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mythes, les présocratiques inaugurent à partir du 5-6ème siècle avant JC une nouvelle façon de
penser. Désormais, il n’est plus question de répéter ou de commenter les récits ou poèmes
mythologiques tels que les poèmes d’Homère. Il s’agit plutôt d’une nouvelle manière de réfléchir
sur les réalités qui entourent l’homme. C’est dans cette nouvelle manière de réfléchir que les
milésiens proposent que la raison trouve très vite incarnée. C’est cette incarnation de la raison que
Jones Burne explique lorsqu’il écrit : « Les milésiens ont ouverts la voie que la science
(philosophique) n’a qu’à suivre, cette voie : c’est la raison ». Il résulte de cela que la philosophie
repose essentiellement sur une exigence : inscrire la raison au centre de toute activité de prise en
charge du réel. On en déduit également que l’avènement de la philosophie repose sur un constat
d’échec des réponses jusqu’alors données aux préoccupations de l’homme. Qu’est ce qui explique
cet échec sinon que les réponses données sont tributaires de la mythologie ? Ce qui fait qu’elles ne
sont validées que par un acte de foi qui écarte ou proscrit toute interrogation, toute remise en cause.
Il s’agit donc d’opposer à cela l’alternative de la raison dans la recherche de la vérité. Ainsi, en se
démarquant de la tradition, en posant des problèmes nouveaux, en élaborant des outils mentaux
(raison, pensée, exigence de preuve) qu’exigeaient leurs solutions, les présocratiques inaugurent une
tradition intellectuelle nouvelle. Leur œuvre représente une innovation radicale consistant à
expliquer les phénomènes naturels en se fondant sur la raison démonstrative. Ce ne sont plus les
dieux qui gouvernent l’univers mais des principes premiers inhérents à la nature elle-même. Ces
principes sont l’eau pour Thalès, l’air pour Anaximène, le feu et l’infinie pour Anaximandre et enfin
le nombre pour Pythagore. Parmi les autre doctrines philosophiques qui tentaient à cette époque
d’expliquer le monde à cette époque on peut citer celles :
Héraclite d’Ephèse qui développe la théorie de la mobilité universelle : le principe de toute
chose selon lui est le mouvement. Tout change sans fin (Haine/Amour, Vie/Mort, Jeu-
nesse/Vieillesse etc.) A ce titre Héraclite écrit dans Fragments « Tu ne peux pas descendre
deux fois dans le même fleuve car de nouvelles eaux coulent toujours sur toi ». L’unité du
monde est l’unité des contraires. La contradiction est le fondement de toute chose, les
contraires s’opposent et se maintiennent l’une dans l’autre.
Parménide qui conteste la théorie d’Héraclite. Pour lui, le changement n’est qu’une illusion
de nos sens. Ce qui est réel c’est l’un. Il écrit « L’Etre est et le non n’être n’est pas ».