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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 4/15
2. La formule de Jacobi
2Soit, pour n>1,un=
n
Q
k=1 1−x2k
Puisque |x|<1par hypothèse, on a également x2k= (xk)2=
x2k
<1pour
tout k∈N∗. Par suite, tous les termes dans le produit définissant unsont stric-
tement positifs, si bien que unl’est aussi. Par ailleurs, un+1/un= 1 −x2n+2. Or,
x2n+2 =xn+12>0, donc un+1/un61pour tout n∈N∗. Ainsi, (un)n∈N∗est une
suite décroissante et minorée par 0: elle converge donc, et
Q(x)est bien défini.
3Soit, pour n>1,vn=
n
Q
k=1
ρk
Si, pour une certaine valeur de k, on a z2x2k−1=−1, alors ρk= 0. La suite (vn)n∈N
est nulle à partir du rang k; par conséquent, elle converge. Sinon, (vn)n∈Nest à termes
strictement positifs, chaque ρkétant le module d’un nombre complexe. Suivant l’in-
dication donnée par l’énoncé, considérons son logarithme népérien
ln(vn) =
n
P
k=1
ln(ρk)
Par continuité de la fonction exponentielle, si (ln(vn))n∈Nconverge, alors (vn)n∈N
converge également. Il reste à montrer que ln(ρk)est le terme général d’une série
convergente. L’inégalité triangulaire stipule que
∀(a, b)∈C2,||a| − |b|| 6|a+b|6|a|+|b|
On en déduit que 1− |z|2|x|2k−16ρk61 + |z|2|x|2k−1
Le terme de gauche de l’inégalité tend vers 1quand ktend vers ∞(puisque |x|<1),
il est donc strictement positif à partir d’un certain rang. À partir de ce rang, les loga-
rithmes de toutes les quantités ci-dessus sont définis, et par croissance de la fonction
logarithme, il vient
ln(1 − |z|2|x|2k−1)6ln(ρk)6ln(1 + |z|2|x|2k−1)
d’où |ln(ρk)|6Max ln(1 + |z|2|x|2k−1),−ln(1 − |z|2|x|2k−1)
Puisque ln(1 + h) = O
h→0(h), on en déduit que
|ln(ρk)|=O
k→∞(|z|2|x|2k−1) = O
k→∞(|x|2k)
Par comparaison à une série géométrique de raison |x|2<1, la série Pln(ρk)est
donc absolument convergente. Ainsi,
Le produit Qρkconverge.
Il faut prendre garde au fait que les ln(ρk)ne sont pas de signe constant.
Il ne suffit donc pas de majorer ln(ρk)pour conclure quant à la nature de la
série sous-jacente.
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