N
419
SÉNAT
SECONDE
SESSION
ORDINAIRE
DE
1991
-
1992
Annexe
au
procès-verbal
de
la
séance
du
17
juin
1992
.
RAPPORT
FAIT
au
nom
de
la
commission
des
Affaires
sociales
(
1
)
sur
le
projet
de
loi
relatif
aux
relations
entre
les
professions
de
santé
et
l'
assurance
maladie
,
CONSIDÉRÉ
COMME
ADOPTÉ
PAR
L'
ASSEMBLÉE
NATIONALE
AUX
TERMES
DE
L'
ARTICLE
49
,
ALINÉA
3
,
DE
LA
CONSTITUTION
,
APRÈS
DÉCLARATION
D'
URGENCE
,
Par
M.
Charles
DESCOURS
,
Sénateur
.
(
1
)
Cette
commission
est
composée
de
:
MM
.
Jean-Pierre
Fourcade
,
président
;
Louis
Souvet
,
Marc
Bœuf
,
Claude
Huriet
,
Jacques
Bimbenet
.
vice-présidents
;
Hector
Viron
,
Charles
Descours
.
Roger
Lise
,
secrétaires
;
François
Autain
.
Jose
Balarello
.
Mme
Marie-Claude
Beaudeau
»
MM
.
Henri
Belcour
,
Jacques
Bialski
,
Andre
Bohl
.
Louis
Boyer
,
louis
Brives
,
Jean-Pierre
Cantegrit
,
Gerard
César
,
Jean
Chérioux
,
François
Delga
,
Jean-Pierre
Demerliat
,
Michel
Doublet
,
Jean
Dumont
,
Jean-Paul
Emin
,
Claude
Fumer
,
Mme
Marie-Fanny
Gournay
.
MM
Roger
Husson,
André
Jourdain
,
Philippe
Labeyrre
,
Henri
Le
Breton
,
Marcel
Lesbros
.
François
Louisy
,
Pierre
Louvot
,
Jacques
Machet
,
Jean
Madelain
.
Mme
Hélène
Missoffe
,
MM
.
Arthur
Moulin
,
Joseph
Ostermann
,
Hubert
Peyou
.
Louis
Philibert
,
Claude
Prouvoyeur
,
Roger
Rigaudière
,
Guy
Robert
,
Mme
Nelly
Rodi
,
MM
.
Gérard
Roujas
.
Olivier
Roux
.
Bernard
Seillier
,,
Franck
Sérusclat
.
René
-
Pierre
Signe
,
Paul
Souffrin
,
Pierre-Christian
Taittinger
,
Martial
Taugourdeau
.
Voir
les
numéros
;
Assemblée
nationale
(
9
*
legisl
.
»
:
2729
,
2746
et
TA
.
654
.
Sénat
:
393
(
1991-1992
).
Securité
sociale
.
-1
-
Serat
419
.
-
1
SOMMAIRE
Pages
EXPOSE
LIMINAIRE
2
AVANT-PROPOS
3
A.
UNE
DÉMARCHE
GOUVERNEMENTALE
DICTÉE
PAR
DES
CONSIDÉRATIONS
TACTIQUES
PEU
COMPATIBLES
AVEC
LA
DÉFINITION
D'
UNE
POLITIQUE
COHÉRENTE
DE
LA
SANTÉ
5
1
.
L'
absence
d'
une
réflexion
d'
ensemble
sur
le
système
de
protection
sociale
1
2
.
Le
recours
à
la
tactique
dite
du
"
salami
"
:
un
procédé
inacceptable
6
3
.
Le
projet
de
loi
:
l'
aboutissement
d'
un
processus chaotique
,
qui
menace
gravement
la
cohérence
de
l'
édifice
8
conventionnel
B.
LE
CONTENU
DU
PROJET
DE
LOI
NE
RÉPOND
EN
RIEN
AUX
NÉCESSITÉS
QU'
IMPOSE
LA
GESTION
DE
NOTRE
SYSTÈME
DE
SANTÉ
10
1
.
L'
avenant
3
:
un
texte
séduisant
dans
sa
présentation
,
mais
affaibli
par
ses
ambiguïtés
et
sa
complexité
11
2
.
L'
avenant
3
s'
accompagne
de
promesses
et
d'
engagements
hypothétiques
ou
imprécis
12
3.
Le
projet
de
loi
lève
le
voile
sur
un
mécanisme
comptable
de
régulation
des
dépenses
15
C.
LES
LIGNES
DE
FORCE
D'
UNE
MAITRISE
CONCERTÉE
ET
MÉDICALISÉE
DES
DÉPENSES
D'
ASSURANCE
MALADIE
19
1
.
Le
contexte
économique
et
financier
du
débat
sur
la
politique
de
maîtrise
des
dépenses
de
santé
20
2
.
La
technique
de
l'
enveloppe
globale
ou
de
la
fixation
d'
objectifs
quantifiés
globaux
trouve
très
vite
ses
limites
21
3
.
Les
instruments
d'
une
maîtrise
médicalisée
des
dépenses
.
.
22
CONCLUSION
25
TRAVAUX
DE
LA
COMMISSION
27
I
-
Audition
du
ministre
27
II
-
Examen
du
rapport
30
III
-
Auditions
du
rapporteur
33
TABLEAU
COMPARATIF
35
MOTION
TENDANT
À
OPPOSER
LA
QUESTION
PRÉALABLE
.
.
73
ANNEXES
-
75
Annexe
I
-
Arrêté
du
27
mars
1990
portant
approbation
de
la
convention
nationale
des
médecins
77
Annexe
2
-
Arrêté
du
12
avril
1991
portant
approbation
de
l'
avenant
1
à
la
convention
nationale
des
médecins
91
Annexe
3
-
Acte
d'
adhésion
de
la
Confédération
des
syndicats
médicaux
français
à
la
convention
nationale
médicale
du
9
mars
1990
95
Annexe
4
-
Arrêté
du
5
mai
1992
portant
approbation
d'
un
avenant
à
la
convention
nationale
des
médecins
105
Annexe
5
-
Protocole
d'
orientation
pour
la
maîtrise
négociée
de
l'
évolution
des
dépenses
d'
assurance
maladie
ni
_
2
-
La
commission
a
procédé
,
le
mercredi
17
juin
1992
,
à
1
examen
du
rapport
de
M.
Charles
Descours
.
Considérant
d'
abord
que
la
démarche
gouvernementale
,
dictée
par
des
considérations
tactiques
peu
compatibles
avec
la
définition
d'
une
politique
cohérente
de
la
santé
,
ne
permettait
pas
de
garantir
la
cohérence
de
l'
édifice
conventionnel
,
élaboré
par
les
caisses
d'
assurance
maladie
et
l'
un
des
syndicats
représentatifs
des
médecins
,
auquel
le
projet
de
loi
offre
une
base
législative
;
Considérant
ensuite
que
le
projet
de
loi
met
en
oeuvre
un
mécanisme
comptable
et
financier
de
régulation
des
dépenses
,
que
les
dispositions
,
contenues
dans
le
texte
conventionnel
et
destinées
à
favoriser
sa
médicalisation
,
ne
suffisent
pas
à
rendre
acceptable
;
Considérant
en
outre
que
son
opposition
aux
dispositions
du
projet
de
loi
ne
saurait
être
interprétée
comme
une
volonté
de
refuser
toute
politique
de
maîtrise
concertée
des
dépenses
d'
assurance
maladie
,
que
rend
nécessaire
la
situation
actuelle
de
notre
système
de
protection
sociale
,
mais
souhaitant
qu'
une
telle
politique
soit
engagée
par
la
mise
en
oeuvre
des
instruments
d'
évaluation
et
de
médicalisation
des
données
qu'
elle
exige
;
Considérant
enfin
que
toute
tentative
d'
amender
le
texte
soumis
à
son
examen
serait
vouée
à
l'
échec
et
pourrait
laisser
croire
à
son
adhésion
,
totale
ou
partielle
,
à
un
dispositif
qu'
elle
réprouve
;
La
commission
,
suivant
la
position
de
son
rapporteur
,
a
adopté
une
motion
tendant
à
opposer
la
question
préalable
,
dont
l'
objet
est
de
faire
décider
qu'
il
n'
y
a
pas
lieu
de
poursuivre
la
délibération
.
-3
-
Mesdames
,
Messieurs
,
Il
vous
appartient
d
'
examiner
le
projet
de
loi
considéré
comme
adopté
par
l'
Assemblée
nationale
,
après
déclaration
d'
urgence
,
en
application
de
l'
article
49
,
alinéa
3
,
de
la
Constitution
,
relatif
aux
relations
entre
les
professions
de
santé
et
l'
assurance
maladie
.
Votre
commission
souligne
d'
emblée que
ce
texte
s'
appliquait
initialement
aux
seules
relations
entre
l'
assurance
maladie
et
les
médecins
mais
que
l'
introduction
,
subreptice
,
d'
un
dispositif
important
relatif
aux
infirmières
,
autant
que
l'
article
premier
du
texte
initial
,
qui
concerne
l'
ensemble
des
professions
de
santé
,
ont
incité
le
Gouvernement
à
en
modifier
l'
intitulé
.
Votre
commission
ne
vous
cachera
pas
plus
longtemps
qu'
elle
a
,
sur
ce
projet
de
loi
,
après
en
avoir
longuement
délibéré
,
choisi
de
vous
proposer
d'
adopter
la
question
préalable
,
dont
l'
objet
est
de
décider
qu'
il
n'
y
a
pas
lieu
de
poursuivre
la
délibération
et
donc
de
refuser
de
procéder
à
l'
examen
des
articles
.
Il
lui
revient
toutefois
de
vous
démontrer
que
cette
proposition
n'
est
,
en
rien
,
une
réaction
de
mauvaise
humeur
,
justifiée
par
un
recours
,
devenu
constant
en
matière
de
santé
,
à
l'
Assemblée
nationale
,
à
l'
article
49-3
.
Il
suffira
ici
de
rappeler
qu'
un tel
recours
,
sur
les
textes
relatifs
à
la
réforme
hospitalière
ou
à
la
politique
du
médicament
,
n'
ont
pas
retenu
le
Sénat
de
débattre
au
fond
.
-4
-
Si
,
donc
,
aujourd'hui
,
votre
commission
est
conduite
à
vous
demander
d'
adopter
la
question
préalable
,
c'
est
au
regard
de
la
démarche
empruntée
par
le
Gouvernement
,
des
effets
néfastes
du
texte
qui
vous
est
soumis
,
et
de
son
inadéquation
aux
nécessités
qu'
impose
notre
système
de
santé
.
Avant
de
vous
proposer
d
engager
la
réflexion
autour
de
ces
trois
thèmes
,
votre
commission
souhaite
,
dès
l'
abord
,
sans
avoir
à
y
revenir
dans
la
suite
du
présent
rapport
,
protester
contre
les
conditions
dans
lesquelles
le
Gouvernement
a
accepté
l'
introduction
,
dans
ce
projet
de
loi
,
du
dispositif
tendant
à
valider
l'
accord
conclu
avec
un
syndicat
représentant
les
infirmières
,
alors
qu'
une
partie
non
négligeable
de
celles-ci
s'
opposait
énergiquement
à
l'
application
dudit
accord
.
Elle
ajoute
que
si
les
moyens
de
procédure
lui
ont
interdit
d'
examiner
ce
dispositif
,
une
lecture
rapide
de
ce
dernier
lui
a
suffi
pour
reprendre
à
son
compte
,
en
grande
partie
,
les
critiques
exprimées
à
son
encontre
.
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