenus de 700M$ à Hydro-Qué
Hydro-Québec, soit prè
près de 65% des revenus totaux sur les marché
marchés externes,
externes, alors que
l’exportation nette ne repré
ébec)
représentait que 35% des revenus,
revenus, soit 384M$ (Rapport annuel 2004 d’Hydro-Qu
Hydro-Qué
24
25
9e mythe (suite)
L’exportation d’électricité est une panacée FAUX
Il ne faut pas négliger la valeur ajoutée du secteur industriel
local en termes d’emplois, de richesses, d’investissements
sur le territoire
Il n’est pas rentable de développer de nouvelles
infrastructures de production uniquement pour exporter en
raison de la volatilité des prix.
Pour optimiser l’utilisation du système, il faut viser une
complémentarité des exportations avec le marché local
26
Des effets négatifs en cascade
Si les tarifs d’électricité augmentent de
façon significative :
Perte d’emplois et reclassement de la maind’œuvre
Nécessité de reconversion économique
Programmes d’atténuation
Coûts humains et sociaux
Pression sur les finances publiques…
27
Exemple régional
la fermeture d’Atlas Steel
Ce que la communauté a perdu :
400 emplois directs
1 200 emplois indirects
Une masse salariale directe de 32 millions $ et
un important pouvoir d’achat…
600 K $ d’impôts fonciers
Source : Acier Inoxydable Atlas : L’importance du maintien des activités de l’entreprise pour le développement local , Robert Beaudry
28
Des activités essentielles à la
prospérité des régions ressources
70 %
36 000 $
% de la création de richesse,
secteurs liés à l’électricité
0%
PIB per capita ($)
Bas
Saint-Laurent
Gaspésie –
Îles-de-laMadeleine
Mauricie
AbitibiTémiscamingue
Saguenay –
Lac-St-Jean
15 000 $
Dans les régions
ressources situées au
nord du St-Laurent, la
part de création de
richesse attribuable aux
industries liées à
l'électricité s’élève à 54%
et atteint même 59% et
66% dans les régions du
Saguenay – Lac-SaintJean et de la Côte-Nord /
Nord-du-Québec. Dans
les régions ressources de
la rive Nord du StLaurent, là où les
industries liées à
l'électricité sont les plus
implantées et les plus
actives, elles occupent
donc plus de la moitié
des activités créatrices
de richesse.
Côte-Nord /
Nord-duQuébec
Source: ISQ, E&B Data
29
Des activités essentielles à la
prospérité des régions ressources
Les régions dotées de
parts élevées d’activités
liées à l’électricité sont
nettement plus
avantagées sur le plan
du PIB, des revenus par
habitant, des niveaux de
dépendance, des taux
de chômage et
d’investissements que
les régions ressources
qui en possèdent
moins.
 l’apport à l'économie locale
de la grande industrie
consommatrice d’électricité est
considérablement plus élevé
que leur part de l'emploi ne le
laisserait supposer. Leur
présence est à la base de la
création de richesse dans les
régions ressources du Québec.
L’électricité demeure donc un
facteur majeur de
développement économique
régional.
30
Les constats de l ’AQCIE sont
reconnus
L ’Avis de la Régie de l ’énergie
Contribution de l’industrie à l’économie
Importance de la présence régionale
Interfinancement des tarifs résidentiels
Électricité comme facteur de localisation
Présence historique marquante de l’industrie en
région
Impact majeur de l’allocation des coûts postpatrimoniaux
31
Les défis actuels
L’économie d’énergie
 Plus les usagers tant résidentiels qu’industriels réduisent leur
consommation, moins les coûts sont élevés pour tous
 Les coûts des approvisionnements post-patrimoniaux varient de
9¢ à 18 ¢/kWh vs 2,79¢ pour le patrimoine
 Les 130 projets d ’efficacité énergétique prévus au coût de 29 M $
par les grandes entreprises permettront d’économiser 182
millions kwh ou 7 300 résidences
 Elles sont aussi prêtes à s’engager dans un nouveau programme
touchant les procédés de fabrication visant des économies
supplémentaires de 500 millions de kwh/an soit 20 000
résidences
32
Les défis actuels (suite)
Le développement hydroélectrique
 la grande industrie endosse ces projets, notamment
la dérivation de la rivière Rupert, un projet de 4 G$
pour 8,5 TWh/an à 5¢/kwh
 Ces projets sont respectueux de l’environnement et
rencontrent les exigences du protocole de Kyoto
 En maintenant les capacités de production à
l’intérieur de nos frontières, ces projets peuvent
soutenir de nouvelles grandes industries
 Ces projets assurent une meilleure sécurité
énergétique aux Québécois
33
Un partenariat à développer…
Mieux se connaître, 1er pas aujourd’hui
Échanger sur les attentes et besoins respectifs
Support de l ’AQCIE pour élaborer une stratégie
d ’intervention
Mobiliser vos associations respectives sur les enjeux
des hausses tarifaires et leur impact sur l ’économie
régionale
Faire des représentations auprès des instances
(gouvernement, société d’État, régie de l’énergie) pour
demander les changements législatifs indispensables au
maintien des usines)
34
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