l’autorisation de consulter leur dossier, rappelez-leur que vous vous engagez par ailleurs à
enrichir ce dossier en enregistrant toutes les informations utiles liées à la délivrance que vous
effectuez. Et que vous leur rendez ainsi un double service puisque cet enregistrement
contribuera aussi à la qualité des soins pharmaceutiques qui leur seront prodigués
ultérieurement dans d’autres pharmacies.
Une responsabilité partagée
En cas de doute, mieux vaut s’abstenir. Cette prudence sera certainement de mise lorsqu’il
sera question d’enregistrer des données susceptibles d’être partagées via le DPP. Vérifiez
toujours que les informations enregistrées sont correctes et précises, et, par exemple, que les
produits dispensés –lorsqu’il s’agit de produits non prescrits– sont bien destinés à la personne
qui vient les chercher. La qualité de la banque de données centrale du DPP relève de la
responsabilité collective et partagée de tous les pharmaciens. Rappelons que l’enregistrement
de données relatives à une délivrance, lorsqu’il s’agit de médicaments prescrits, ne nécessite
pas l’accord du patient.
Une validation des données
Les données relatives à une délivrance ne seront pas directement versées dans la banque de
données centrale du DPP. Elles transiteront d’abord par un intermédiaire, le TIP (une structure
regroupant les unions professionnelles), qui aura notamment pour mission de veiller à la
qualité des données. Les informations non pertinentes pour le DPP seront ainsi écartées. C’est
pour cette raison que chaque pharmacien devra signer un contrat avec le TIP.
La protection des données dans le DPP
Lors de leur passage au niveau du TIP, les données qui seront enregistrées dans la banque de
données centrale du DPP seront encryptées. Autrement dit, les autorités, ou tout autre
intervenant du secteur de la santé n’ayant pas les droits requis pour consulter ces données, n’y
auront jamais accès.
Des données limitées à l’essentiel
Lorsque vous consulterez le DPP d’un patient, les seules informations visibles seront, pour
chaque produit délivré (et ce, sur une période d’un an): la date de délivrance, le CNK et la
posologie. La banque de données centrale du DPP contiendra aussi, pour chaque produit, le
nom du pharmacien dispensateur. Mais cette information sera verrouillée et ne sera accessible
que moyennant l’accord du patient et sa carte d’identité. En consultant le DPP d’un patient, il
ne sera donc pas directement possible de voir dans quelle pharmacie tel ou tel produit a été
délivré.
Se former à l’utilisation du DPP
Au nord comme au sud du pays, des formations seront proposées par l’IPSA et la SSPF. Ces
formations, qui bénéficieront de l’intervention du Fonds 313, ne seront pas uniquement
présentielles. De l’e-learning sera également développé. Par ailleurs, les unions
professionnelles joueront un rôle de relais d’information et de formation important pour le
DPP. Plus proches du terrain, elles seront en effet bien placées pour épauler les pharmaciens
dans leur prise en mains de l’outil.
Développements futurs
Le DPP tel qu’il est présenté ici n’est encore que dans une première phase. A terme, le projet
sera complété par d’autres services qui sont aujourd’hui à l’étude et qui utiliseront la même
infrastructure. Nous en reparlerons.