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d’investissement novatrices et portant sur des technologies à faible émission de carbone par
un renforcement du signal de prix du carbone, qui doit être clair, non faussé et valable sur le
long terme.
2. CHAMP D’APPLICATION
Rationaliser le SCEQE et en élargir le champ d’application…
La codification de l’interprétation de la notion d’«installation de combustion» visée dans le
deuxième document d’orientation de la Commission sur les PNA devrait permettre de mettre
un terme aux incohérences dans l’application du champ de la directive et correspondrait
globalement à la stratégie adoptée par la Commission lors de l’évaluation des plans nationaux
d’allocation pour la deuxième période. Il s’agit par là non seulement d’établir une définition
explicite de l’«installation de combustion», qui englobe tous les systèmes de combustion fixes
dont le fonctionnement dégage des gaz à effet de serre, mais aussi d’apporter toute la clarté
juridique et technique nécessaire à une application cohérente de la directive. En complément,
il conviendra de fournir, toujours à l’annexe I de la directive, une liste explicite des activités
concernées, afin de préciser le champ des émissions de procédé visées, point sur lequel la
codification susmentionnée de l’interprétation du concept d’installation de combustion
pourrait laisser quelques zones d’ombre. Cette liste d’activités devrait comprendre des
secteurs et des gaz qui n’entrent pas encore dans le champ d’application du SCEQE (voir ci-
dessous).
Si l’on étendait le champ d’application du SCEQE en y incluant de nouveaux secteurs et de
nouveaux gaz, il serait possible d’en améliorer l’efficacité sur le plan environnemental et d’y
introduire de nouvelles possibilités de réduction, offrant ainsi un potentiel de réduction plus
élevé pour des coûts potentiellement plus bas8.
Le niveau du potentiel ou des coûts de la réduction n’est peut être pas stricto sensu un critère
d’incorporation de certains secteurs au SCEQE, étant donné que certains secteurs déjà inclus
dans le système ne présentent qu’un potentiel de réduction limité mais englobent des sources
considérables d’émissions de gaz à effet de serre. En outre, il est important de souligner la
nécessité d’associer une valeur économique aux émissions de gaz à effet de serre. Ce point est
à considérer à la lumière des nouveaux objectifs fixés par le Conseil européen en matière de
réduction des émissions, qui ne pourront être atteints que si les nécessaires stimuli
économiques engendrés par l’établissement d’un prix du carbone clair et non faussé,
applicable au plus grand nombre de secteurs industriels possible, déclenchent des décisions en
matière d’investissement qui soient novatrices et portent sur des technologies à faible
émission de composés carbonés.
C’est pourquoi il y a lieu d’inclure les émissions de CO2 liées aux produits pétrochimiques, à
l’ammoniac et à l’aluminium dans le SCEQE. Il en va de même des émissions de N2O
provenant de la production d’acide nitrique, adipique et glyoxylique, ainsi que des émissions
8 Il a été avancé que les coûts de mise en conformité pourraient être réduits de 30 à 40 %, au plus, grâce à
l’inclusion de nouveaux gaz et secteurs, moyennant cependant le respect de certaines conditions qui
touchent notamment à la fiabilité de la surveillance, des déclarations et de la vérification. Voir à ce sujet
le rapport final intitulé «Final Report of the 1st meeting of the ECCP working group on emissions
trading on the review of the EU ETS on The Scope of the Directive», disponible à l’adresse
http://ec.europa.eu/environment/climat/emission/review_en.htm.