Gestion du dendroctone du pin au Canada
Le dendroctone du pin ponderosa (DPP) constitue la menace la plus grave pour la santé des forêts canadiennes.
Après avoir dévasté des millions d’hectares de forêts de pin en Colombie-Britannique et en Alberta, il se dirige vers le
sud-est et, à défaut d’être maîtrisé, il pénétrera bientôt dans la forêt boréale du Canada. Cette dernière fournit une
chaîne ininterrompue de forêts de pins qui traverse le reste du pays. Le moment où l’on agit est déterminant pour le
contrôle d’une infestation de DPP. En effet, la détection précoce et le traitement des arbres infectés sont essentiels à
l’endiguement du dendroctone. Le financement de la recherche, de la planification et de la gestion à long terme de
l’écosystème revêt donc une grande priorité.
Le dendroctone du pin ponderosa est un insecte indigène très destructeur qui attaque les forêts de pins à maturité de
l’Amérique du Nord. L’éclosion actuelle du DPP a débuté en Colombie-Britannique au début des années 90,
détruisant un peu plus de la moitié du volume total de pin marchand de la province à ce jour. On prédit que d’ici
à 2021 la moitié du pin marchand dans l’intérieur de la province sera affecté.
Il affiche également une hausse sans précédent en Alberta. Le sondage sur la mortalité du DPP effectué par le
gouvernement de l’Alberta au printemps de 2012 a révélé d’importantes infestations du dendroctone beaucoup plus
au nord, à l’est et au sud qu’auparavant. Le même sondage a indiqué que, dans la plupart des régions de cette
province, il y a une probabilité modérée ou forte que des dendroctones pourraient s’envoler plus loin vers l’est à
partir des régions adjacentes infectées.
Normalement, les incendies de forêt et les températures froides contrôlent les populations de dendroctonesLa
suppression des incendies de forêt, conjuguée à de récents hivers plus doux, a créé des conditions idéales pour
l’insecte. Les forêts de l’Ouest sont remplies de pins à maturité, hôtes préférés du ravageur, et le taux de mortalité du
dendroctone est faible. Il en résulte l’infestation la plus importante jamais enregistrée en Amérique du Nord.
Le DPP est natif des forêts de pins tordus de l’Ouest de l’Amérique du Nord, mais il se reproduit dans n’importe
quelle espèce de pin. À mesure que les infestations continuent de se propager vers l’est et s’implantent dans le pin
gris de la forêt boréale, les arbres à feuilles caduques et les conifères qui recouvrent le nord de la Saskatchewan et
s’étendent vers la côte est du Canada sont menacés. Au moins une éclosion ayant été enregistrée à l’est de la frontière
albertaine, ce ravageur devient plus que jamais un problème national.
La forêt boréale ou forêt nordique est le biome ou la communauté environnementale la plus vaste du Canada. Elle
occupe 35 % du territoire canadien et 77 % du terrain forestier total du pays et forme une zone de transition entre la
toundra du nord et les prairies et les forêts de feuillus du sud. Les animaux, les plantes et les produits de la forêt
boréale affectent les Canadiens tous les jours, qu’il s’agisse des produits du papier, des jonctions pour chemin de fer
de pin gris d’Amérique, de la viabilité des communautés forestières ou de l’air qu’ils respirent.
Le moment où l’on agit est déterminant pour le contrôle efficace d’une infestation de DPP. En effet, l’évaluation de la
menace, la détection des éclosions et le traitement et l’exploitation des arbres affectés sont essentiels à l’endiguement
de la propagation. Un financement et un accent sur la recherche, le financement et la gestion à long terme de
l’écosystème, comme l’indique le train de mesures des « leçons tirées » du Programme sur le dendroctone du pin
ponderosa (2007-2010), devraient guider les efforts de contrôle menés par Parcs Canada, les Premières Nations et les
propriétaires de boisé privé du pays.
L’endiguement de la propagation grâce à la gestion des arbres menacés, le nettoyage des pins morts après l’éclosion,
la réduction des risques imminents d'incendie et la gestion des incendies de forêt, le maintien des zones récréatives et
la gestion de l’accès adjacent exigera des efforts continus de la part des gestionnaires des zones protégées.
L’atténuation des éclosions de DPP et l’adaptation au problème causé par le DPP exigent un plan de gestion à long
terme et exhaustif des forêts.. Dans le cadre de son Programme sur le dendroctone du pin ponderosa (2007-2010), le
gouvernement canadien a investi 200 millions de dollars afin de réduire les conséquences de l’infestation du
dendroctone et de contribuer aux efforts visant à ralentir la propagation de l’infestation vers l’est. Le programme
focalisait le contrôle de l’infestation, la récupération de la valeur économique et l’atténuation des répercussions sur les
ressources et collectivités forestières.
La Stratégie nationale de lutte contre les ravageurs forestiers ainsi que le train de mesures des « leçons tirées » dans le
cadre du programme sur le DPP ont cerné diverses tactiques visant à accroître l’efficacité des futurs programmes de