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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 1/16
X Maths 1 MP 2009 — Corrigé
Ce corrigé est proposé par Thomas Chomette (Professeur en CPGE) ; il a été
relu par Guillaume Dujardin (Chercheur à l’INRIA) et Lætitia Borel-Mathurin
(ENS Cachan).
Le titre de cette épreuve, « Exponentielles d’endomorphisme, intégrales et séries »,
en résume assez bien le contenu. Le sujet se compose de deux parties indépendantes
et de difficulté progressive, la seconde se corsant sur la fin.
•La première partie s’intéresse à l’endomorphisme Ade C∞(R)défini par
Af(x) = xf′(x)
On veut établir, pour toute fonction fdéveloppable en série entière, l’identité
+∞
P
n=0
tn
n!(Anf)(x) = f(etx)
À cette fin, on commence par établir le résultat pour des fonctions polynômes,
puis on écrit l’opérateur Ansous la forme d’une somme, de façon à exprimer
f(etx)comme une somme double dans laquelle on permute ensuite les deux
sommations. On montre alors que l’expression obtenue est valable, plus géné-
ralement, pour toute fonction développable en série entière, avant de conclure
en permutant à nouveau les deux sommations lorsque c’est possible.
•Dans la seconde partie, on s’intéresse au produit de convolution, d’expression
f∗g:x7→ ZR
f(x−y)g(y) dy
Dans un premier temps, on établit quelques propriétés générales. On montre
ainsi que l’espace Fdes fonctions fà décroissance rapide, c’est-à-dire telles
que pour tout entier naturel kla fonction x7→ xkf(x)est bornée, est stable
par convolution. On étudie également les moments de la convoluée de deux
fonctions.
Pour finir, on étudie le comportement d’une suite de fonctions de la forme
Fn=f1∗ · · · ∗ fnoù les fonctions fisont d’intégrale 1sur Ret vérifient
certaines conditions sur leurs moments d’ordre 1et 2. On montre qu’asymp-
totiquement, les fonctions x7→ nFn(nx)se comportent comme la mesure de
Dirac. Autrement dit, l’étalement de la « masse » dû à la convolution est plus
que compensé par le passage de Fnàx7→ nFn(nx), qui tend à concentrer la
masse autour de l’origine.
La première partie, plus abordable dans l’ensemble, comporte quelques questions
élémentaires quoique techniques. Il faut être à l’aise avec la notion de famille som-
mable pour en venir à bout. La seconde présente la difficulté supplémentaire de faire
appel à l’initiative du candidat : certaines questions sont ouvertes, et leur résultat est
parfois utile pour la suite. Enfin, le sujet se termine par quelques questions ardues.
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