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IMAGERIE GENITO-URINAIRE DE L’HOMME
BILLARD Anne Sophie , Lille - BRIDOUX Alexandre , Lille - CORNO Lucie, Paris -
FIORETTI Edith, Paris - GENAH Idan , Paris - KOURBANE Zainab , Paris -
LEFEVRE Arnaud , Paris - SILLOU Sarah , Paris .
IMAGERIE DU SCROTUM ET DU PENIS
SCROTUM AIGU
L’échographie est l’examen de référence pour l’exploration de la pathologie scrotale
aiguë. La pathologie aiguë comprend trois grandes étiologies : la pathologie
infectieuse avec l’orchi-épididymite, la pathologie vasculaire avec la torsion de
testicule et la pathologie traumatique.
La pathologie infectieuse touche plus fréquemment l’adulte car fait partie des MST.
Le diagnostic d’orchi-épididymite repose sur la constatation d’un épididyme et d’un
testicule augmentés de taille et hypervascularisés en doppler. Cette constatation se
fait par étude comparative entre les deux testicules.
Le diagnostic de torsion est plus difficile. On distingue la torsion complète, la torsion
incomplète et la torsion suivie de détorsion spontanée. Le signe précoce de torsion
complète est l’absence de vascularisation intra testiculaire. A un stade plus tardif
(>6h), apparaît une hétérogénéité du parenchyme testiculaire. En cas de torsion
incomplète il persiste une vascularisation intra testiculaire mais il existe une
asymétrie de vascularisation entre les deux testicules, le testicule pathologique
présentant une vascularisation moins abondante. En cas de détorsion spontanée, le
flux doppler est augmenté dans le testicule pathologique par rapport au testicule
controlatéral, ce qui peut faire évoquer à tort une orchite. Mais dans le cas de la
détorsion le testicule n’est plus douloureux au moment de l’examen, contrairement
au cas de l’orchite.
L’intérêt de l’échographie en cas de pathologie traumatique est d’éliminer une
fracture du testicule (rupture de l’albuginée), qui nécessite une prise en charge
chirurgicale.
TUMEURS SCROTALES
L’échographie est l’examen de référence pour l’exploration de la pathologie tumorale
scrotale. Ses objectifs sont les suivants : confirmer la présence d’une masse
suspectée cliniquement, préciser sa localisation (intra ou extra testiculaire), tenter de
définir son origine et sa nature, notamment bénigne ou maligne, et rechercher une
atteinte controlatérale.
Les faux négatifs de l’échographie sont principalement liés à la présence de tumeurs
focales iso-échogènes ou de tumeurs infiltrantes.
Pour déterminer la nature bénigne ou maligne d’une masse intra testiculaire, le
radiologue et le clinicien doivent s’aider de critères cliniques (présence ou non d’un
antécédent traumatique par exemple) et biologiques (élévation ou non des
marqueurs tumoraux tels que l’alpha-foetoprotéine et les beta-HCG).