A LA MEMOIRE DES 1 500 000 VICTIMES ARMENIENNES 24 avril 2016 : 101e anniversaire du génocide arménien de 1915 perpétré par le gouvernement Jeune-Turc 101 ans de déni : ça suffit ! ------------------------------------------------------------------- VEILLE MEDIA Mercredi 31 août 2016 Retrouvez les informations sur notre site : http://www.collectifvan.org Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 et Rubrique News (Revue de Presse) : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=4&page=1 -----------------------------------------------------------------SOMMAIRE Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] vous propose une revue de presse des informations parues dans la presse francophone sur les thèmes concernant le négationnisme, le racisme, l'antisémitisme, le génocide arménien, la Shoah, le génocide des Tutsi, les crimes perpétrés au Darfour, la Turquie, l'Union européenne, l'occupation de Chypre, etc... Nous vous suggérons également de prendre le temps de lire ou relire les articles mis en ligne dans la rubrique Info Collectif VAN et les traductions regroupées dans notre rubrique Actions VAN. Par ailleurs, certains articles en anglais, allemand, turc, etc, ne sont disponibles que dans la newsletter Word que nous générons chaque jour. Pour la recevoir, abonnez-vous à la Veille-Média : c'est gratuit ! Vous recevrez le document du lundi au vendredi dans votre boîte email. Bonne lecture! 01/09/2016 - Harut Sassounian - The California Courier Turquie : Malgré les risques, l'historien Halil Berktay parle du génocide arménien 26/08/2016 - Erol Özkoray - La Règle du Jeu La schizophrénie politique et la contre-révolution en Turquie 31/08/2016 - Collectif VAN Collectif VAN : l'éphéméride du 31 août 31/08/2016 - 7sur7 Où va la Turquie? 31/08/2016 - C. K. - OLJ Sculpter et peindre pour archiver l’histoire 31/08/2016 - NAM L’hôpital militaire de Haydarpacha à Istanbul renommé Sultan Abdülhamid, le « saigneur » de 300 000 Arméniens... 30/08/2016 - Scarlett HADDAD - OLJ L’intervention turque en Syrie et l’absence de réactions internationales et régionales 30/08/2016 - Marine Pennetier et John Irish - Reuters Hollande inquiet d'actions militaires "contradictoires" en Syrie 30/08/2016 - BFMTV Syrie: comment la Turquie a pris les États-Unis par surprise 30/08/2016 - BIA News Objection of Journalists to Arrest Rejected on Basis of ‘Lack of New Evidence’ 31/08/16 - Le Monde En Syrie, la Turquie rejette tout cessez-le-feu avec les Kurdes 29/08/16 - L'Obs L'opération turque en Syrie ne vise pas seulement à "nettoyer la région du groupe djihadiste Etat islamique" 31/08/2016 - Le Figaro Syrie: l'Iran demande l'arrêt de l'action turque 31/08/2016 - Le Point La Turquie ébranlée après son été meurtrier 30/08/2016 - L'Express Syrie: la Turquie rejette "tout compromis ou cessez-le-feu" avec les Kurdes 30/08/2016 - Le Figaro Le Qatar s'affiche en allié de la Turquie INFOS COLLECTIF VAN Turquie : Malgré les risques, l'historien Halil Berktay parle du génocide arménien Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Le 13 juillet, deux jours avant la tentative de coup d’État en Turquie, le professeur Halil Berktay, de l’université Sabanci d’Istanbul, a répondu à six questions écrites sur le génocide arménien, posées par El País, le plus grand journal espagnol. Mais, El País n’ayant pas publié ses réponses, le Dr. Berktay a décidé le 15 août de poster son interview sur un site turc, Serbestiyet, avec ce titre : Avec ou sans coup d’État, le génocide était un génocide. » Nota CVAN : seul regret, Halil Berktay reprend à son compte une partie de la propagande d'État sur les raisons du négationnisme turc en l'imputant au "sort tragique des Turcs musulmans de Crète, de Grèce continentale, de Bulgarie et de Serbie". D'une part, on ne comprend pas s'il impute cette prétendue responsabilité aux "autres nations" ou aux Arméniens (qui n'étaient pourtant ni présents ni concernés dans ces zones-là), d'autre part, il apparaît que le professeur Berktay regrette (à l'instar d'une société turque imbibée de nationalisme) la grandeur perdue de l'Empire ottoman : l'impérialisme turc serait-il donc le seul colonialisme aux effets bénéfiques ? Celui dont les peuples asservis (crétois, grec, bulgare, serbe) n'auraient eu aucune légitimité à se défaire ? "Avons-nous un seul ami dans le monde ?" s'interroge aussi le chercheur turc qui alimente ainsi la paranoïa de la société turque au lieu de la combattre. Quoi qu'il en soit, « Le professeur Berktay a pris un grand risque en postant ses réponses sur le génocide arménien, en particulier dans le climat actuel brutal qui règne depuis la tentative de coup d’État, des milliers de citoyens turcs innocents ayant été arbitrairement arrêtés et jetés en prison ! » Le Collectif VAN vous propose la traduction de l’éditorial du journaliste arméno-américain Harut Sassounian, à paraître dans The California Courier le 1er septembre 2016. Après la tentative de coup d’État, un chercheur turc parle ouvertement du génocide arménien De Harut Sassounian The California Courier www.TheCaliforniaCourier.com Éditorial du 1er septembre 2016 Le 13 juillet, deux jours avant la tentative de coup d’État en Turquie, le professeur Halil Berktay, de l’université Sabanci d’Istanbul, a répondu à six questions écrites sur le génocide arménien, posées par El País, le plus grand journal espagnol. Mais, El País n’ayant pas publié ses réponses, le Dr. Berktay a décidé le 15 août de poster son interview sur un site turc, Serbestiyet, avec ce titre : Avec ou sans coup d’État, le génocide était un génocide. Le professeur Berktay, un chercheur turc libéral, a déclaré à El País, qu’il avait à maintes reprises reconnu le génocide arménien depuis 2002. Il a décrit le génocide en termes de « quasi-extermination et annihilation des Arméniens ottomans. » Le Dr. Berktay a admis qu’en raison de ses idées honnêtes sur le génocide arménien, « surtout avant 2002 et même après (bien que ce ne soit plus du fait du gouvernement), il y a eu une quantité considérable de pressions informelles et autres que juridiques, de chantage, de menaces ou d’autres formes de terreur psychologique sur des gens tels que moi, que d’autres et moi avons dû subir. » Répondant à une question d’El País : Pourquoi la Turquie refuse d’examiner le passé ?, le Dr. Berktay a répondu : « Dans les années 1980 et 1990… la négation du passé se basait sur le culte des ancêtres ou l’allégeance idéologique à l’Unionisme et l’Ataturkisme. Ce qui est arrivé aux Arméniens en 1915 était considéré comme une tache noire sur le nationalisme turc. Mais aussi, même si cela n’a pas été commis par ou sous la République kémaliste, puisque la République a hérité d’un territoire ethniquement purifié des Arméniens, c’était dans la nature d’une impureté inadmissible pour la légitimité immaculée tant souhaitée de la révolution kémaliste. On en a donc fait un tabou ; c’est devenu quelque chose relevant de l’innommable, au sens propre du terme, et du tabou. De temps en temps, quelques chercheurs, vivant et travaillant pour la plupart à l’étranger, osaient en parler. C’étaient des voix s’élevant dans le silence. » Le Dr. Berktay a ensuite ajouté qu’au début des années 2000 « les choses ont commencé à changer », avec une augmentation du nombre de chercheurs turcs s’exprimant sur le génocide arménien. La partie la plus intéressante de l’interview de Berktay est la raison qu’il donne de la réticence du gouvernement turc à reconnaître le génocide arménien : « C’est peut-être que le gouvernement turc ignore ce qui se passera s’il devait aller de l’avant et le reconnaître, et dire, oui, c’était un génocide. Qu’est-ce que l’Arménie pourrait faire ou exiger ? Va-t-elle demander des compensations matérielles, voire même des territoires ? C’est ce que les Dachnaks, en tant que nationalistes radicaux arméniens, ont toujours affirmé : les trois R, comme ils le disent : Reconnaissance, Réparation, Restitution (des terres). Il est certain qu’en ce qui concerne le dernier terme, aucun gouvernement turc ne l’acceptera. Il est donc fort possible qu’avant de prendre de nouvelles mesures, ils voudront voir l’Arménie abattre ses cartes. Inversement, tant que l’Arménie cache ses cartes, la reconnaissance du génocide en tant que génocide devra attendre. » Une lecture attentive des déclarations du professeur, ci-dessus mentionnées, indique qu’il estime qu’une restitution de terre de la part de la Turquie à l’Arménie est impossible, mais il n’exclut pas les réparations. À mon avis, si la demande des Arméniens de restitution des terres est légitime, ils sont prêts à accepter des réparations dans un premier temps. Il est possible que l’aspect le plus controversé de la réponse du professeur Berktay soit son explication sur les raisons du refus de la Turquie d’affronter son passé sordide : « Confrontées au défi spécifique de la reconnaissance du génocide arménien, de grandes parties de la société turque, et l’AKP aussi, ne cessent de demander et vont continuer à le faire : pourquoi nous ? Et pourquoi nous seulement ? A-t-on demandé à toutes les autres nations de réparer leurs torts passés de façon tout aussi sévère ? Ou juste à la Turquie ? En même temps, qu’en est-il de ce ‘qu’ils’ ‘nous’ ont fait au départ ? Si nous reconnaissons le génocide arménien, est-ce qu’eux aussi reconnaîtront un tant soit peu le sort tragique des Turcs musulmans de Crète, de Grèce continentale, de Bulgarie et de Serbie ? Qui parle pour les Turcs ? Avons-nous un seul ami dans le monde ? » Si je ne suis pas d’accord avec certaines explications du professeur Berktay, je ne m’attends pas à ce qu’il adopte les mêmes positions que moi sur les questions arméniennes. C’est un Turc, après tout, mais un Turc juste, ce que l’on ne peut pas dire des dirigeants turcs et de grandes parties de la société turque qui continuent de nier les faits historiques du génocide arménien ! Le professeur Berktay a pris un grand risque en postant ses réponses sur le génocide arménien, en particulier dans le climat actuel brutal qui règne depuis la tentative de coup d’État, des milliers de citoyens turcs innocents ayant été arbitrairement arrêtés et jetés en prison ! ©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN – 1er septembre 2016 – www.collectifvan.org http://www.thecaliforniacourier.com/after-coup-attempt-turkish-scholarboldly-speaks-on-armenian-genocide/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94343 Turquie: Le rapport de la Ligue des droits humains de Diyarbakir Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous présente cette information publiée sur le blog d'Etienne Copeaux, susam-sokak.fr, le 31 août 2016. susam-sokak.fr Le rapport de la Ligue des droits humains de Diyarbakır Publié par Etienne Copeaux sur 31 Août 2016, 14:54pm Le président de la section de Diyarbakır de la Ligue des droits humains (IHD), Raci Bilici, a fait le bilan de l'année écoulée au cours d'une conférence de presse. Selon ce rapport, des mesures de couvre-feu ont été imposées à neuf villes et 35 cantons (ilçe). Au cours des opérations menées par la police et l'armée dans ces zones, au moins 320 civils ont été tués parmi lesquels 75 enfants. Une partie des victimes a été directement touchée par les tirs, tandis que d'autres personnes sont décédées suite à l'interdiction de sortir et donc de se rendre à l'hôpital. La répartition des tués s'établit ainsi : - « forces de sécurité » : 422 tués et 1065 blessés - membres armés de l' « organisation » (le PKK) : 614 tués, 17 blessés. - civils : 42 tués dans les combats, 75 blessés 7884 personnes dont 275 enfants ont été placées en garde à vue, 1959 personnes dont 81 enfants ont été emprisonnées. Des procédures judiciaires ont été entamées à l'encontre de plus de 13 000 travailleurs du secteur public, en raison de leur participation à des mouvements de protestation ; 59 d'entre eux ont déjà été inculpés, les procédures se poursuivent pour 60 autres personnes. 168 condamnations à des peines d'emprisonnement ont été prononcées. Dans la seule région de Diyarbakır, les sièges de 20 partis politiques, 14 associations, 7 fondations culturelles et d'enseignement, et 19 bâtiments abritant des services municipaux, ont été endommagés ou détruits par les « forces de sécurité ». en outre 17 associations et deux centres culturels ont été fermés par les autorités. Tant dans les villes que dans les zones rurales, des mesures de couvre-feu partielles et temporaires ont été prononcées des centaines de fois. Les habitants de ces zones ont subi d'importants préjudices dans leur vie quotidienne et professionnelle, puisqu'il était interdit de se déplacer hors de chez soi alors que la seule source de revenus de ces régions est l'agriculture et l’élevage. En plus des centaines de morts parmi les habitants de ces zones, des centaines de milliers ont subi des déplacements forcés. (Diyarbakır/EVRENSEL) Lire l'article en turc sur Evrensel http://www.susam-sokak.fr/2016/08/le-rapport-de-la-ligue-des-droitshumains-de-diyarbakir.html http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94350 La schizophrénie politique et la contre-révolution en Turquie Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire cet article d'Erol Özkoray publié sur le site de La Règle du Jeu le 26 août 2016. La Règle du Jeu Turquie : de la contre-révolution à la tyrannie théocratique par Erol Özkoray 26 août 2016 Pour comprendre la schizophrénie politique qui sévit en Turquie et la nuit où les différents fascismes se sont affrontés. Protagoniste de la contre-révolution en Turquie, le parti islamiste AKP, qui avait remporté les élections législatives de 2002, a terminé aujourd’hui ce processus au bout de quatorze ans au pouvoir : c’est une victoire décisive sur le régime républicain et laïc. C’est le bilan définitif à la suite du coup d’État avorté du 15 juillet dernier de l’armée turque dont la qualification principale est celle d’être putschiste. L’ancien régime, déjà profondément malade depuis au moins une génération (république autoritaire, régime de coup d’État permanent, totalitarisme sournois, décomposition de la classe politique, corruption géante et gouvernance basée sur la violence et le mensonge), n’a pas pu résister aux assauts de l’islam en politique. Il ne s’agirait pas de l’« islam politique », car cette invention française dans le but d’épargner sa minorité musulmane des méfaits du 11 septembre est totalement fausse. L’islam en tant que tel est un projet politique total qui régule la société dans son ensemble et son application en politique donne naturellement naissance à un État totalitaire. Après l’Iran, c’est ce qui est arrivée en Turquie. Bref, né en 1923 le régime kémaliste autoritaire, jacobin et laïc n’a vécu que 93 ans. Une vie assez longue quand même pour un pays qui n’a jamais connu une vraie démocratie. Soulignons de passage que faire des élections régulières ne veut pas dire être une démocratie, certes elles sont nécessaires, mais ne garantissent nullement les libertés essentielles. C’est ce piège classique dans lequel tombe toujours l’Occident au sujet de la Turquie. Grosso modo, le système politique du pays a été une sorte de parlementarisme autoritaire sous l’œil vigilant de l’armée, avec la priorité donnée à l’État, face auquel le citoyen n’avait aucun droit, ni pouvoir. Dans la littérature politique cela s’appelle le fascisme. Pour voir la schizophrénie politique qui sévit dans ce pays (appeler « démocratie » un régime autoritaire ou bien faire un putsch pour sauver la « démocratie »), et pour bien comprendre ce qui est arrivé le soir du 15-16 juillet, la nuit où les différents fascismes se sont affrontés, il faut faire une analyse des fascismes turcs. Les quatre fascismes Le phénomène fasciste ne peut être compris que dans la mesure où il est localisé à l’intérieur d’un processus, caractérisé par la modification du rôle de l’État – ce qui se conjugue parfaitement avec la réalité turque, surtout après le coup d’État militaire de 1980. Aujourd’hui après le coup d’État manqué, avec le président Recep Tayyip Erdogan nous atteignons une autre étape dans cette organisation étatique et du changement de régime qui est celui d’un islamo-fascisme basé sur le pouvoir d’une seule personne que nous appelons la tyrannie théocratique. Nous sommes face à quatre fascismes dans le cas turc et les fascismes pullulent dans ce pays : le fascisme d’État basé sur le militarisme, le kémalisme, l’ultra-nationalisme islamo-turc et l’islamo-fascisme sunnite. Lire l'article intégral sur le site de La Règle du Jeu http://laregledujeu.org/2016/08/26/29759/turquie-de-la-contrerevolution-a-la-tyrannie-theocratique/ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94341 Collectif VAN : l'éphéméride du 31 août Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens: Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673 Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304 Ça s’est passé un 31 août (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) : 31 août 1896 -- Empire ottoman : une note commune des envoyés des puissances fit ressortir que ces massacres n'étaient pas le fait d'une foule fanatique et irresponsable, mais celui d'une organisation spéciale, certainement connue des agents du gouvernement, si même elle n'était pas dirigée par eux. C'est tout ce que firent les puissances; leur action se réduisit à l'échange de notes et à des pourparlers pour l'obtention de réformes. Les massacres étant terminés et le Sultan pensant que les Arméniens étaient complètement anéantis, la diplomatie obtint une belle victoire : le Sultan adopta les réformes demandées par la note du 17 octobre 1896, cependant il refusa de publier ses concessions. Les grandes puissances se contentèrent de ce résultat. Elles avaient vraiment fait tout ce qu'elles avaient pu pour le peuple arménien, tout en suivant «une politique compatible avec les vraies considérations de nos propres intérêts», comme l'écrivait un ambassadeur britannique dans une occasion semblable. L'Arménie et le proche orient, chapitre XI, « L'Arménie pendant les temps modernes », par Fridtjof Nansen Imprescriptible : L'Arménie pendant les temps modernes 31 août 1914 -- Empire ottoman : en août 1914, les autorités turques de Zeïtoun firent une déclaration de « Seferbeylik » ce qui en termes militaires signifie que tout homme du district, âgé de moins de 45 ans doit se préparer à partir pour le service de l'armée. Beaucoup de Zeïtounlis gagnèrent la montagne pour échapper au service militaire. Parmi eux se trouvaient environ vingt cinq mauvais sujets qui vivaient d'actes de violence. Cette petite bande qui était mal vue et crainte par la population paisible de Zeïtoun, attaqua une compagnie de nouveaux conscrits musulmans, les dépouilla et les irrita par l'insolence de son langage. En conséquence, Haïdar-Pacha, le Mutessarif de Marach vers le 31 août, avec 600 soldats. Il amena avec lui quelques notables chrétiens de Marach pour persuader les Zeïtounlis. Imprescriptible : Le livre bleu du gouvernement britannique concernant le traitement des Arméniens dans l'Empire ottoman 31 août 1915 -- Büge, Consul allemand à Adana : « La communication que la Porte a faite le 31 août à l'Ambassade impériale au sujet des Arméniens n'est rien d'autre qu'une tromperie éhontée (...) Ici, le nombre des Arméniens assassinés sur ordre dépasse déjà vraisemblablement la masse des victimes des massacres des Jeunes Turcs de 1909 [dans lesquels plus de 25.000 Arméniens sont morts]. Imprescriptible : Citations de Diplomates en poste lors du génocide 31 août 1915 -- Empire ottoman : Talaat déclara à l’ambassadeur allemand : « La question arménienne n’existe plus. » On voit que le gouvernement allemand savait exactement ce dont il s’agissait en Arménie. Talaat pouvait se vanter : « Pour résoudre la question arménienne, j’ai fait davantage en un jour qu’Abdul Hamid en trente ans ! » Heinrich Vierbücher, Arménie 1915, témoignage d'un officier allemand Imprescriptible : La part de culpabilité du gouvernement impérial Fin août 1915 -- Empire ottoman : kaza de Karamursal et Yalova (mutesarifat d’Ismit) : 8 600 Arméniens de huit localités du kaza sont déportés vers la Syrie via Konya. ** (Kévorkian, 2006 :692). Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916) Fin août 1915 -- Empire ottoman : Tarse et Mersine (vilayet d’Adana) : 600 familles arméniennes de ces kaza sont progressivement déportées vers la Syrie. ** (Kévorkian, 2006 :741-742). Mass violence : Chronologie de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman par le régime jeune-turc (1915-1916) 31 août 1919 -- Ukraine : quand les troupes de l'Armée nationale ukrainienne de Simon Petlioura reprennent Kiev aux bolcheviks, 35 membres de l'autodéfense juive récemment constituée sont convoqués par le commandant. Désarmés, on les conduit hors de la ville pour les assassiner. Skynet : 31 août, ce jour-là, n’oubliez pas 31 août 1927 -- La mort d’ Andranik Ozanian. Andranik Toros Ozanian / Antranig Toros Ozanian ou Zoravar Antranik / Zoravar Antranig (en arménien Անդրանիկ Թորոսի Օզանյան ou Զորավար Անդրանիկ) est un militaire, héros national arménien Andranik Toros Ozanian est né en Arménie occidentale, à une centaine de kilomètres dans l'historique Shabin-Karahisar (aujourd'hui Şebinkarahisar, dans la province turque de Giresun). C'est à l'âge de 22 ans, ayant perdu sa femme et ses 2 enfants, qu'il rejoignit un groupe de partisans de sa région. Il est mort à Chico en Californie où le 31 août 1927. Il est enterré au cimetière Ararat de Fresno le 7 septembre 1927. Quelques mois plus tard, sa dépouille fut exhumée et rapatriée à Paris au cimetière du PèreLachaise, où trône encore sa statue, pour un second enterrement. En février 2000, ses cendres sont transférées en Arménie, au cimetière d'Erablur. Wikipédia : Andranik Toros Ozanian 31 août 1938 -- Des émeutes antijuives éclatent quand les juifs refusent d'obéir au préfet romain Flaccus, qui leur ordonne de placer la statue de l'empereur Caligula dans la synagogue d'Alexandrie (Egypte). 400 maisons juives sont pillées et entièrement détruites. Les juifs doivent se concentrer dans un seul quartier, où ils se trouvent en surnombre et souffrent de la faim. Ceux qui s'en éloignent en quête de nourriture sont torturés à mort. 38 notables juifs sont battus de verges en public, et plusieurs en meurent. Skynet : 31 août, ce jour-là, n’oubliez pas 31 août 1941 -- 3 000 juifs sont conduits hors du ghetto de Minsk (Biélorussie) pour être assassinés. Skynet : 31 août, ce jour-là, n’oubliez pas 31 août 1942 -- 560 juifs du camp de regroupement de Westerbork sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. - Plusieurs centaines de juifs sont déportés de Zbarazh (Ukraine) au camp d'extermination de Belzec. - A Skalat (Ukraine), 500 juifs sont entassés dans des wagons et emmenés à Tarnopol. De là, il sont déportés au camp d'extermination de Belzec. - Un transport de 967 juifs quitte Vienne (Autriche) pour Minsk (Biélorussie). - Un train transportant 1 000 juifs, hommes et femmes, quitte le camp de regroupement de Drancy pour le camp d'extermination d'Auschwitz, où 961 déportés sont immédiatement gazés. 18 seulement survivront jusqu'à la libération du camp par l'armée soviétique, en 1945. Skynet : 31 août, ce jour-là, n’oubliez pas 31 août 1943 -- Pologne : 1 004 internés juifs sont déportés du camp de regroupement de Westerbork au camp d'extermination d'Auschwitz. Skynet : 31 août, ce jour-là, n’oubliez pas 31 août 1944 -- Eichmann ordonne la déportation de 8 975 Juifs slovaques à Birkenau. Skynet : 31 août, ce jour-là, n’oubliez pas 31 août 2009 -- Suisse : l’Arménie et la Turquie sont parvenues, le 31 août, à un accord, qui devrait les conduire à établir des relations diplomatiques et à ouvrir leur frontière commune, fermée depuis 1993, consécutivement au conflit du Haut-Karabakh. Cet accord, obtenu grâce à une médiation suisse, prévoit notamment que, pendant une période de six semaines, les deux pays prendront respectivement les dispositions nécessaires afin de parvenir à la signature de deux protocoles, qui seront ratifiés par leurs parlements. Le ministre des affaires étrangères turc, Ahmed Davutoğlu, a annoncé que l’ouverture de la frontière pourrait alors intervenir dans les deux mois suivants, c’est-à-dire au début de l’année prochaine. Cette annonce historique donne lieu à des compte-rendus tendancieux dans la presse française, sur la „haine héréditaire“ entre Turcs et Arméniens qui remonte aux "persécutions" des Arméniens qui eurent lieu pendant la Première guerre mondiale. Selon la presse, "les Arméniens parlent d’un génocide qui aurait fait environ 1,5 million de victimes entre 1915 et 1923, dans l’Empire ottoman. La Turquie nie le génocide et parle de „troubles de guerre“". OVIPOT : Ouverture de la frontière turco-arménienne l’année prochaine ? Collectif VAN - Turquie/Arménie : Erdogan veut briser les tabous Collectif VAN - Arménie/Turquie: Les relations ne devraient pas être liées ni au Karabakh ou ni aux questions du génocide 31 août 2012 -- Ramil Safarov bénéficie d'une soudaine mansuétude de la justice hongroise et est remis aux autorités azerbaïdjanaises. Dans la capitale hongroise, Ramil Safarov décapite l'officier arménien Gourguen Markarian durant son sommeil, à l'occasion d'un séminaire de formation de l'OTAN intitulé... 'Partenariat pour la paix'. L'autopsie conclut que Safarov a frappé à seize reprises la tête du lieutenant Markarian avec une hache, la détachant presque du corps. L'Arménien est également poignardé plusieurs fois à la poitrine. Selon la police hongroise, l'assassinat est perpétré « avec une cruauté inhabituelle ». Le criminel reconnaît les faits et annonce avoir également tenté d'exécuter un autre militaire arménien, Hayk Makuchyan. Il dit regretter n'avoir pas réussi à tuer « tous les Arméniens » et déclare haïr tellement les Arméniens que tuer l'un d'entre eux constitue « un soulagement ». Condamné le 13 avril 2006 par la Cour d'assises de Budapest à la prison à vie avec une peine incompressible de 30 ans, Ramil Safarov acquiert - du fait de son geste pourtant monstrueux - une stature de héros national en Azerbaïdjan. En 2006, il se voit nommer « homme de l'année» en récompense de « ses efforts dans la protection de l'Etat et des intérêts nationaux ». Nouvel Obs le Plus : L’assassin qui valait 3 milliards d'euros Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=56675 CULTURE Sculpter et peindre pour archiver l’histoire C. K. | OLJ 31/08/2016 Entre Raffi Yedalian et la sculpture, c'est une longue histoire d'amour et de foi. Le monument du martyr bienheureux Ignace Maloyan (1869-1915), érigé récemment à Bzoummar, en témoigne. Cette œuvre en bronze de 2,80 m de hauteur et de 1,40 m de largeur rend hommage à cette victime du génocide, en mettant l'accent sur les pieds nus, membres du corps particulièrement torturés à l'époque. Elle a été dévoilée au public lors de la cérémonie d'ouverture de l'amphithéâtre du couvent de Notre-Dame de Bzoummar, sous la présidence de Mgr Krikor Bedros XX Gabroyan, patriarche des arménienscatholiques, en présence de nombreuses figures religieuses, politiques et sociales, notamment le patriarche maronite, Béchara Raï. Ce n'était pas la première fois que l'on faisait appel à Raffi Yedalian pour ponctuer des dates aussi importantes. En septembre 2012, son monument en bronze de Meghabard a été inauguré et béni par le pape Benoît XVI lors de sa visite à Bzoummar. En avril 2015, le peintre et sculpteur avait présenté une toile du bienheureux Maloyan au pape François au SaintSiège. Cette toile fut reproduite et émise plus tard en timbre (édition limitée) par le bureau philatélique et numismatique du Vatican. Cette même année, à l'occasion du centenaire du génocide, a été érigé à la rue Pasteur, à Gemmayzé, un monument de Gratitude des Arméniens libanais au Liban, signé Yedalian. Une statue de 4,25 mètres, également en bronze, qui commémore le génocide en racontant le parcours du peuple arménien et sa résistance durant ces cent années. Si dans le monument apparaît le visage de l'Arménien raviné par la douleur, on peut voir à l'arrière deux autres personnages qui représentent le Libanais et l'Arménien, symbolisant les deux peuples qui ont partagé, à l'époque des Ottomans, les mêmes souffrances. Leurs mains sont unies et leurs corps enracinés dans le sol. Dans ce monument, où la détresse est certainement visible, l'artiste a voulu mettre en évidence la solidarité et le soutien des hommes dans le malheur. La statue avait été dévoilée le 30 juillet 2015 en présence du ministre du Tourisme, Michel Pharaon, grâce à Sebouh Mekhjian qui avait initié ce projet à Gemmayzé. Ces œuvres portent en elles des souffrances et une histoire que l'artiste a reconstituées en méditant et en sculptant. C. K. http://www.lorientlejour.com/article/1004547/sculpter-et-peindre-pourarchiver-lhistoire.html TURQUIE L’hôpital militaire de Haydarpacha à Istanbul renommé Sultan Abdülhamid, le « saigneur » de 300 000 Arméniens... NAM Après le coup d’état raté, en Turquie depuis le 15 juillet, les hôpitaux militaires qui étaient sous l’autorité du ministère de la Défense, furent confiés au ministère de la Santé. L’agence de presse turque Anadolu informe que 32 hôpitaux et cliniques de 26 régions de Turquie sont passés sous l’autorité du ministère de la Santé. Ce dernier a changé les noms de certains de ces hôpitaux. Ainsi l’hôpital militaire de Haydarpacha (quartier d’Istanbul, ex-Constantinople d’où sont partis de la gare, des milliers d’Arméniens vers les routes de l’exil et du génocide en 1915) a été renommé Abdülhamid, le sanguinaire « saigneur » des Arméniens, responsable de la mort de 300 000 Arméniens entre 1894 et 1896 dans l’Empire ottoman agonisant. Un changement de nom qui ne doit pas déplaire au néo-sultan Erdogan qui désire renouer avec les « fastes » et les crimes de l’Empire ottoman. Krikor Amirzayan mercredi 31 août 2016, Krikor Amirzayan ©armenews.com http://www.armenews.com/article.php3?id_article=130933 CONFLIT EN SYRIE/TURQUIE/LES KURDES Galactéros - La Turquie en Syrie ou "la danse des sept voiles" d'Ankara La Turquie se replace au centre de l'échiquier syrien tandis que, sur la scène diplomatique, se joue un interminable jeu de dupes. Par Caroline Galactéros Modifié le 31/08/2016 à 16:38 - Publié le 31/08/2016 à 14:06 | Le Point.fr S'il n'y avait point tant de sacrifiés et de drames ici et là-bas, si l'on pouvait même cyniquement espérer échapper au pire en nos contrées occidentales en se contentant d'observer et de disséquer le chaos du Levant, on oserait admirer l'opportunisme et la subtilité grandissantes des jeux d'acteurs au Moyen-Orient. L'entrée des chars turcs en Syrie ne fait pourtant que repousser encore l'horizon d'un dénouement acceptable du martyre de cet État sacrifié sur l'autel de nos fantasmes politiques. Tandis que l'on joue périodiquement, à Genève et « pour la galerie » – c'est-àdire pour l'opinio... http://www.lepoint.fr/invites-du-point/caroline-galacteros/galacteros-laturquie-en-syrie-ou-la-danse-des-sept-voiles-d-ankara-31-08-2016- 2064972_2425.php?utm_medium=Social&utm_campaign=Echobox&utm_ source=Twitter&utm_term=Autofeed&link_time=1472645861#xtor=CS132-[Echobox] Gérard Chaliand : « Aucune puissance ne souhaite un Kurdistan indépendant » Entretien Les Kurdes jouent un rôle essentiel dans la lutte contre Daesh en Irak et en Syrie. Gérard Chaliand revient sur l’histoire et le destin d’un peuple dont les origines remontent au VIIe siècle. par Valérie Toranian 30 août 2016 Géopoliticien et expert des conflits irréguliers, Gérard Chaliand est aussi un grand connaisseur des Kurdes, dont il évoque l’histoire et le destin. Il nous explique le rôle essentiel que ce peuple joue dans le conflit en Syrie contre Daesh. Revue des Deux Mondes – La question kurde a refait surface épisodiquement lors des conflits au Moyen-Orient, en 1991 et en 2003. Dernièrement, les Kurdes se sont illustrés dans leur lutte courageuse contre Daesh en Syrie. Qui sont-ils ? Gérard Chaliand – Il s’agit d’un vieux peuple situé à la jonction de deux empires, celui des Ottomans et celui des Iraniens. Leur existence véritablement politique commence avec l’islamisation, c’est-à-dire vers les VIIe-VIIIe siècles. Ils vont se trouver séparés en deux, à l’occasion d’une guerre entre sunnites et chiites en 1514, entre l’Empire safavide et les Ottomans. Les Ottomans s’emparent de l’Irak actuel, qui faisait partie de l’ère d’influence iranienne. Les trois quarts des Kurdes se trouvent du côté ottoman, un quart du côté iranien. Ce sont des Indo-Européens, ils appartiennent linguistiquement à la sphère iranienne. Ils ont eu au cours de leur histoire des principautés relativement prospères, avec des productions littéraires de valeur (par exemple Ahmed Khani au XVIIe siècle, qui a écrit Mem û Zîn, un classique) et on trouve dans la poésie populaire un admirable chant courtois, Mamé Alan. L’identité jadis était religieuse. Les Kurdes font partie de l’umma, la communauté des croyants, dans la version essentiellement sunnite. Il y a quelques Kurdes chiites, en Iran, et quelques yézidis. « Dès 1920, la première révolte kurde éclate en Irak, menée par Cheikh Mahmoud, qui sera vaincu par l’intervention de la Royal Air Force. » Après la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman est partagé entre les vainqueurs, qui établissent des zones de protectorat. Les Kurdes se retrouvent divisés en quatre territoires. La majeure partie va rester en Turquie, une partie non négligeable se trouve en Iran, une partie en Syrie, et la dernière dans cet État nouvellement constitué, l’Irak, qui au début devait réunir deux vilayets, celui de Basra (chiite à 60 %) et celui de Bagdad (20 % de sunnites). Les Britanniques, sachant qu’il y avait du pétrole à Mossoul et à Kirkuk, ont ajouté le fameux vilayet de Mossoul, qui en principe ne devait pas faire partie de l’Irak. On avait promis (en 1920) une région autonome aux Kurdes dans le cadre du traité de Sèvres, mais le traité de Lausanne (1923) a effacé tout cela. Dès 1920, la première révolte kurde éclate en Irak, menée par Cheikh Mahmoud, qui sera vaincu par l’intervention de la Royal Air Force. C’est un des premiers usages de l’aviation pour mater une insurrection. En 1943, durant la Seconde Guerre mondiale, Moustafa Barzani, le chef kurde, lève l’étendard de la révolte : pendant deux ans il va se battre contre l’État irakien. « En Irak, les Kurdes vont toujours être plus ou moins en rupture de ban avec l’État central. » En 1946, Staline va notamment aider les Kurdes d’Iran à créer la République de Mahabad, une République non reconnue, qui fonctionne de façon autonome, avec un chef religieux auquel s’adjoint, avec cinq cents guerriers, Moustapha Barzani, qui vient d’Irak pour prêter main-forte. Cela dure une année. Cette tentative soutenue par Staline est inacceptable pour la coalition anglo-américaine, et l’armée iranienne, entraînée par les Américains, va pénétrer en République de Mahabad. Ils disent aux Kurdes : « Rendez-vous, il n’y aura pas d’effusion de sang. » Moustapha Barzani ne leur fait pas confiance, il se retire en URSS, où il reste jusqu’en 1958. Le dirigeant kurde Qazi Muhammad, lui, ne s’enfuit pas : il sera pendu. Ainsi, il n’y aura pas d’effusion de sang ! Les Kurdes qui en réchappent vont massivement se rallier au parti marxiste-léniniste Tudeh d’Iran. En Irak, les Kurdes vont toujours être plus ou moins en rupture de ban avec l’État central. En 1970 arrive le Parti baas avec à sa tête Saddam Hussein, l’homme fort du régime, qui propose une trêve de 1970 à 1974. En 1973, le prix du pétrole quadruple. Pour Saddam Hussein, il faut se débarrasser des Kurdes, qui se trouvent sur des zones pétrolifères. Houari Boumediene sera l’intercesseur d’une rencontre entre Saddam Hussein et le chah d’Iran en 1975 à Alger ; ils concluent un accord aux termes duquel le chah s’engage à ne plus financer le mouvement kurde d’Irak et Saddam Hussein renonce à ses vues sur la province arabophone d’Iran, le Khuzestan. Mustafa Barzani est obligé de se réfugier avec ses partisans en Iran. Revue des Deux Mondes – L’Iran cherchait à affaiblir son voisin par l’intermédiaire des Kurdes d’Irak. Et l’Irak se servait des Kurdes d’Iran dans la même optique… Gérard Chaliand – Oui. Les Kurdes d’Irak étaient financés par les Iraniens, les Kurdes d’Iran par les Irakiens. En 1979, c’est la révolution de Khomeiny. Tout le monde est contre l’Iran, sauf deux pays : Israël, qui ne veut pas une Irak forte, et la Syrie, dont les habitants sont des baasistes. Durant la guerre, qui se soldera militairement par un match nul, l’Irak utilise des armes chimiques, contre lesquelles personne n’a protesté (les armes chimiques étaient vendues par l’Allemagne, les victimes iraniennes étaient soignées en France). Ces armes chimiques seront utilisées, à la fin de la guerre, contre les Kurdes par Saddam Hussein, qui estime qu’ils l’ont trahi (les Kurdes d’Irak se sont battus contre l’Irak pour l’Iran et l’inverse est également vrai en Iran). On dénombre entre cent et cent cinquante mille morts kurdes en 1988, c’est l’opération « Anfal » : cinq mille hommes ont été gazés dans la ville de Halabja. Revue des Deux Mondes – Et les Kurdes de Turquie ? Gérard Chaliand – Lorsqu’en 1924, le califat a été supprimé, et que Mustafa Kemal a déclaré que la Turquie était le « pays des seuls Turcs » (ce qui niait l’existence des minorités kurde, arménienne, etc.), le cheikh kurde Saïd Piran s’est révolté en tant que kurde et en tant que musulman. La suppression du califat lui a semblé irrecevable. Une série de rebellions en Turquie (1925-1927) s’est traduite par une répression féroce. Kemal avait la main très lourde. Il y a eu des déportations, de très nombreux morts […] http://www.revuedesdeuxmondes.fr/gerard-chaliand-aucune-puissancene-souhaite-kurdistan-independant/ L’intervention turque en Syrie et l’absence de réactions internationales et régionales Décryptage Scarlett HADDAD | OLJ 30/08/2016 Officiellement, l'opération militaire turque en Syrie vise, selon le Premier ministre turc, à « sécuriser les frontières avec la Syrie et à empêcher les terroristes de s'en approcher ». Mais dans le dictionnaire turc, les terroristes sont bien plus les combattants kurdes que ceux de Daech. Cette définition ne semble pourtant pas déranger les pays impliqués dans la guerre en Syrie. Washington laisse faire, Moscou se tait, l'Iran est occupé à critiquer les États-Unis, l'Arabie saoudite concentre ses efforts militaires (et autres) au Yémen et le régime syrien cherche à élargir le modèle de Daraya. D'ailleurs, lorsque l'aviation syrienne a bombardé des positions kurdes à Hassaké, quelques jours avant l'intervention turque, elle a envoyé indirectement un message clair aux autorités turques sur un possible terrain d'entente basé sur le rejet de la création d'une entité kurde autonome. Cette attitude « laxiste » internationale et régionale pousse les observateurs locaux à se demander si les développements dans le nord de la Syrie n'arrangent pas au fond toutes les parties concernées. En lançant son opération, la Turquie serait ainsi en train de se tailler un petit fief dans ce pays qui lui permettra d'être un partenaire dans les négociations. Selon un expert militaire, si on regarde désormais la carte géopolitique de la Syrie, on constate que ce pays est désormais divisé en plusieurs zones d'influence : les États-Unis devraient ainsi contrôler Hassaké (à travers les Forces démocratiques kurdes) et bientôt Raqqa, alors que les Russes et les Iraniens devraient avoir dans leur giron Alep ainsi que les zones contrôlées par le régime syrien et ses alliés. La Jordanie se trouve à la frontière sud du pays et la Turquie cherche à contrôler Jarablous et ses environs, en essayant de pousser une pointe vers Kobané et Efrin. L'Arabie saoudite et le Qatar, qui ont été longtemps « les parrains » des groupes armés de l'opposition syrienne, semblent avoir perdu de leur influence en même temps que du terrain. Le Qatar a d'ailleurs ouvertement mis un bémol à ses positions violentes contre le régime syrien et ses alliés en Syrie, alors que l'Arabie ne parvient plus à se tailler un fief important, depuis les revers essuyés par ses « poulains » dans la région d'Alep et dans la Ghouta de Damas. Il lui reste encore Idleb, ainsi que l'opposition installée à Riyad mais dont personne ne parle plus depuis quelques mois. En gros, le panorama syrien se précise et le rôle de chaque protagoniste devient de plus en plus clair. Cela ne signifie pas, estime une source diplomatique arabe, que la guerre est sur le point de finir, mais les contours des nouvelles lignes de démarcation sont désormais plus clairs. Sur la base du paysage militaro-géographique, il sera plus simple d'entamer des négociations réalistes pour aboutir à une solution politique qui tienne compte de tous les protagonistes, chacun selon l'importance du territoire qu'il contrôle, directement ou non. À ce sujet, la source diplomatique arabe précitée estime que contrairement à tous les pronostics politiques et médiatiques, les pourparlers américano-russes sur la Syrie auraient dépassé les grandes lignes pour entrer dans les détails de la structuration du nouveau pouvoir. Il aurait été ainsi convenu de désigner trois vice-présidents pour aider le président de la République, qui perdrait ainsi une partie de ses prérogatives. Le premier serait désigné par le président, le second est choisi par l'opposition et le troisième devrait être « indépendant », sachant que ce mot ne signifie pas grand-chose dans la situation politique actuelle. Les Russes ont proposé qu'il soit kurde pour satisfaire cette communauté qui participe à la lutte contre le terrorisme, tout en rêvant d'un État indépendant, impossible en raison de l'opposition féroce de la Turquie et plus discrète de l'Iran et de la Syrie. Mais le principe des trois vice-présidents est pratiquement adopté, ainsi que la participation du président Assad à la période transitoire. Seule l'Arabie saoudite reste encore totalement opposée à cette idée, mais elle n'a plus les moyens d'imposer ses conditions en Syrie. Bachar el-Assad devrait donc rester en place avec la formation d'un gouvernement de coalition dont la composition bute encore sur le partage des portefeuilles. Les Américains veulent des portefeuilles importants pour l'opposition, alors que les Russes soutiennent Assad dans sa volonté de garder la Défense, l'Intérieur et les Affaires étrangères. Les Américains insistent aussi pour que le gouvernement de coalition soit doté de prérogatives exécutives réelles. Ce que les Russes acceptent volontiers, sachant que dans le gouvernement de coalition, le régime aura une bonne partie des portefeuilles. Ce gouvernement aura aussi pour mission d'organiser des élections législatives et présidentielles anticipées. Pour ce qui est de l'élection présidentielle, les Russes et les Iraniens campent sur la position selon laquelle seuls les Syriens doivent décider du choix de leur président, alors que les Américains ne déclarent plus leur opposition à une candidature d'Assad, en misant sur le fait que la nouvelle Constitution du pays devrait forcément modifier la nature du régime, en le transformant de présidentiel à parlementaire. Mais la possibilité pour les Syriens hors de Syrie de voter continue d'être un grand sujet de conflit, les Américains y étant favorables, alors qu'Assad et ses alliés y sont opposés... Ces négociations politiques qui se poursuivent à un rythme plus ou moins régulier restent tributaires des développements sur le terrain qui, eux, détermineront le poids de chaque protagoniste dans la solution qui sera finalement adoptée. Mais quelle que soit l'évolution de la situation internationale et régionale, le schéma sera largement inspiré de ces idées... http://www.lorientlejour.com/article/1004346/lintervention-turque-ensyrie-et-labsence-de-reactions-internationales-et-regionales.html Hollande inquiet d'actions militaires "contradictoires" en Syrie Reuters mardi 30 août 2016 19h38 par Marine Pennetier et John Irish PARIS (Reuters) - Les interventions militaires "contradictoires" en Syrie font peser un "risque d'embrasement général", a estimé mardi François Hollande, pour qui arrêt des combats et retour à la négociation sont une "urgence absolue" cinq ans après le début du conflit. "Depuis près d’un an, la Russie apporte son concours au régime de Bachar al Assad, qui utilise ce soutien pour bombarder des rebelles mais aussi des populations civiles, ce qui fait le jeu des extrémistes de tous bords", a déclaré le chef de l'Etat aux ambassadeurs français réunis à Paris. "Aujourd’hui, c’est la Turquie qui fait le choix de déployer une partie de son armée sur le territoire syrien pour se défendre contre Daech, ce qui peut parfaitement se comprendre après les attaques que ce pays a subi (...) mais aussi pour mener des actions contre les Kurdes, qui eux-mêmes affrontent l’Etat islamique avec le soutien de la coalition." Pour François Hollande, "ces interventions multiples, contradictoires, portent des risques d'embrasement général". "Aussi, l'urgence absolue c'est l'arrêt des combats et le retour à la négociation", a-t-il ajouté. Près de 300.000 personnes ont été tuées en Syrie dans cette crise qui a commencé par une contestation pacifique du régime syrien avant de se transformer, sous l'effet de la répression, en rébellion armée, rejointe par la suite par des groupes djihadistes, dont l'Etat islamique. A l'exception de la lutte contre l'EI, les différents acteurs régionaux et internationaux impliqués dans le conflit ont des intérêts divergents et s'opposent sur la réponse à apporter à la crise. Moscou et Téhéran soutiennent militairement le régime de Bachar al Assad. Les monarchies du Golfe et les Occidentaux réclament eux le départ du président syrien du pouvoir et arment ses opposants sur le terrain. Quant à la Turquie, longtemps accusée d'agir a minima contre l'EI, elle mène depuis le 24 août une opération militaire sans précédent dans le nord de Syrie, qui vise à la fois les djihadistes et les milices kurdes YPG. "RAISONS MORALES" Cette opération embarrasse ses partenaires européens et américains qui soutiennent militairement les combattants kurdes. L'envoyé spécial des Etats-Unis auprès de la coalition anti-EI, Brett McGurk, a jugé lundi "inacceptables" les combats entre forces turques et kurdes "dans des secteurs où l'EI n'est pas présent" et a appelé tous les acteurs armés à la retenue. Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a quant à lui appelé ce week-end la Turquie à ne pas céder à la tentation de "traiter" la question kurde en Syrie. Depuis le dernier cycle des négociations de Genève entre l'opposition et le régime syrien en avril, les discussions sont au point mort et la situation humanitaire à Alep, la grande ville du Nord théâtre de combats entre forces gouvernementales et rebelles, se dégrade. Alep "est au moment où je parle assiégée, pilonnée, affamée", a dit François Hollande. "Une catastrophe humanitaire à grande échelle est en cours. Il est donc plus que temps de faire cesser ce carnage et la France appelle ici immédiatement à la trêve". Concernant l'utilisation d'armes chimiques par le régime et l'EI, confirmée par une enquête récente de l'Onu, la France travaille "à l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité pour condamner ces actes abominables et prévoir des sanctions contre les auteurs", a déclaré le chef de l'Etat français. "Personne, aucun membre permanent du Conseil de sécurité, n'a intérêt à ce que l'emploi d'armes chimiques se banalise", a-t-il dit. "J'appelle donc chacun à prendre ses responsabilités". En marge de la conférence des ambassadeurs à Paris, Jean-Marc Ayrault a souligné que la priorité était désormais "d'obtenir une condamnation explicite" par le Conseil de sécurité de l'Onu. "On ne peut pas, pour des raisons morales, faire l'impasse et ne pas être clair", a-t-il dit à des journalistes. "Ce que nous voulons, c'est une résolution chapitre 7 [qui permet l'usage de la force-NDLR) mais pas une résolution a minima." Depuis le début du conflit, Russie et Chine ont opposé à plusieurs reprises leur veto à des propositions de sanctions du régime de Damas. "Le régime et ses soutiens étrangers croient toujours à une solution militaire alors que l’issue est politique", a souligné François Hollande, précisant qu'il en parlerait au président russe Vladimir Poutine lors du G20, début septembre, et lors de sa visite en octobre à Paris. (Avec Elizabeth Pineau et Jean-Baptiste Vey, édité par Emmanuel Jarry) http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1150XL Syrie: comment la Turquie a pris les États-Unis par surprise BFMTV 30/08/2016 à 17h57 La Turquie a attaqué les positions de Daesh et la ville de Djarabulus au nord de la Syrie il y a une semaine. A la fois pour lutter contre les djihadistes, mais aussi pour s'opposer aux Kurdes. Et cette opération s'est faite sans l'accord des Américains. Lors de la Conférence des ambassadeurs tenue à l’Elysée ce 30 août, François Hollande a déploré un "risque d’embrasement général" en Syrie après l’intervention turque dans ce pays. Cette phrase montre bien le scepticisme causé côté français par ces opérations, enclenchées le 24 août, qui ont déjà permis de chasser les soldats de Daesh de la ville de Djarabulus près de la frontière turco-syrienne. Et l’initiative turque n’a pas surpris que les Français. Selon cet article du Wall Street Journal, les premiers raids turcs sur cette ville dans la nuit du 24 août ont été décidés sans l’accord des Américains. Les Américains mettent leurs forces aériennes dans la balance Mis devant le fait accompli, l’armée des Etats-Unis n’a pu que veiller à ce que la situation ne dégénère pas entre la Turquie et les Kurdes (dont l’influence grandissante au bord de sa frontière a largement motivé le passage à l’acte de la Turquie). Les Américains ont ainsi rappelé aux Kurdes qu’ils ne bénéficieraient de leur assistance aérienne que s’ils se dirigeaient au sud de de leurs positions vers Raqqa ou se déplaçaient dans la région située à l’est de l’Euphrate. Ils ont dans le même temps indiqué aux Turcs que s’ils s’aventuraient davantage vers le sud ils perdraient également l’assistance des forces américaines. Si le déclenchement de la campagne turque a surpris les Américains c’est surtout pour une affaire de calendrier et de modalités. Car, dans le principe, ils savaient que l’opération finirait bien par être mise sur pied. En effet, la Turquie a engagé des négociations avec l’administration Obama au sujet d’une action conjointe dès juin 2015. Au départ, la Turquie n'imaginait pas ces opérations sans les Américains A l’origine, Recep Tayyip Erdogan, le président turc, souhaitait mêler le concours de commandos américains à une avancée de 2.000 soldats turcs. La solution ne convenant pas outre-Atlantique, l’hypothèse d’une simple campagne de bombardements en soutien de groupes de rebelles syriens avait fini par être retenue. Mais les doutes concernant les facultés de l’armée turque avaient gelé ce front, tout comme le refroidissement des relations avec le Kremlin après que la Turquie a abattu un avion russe. Si, cette fois-ci les étoiles se sont alignées permettant aux Turcs de partir au combat sans même attendre l’avis des Américains, c’est en raison de plusieurs facteurs. Des motivations complexes Tout d’abord, la montée en puissance des Unités de protection du peuple (habituellement désignées par l’acronyme YPG), brigades kurdes indépendantistes s'opposant, parfois via des actes terroristes, au pays d’Erdogan, inquiétait beaucoup à Ankara depuis plusieurs mois. De plus la tentative de coup d’Etat survenue en juillet dernier et ses contrecoups ont insufflé à l’armée l’envie de se rabibocher avec l’exécutif et de se mettre au-dessus de tout soupçon grâce à une victoire militaire. Les attentats perpétrés par l’Etat islamique, comme dernièrement à Gaziantep, sont bien sûr un motif fort également. Enfin, le mois d’août a été fructueux pour la diplomatie turque avec la reprise des relations avec Moscou. Ce sont ces quelques raisons qui expliquent que les Turcs aient ainsi pris de vitesse les Américains. Par R.V http://www.bfmtv.com/international/syrie-comment-la-turquie-a-pris-lesetats-unis-par-surprise-1031509.html# RUBRIQUE EN ANGLAIS After Coup Attempt, Turkish Scholar Boldly Speaks on Armenian Genocide by Harut Sassounian, Publisher, The California Courier · August 30, 2016 On July 13, two days before the coup attempt in Turkey, Prof. Halil Berktay of Istanbul’s Sabanci University answered six written questions on the Armenian Genocide posed by El Pais, Spain’s largest newspaper. But when El Pais did not publish his answers, Dr. Berktay decided on August 15 to post his interview on a Turkish website, Serbestiyet, under the title: “With or without the coup, genocide was and is genocide.” Prof. Berktay, a liberal Turkish scholar, told El Pais that he has repeatedly recognized the Armenian Genocide ever since 2002. He described the genocide as “the near-complete extermination and annihilation of Ottoman Armenians.” Dr. Berktay acknowledged that for his honest views on the Armenian Genocide, “especially before 2002, and even afterwards (though no longer by the government), there has been a huge amount of informal, extra-legal pressure, blackmail, threats or other forms of psychological terror brought to bear on people like me, which I and others have all had to face.” Answering a question from El Pais: “why does Turkey refuse to review the past?” Dr. Berktay responded: “Back in the 1980’s and 90’s… the denialism of the past was based on ancestor worship or ideological allegiance to Unionism and Ataturkism. What had happened to the Armenians in 1915 was seen as a black blot for Turkish nationalism. Also, while it was not committed by or under the Kemalist Republic, because the Republic had ended up inheriting the mantle of a territory ethnically cleansed of the Armenians, it was in the nature of an inadmissible impurity for the desired lily-white legitimacy of the Kemalist Revolution. So a taboo was placed on it; it became part of the unmentionable and undiscussable. Here and there a few academics, mostly living and working abroad, did speak up. They were lonely voices in the wilderness.” Prof. Berktay then added: beginning in 2000, “things began to change,” with an increasing number of Turkish scholars speaking out on the Armenian Genocide. The most interesting part of Dr. Bertkay’s interview is his stated reason for the Turkish government’s reluctance to acknowledge the Armenian Genocide: “It may be that the Turkish government does not know what might happen if it were to go ahead and say yes, it was genocide. What would Armenia likely do or demand? Is it going to ask for material compensation, or even land? That is what the Dashnaks as radical Armenian nationalists have been saying all along: Three R’s, as they put it, Recognition, Reparation, Restitution (of land). Certainly the last is something that no Turkish government can possibly ever concede. It is very likely, therefore, that before they take any further step, they would like Armenia to show its hand. Conversely, as long as Armenia keeps its cards close to its chest, recognizing the genocide as genocide will have to wait.” A careful reading of the Professor’s above statement indicates that he finds the return of lands to Armenia by Turkey not possible, but does not rule out reparations. In my view, while Armenians rightly claim their historic lands, they are willing to accept reparations as an initial step. Perhaps the most controversial aspect of Prof. Berktay’s answers is his explanation of Turkey’s reasons for refusal to face its sordid past: “Faced with the peculiar challenge of recognizing the Armenian genocide, large sections of the Turkish public as well as the AKP keep asking, and will keep asking: Why us? And why only us? Are all nations being asked to atone for their past equally stringently? Or is it just Turkey? Meanwhile, what about what ‘they’ did to ‘us’ in the first place? If we recognize the Armenian genocide, will they, too, ever so slightly recognize the tragic plight of the Muslim Turks of Crete, mainland Greece, Bulgaria or Serbia? Who speaks for the Turk? Do we have any friends in the world?” While I do not agree with some of Prof. Berktay’s explanations, I cannot expect him to have the same position on Armenian issues as I do. After all, he is a Turk, but a righteous Turk, which is not what one can say about Turkish leaders and large segments of Turkish society that still deny the historical facts of the Armenian Genocide! Prof. Berktay has taken a great risk by posting his answers on the Armenian Genocide on the internet, particularly in the current brutal atmosphere since the July coup attempt when tens of thousands of innocent Turkish citizens have been summarily arrested and thrown into jail! http://www.thecaliforniacourier.com/after-coup-attempt-turkish-scholarboldly-speaks-on-armenian-genocide/ Objection of Journalists to Arrest Rejected on Basis of ‘Lack of New Evidence’ Release demands of journalists Şahin Alpay, Ali Bulaç, Lale Kemal and Nuriye Akman have been rejected on basis of “lack of new evidence”. İstanbul - BIA News Desk 30 August 2016, Tuesday 17:26 Release demands of the journalists Şahin Alpay, Ali Bulaç, Lale Kemal [Lalezar Sarıibrahimoğlu Kemal] and Nuriye Akman, who were arrested as part of the investigation launched into the Fethullah Gülen community following the July 15 coup attempt. İstanbul 5th Criminal Judicatory of Peace assessing the objection rejected it with the phrases “No new evidence could be found in the file that necessitates ending the arrest”. Reporters Without Borders (RSF) Turkey Representative Erol Önderoğlu shared the verdict on his Twitter account. Detention warrant was issued for 43 figures including Alpay, Bulaç and Kemal from the former Zaman staff on charge of “being member of the FETÖ/PDY terror organization” on July 31. Mustafa Ünal and Ahmet Turan Alkan were arrested along with the four figures on July 31. (EA/TK) http://m.bianet.org/english/human-rights/178296-objection-ofjournalists-to-arrest-rejected-on-basis-of-lack-of-new-evidence RUBRIQUE AGENDA RASSEMBLEMENTS-COLLOQUES-EXPOSITIONS- SPECTACLESPARUTIONS Agenda - Paris : Projection du film "Les Chemins arides" Agenda - Paris : Projection du film "Les Chemins arides" Collectif VAN - www.collectifvan.org - L'Union culturelle française des Arméniens de France (UCFAF) vous invite le jeudi 22 septembre à 20h00 à la projection du film "Les Chemins arides" (durée 1h) en présence du réalisateur Arnaud Khayadjanian, Prix 2016 du meilleur documentaire au 13ème festival Golden Abricot de Erevan. Entrée participation libre. Centre culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall, 75010 Paris (M° République). Publié le 30 août 2016 UCFAF Jeudi 22 septembre à 20h00 Projection du film "Les Chemins arides"UCFAF (durée 1h) en présence du réalisateur Arnaud Khayadjanian, Prix 2016 du meilleur documentaire au 13ème festival Golden Abricot de Erevan. Entrée participation libre. Les Chemins arides c'est l’histoire d’un périple à travers l’Anatolie. En marchant sur les pas de son arrière-grand-père, rescapé du génocide des Arméniens, le réalisateur tente de percevoir les strates du temps dans les paysages arides de la vallée de Kemah. À partir d’un tableau, de ses rencontres et de témoignages familiaux, il explore aussi l’histoire méconnue des "Justes", des anonymes qui ont sauvé des vies en 1915. Centre culturel UCFAF-JAF, 6 cité du Wauxhall, 75010 Paris (M° République) http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94331 Agenda - Bibliothèque Nubar de l'UGAB : Le numéro 7 d'Études Arméniennes Contemporaines est paru Agenda - Bibliothèque Nubar de l'UGAB : Le numéro 7 d'Études Arméniennes Contemporaines est paru - Collectif VAN www.collectifvan.org - Le numéro 7 d'Études Arméniennes Contemporaines est disponible à la vente ! Avec notamment des articles sur les mémoires kurdes du génocide des Arméniens et sur les récits des victimes du génocide face aux violences sexuées. Publié le 07 juillet 2016 Bibliothèque Nubar de l'UGAB : Le numéro 7 d'Études Arméniennes Contemporaines est paru #7 JUIN 2016 Le numéro 7 d'Études Arméniennes Contemporaines est disponible à la vente ! Avec notamment des articles sur les mémoires kurdes du génocide des Arméniens et sur les récits des victimes du génocide face aux violences sexuées. Pour passer votre commande, contactez : [email protected] UGAB France 11 square Alboni 75016 Paris www.ugabfrance.org [email protected] http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=94192 Agenda - Paris: Exposition Après la Shoah au Mémorial de la Shoah Agenda - Paris: Exposition Après la Shoah au Mémorial de la Shoah - Collectif VAN - www.collectifvan.org - A l'occasion de la journée de commémoration de l'Holocauste le Mémorial de la Shoah organise une exposition "Après la Shoah, Rescapés, réfugiés, survivants (1944-1947)" du mercredi 27 janvier 2016 au dimanche 30 octobre 2016 au Mémorial de la Shoah (17 Rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris, France). Publié le 26 janvier 2016 Mémorial de la Shoah APRÈS LA SHOAH Rescapés, réfugiés, survivants (1944-1947) Du mercredi 27 janvier 2016 au dimanche 30 octobre 2016 APRÈS. Après la catastrophe. La libération de l’Europe et la fin de la Seconde Guerre mondiale soulèvent un immense sentiment de soulagement, de joie, d’espoir. Pourtant, le retour à une vie normale semble à peine possible pour les Juifs d’Europe qui ont pu échapper à la destruction générale organisée par les nazis et leurs complices locaux. Malgré tout, les rescapés aspirent tous à retrouver leurs proches, retourner chez eux ou trouver un refuge, reprendre une activité, imaginer à nouveau un avenir. Ici ou ailleurs. L’incertitude et le chaos règnent cependant partout. En Pologne, la moitié des réfugiés revenus d’URSS et les rares survivants de la Shoah fuient à nouveau. En Allemagne occupée, plus de 250 000 Juifs sont parqués, comme d’autres, dans des camps de personnes déplacées, en attendant un lieu d’accueil ou une possibilité d’émigrer. En France, les autorités mettent en place des dispositifs de rapatriement et de réinsertion des déportés « raciaux », une minorité au sein de l’ensemble des autres rapatriés. Bien que les Juifs aient été victimes d’une persécution spécifique, leur sort ne constitue qu’un problème parmi d’autres à l’échelle du continent. L’aide viendra donc des communautés juives elles-mêmes, qui parviennent à reconstituer une vie religieuse, culturelle, politique. L’après n’est pas seulement une période où les Juifs ont été assistés, c’est le moment où ils reprennent en main leur destin.> Entrée libre - niveau 1 Horaires : Tous les jours, sauf le samedi, de 10 h à 18 h et le jeudi jusqu'à 22h Bientôt, le site de l'exposition www.apres-la-shoah.memorialdelashoah.org CYCLE AUTOUR DE L'EXPOSITION Participez à nos événements autour de l'exposition Après la Shoah : projections, rencontres, témoignages, pensez à réserver vos places en ligne sur la billetterie de notre site web ou bien directement à l'accueil du Mémorial. projection jeudi 17 mars 2016 → 19 h 30 Hôtel Lutetia, le souvenir du retour de Guillaume Diamant-Berger http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/programme-desactivites/expositions/apres-la-shoah-rescapes-refugies-survivants-19441947 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=92991 Agenda - Parution "La Goutte de miel" : Éduquer les plus petits à résister aux conflits Agenda - Parution "La Goutte de miel" : Éduquer les plus petits à résister aux conflits - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Les Éditions Cipango ont publié en novembre 2015 "La Goutte de miel", un conte philosophique arménien du poète Hovhannès Toumanian, adapté en vers et illustré par Séta Papazian. La Goutte de miel met en scène une simple goutte de miel qui se trouve à l’origine de conflits de plus en plus larges… « Pour une goutte de miel, une de trop, Les hommes se montrèrent fort sots...» Cette métaphore de l’absurdité de la guerre se conclut par un message de paix et fait prendre conscience aux plus petits de la bêtise des conflits. La précédente édition était parue aux Éditions Parenthèses en 1980 et avait été récompensée en 1982 par une Médaille d’argent à l’Exposition Internationale du Livre d’Art de Leipzig. Ce conte illustré avait également rencontré un vif succès dans les établissements scolaires où il était étudié, tant pour ses qualités littéraires et artistiques que pour le message plein de sagesse qu'il véhiculait. 35 ans après, cette réédition réussie démontre que les qualités de l'ouvrage sont plus que jamais d'actualité. Le livre se termine par une biographie de Toumanian et le conte d’origine en arménien. Paru en novembre 2015, année du Centenaire du génocide arménien, cet ouvrage comporte une forte charge symbolique pour une artiste engagée qui envisage la transmission de son héritage culturel comme un acte de résistance. En effet, l'auteur-illustratrice, Séta Papazian, milite depuis toujours pour la défense des droits de l’homme et contre la négation des génocides. Elle préside depuis 2004 l’association Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] – www.collectifvan.org Presse : "La qualité des illustrations, le message engagé véhiculé - essentiel en ces temps politiques troubles - ainsi que la traduction réussie de la versification font de cet album un petit bijou." (Nouvelles d'Arménie Magazine - n°225 - janvier 2016). "Précipitez-vous pour (re)découvrir ce conte philosophique, rédigé en vers, illustré par l'auteure elle-même". (France-Arménie - n°426 - janvier 2016). "Ce conte poétique et symbolique nous livre un beau message de paix, de sagesse et d’espoir..." (Croqu'livre - Centre régional de ressources en littérature jeunesse). La goutte de miel Textes et illustrations : Séta Papazian d’après le conte arménien du poète Hovhannès Toumanian Fiche technique : Format 24 x 24 cm 32 pages Couverture cartonnée Prix 15 euros ISBN : 979-10-95456-01-8 En librairie depuis le 17 novembre 2015 La Goutte de Miel est en vente chez votre libraire (Librairie Samuélian, 51, rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris : téléphoner au 01 43 26 88 65 pour s'assurer des heures d'ouverture, généralement l'après-midi). Votre libraire peut commander La Goutte de miel auprès du distributeur DAUDIN. Le livre est également en vente sur de nombreux réseaux de vente en ligne, tels ceux de Décitre, de la Fnac, d'Amazon : http://www.decitre.fr/livres/la-goutte-de-miel-9791095456018.html http://livre.fnac.com/a9189339/Seta-Papazian-La-goutte-de-miel http://www.amazon.fr/La-goutte-miel-Seta-Papazian/dp/B015F8LZCI Site des Éditions Cipango www.editions-cipango.com Bibliographie de Séta Papazian En tant qu’illustratrice et auteure : • L’Alphabet arménien Ouvrage à colorier, accompagné de 38 proverbes arméniens (Éditions La Noria, 1977 – Réédité aux Éditions Entente, 1989) • La goutte de miel, d’après un conte de Hovhannès Toumanian Ouvrage récompensé d’une Médaille d’Argent à la Foire Internationale du Livre de Leipzig en 1982 (Éditions Parenthèses, 1980) En tant qu’illustratrice : • Grégoire, Collection « Un prénom, un saint » (Éditions Fleurus, 1990) • La Reine Anahide (auteur Hugues Beaujard, d’après un conte de Ghazaros Aghayan, Editions du Bonhomme Vert, 2007). http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92933 Agenda - Parution avril 2016 - Témoigner : Révisionnisme et négationnisme Agenda - Parution avril 2016 - Témoigner : Révisionnisme et négationnisme - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Belgique : La Fondation Auschwitz et la Mémoire d'Auschwitz ASBL publient deux fois par an Témoigner entre histoire et mémoire, une revue qui existe depuis 25 ans. Celle-ci diffuse l’actualité de la recherche pluridisciplinaire sur les camps nazis et le génocide des Juifs et des Tsiganes. Elle a également su s’ouvrir aux débats les plus actuels concernant les enjeux de mémoire et d’histoire, et entend pallier l’absence d’une publication qui traite autant des questions de mémoire que des questions d’histoire sans les dresser l’une contre l’autre. Le numéro d'avril 2016 aura pour sujet Révisionnisme et négationnisme. Il est trop tôt pour savoir si le négationnisme d'État de la Turquie sera traité dans ce numéro mais la revue comportera un article sur la commémoration du génocide des Arméniens, intitulé « Cent ans après, les Arméniens n’oublient pas ». Faisant suite à une Journée d'étude sur le génocide arménien qui avait eu lieu en mars 2015, la revue Témoigner entre histoire et mémoire avait déjà publié en avril 2015 un numéro comportant un dossier consacré au génocide arménien, sous le titre "Quel avenir pour la mémoire du génocide des Arméniens ?" Publié le 10 mars 2016 Dossier : Révisionnisme et négationnisme Sous la direction de Daniel Acke Présentation *Le négationnisme prolonge le génocide (Baudouin Massart) *Pourquoi les négationnistes restent dangereux (Aline Sax) *Wilhelm Koppe et Josef Oberhauser face à la justice ouest-allemande : exemples d’une première forme de révisionnisme (Sila Cehreli) *Négationnisme et erreurs historiographiques (Valérie Igounet) *Négationnisme et concurrence des victimes (Valentina Pisanty) *Laissez-nous entrer dans la maison des morts (Marie et Jacques Fierens) Laboratoire mémoriel *Quand le corps est oublié. Les séquelles physiques du génocide pour les rescapés (Rémi Korman) *Commémoration du génocide des Arméniens. « Cent ans après, les Arméniens n’oublient pas » (Bernard Coulie) Sommaire complet sur : http://www.auschwitz.be/index.php/fr/publications/revue-temoignerentre-histoire-et-memoire/36-french/french/3070-sommaire-du-n-122 Nota CVAN : La revue belge Témoigner entre histoire et mémoire avait publié en avril 2015 un numéro comportant un dossier consacré au génocide arménien, sous le titre "Quel avenir pour la mémoire du génocide des Arméniens ?" http://www.auschwitz.be/index.php/fr/publications/revue-temoignerentre-histoire-et-memoire/36-french/french/3006-sommaire-du-n-120 http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=93295 Agenda - Parution : La France & l'imprescriptibilité des crimes internationaux Agenda - Parution : La France & l'imprescriptibilité des crimes internationaux - www.collectifvan.org - Les Editions Pedonne ont le plaisir de présenter l’ouvrage de Philippe (Raffi) Kalfayan au 7e salon du livre juridique qui se tient au Conseil Constitutionnel à Paris, ce samedi 10 octobre de 10h à 18h. Publié le 9 octobre 2015 Au salon du livre juridique au Conseil Constitutionnel ce samedi 10 octobre La France & l'imprescriptibilité des crimes internationaux Avant propos de WilliAm Bourdon Préface de Mathias Forteau Les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sont-ils imprescriptibles ? L’opinion commune le pense sans doute. Pourtant, ce que certains pensent constituer une évidence n’est pas nécessairement acquis dans le droit international contemporain. La France n’a ratifié aucune des deux conventions, internationale et régionale, prévoyant cette imprescriptibilité car elle refuse d’étendre celleci aux crimes de guerre. La France s’est ainsi forgée depuis plus de cinquante ans une véritable « doctrine » nationale qui réserve cette règle aux seuls crimes contre l’humanité. Le présent ouvrage analyse de manière objective les fondements substantiels de cette doctrine sur le terrain juridique, en mettant en lumière les motifs politiques qui se cachent derrière elle. Il passe en particulier les arguments de cette doctrine au crible des traités et conventions en vigueur, de la pratique des États en la matière et de la pratique des tribunaux en relation avec l’imprescriptibilité des crimes internationaux. Le Parlement français est appelé à l’automne 2015 à débattre une nouvelle fois de la question : la règle de l’imprescriptibilité doit-elle s’appliquer aux crimes de guerre en droit interne ? La présente monographie fournit à cet égard de nombreux outils d’évaluation et arguments pour se faire une opinion sur une question qui reste pleinement d’actualité, en france comme dans d’autres pays. Philippe Kalafyan est juriste internationaliste, chercheur au CRDH (Paris II Panthéon-Assas), et ancien secrétaire général de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH). ISBN 978-2-233-00775-9 24 € Editions Pedone 13 rue Soufflot http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=92039 Agenda - Parution : "Van 1915, Les grands événements du Vaspourakan" Agenda - Parution : "Van 1915, Les grands événements du Vaspourakan" - Collectif VAN - www.collectifvan.org - En cette année symbolique du centenaire du génocide arménien, la Société Bibliophilique Ani publie la première traduction en français du récit de Hovhannès Ter Martirossian, dit A-Do, témoin privilégié de la résistance arménienne à Van en 1915 et des massacres perpétrés par le gouvernement turc dans cette province arménienne du Vaspourakan. L'ouvrage bénéficie jusqu'au 30 octobre 2015 d'une offre de souscription au tarif privilégié de 48€ au lieu de 62€. Parution prévue en novembre 2015. Publié le 2 octobre 2015 Parution Van 1915, Les grands événements du Vaspourakan A-Do (Hovhannès Ter Martirossian) Parution prévue en novembre 2015. Présenté par Jean-Pierre Kibarian QUI EST A-DO ? Né à Nor-Bayazid en Arménie russe en 1867, Hovhannès Ter Martirossian, dit A-Do, est le troisième d’une fratrie de huit enfants. La publication d’une brochure contre le gouvernement tsariste le mènera en prison. Il publie son premier livre important en 1912 dans lequel il présente un état des lieux des provinces habitées par les Arméniens dans l'Arménie historique. Amoureux de son peuple, il livre à travers son second ouvrage Les événements importants du Vaspourakan en 1914-1915 un témoignage de première main sur le mécanisme génocidaire des Turcs à l’encontre des Arméniens. Père de deux filles, il meurt en 1954 à Erevan. Quand A-Do, se rend à Van en 1915, il sait que l’une des pages les plus tragiques de l’Histoire est en train de s’écrire dans cette partie de l’Empire ottoman. Observateur judicieux et perspicace, il devient le témoin oculaire de la résistance héroïque menée par les Arméniens durant trois semaines dans la ville assiégée de Van. De retour à Erevan, il décide de publier son témoignage afin de décrire comment une poignée d’hommes et de femmes se sont défendus corps et âme face à la barbarie turque et kurde, avec pour devise : « Mieux vaut connaître dix jours de liberté avant la mort que de mourir esclave. » C’est en 1917 à Erevan que sera édité pour la première fois le livre Van 1915, les grands événements du Vaspourakan. Témoin privilégié, A-Do y raconte comment 1 300 combattants arméniens insuffisamment armés, encerclés à l’intérieur de la citadelle et dans l’Ayguestan, ont tenu tête, jour et nuit, sous le feu incessant des canons, à 12 000 soldats turcs entraînés et épaulés par plusieurs bataillons de miliciens, de Tcherkesses et de Kurdes. À travers ses témoignages riches et détaillés, il explique comment le docile raya arménien a fini par prendre les armes à Van et dans d’autres localités du Vaspourakan afin de résister aux exactions inouïes et impunies commises sur la population arménienne. Dans ce récit, A-Do rapporte aussi, avec un rare esprit analytique, les événements tragiques et génocidaires de 1915 qui se déroulent dans cette région appelée Arménie occidentale et située à l’est de la Turquie actuelle. À l’aide de tableaux statistiques précis, il démontre comment le gouvernement turc profita de l’opportunité de la Première Guerre mondiale pour perpétrer ces massacres dans la province arménienne du Vaspourakan. Écrit à l’origine en arménien, le livre d’A-Do est pour la première fois intégralement traduit en français et édité par la Société Bibliophilique Ani qui souhaitait, ainsi, donner au plus grand nombre accès à ce récit majeur. Un ensemble de 8 cartes très détaillées appartenant au livre d’origine, complète utilement la lecture et la compréhension de l’ouvrage. Une nouvelle carte du vilayet de Van a été ajoutée à l’ensemble ainsi que 6 croquis annexes réalisés en 1926 par le commandant Larcher. Les photographies de l'édition originale n'ayant pu être reproduites, du fait de leur mauvaise qualité, celles-ci ont été avantageusement remplacées par près d’une centaine de photographies de la même période émanant de plusieurs fonds, résultat d’une recherche iconographique active. En cette année symbolique du centième anniversaire du génocide, la Société Bibliophilique Ani apporte ainsi, à sa manière, une contribution supplémentaire à la compréhension de l’histoire du génocide des Arméniens qui reste, encore à ce jour, nié par la Turquie. Témoin privilégié des événements de 1915, A-Do raconte dans ce livre comment une poignée d’hommes et de femmes se sont défendus corps et âme face à l’armée turque secondée par les bouchers tchété et kurdes. Les autorités turques, aveuglées par la haine de l’élément arménien, se sont empressées de parler de traîtrise, oubliant les 120 000 Arméniens mobilisés dans l’armée ottomane et presque tous liquidés par ce même gouvernement. Ces événements seront aussi pour eux le prétexte idéal pour commettre le premier génocide du XXe siècle. Ce récit, traduit pour la première fois en français, est le tout premier témoignage dont la valeur documentaire est telle qu’il a été repris par de nombreux auteurs renommés. ----------------------Beau livre relié - 400 pages, - Format 210 mm x 270 mm - Richement illustré de photographies d’époque comprenant - Une biographie de l’auteur - Des notes explicatives - Des annexes - Un index - 9 cartes reproduites et translittérées en français dont 4 cartes en couleurs hors-texte dépliantes Parution prévue en novembre 2015 au prix public de 62 € Pour tout renseignement complémentaire, merci de vous adresser à : Société Bibliophilique Ani 163, rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 PARIS [email protected] Association loi de 1901 à but non lucratif OFFRE SPÉCIALE DE SOUSCRIPTION Valable jusqu’au 30 octobre 2015 au prix de 48 € au lieu de 62 € Pour toute expédition, prévoir un supplément de 11€ par exemplaire commandé pour frais d’emballage et d’envoi par Colissimo. Télécharger le bon de souscription en pdf ci-dessous TÉLÉCHARGER : Bon de souscription http://www.collectifvan.org/pdf/08-49-30-2-1015.pdf http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=91835 DOSSIERS PERMANENTS Observatoire du Négationnisme du Collectif VAN Récapitulatif des principaux faits et articles négationnistes relevés depuis 2006. SOMMAIRE : http://www.collectifvan.org/article.php?id=21105 Ephémérides La rubrique "Ephéméride" du Collectif VAN a été lancée le 6 décembre 2010. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée). Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie) Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie) SITES INTERESSANTS Visitez notre page de liens : http://www.collectifvan.org/liens.php?r=7 QUELQUES INFORMATIONS SUR LE SITE DU COLLECTIF VAN Rubrique Info Collectif VAN Retrouvez toutes les traductions de la presse anglophone ou turcophone dans notre rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Le Collectif VAN met en ligne régulièrement des traductions de la presse anglophone et turcophone. Oeuvres de militants, de sympathisants du Collectif VAN et de prestataires, ou émanant de sites externes (tel celui de la FEAJD), ces traductions visent à mettre à la disposition du plus grand nombre, les informations essentielles à la bonne compréhension de l'actualité. Vous retrouverez également dans la Rubrique Info Collectif VAN : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 - nos informations ou communiqués de presse, ainsi que ceux de certaines organisations externes. - le sommaire bi-quotidien de notre Revue de Presse du jour. - la Revue de la presse turque en français (ni traduite ni commentée de notre part). - la Revue de la presse arménienne préparée par l'Ambassade de France en Arménie. Rappel : Vous avez en haut de page, un module Recherche pour retrouver un article. Attention, le champ de saisie ne doit comporter qu'un seul mot. Essayer de cibler en choisissant plutôt des noms propres, pour éviter un trop grand nombre d'occurrences. Appel aux dons : Aidez-nous à poursuivre notre mission d'information et de vigilance ! Envoyez vos dons : Par chèque bancaire à l'ordre du "Collectif VAN" A adresser à : Collectif VAN - BP 20083 - 92133 Issy-les-Moulineaux France Votre avantage fiscal : Si vous êtes imposable, 66% du montant de votre don sont déductibles de vos impôts sur le revenu (de l’année suivante), dans la limite de 20% de vos revenus imposables. Un don de 100€ ne vous coûtera en réalité que 34 €. http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Utilisez au mieux le site du Collectif VAN Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le site du Collectif VAN met à jour quotidiennement des dizaines d'articles. Sachez naviguer dans les rubriques ! Rubrique News Depuis le 20 octobre 2015, la page News du site www.collectifvan.org a cessé d'être alimentée mais elle constitue une source d'archives pour les informations quotidiennes qui y ont été postées depuis le lancement du site en mars 2006. La revue de presse - collectée 5 jours par semaine par la webmaster du Collectif VAN à partir des médias en ligne francophones - est donc à suivre uniquement dans la Veille-Média du Collectif VAN et sur les réseaux sociaux de notre association très active sur Facebook et Twitter. Info Collectif VAN Toutes les traductions, résumés, informations propres au Collectif VAN sont en ligne à l'accueil dans la Rubrique Info Collectif VAN http://www.collectifvan.org/rubrique.php?r=0&page=1 Tout sur VAN Mieux connaître le Collectif VAN : rendez vous à la rubrique Tout sur VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=1&page=1 Tout sur VAN : vous y trouverez également les courriers des lecteurs Les courriers des sympathisants du Collectif VAN nous font chaud au coeur et nous confortent dans la certitude que notre approche du combat que nous menons, est juste. Et comme ça fait toujours du bien de relire de temps en temps leurs encouragements et dans la mesure du possible, nous mettons en ligne les mails reçus, du plus récent au plus ancien (en ne gardant que les initiales des sympathisants) : http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=6137 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=2203 http://www.collectifvan.org/article.php?r=1&id=538 Salle de Presse Tous les articles de la presse française rendant compte des actions réalisées par le Collectif VAN sont en ligne dans la rubrique Salle de presse. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=2&page=1 Communiqués Les Communiqués du Collectif VAN se trouvent dans la rubrique Communiqués. http://collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=9 Actions VAN Tous les articles présentant les actions organisées et réalisées par le Collectif VAN sont mis en ligne dans la rubrique Actions VAN. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=3&page=1 Agenda Les annonces parlant des événements culturels à venir (réunions publiques, manifestations, conférences, concerts, projections de films, expositions, parution d'ouvrages, etc.), sont mises en ligne dans la rubrique Agenda. http://collectifvan.org/rubrique.php?r=5&page=1 Photothèque De nombreux photos-reportages sont disponibles en ligne dans la rubrique Photothèque http://collectifvan.org/rubrique_photo.php?r=6 Veille-Media Toutes les Veilles-Media à télécharger sur : http://www.collectifvan.org/rubrique_veille.php?r=9&page=1 MEDIAS Quelques émissions TV & radios où les citoyens peuvent intervenir Soyez un citoyen actif et participez aux débats dans les médias. Quelques coordonnées : TF1 - 1, quai du point-du-jour 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 12 34 / 0803 809 810 — Fax : 01 41 41 28 40 Internet : www.tf1.fr France 2 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 98 74 Internet : www.france2.fr Email : [email protected] France 3 - 7, esplanade Henri-de-France 75907 Paris cedex 15 Tel : 0825 033 333 Fax : 01 56 22 75 02 Internet : www.france3.fr Email : [email protected] [email protected] Canal + - 85-89 quai André Citroën 75711 Paris cedex 15 Tel : 01 44 25 10 00 Fax : 01 44 25 12 34 Internet : www.cplus.fr France 5 - 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tel : 01 55 00 74 74 — Fax : 01 55 00 77 00 Internet : http://www.france5.fr/ Email : http://www.france5.fr/contact/ Ecrivez à Alain Le Garrec, médiateur des programmes sur : http://www.france5.fr/contact/W00069/2/71909.cfm Arte - 2a rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tel : 03 88 14 22 55 — Fax : 03 88 14 22 00 Internet : www.arte-tv.com Email : [email protected] M6 - 89, av. Charles de Gaulle 92575 Neuilly/Seine cedex Tel : 0825 06 66 66 - Fax : 01 41 92 66 10 Internet : www.m6.fr iTélé - 6 allée de la Deuxième DB 75015 Paris Tel : 01 53 91 50 00— Fax : 01 53 91 50 01 Internet : www.itelevision.fr LCI - 54 av. de la Voie Lactée 92656 Boulogne cedex Tel : 01 41 41 23 45— Fax : 01 41 41 38 50 Internet : www.lci.fr Quelques émissions TV : France2 : Relations.france2 Participez "On n'est pas couché" Chaque samedi soir, en deuxième partie de soirée, retrouvez Laurent Ruquier entouré de Natacha Polony et Aymeric Caron. Vous voulez donner votre avis ? Contactez l'émission au 01 41 11 11 11 On n'est pas couché Participez au débat sur le Forum. Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddéï. Tous les vendredis, en direct à 22h30 Participez au débat sur le Forum. Mots croisés avec Yves Calvi Tous les lundis, en deuxième partie de soirée, Mots croisés provoque et nourrit le débat citoyen avec ceux qui font l’actualité. Une fois l'émission terminée, continuez le débat sur le Forum. Quelques émissions Radio : Europe 1www.europe1.fr Semaine de 10h30 à 12h00 Jean-Marc Morandini Coup de pied dans le PAF chaque matin : Jean-Marc Morandini nous dit tout sur le monde du petit écran au travers de reportages et d’enquêtes dans les coulisses de la télé. Egalement en studio chaque matin, une star du petit écran ou un patron de chaîne répondra aux questions de JeanMarc Morandini et des auditeurs. A découvrir aussi, le zapping de la télé de la veille et les commentaires des auditeurs qui donnent leurs coups de cœur et leurs coups de gueule sur le répondeur de l’émission au 01 42 32 42 32 ou en direct au 01 42 32 15 15. RTLwww.rtl.fr En semaine de 13h00 à 14h00 Pierre-Marie Christin"Les auditeurs ont la parole" Pierre-Marie Christin présente de 13h00 à 14h00, “Les Auditeurs ont la Parole”. Réagissez à l'actualité par téléphone (32 10) ou sur internet. Entre 10H et 14H, une standardiste prend votre témoignage. Avant 10H et après 14H, vous pouvez laisser vos messages sur le répondeur, sans oublier de laisser vos coordonnées téléphoniques si vous voulez participer à l'émission. France Interwww.radiofrance.fr Le téléphone sonne En semaine de 19h20 à 20h00 Si vous voulez poser une question, témoigner et/ou intervenir à l'antenne... - le téléphone 01.45.24.70.00 dès 17h - Internet, en utilisant le formulaire de la page "Pour intervenir". - le SMS+ pour réagir pendant l'émission, de 19h20 à 20h : sur votre téléphone mobile, saisir le code " TEL " suivi d'un espace, votre question puis valider et envoyer au 6 20 30. (0.35€ par message plus le prix du sms) Le lundi, mardi, jeudi et vendredi à 19h20, nous vous invitons à réagir sur un thème de l'actualité, à poser vos questions aux invités du téléphone sonne. Vous pouvez également, après la diffusion, réécouter l'émission dans son intégralité. Là-bas si j'y suis En semaine, à 15h Exprimez-vous sur le répondeur de « Là-bas si j’y suis » : 01 56 40 37 37 ou par mail : [email protected]. RMCwww.rmcinfo.fr BOURDIN & Co Le 1er show radio d'info Du lundi au vendredi de 6h à 10h. Découvrez une nouvelle façon de traiter l'info du matin avec "Bourdin &Co" ! Finis les journaux austères et redondants. Voilà enfin un espace de liberté où auditeurs, politiques et journalistes sont logés à la même enseigne. Jean-Jacques Bourdin agite, provoque, polémique, et vos réactions ne se font jamais attendre! Un ton débridé et sincère pour des échanges parfois musclés mais toujours respectueux. Pour intervenir : Appelez le 3216 (0,34€/min). ============================================= L'association des auditeurs de France Culture L'association des Auditeurs de France Culture (aafc), créée en 1984, rassemble les personnes qui veulent manifester leur intérêt pour cette chaîne de radio dont les émissions sont écoutées et appréciées au delà de nos frontières. L'objet de l'association est de regrouper les auditeurs de France Culture pour favoriser des rencontres et coordonner les actions visant à : - l'évolution de la chaîne dans le maintien de sa qualité ; - la préservation de son identité et de sa spécificité ; - l'amélioration de sa technique et de son confort d'écoute ; - son ouverture aux différents aspects de la culture ; - son rayonnement et développement de son influence ; - sa pérennité. L'Association se déclare attachée au caractère de service public de France Culture et ne saurait en aucun cas se substituer à lui. Elle se veut pluraliste et indépendante de tout engagement politique, confessionnel, syndical et philosophique. Association des auditeurs de France Culture 83 boulevard Beaumarchais 75003 Paris Téléphone : 01 42 09 03 67 Courriel : [email protected] ============================================= ----------------------------------------------------------------------------------Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme] BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: [email protected] http://www.collectifvan.org Les Infos Collectif VAN sur : http://www.collectifvan.org/rubrique.php?page=1&r=0