IMAGERIE CARDIAQUE ET VASCULAIRE

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IMAGERIE CARDIAQUE ET VASCULAIRE
IMAGERIE ARTERIELLE PERIPHERIQUE
HABERLAY Marc, Lille
Cette séance scientifique traitait de l’imagerie des pathologies artérielles
périphériques (essentiellement des membres inférieurs) et de l’utilisation de
nouvelles techniques d’imagerie pour améliorer les performances diagnostiques et
minimiser les risques liés à la radioprotection et l’injection des produits de contraste.
Dans ce résumé, l’essentiel et l’important sont tentés d’être mis en valeur.
L’utilisation d’un modulateur de dose (ATCM) sur un scanner 64 barettes dans
l’imagerie artérielle des membres inférieurs diminue significativement la dose
d’exposition sans nuire à l’interprétation des examens comme le démontre Y.Gé
dans son article (B-347). La dose était réduite de 79 % dans le groupe utilisant
l’ATCM avec un voltage à 80 kV. La DLP du groupe sans ATCM à 120 kV était
d’environ 1703 mGy/cm contre 361 mGy/cm dans le groupe utilisant l’ATCM à 80 kV
(p<0.05). De plus, il n’y avait pas de différence significative dans l’interprétation des
scanner des différents groupes (même si le bruit était plus important dans le groupe
utilisant l’ATCM à 80kV).
Toujours dans des considérations de radioprotection et diminution des doses de
contraste injectées, M.Anzidei (B-343) a comparé la précision diagnostique sur des
IRM 1.5 et 3 T réalisées pour l’exploration de pathologies artérielle périphériques
avec injection de respectivement 0.1 mmol/kg et 0.05 mmol/kg de gadobenate
dimeglumine, le gold standard considéré étant l’angioscanner. Il retrouve des
performances diagnostiques identiques (malgré une corrélation non significative ; p >
0,05) sur l’IRM 3 T avec injection d’une dose moindre (0,05 mmol/kg) que sur l’IRM
1.5 T où les patients étaient injectés à la dose de 0.1 mmol/kg.
J-N Dacher (B-345) dans son article, s’est interessé à l’influence d’un voltage à 100
kV versus 120 kV sur les paramètres d’exposition dans les angioscanner
abdominaux réalisés sur un scanner 64 détecteurs. Dans cette étude randomisée,
prospective et multicentrique comprenant 310 patients, il ne semble pas y avoir
d’impact quant aux performances diagnostiques de l’utilisation d’un paramètre de
tension de 100 kV avec une réduction de dose d’un tiers (dose effective d’environ 5.7
mSv à 100 kV contre 15.5 mSv à 120 kV).
L’article de B.Versluis (B-350) propose une nouvelle méthode de suivi des patients
porteurs d’une artériopathie des membres inférieurs basée sur une mesure de flux en
IRM (APF) dans l’artère poplitée (réalisée dans le suivi au moment d’une claudication
ou d’une ischémie critique) en substitution de la mesure de l’indice de pression
systolique (IPS) lors d’un examen d’échodoppler réalisé pour les mêmes indications.
Il semblerait que la mesure IRM soit plus reproductible notamment pour les artères
incompressibles (87 % de mesures d’APF réussies contre 70 % de mesure d’IPS).
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Les auteurs retrouvent une corrélation entre les 2 méthodes de mesure,
statistiquement significative (p < 0.01).
A.Bottari (B-346) s’est attaché à étudier les avantages et inconvénients du scanner
double énergie en comparaison au gold standard qu’est le DSA (Digital Substraction
Angiography) dans les pathologies artérielles des membres inférieurs. Le scanner
double énergie est plus performant que les autres techniques d’imagerie non
invasive dans l’interprétation de ces pathologies et est comparable à l’angiographie
conventionnelle (Se 99 % et Sp 97 %). Le plus de cette technique réside également
dans la rapidité du post-traitement (soustraction osseuse et reconstruction MIP).
En conclusion, cette séance scientifique était très axée sur la radioprotection et la
modulation de dose en scanner (avec utilisation de la technologie double énergie)
pour optimiser au mieux le rapport performance diagnostique/dose délivrée dans
l’étude artérielle des membres inférieurs.
IMAGERIE VASCULAIRE : DIABETE ET PATHOLOGIE VASCULAIRE
OCCLUSIVE
MOKRANE Fatima-Zorha, Toulouse
La séance s’est déroulée sous l’égide de Mr Sapoval, qui a fait le lien entre les
différents intervenants.
D’abord E. Minar (Autriche, A-225), intervint pour effectuer un rappel sur la
physiopathologie du syndrome métabolique et du diabète, leurs incessantes
augmentations d’incidence, ainsi que leurs implications dans les différentes
pathologies, vasculaires notamment. Il rappela les mécanismes à l’origine de
l’atteinte vasculaire pariétale et la cause de leur prédominance en périphérie. La
morbi-mortalité engendrée par ces pathologies intriquées (une amputation toutes les
3 secondes dans le monde sont dues au diabète et/ou au syndrome métabolique)
nécessite une prise en charge adaptée, précoce et multidisciplinaire.
R. Lezzi (Italie, A-226), présenta les stratégies d’imagerie usitées dans le diagnostic
et le suivi du pied diabétique. Après un rappel sur l’ensemble des modalités
d’imagerie actuelles (Doppler, angioscanner, angio-MR, artériographie), ainsi que
leurs avantages et inconvénients respectifs, il exposa ses travaux actuels. D ‘abord
l’imagerie corps entier (IRM ou Scanner) chez les patients à risque, afin de détecter
au plus tôt les autres facteurs de comorbidité. Puis l’échographie de contraste, qui
permet l’étude de la microvascularisation distale, le monitoring ainsi que l’évaluation
des thérapeutiques conservatrices.
Enfin, l’IRM de perfusion du pied, qui semble prometteuse pour les mêmes
indications que l’échographie de contraste.
S.O.Schönberg (Mannheim, A-227) exposa les avantages et inconvénients de
l’angiographie, le scanner et l’IRM pour le diagnostic et le suivi des artériopathies
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occlusives dans un contexte de traitement conservateur et de revascularisation. Il
communément admit depuis quelques années que l’imagerie invasive ne garde sa
place que dans le temps thérapeutique. Le dilemme se pose actuellement entre le
scanner et l’IRM, présentant chacun des avantages et des inconvénients
indéniables.
Actuellement, plusieurs procédés sont connus pour diminuer les artefacts et
augmenter les performances de chacune des deux techniques. Mais, le
développement de nouvelles technologies IRM (nouveau produit de contraste IRM à
tropisme vasculaire : Gadofosveset, séquences en suppression de graisse, IRM
3Tesla avec table à mouvement continu, acquisitions dynamiques, acquisition sans
injection de produit de contraste) permettent de donner la faveur à l’IRM.
Ainsi, l’IRM est considérée aux USA comme la technique de référence (niveau de
preuve A) permettant la visualisation de la sténose, sa localisation ainsi que les
possibilités thérapeutiques.
En conclusion, cette séance a été bénéfique, car elle a permis non seulement de
rappeler l’élémentaire en matière de pathologie vasculaire diabétique, mais elle a
également mis le point sur les nouvelles technologies ainsi que le rôle de l’imagerie
dans ce problème de santé publique.
IMAGERIE DE L’ATHEROSCLEROSE
GONIDEC Sophie, Lyon
Quantification in vivo de la charge totale d’athérosclérose: pertinence de
l’angioscanner corps entier en comparaison aux traditionnels index de risque cardiovasculaire et suivi à 5 ans.
But : déterminer si la valeur pronostique à moyen terme de l’angioscanner corps
entier dans l’apparition d’événements cardio-vasculaires chez les patients à risque
asymptomatiques peut être supérieure aux méthodes conventionnelles de
stratification du risque et guider de manière plus précise la stratégie de prévention
primaire chez ces patients.
Matériels et méthodes : 341 patients avec des facteurs de risque cardio-vasculaires
ont bénéficié d’un angioscanner corps entier (70 + 50 mL de contraste à 4 mL/sec),
chez des patients adressés initialement pour un coroscanner. Un score de charge
athérosclérotique (Atherosclerotic Burden Score ABS) a été déterminé pour chaque
patient par une étude segmentaire des vaisseaux : 15 segments coronaires et 32
segments extra-coronaires, associé à un grade de sévérité de l’atteinte détérminé sur
une échelle de 0 à 5 (0 = normal, 1 = sténose de moins de 49 %, 2 = sténose entre
50 et 69 %, 3 = sténose entre 70 et 99 %, 4 = occlusion, 5 = anévrysme). Ce score a
été ensuite corrélé au score traditionnnel de risque cardio vasculaire, l’index de
risque de Framingham (FRI).
Résultats : suivi moyen de 48 mois. Le score ABS était statistiquement
significativement plus pertinent dans la prédiction de survenue d’événements cardiovasculaires dans le groupe à haut risque comparativement à l’index de Framingham
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(accuracy 0,88 contre 0,67 avec p= 0,004). L’analyse multivariée a montrée que
l’âge, le score ABS et le traitement étaient des facteurs prédictifs indépendants de
survenue des événements cardio-vasculaires majeurs.
Conclusion : Le score ABS déterminé par l’angioscanner corps entier reflète avec
justesse la surcharge athérosclérotique. Il présente une supériorité dans la
stratification du risque et la prédiction de survenue d’événéments cardio-vasculaires
comparativement au score de Framingham.
Caractérisation scanographique de l’athérosclérose coronaire: valeur pronostique
chez les patients présentant une douleur thoracique aigue.
But : Le coroscanner permet une évaluation des plaques d’atherosclérose coronaire ;
néanmoins, la valeur pronostique de cet examen est mal documentée. Le but de
l’étude est de corréler les constatations scanographiques aux données cliniques,
chez les patients présentant une douleur thoracique aigue.
Matériels et méthodes : 460 patients (35 % hommes, âge moyen 55 ans) présentant
une douleur thoracique aigue avec réalisation d’un coroscanner ont été inclus. La
présence, la distribution (nombre de segments atteints), la sévérité de la sténose
(seuil de 50% du diamètre) et le type de plaque (calcifiée, non-calcifiée, mixte) des
lésions d’athrosclérose ont été étudié. Ces patients ont été suivis cliniquement
(temps moyen de 17 mois) pour déterminer la survenue d’événements cardiovasculaires majeurs (syndrome coronarien aigu, revascularisation, mort subite).
Résultats : 70 patients ont présenté un événement cardio-vasculaire majeur (ECVM)
au cours du suivi. Les caractéristiques cliniques associées sont le sexe, l’âge,
l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et le tabagisme. Les données
scanographiques associées à la survenue d’ECVM sont la présence et l’extension de
la plaque d’athérosclérose, une plaque obstructive et tous les types de plaque. Les
facteurs prédictifs les plus significatifs étaient l’extension d’une plaque non calcifiée
et une plaque obstructive. L’absence d’athérosclérose coronaire au scanner était
associée à une valeur prédictive négative de survenue d’ECVM de 100 % pendant la
période de suivi.
Conclusion : La caractérisation au coroscanner des plaques d’athérosclérose est un
facteur prédictif de survenue d’ECVM indépendant des facteurs de risque cardiovasculaire habituels. Le risque relatif le plus élevé concerne les plaques non
calcifiées. La compréhension de la relation entre le type de plaque et le pronostic
pourrait placer le coroscanner comme un outil solide de stratification du risque
spécifique au patient.
Valeur prédictive du coroscanner (scanner double énergie avec acquisition
prospective gatée) chez les patients suspects de maladie coronaire.
But : évaluer la valeur prédictive du coroscanner prospectif gaté double énergie dans
la survenue d’événements cardio-vasculaires majeurs chez des patients suspects de
maladie coronaire.
Matériel et méthodes : 102 patients (58 hommes, 44 femmes ; âge moyen 62 ans)
suspects de maladie coronaire ont bénéficié d’un coroscanner avec acquisition
prospective gatée afin de diagnostiquer la présence, la sévérité et le remodelage
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positif de la plaque d’athérosclérose coronaire. La survenue d’ECVM a été évaluée
sur une période de suivi moyen de 28 mois. La maladie coronaire était considérée
significative s’il y avait au moins une sténose de plus de 50 %.
Résultats : Le coroscanner a mis en évidence l’absence de maladie coronaire chez
41 % des patients, une maladie coronaire non significative chez 27 % et significative
chez 32 %. Le remodelage positif des plaques était constaté chez 21 % des patients.
14 patients ont présenté un ECVM, parmi lesquels 10 patients avaient pour une
maladie coronaire significative et 4 non significative. 71 % des patients avec ECVM
avaient un remodelage positif des plaques (augmentation de calibre de plus de 10
%). Les patients avec des coronaires normales au corscanner n’ont présenté aucun
ECVM au cours du suivi.
Conclusion : Le coroscanner double énergie avec acquisition prospective gatée se
révèle un excellent outil de valeur pronostique chez des patients suspects de
maladie coronaire. Il permet d’identifier un risque accru de survenue d’événement
cardio-vasculaire en rapport avec la présence d’un remodelage positif de plaque et la
sévérité de la maladie coronaire.
Note supplémentaire :
- dose moyenne 3 mSv.
- Avantage du scanner double énergie : meilleure résolution temporelle. Le plus
souvent, dispense de l’utilisation de béta-bloquants.
- La vulnérabilité de la plaque d’athérome est un concept important. Les plaques non
calcifiées sont fréquemment associées à un remodelage positif de l’artère.
Imagerie de la plaque artérielle coronaire: comparaison de l’IRM coronaire séquence
“black-blood” et le coroscanner 64 barrettes.
But : évaluer la performance de la séquence black blood en IRM cardiaque pour
l’identification et la classification des plaques d’athérome coronaire, comparativement
au coroscanner 64 barrettes.
Matériel et méthodes : 15 patients avec plaques d’athérosclérose des segments
proximal ou moyen artériel coronaire objectivées au coroscanner 64 barrettes ont
également bénéficié d’une IRM avec séquence black blood des artères coronaires
(IRM 1.5 T). L’acquisition des images a été réalisée dans un plan strictement
perpendiculaire à la lumière, de l’ostium jusqu’au segment moyen, en coupes
conjointes. L’aire de section du vaisseau, la lumière, l’épaisseur maximale de la paroi
et le type de plaque (basé sur l’étude du signal) ont été déterminés pour chaque
coupe et comparés aux images scanographiques.
Résultats : 3 patients ont été exclus. Chez 12 patients, des plaques d’athérome ont
été diagnostiquées sur 46 coupes pour les 2 modalités d’imagerie. Ces plaques ont
été classées sur les données scanographiques en plaques calcifiées (n= 11),
plaques non-calcifiées (n = 23) et plaques mixtes (n = 12). En IRM, l’épaisseur
maximale de paroi, le signal et le contraste étaient majorés comparativement à une
coronaire normale. La lumière en regard d’une plaque d’athérome était
significativement plus petite que pour une coronaire normale. Le signal dans une
plaque non-calcifiée était significativement plus élevé que pour une plaque calcifiée
ou mixte.
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Conclusion : L’IRM coronarienne peut identifier les plaques d’athérome dans les
segments proximaux et moyens et permet de différencier le type de plaque en
fonction de l’intensité du signal.
Athérosclérose coronaire et maladie coronaire chez les patients souffrant de
syndrome d’apnée du sommeil authentifié par coroscanner.
But : Il est de plus en plus envisagé qu’un lien existe entre le syndrome d’apnée du
sommeil (SAS) et la maladie coronaire. Evaluation du coroscanner dans l’étude de
l’association entre le SAS et l’athérosclérose coronarienne ou maladie coronaire.
Matériels et méthodes : 49 patients porteurs d’un SAS prouvé par polysomnographie
et questionnaire de Berlin ont bénéficié d’un coroscanner double énergie. Un groupe
témoin a été constitué de patients porteurs des mêmes facteurs de risque cardiovasculaires mais indemnes de SAS. Un coroscanner a été réalisé chez l’ensemble
des patients pour douleur thoracique atypique ou pour atteinte incertaine après les
épreuves physiologiques. 2 radiologues expérimentés ont analysé les images en
consensus pour déterminer la présence et le degré de sténose coronarienne.
Résultats : Pas de différence statistique significative de population entre les 2
groupes. Le score calcique n’était pas significativement différent entre les 2 groupes
(p = 0,5). Cependant, chez les patients atteints de syndrome d’apnée du sommeil,
mise en évidence d’une prévalence significativement supérieure de maladie
coronarienne sténosante (p = 0,0013) et une extension plus importante des lésions
(p = 0,0017). Le type de plaque était également différent avec une prévalence
significativement plus élevée de plaques non-calcifiées et mixtes dans le groupe
atteint de SAS.
Conclusion : Ces premiers résultats suggèrent que les patients atteints de SAS
présente une maladie coronarienne plus sténosante, une atteinte plus extensive et
des plaques plutôt non-calcifiées ou mixtes que le groupe témoin sans SAS.
Classification ex-vivo des composants des plaques d’athérosclérose coronaire au
coroscanner : impact des atténuations environnantes et des seuils de densité.
But : Authentifier l’effet de l’atténuation environnante et des seuils de densité sur les
valeurs d’atténuation des plaques non calcifiées au coroscanner, sur modèle ex vivo.
Matériels et méthodes : Etude de 7 artères coronaires gauches ex vivo, dans un
mélange d’huile d’olive, de soluté salé et de 4 solutions de dilution décroissante en
contraste iodé (control, 1/200, 1/80, 1/50, 1/20). Au coroscanner, les valeurs
d’atténuation des plaques d’athérosclérose ont été mesurées pour chaque dilution
dans la lumière, dans la plaque non-calcifiée, au niveau des calcifications et de
l’huile environnante. Sur les données de mesure d’atténuation, les plaques ont été
classées en plaque riche en lipides ou fibreuse, selon des seuils de densité de 30, 50
ou 70 UH.
Résultats : 500 coupes de section avec des plaques d’athérosclérose ont été
détéctées et authentifiées. Les valeurs d’atténuation des plaques et de la lumière
varient de manière significative selon les dilutions (p < 0.001). Avec un seuil de
densité de 50 UH, la prévalence des plaques riches en lipides passe de 88 % à 27 %
avec une augmentation de la valeur d’atténuation de la lumière. De manière similaire,
les mêmes cosntatations sont portées pour des seuils de 30 et 70 UH.
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Conclusion : la classification des plaques d’athérome coronaire en plaque riche en
lipides ou fibreuses basée sur les valeurs absolues d’atténuation au scanner sont
significativement perturbées par les valeurs d’atténuation environnantes et les seuils
de densité.
Note supplémentaire : La caractérisation des plaques d’athérosclérose au scanner
est encore d’analyse difficile au coroscanner et est affecté par l’atténuation intravasculaire.
Impact du syndrome métabolique sur les sténoses coronaries et les types de plaque
d’athérome au coroscanner 64 barrettes.
But : Etude des caractéristiques de la palque d’athérome, de la surcharge
athéroscléreuse et des sténoses des artères coronaires dans un contexte de
syndrome métabolique au coroscanner 64 barrettes.
Matériels et méthodes : détermination des sténoses coronariennes (> 50 % du
diamètre), de la surcharge athéroscléreuse, des types de plaque et du score calcique
au coroscanner chez 3000 patients asymptomatiques appariés par sexe et âge.
Mesure des paramètres anthropométriques et des profils métaboliques.
Résultats : Les sujets atteints de syndrome métabolique présentent plus de sténose
coronarienne, une atteinte plus diffuse, une surcharge athéroscléreuse plus
importante et un score calcique plus élevé que les sujets sans syndrome
métabolique (p < 0,01). Les plaques mixtes et non calcifiées sont également plus
fréquentes chez les sujets atteints de syndrome métabolique.
Conclusion : Au coroscanner, les sujets asymptomatiques porteurs de syndrome
métabolique présentent de façon significativement plus importante des plaques
mixte, une surcharge athéroscléreuse et des sténoses coronariennes
comparativement aux sujets indemnes de syndrome métabolique. Le coroscanner
est donc une modalité d’imagerie efficace pour la détection de l’athérosclérose
coronaire et pour déterminer le type de plaque chez des patients asymptomatiques.
Reproductibilité du diagnostic de plaque d’athérome non calcifiée des artères
coronaires au moyen de différentes consoles de post-traitement.
But : Le diagnostic de plaques non calcifiées au coroscanner est de plus en plus
utilisé dans la stratification de risque cardio-vasculaire et l’établissement de la
stratégie thérapeutique. Une reproductibilité suffisante étant essentielle, l’étude a
porté sur l’analyse de la reproductibilité de la quantification des plaques d’athérome
coronaire non calcifiées à travers différentes consoles de post-traitement.
Matériels et méthodes : Pour 47 patients porteurs de plaques non calcifiées au
coroscanner, une quantification automatique de l’importance de la plaque a été
menée sur différentes consoles de post-traitement (Aquarius, Teracon ; Circulation,
Siemens ; Vitrea, Vital). La quantification de la surcharge athéroscléreuse a été
effectuée sur l’IVA, l’artère circonflexe et l’artère coronaire droite pour chaque
console, avec des seuils d’atténuation de 0-50 UH et 50-130 UH. Les mesures ont
été effectuées à 2 reprises afin d’assurer leur reproductibilité.
Résultats : Pour les plaques de faible densité, le volume total des plaques ou le
volume pour chaque artère coronaire était significativement différent entre les
consoles de post-traitement (p < 0,05). Pour les plaques de densité moyenne, les
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constatations sont similaires. Bonne reproductibilité des mesures sur chaque console
de post-traitement.
Conclusion : Les consoles de post-traitement actuelles ne permettent pas une
reproductibilité de la quantification des plaques d’athérome non calcifiées.
Notes supplémentaires :
Le compte-rendu de coroscanner se doit de:
- spécifier l’existence d’une maladie coronaire,
- détecter les sténoses coronariennes,
- décrire les types de plaque : calcifiée, non-calcifiée, mixte,
- rechercher un remodelage positif du vaisseau (diamètre du vaisseau augmenté de
plus de 10 à 20 %).
IRM CARDIAQUE : CARDIOMYOPATHIES ET AUTRES
DEFASQUE Benjamin, Lille
L’analyse du rehaussement tardif myocardique en IRM fut l’objet de plusieurs études,
en particulier dans les cardiomyopathies.
Plusieurs études se sont intéréssées à présence de fibrose myocardique chez les
patients atteints de CMH. La fibose myocardique n’est pas observée chez tous les
patients atteints de CMH. En cas de rehaussement tardif myocardique, A.B. Alolado
Jaramillo (B-201) a observé une relation entre la présence de fibrose et le degré
d’hypertrophie.
C. De Cecco (B-204) et G. Ligabue (B-202) confirment l’importance de la recherche
et la quantification de ce rehaussement tardif en tant que marqueur de mauvais
pronostic dans la CMH en terme d’évènement cardio-vasculaire (risque de mort
subite ou d’arythmie ventriculaire).
C. De Cecco (B-204) a montré également une corrélation significative entre la masse
de rehaussement tardif et la surface atriale gauche (p = 0,03).
Concernant la dystrophie de Becker, A. Esposito (B-205) montre dans un groupe de
13 patients les différentes atteintes cardiaques comme l’altération de la fraction
déjection (p = 0,021), la diminution de la masse myocardique (p < 0,001) et
l’augmentation du volume télé-diastolique (p<0.001). Ils présentaient tous un
rehaussement tardif myocardique gauche avec une prédominance sur la paroi
latérale médio-basale de type sous épicardique et intramyocardique. L’extension du
rehaussement tardif constitue un important facteur prédictif de l’altération de la
fraction d’éjection ventriculaire gauche (p < 0,001) dans cette pathologie.
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L. D’Errico (B-207) s’est interessé au rôle pronostique de l’IRM chez les patients
présentant des extra-systoles ventriculaires avec une morphologie de bloc de
branche gauche et anomalies ventriculaires droites en IRM. Les anomalies de signal
ou de mouvement du ventricule droit, dilatation du VD et altération de la FEVD
étaient recherchées chez les 440 patients inclus. Les patients ayant des anomalies
ventriculaires droites en IRM ont eu plus d’évènements cardio-vasculaires (mort,
arrêt cardiaque récupéré, choc cardiaque approprié) que chez les témoins (p <
0,001).
P. Bischoff (B-208) a étudié le rehaussement tardif septal au niveau des insertions
ventriculaires droites. Sur 370 rehaussements tardifs 142 étaient non ischémiques
dont 43 touchant l’insertion septale ventriculaire droite (soit l’inférieure soit les
insertions antérieures et inférieures). Les pathologies sous jacentes étaient : CMD
(23 %), HVG pour sténose aortique serrée (23 %), CMH (19 %), HTP (14 %),
myocardite (7 %), CMP infiltrative (7 %).
Les séquences de perfusion et ADC en imagerie cardiaque pourraient être une aide
diagnostique dans le cadre des mycardites aigues (J-P Laissy B-209). En effet les
séquences de diffusion étaient corrélées aux séquences de rehaussement tardif
avec hypersignal non systématisé non-sous-endocardique prédominant sur la paroi
inféro-latérale (DWI, 2,96 +/-0,66 vs DE, 3,5 +/-0,65 p = ns).
La perfusion était également le thème de l’article de K.U. Bauner (B-210), dans le
cadre du diagnostic des tumeurs cardiaques. Il a retrouvé une distinction significative
entre la perfusion des tumeurs cardiaques bénignes et malignes.
IMAGERIE CARDIAQUE :
IMAGERIE DE STRESS ET ANALYSE FONCTIONNELLE
LONGERE Benjamin, Lille
L’avènement de scanner double énergie semble ouvrir de nouvelles perspectives,
permettant ainsi de réaliser des études fonctionnelles approchant celles réalisées en
IRM (qui demeure le gold standard) (B-412 : M. Weininger et al.) ou en médecine
nucléaire.
Le champ d’application semble concerner l’étude de la perfusion myocardique de
repos ou de stress, l’étude du rehaussement tardif (B-413 : M. Weininger et al.) ainsi
que l’étude de la fonction ventriculaire gauche (B-414 : A. Baali et al., B-415 : A.
Belgour et al., B- 416 : M. Rengo et al.).
En plus de permettre une analyse fonctionnelle, le scanner permet une analyse
simultanée du réseau coronaire (B-411 : F. Bamberg et al.).
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Cependant, il a été reproché à plusieurs reprises par l’audience le caractère irradiant
du scanner qui n’est pour l’instant pas contrebalancé par sa supériorité sur L’I.R.M. :
concernant l’étude fonctionnelle, des données plus précises peuvent être obtenues
sans pour autant irradier le patient.
Par ailleurs certains travaux visent à raccourcir le temps d’acquisition à l’I.R.M. (B419 : A.M. Hubert et al.) ce qui laisse envisager une démocratisation de cet examen
et de son potentiel dans l’évaluation pronostique (B-418 : M. Hatakenaka et al., B420 : N. Creuze et al.) ou dans la recherche fondamentale (B-417 : A. Jacquier et
al.).
B-411 : F. Bamberg et al.
L’étude scannographique de la perfusion myocardique de stress sous adénosine
permet une détection des sténoses coronaires hémodynamiquement significatives
conjuguées à une étude morphologique du réseau coronaire.
B-412 : M. Weininger et al.
L’imagerie de perfusion de premier passage myocardique sous stress induit à
l’adénosine en scanner double l’énergie permet une étude à la fois qualitative et
semi-quantitative comparable à l’I.R.M. et à la S.P.E.C.T. Elle permet par ailleurs une
quantification du flux sanguin myocardique en valeur absolue.
B-413 : M. Weininger et al.
Le scanner double énergie montre une excellente concordance avec la S.P.E.C.T.
en ce qui concerne la perfusion de repos, la perfusion de stress et le rehaussement
tardif. Par ailleurs en accord avec de récentes études de médecine nucléaire,
l’imagerie de repos ne semble pas indispensable.
B-414 : A. Baali et al.
L’étude scannographique computorisée de la dynamique des fluides semble être une
méthode non invasive permettant l’étude couplée la déformation myocardique et de
la fonction ventriculaire gauche. Sa facilité, la rapidité, sa reproductibilité et son
caractère moins opérateur dépendant que l’échographie laissent envisager un large
champ d’application.
B-415 : A. Belgour et al.
Le scanner hélicoïdal multi-coupes apparaît comme un moyen d’étudier la fonction
diastolique ventriculaire gauche. Il permettrait entre autres de séparer les patients
souffrant d’une dysfonction diastolique des patients présentant une fonction
diastolique normale.
B- 416 : M. Rengo et al.
Prenant l’I.R.M. pour gold standard, on obtient une bonne corrélation avec les
consoles de scanner utilisant une analyse semi-automatique de la fonction
ventriculaire gauche. La fonction ventriculaire gauche apparaît par ailleurs comme un
facteur prédictif de morbidité et de mortalité chez les patients coronariens.
B-417 : A. Jacquier et al.
L’étude en l’I.R.M. du flux sanguin dans les sinus coronaire montre une réponse
supérieure chez la femme que chez l’homme à la stimulation par le froid (cold
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pressor test). Cette réponse pourrait refléter une différence de vasodilatation liée à
l’endothélium selon le sexe. Ce protocole d’étude de stress non invasif pourrait être
susceptible de trouver son utilité dans le cadre de l’étude de la fonction endothéliale
en physiologie et en physiopathologie.
B-418 : M. Hatakenaka et al.
L’I.R.M. cardiaque a permis de mettre en évidence une incidence accrue des
dysfonctions ventriculaires gauches chez les patients aux antécédents le cancer de
la portion thoracique de l’œsophage traité à radio chimiothérapie avec une dose
délivrée de 40 Gy environ.
B-419 : A.M. Hubert et al.
L’accélération de l’acquisition IRM grâce aux séquences 3D k-t BLAST permet
l’étude des paramètres ventriculaires gauches en une seule apnée. Les paramètres
obtenus montrent une forte corrélation avec les séquences de référence ; la fraction
d’éjection semble cependant légèrement sous-estimée alors que la masse de
ventriculaire gauche apparaît surestimée.
B- 420 : N. Creuze et al.
L’I.R.M. cardiaque montre une forte corrélation entre la fraction de raccourcissement
ventriculaire droite et la fraction de d’éjection ventriculaire droite. Une fraction de
raccourcissement ventriculaire droite inférieure à 30 % apparaît comme un marqueur
simple, sensible et spécifique de dysfonction ventriculaire droite sévère chez les
patients souffrants d’hypertension artérielle pulmonaire. Les applications
pronostiques de ce marqueur restent à confirmer.
IRM ET SCANNER AVANT INTERVENTION
OU CHIRURGIE CARDIAQUE
BRICOUT Nicolas, Lille
Les occlusions coronaires chroniques totales sont présentes chez 20 à 40 % des
patients explorés par angiographie. Elles sont considérées comme des lésions à haut
risque, avec un taux plus élevé de resténose et d’échec technique de
revascularisation percutanée.
Les informations apportées par l’imagerie non invasive par scanner et IRM sont
capitales dans la prise en charge de ces lésions.
Informations apportées par l’IRM :
Technique : ciné FIESTA dans différents axes, Perfusion sous stress à l’adénosine,
T2 « oedema sensitive », et prise de contraste tardive du gadolinium
Objectif : Sélectionner les patients candidats à une revascularisation coronaire.
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L’IRM permet une étude :
- de la morphologie cardiaque
- de la fonction myocardique (calcul de fraction d’éjection ventriculaire
gauche, fonction systolique locale)
- de la perfusion (souffrance ischémique du territoire occlus)
- de la viabilité myocardique (prise de contraste tardive du gadolinium).
L’IRM tend à être un bon indicateur du pronostic du patient et des résultats de la
revascularisation.
Elle permet ainsi une meilleure stratification du risque individuel et une optimisation
de la démarche thérapeutique.
Elle permet d’éviter une revascularisation inutile et le risque de sur-traitement des
lésions coronaires.
L’IRM a l’avantage d’être non irradiant, contrairement à l’angiographie, au scanner, et
aux examens de médecine nucléaire.
Informations apportées par le Scanner :
Objectif : Détermination des facteurs prédictifs de difficulté technique du geste de
revascularisation
Le scanner associe une étude de la structure et de la fonction myocardique
(hypodensité, amincissement, ectasie), à une étude morphologique des coronaires.
Différents paramètres sont étudiés au scanner :
- la longueur du segment occlus
- la tortuosité du segment proximal de l’artère
- la présence et l’importance des calcifications
- le trajet de l’artère en distalité du segment occlus, souvent non vu en
angiographie
Par l’analyse de ces paramètres, il permet d’estimer la difficulté technique d’une
revascularisation coronaire, et de planifier avec le cardiologue une stratégie préinterventionnelle optimale
Cela permet également d’éviter un geste invasif et irradiant inutile au patient
Enfin, par l’étude de l’aspect de la lésion coronaire (notamment de la densité de la
plaque), il pourrait aider à déterminer quelles lésions semblent à haut risque de
rupture de plaque, et donc sont à traiter.
Conclusion :
L’apport de l’imagerie en coupe semble donc fondamental dans la prise en charge
pré-interventionelle des lésions coronaires.
L’IRM reste le gold standard dans l’évaluation de la viabilité myocardique.
Le scanner permet une évaluation anatomique précise permettant d’estimer la
faisabilité technique d’une revascularisation.
Ces deux examens permettent d’éviter au patient un geste invasif inutile.
Un algorithme de prise en charge devrait être proposé pour définir la stratégie
d’utilisation de ces examens en pratique courante.
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TECHNIQUES EMERGENTES ET APPLICATIONS
BERTRAND Guillaume, Paris
B692
F.P. Junqueira et al. ont comparé l’IRM cardiaque anténatale à l’échographie,
examen de référence, chez des fœtus de plus de 26 semaines suspects de
cardiopathie congénitale et dans un groupe témoin. L’IRM était bien corrélée à
l’échographie, tant chez les cas sains que pathologiques, et pourrait être utile en cas
d’échographie techniquement difficile ou s’il y a besoin de préciser l’anatomie
cardiaque.
B693
Manganaro et al., suggèrent que l’IRM cardiaque anténatale pourrait également offrir
des perspectives dans le diagnostic parfois difficile de coarctation de l’aorte, lorsque
l’échographie n’est pas contributive.
B694
Quick et al. ont exposé leur expérience du remplacement aortique percutané guidé
par l’IRM. Le matériel était modifié pour être compatible avec l’IRM et optimisé pour
diminuer les artefacts. Ils utilisaient des séquences TrueFist (5 fps pouvant aller
jusqu’à 8 à 9 fps en diminuant la résolution), temps réel (décalage de 200 ms). La
procédure a été réalisée chez 8 cochons, par voie sous-clavière, l’importante
angulation de la crosse aortique rendant l’abord fémoral impossible. La procédure a
été un succès chez 6 des 8 cochons.
B695
Bamberg et al. ont montré, chez le cochon, que la perfusion myocardique au scanner
était fortement corrélée à l’échographie de contraste myocardique, que ce soit au
repos, à l’épreuve de stress (par adénosine) ainsi que pour des réductions du
diamètre coronarien de 50 et 75 %.
B696
La perfusion myocardique au repos et à l’épreuve de stress (par adénosine) a été
étudiée chez cinq cochons par une TDM double source. La « fractional flow reserve »
(ratio entre la pression coronaire distale à la lésion et la pression aortique mesurées
en hyperhémie maximale, qui rend compte du retentissement fonctionnel d’une
sténose) était mesurée en parallèle par cathétérisme. Rossi et al. ont montré qu’il
existe une relation entre le degré de réduction de la surface coronaire et la réduction
de la perfusion myocardique. Cette relation est corrélée avec la « fractional flow
reserve », ce qui rendrait possible l’évaluation du retentissement fonctionnel d’une
sténose en plus de son analyse morphologique.
B697
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Kerl et al. ont comparé le scanner double énergie à l’IRM et à l’histologie dans
l’évaluation d’un infarctus du myocarde revascularisé chez un modèle porcin. Des
acquisitions à 5, 10 et 15 minutes après injection d’iode ont été réalisées. Il existait
des résultats comparables entre le scanner et l’IRM ainsi qu’une bonne corrélation de
ces techniques à l’histologie. Le scanner obtient ses meilleurs résultats 10 minutes
après l’injection.
B698
Wu et al. ont analysé par spectroscopie par résonance magnétique, le spectre de
différents métabolites chez 100 volontaires sains. Le myocarde étudie était le septum
interventriculaire. Ils ont observé une concentration en choline et créatine
indépendante du sexe ; une relation entre le pic de triglycérides et le sexe, celui-ci
étant de 88 % plus élevé chez les femmes, malgré un IMC plus bas. Ils ont proposé
des valeurs de référence de ces différents métabolites.
B699
Fries et al. ont comparé la fonction cardiaque et la distensibilité aortique par IRM
entre un groupe de souris « sauvages » et un groupe de souris diabétiques de type
II. Chez la souris diabétique, ils ont retrouvé une baisse de la distensibilité aortique,
une réduction significative du volume télédiastolique du ventricule gauche avec un
volume d’éjection systolique constant, donc une augmentation de la FEVG : ces
éléments étant vraisemblablement en rapport avec des défauts de la compliance
vasculaire et cardiaque. Ils ont décrit une majoration de la graisse péricardiaque chez
la souris diabétique.
B 700
Schwarz et al. ont montré une bonne corrélation de l’angiographie 3D per-procédure
comparée à la référence, le scanner avec synchronisation à l’ECG, dans l’évaluation
morphologique de la valve aortique avant remplacement percutané de celle-ci. Ils
mettent en avant une quantité d’iode injectée plus faible que si l’on opte pour une
évaluation préalable par scanner. Le scanner permet cependant l’évaluation de la
voie d’abord vasculaire.
VALVULOPATHIES ET CARDIOPATHIES CONGENITALES
BERTRAND Guillaume, Paris
B 821
Lembcke et al. ont mesuré la surface d’ouverture valvulaire aortique à la TDM
synchronisée à l’ECG, protocole basse dose. Ile l’ont comparé à l’échographie
cardiaque par voie tranthoracique et transoesophagienne. Ils ont étudié 21 patients
ayant une sténose aortique connue. Leur protocole utilisait 160 des 320 barrettes de
leur scanner, soit une hauteur de coupe de 8 cm, centrée sur la chambre de chasse
ventriculaire gauche, à 100 kV et 100 mAs. Acquisition d’une révolution cardiaque. Il
existait une bonne corrélation avec l’ETT (r = 0,89) et l’ETO (r = 0,84). Ils n’ont pas
retrouvé de différence de mesure de la surface d’ouverture aortique entre la TDM et
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l’ETT (0,91 cm² contre 0,94 cm² respectivement). La TDM surévaluait légèrement
cette surface par rapport à l’ETO, mais dans des limites qu’ils ont évaluées
acceptables (0,91 cm² contre 0,83 cm² respectivement). La dose délivrée était en
moyenne de 0,61 mSv, soit un PDL à 43 mGy.cm. Ce protocole ne permettait pas
l’évaluation du réseau coronaire.
B 822
Son et al. ont rétrospectivement comparé l’évaluation préopératoire de la
morphologie valvulaire aortique par la TDM, l’IRM et l’échographie transthoracique
chez 251 patients opérés d’une plastie ou d’un remplacement valvulaire. Ils ont pris
comme référence les données opératoires. Les examens ont été réalisés avec un
scanner double source 64 barrettes et une IRM 1,5 T. L’échographie était réalisée
par deux cardiologues, en aveugle. Ils décrivent une excellente corrélation du
scanner et de l’IRM avec les données opératoires (r = 0,93), une bonne corrélation
entre le scanner et l’ETT (r = 0,78) et une bonne corrélation entre l’IRM et l’ETT (r =
0,75). La sensibilité et la spécificité pour distinguer une tricuspidie d’une bicuspidie
sont respectivement de 90 et 92 % pour le scanner, 88 et 89 % pour l’IRM et 91 et 73
% pour l’ETT. Les auteurs ont évoqué l’intérêt des techniques d’imagerie en coupe
en cas d’importantes calcifications valvulaires.
B 823
Blanke et al. ont évalué la performance diagnostique d’un scanner double source
synchronisé à l’ECG dans la détection des sténoses coronaires significatives
(réduction de diamètre >50 % à l’angiographie coronaire), comparativement à
l’angiographie coronaire conventionnelle. Ils ont étudié 120 patients consécutifs
ayant un rétrécissement aortique, avant leur remplacement valvulaire percutané. 34
de ces patients avaient un trouble du rythme cardiaque. Sur 1699 segments
coronaires étudiés, 8 %, soir 139, n’étaient pas analysables (surcharge calcique,
artéfacts cinétiques, stents). L’angiographie coronaire conventionnelle a retrouvé 112
sténoses significatives, contre 88 au scanner. Considérant les segments non
analysables comme des faux positifs, le scanner a une sensibilité de 100 %, une
spécificité de 68 %, une valeur prédictive positive de 66 % et une valeur prédictive
négative de 100 %. Les auteurs en ont conclu que, dans cette population et pour
cette indication, le scanner est limité dans la mise en évidence des sténoses
coronaires significatives par les troubles du rythme cardiaque et la surcharge
calcique.
B 824
Lors d’une évaluation tomodensitométrique, il est parfois difficile de faire le distinguo
entre une fuite paravalvulaire et les sutures en PTFE, fréquemment utilisées lors des
remplacements valvulaires cardiaques prothétiques, les deux apparaissant
hyperdenses sur un examen injecté. Habets et al. ont étudié in vitro l’atténuation de
patchs de PTFE (seuls, suturés à différents types de valves selon différentes
techniques) dans des solutions d’Ultravist 300 à différentes dilutions. Ils ont utilisé un
scanner 256 barrettes, avec différents réglages : 100 ou 120 kV ; 400, 600, 800 et
1000 mAs. L’atténuation des sutures de PTFE était plus élevée que celle de la
solution environnante, quel que soit le protocole in vitro. Ils ont également étudié in
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vivo 22 valves prothétiques chez 20 patients : l’atténuation des sutures de PTFE était
de 420 +/- 26 UH, celle du sang environnant de 288 +/- 41 UH. Ces valeurs ne se
recouvrant pas, un seuil pourrait être établi pour distinguer les sutures de PTFE du
sang rehaussé par l’injection et ainsi aider dans le diagnostic des fuites
paravalvulaires. Ce seuil n’a pas été étudié in vivo pour d’autres protocoles
d’injection, notamment avec des produits plus concentrés en iode.
B 825
Schwarz et al. ont étudié la valeur prédictive des calcifications valvulaires aortiques
sur la survenue de régurgitation aortique et de bloc atrio-ventriculaire dans les suites
de l’implantation percutanée d’une valve aortique. Ils ont suivi 63 patients consécutifs
et réalisé un scanner synchronisé à l’ECG dans le mois avant le remplacement
valvulaire et les ont suivis pendant 3 mois post procédure. Ils ont évalué de manière
quantitative les calcifications de chaque valvule aortique (score calcique appliqué à
la valve aortique). La régurgitation aortique était recherchée par une aortographie
post procédure. Les patients ayant développé une régurgitation aortique d’un grade >
1 (10 patients) avaient un score calcique significativement plus élevé que ceux ayant
une régurgitation d’un grade 1 ou inférieur. (919 contre 500). Cette relation est
conservée si l’on considère chaque valvule séparément. Les patients nécessitant un
pace maker (15 patients) avaient un score calcique significativement plus bas au
niveau de la valvule non coronaire (145 contre 266). Cette diminution n’est pas
significative si l’on considère l’ensemble de la valve aortique. Les auteurs ont
suggéré un rôle protecteur des calcifications valvulaires de la valvule non coronaire
vis-à-vis de la survenue d’un bloc atrio-venticulaire post procédure.
B 827
Guruprasadh et al. ont comparé le scanner cardiaque basse dose à
l’échocardiographie et l’angiographie cardiaque conventionnelle chez 30 patients
présentant une cardiopathie congénitale cyanogène. Le scanner était plus
performant dans la détection des anomalies artérielles pulmonaires et des anomalies
thoraciques extracardiaques. L’angiographie était plus performante dans la détection
des MAPCAs (collatérales aorto-pulmonaires majeures). L’échographie et
l’angiographie étaient meilleures dans la détection des anomalies valvulaires et
septales. Les auteurs ont conclu que la bonne performance du scanner, son
caractère non invasif et moins irradiant (1,7 à 2,5 mSv avant 2 ans et 2,1 à 4,2 mSv
après 2 ans) que l’angiographie en font une modalité utile dans la prise en charge
diagnostique de ces patients.
B 828
Secchi et al. ont étudié la mesure par IRM du gradient de pression transvalvulaire
pulmonaire avant et après mise en place par voie percutanée d’une valve pulmonaire
de type Melody. Ils ont inclus 19 patients et ont mesuré ce gradient par IRM et
échographie cardiaque une semaine avant et quatre mois après la procédure. Ils ont
également mesuré ce gradient per procédure, par cathétérisme. Il existait une
excellente corrélation entre les trois techniques de mesure avant la procédure ainsi
qu’entre l’IRM et l’échographie après la procédure. La mesure IRM du gradient de
pression transpulmonaire n’était pas gênée par l’implantation d’une valve de type
Melody et était comparable à l’échographie.
B 830
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La dysplasie arythmogène du ventricule droite est une cause non négligeable de
morts subites chez de jeunes athlètes. Son diagnostique repose sur une association
de critères, notamment morphologiques. Récemment, les critères ont été mis à jour
et ont été définis des seuils pour les valeurs de la fraction d’éjection du ventricule
droit (FEVD) et du volume télédiastolique du ventricule droit (VTDVD). Le distinguo
entre le normal et le pathologique chez le jeune athlète est plus difficile du fait d’une
augmentation du volume des cavités cardiaques à l’origine d’un recoupement avec
les valeurs pathologiques. Les auteurs ont étudié ces critères dans trois groupes : 33
sujets ayant une DAVD diagnostiquée selon les critères en vigueur, 66 athlètes sains
et 66 non athlètes sains. Les anomalies de la cinétique ventriculaire droite étaient
présentes chez 30 des 33 patients du groupe DAVD, absentes dans les deux autres
groupes. La FEVD était significativement différente entre le groupe DAVD et les deux
autres groupes. Les valeurs du VTDVD se recoupaient entre le groupe DAVD et le
groupe des athlètes sains. Le rapport du volume télédiastolique des deux ventricules
(VTDVG/VTDVD) était similaire entre le groupe des athlètes sains et des non
athlètes sains, mais significativement différent du groupe DAVD. Ainsi, chez l’athlète,
les auteursont proposé d’utiliser la FEVD afin de distinguer une DAVD d’une
adaptation cardiaque physiologique, a fortiori en cas d’anomalie de la cinétique
ventriculaire droite. Une alternative est d’utiliser le rapport VTDVG/VTDVD.
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