Dossier de presse
« La recherche en imagerie, notre avenir à tous »
Service de presse et de communication :
MHC Communication
Marie-Hélène Coste
38 avenue Jean Jaurès - 94110 Arcueil
Tél. : 01 49 12 03 40 - Fax : 01 49 12 92 19
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SOMMAIRE
Editorial
p. 3
« La recherche en imagerie, notre avenir à tous »
p. 4
L’imagerie cardiothoracique
p. 10
Imagerie de la femme dans les pathologies
mammaires et pelviennes : la place grandissante de l’IRM
p. 16
Radioprotection et environnement
p. 25
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EDITORIAL
Chaque individu est à un moment ou à un autre de son existence confronté à l'imagerie
médicale, de la première échographie anténatale à la fin de sa vie. Elle est présente sur tous
les terrains médicaux : dépistage, diagnostic, suivi, traitement.
Et il est vrai que l’imagerie, cette spécialité que nous avons choisie, a fait des progrès
spectaculaires et continus, dont nous avons pu mesurer l’ampleur l’année dernière à
l’occasion des rétrospectives du Centenaire de la SFR. La recherche nous fait entrevoir un
futur passionnant : une approche plus intime des mécanismes physiologiques, des
phénomènes biologiques. L’image est attirante, l’image est fascinante, et pas seulement
pour les radiologues.
Dans nos sociétés modernes où l’image est omniprésente et la communication se doit d’être
extrêmement rapide, cette fascination est à l’origine de dérives : examen clinique sommaire,
surconsommation d’actes techniques et multiplication des occasions d’exposition du patient.
Tout incite le radiologue à perfectionner ses actes techniques et à les sécuriser :
sophistication croissante des équipements, obligation de suivre les contraintes d’assurance
qualité, de normes de radioprotection, de développement professionnel continu. On le
rebaptise volontiers « imagier ». Imagier. Cherchons la définition (1636) : personne qui fait,
enlumine ou vend des images. Pourquoi, à l’époque l’image est portée si haut,
tomberions-nous si bas ?
A chacun de garder sa place. L’image médicale est un outil, un révélateur, un vecteur de
communication. Le radiologue est un médecin et pas un simple faiseur d’images. C’est aussi
un interprète, celui qui reçoit dans une langue (l’image) l’information et la restitue dans une
autre langue, celle du clinicien, celle du patient. Les examens qu’il réalise ont une
justification, les images qu’il produit ont besoin d’être expliquées, argumentées dans leur
contexte et mises en perspective. Les informations finales doivent être claires et méritent
une hiérarchie. Quelles conséquences pour le patient aura la découverte d’un
incidentalome ? Quel poids vont peser des anomalies révélées chez une patiente à risque de
cancer du sein ? Le message que le radiologue va transmettre est aussi important que la
qualité technique de l’acte. Comment va-t-il être compris ?
La communication s’apprend, et nécessite autant de soins que l’apprentissage des
pathologies. Au quotidien, le partage d’information avec le manipulateur, le clinicien, la
participation à un réseau vont enrichir les connaissances sur le patient, son histoire et sa
maladie.
Comme chaque année, les JFR sont une formidable occasion de mise à jour sur l’évolution
des techniques et des pratiques dans toutes les spécialités. Remettre son fonctionnement en
question, partager ses expériences, quoi de plus stimulant ? A chacun de faire son
programme.
Sylvia Neuenschwander
Présidente de la SFR
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« La recherche en imagerie, notre avenir à tous »
« La recherche clinique nous permet d’être de meilleurs médecins et de meilleurs enseignants
pour la rigueur et les méthodologies très précises qu’elle impose. La recherche fondamentale
permet de nous remettre en question et nous aide à améliorer notre exercice au quotidien. »
(Pr Jean Pierre Pruvo, Secrétaire Général de la Société Française de Radiologie).
« La radiologie est probablement une des spécialités médicales qui a le plus bénéfic des
avancées technologiques. Rappeler l’importance de la recherche au quotidien et les efforts
consentis par les industriels pour la spécialité est essentiel. Tout ceci avec pour objectif la
mise en place de l’imagerie la plus pertinente. » (Pr Jean-François Méder, Responsable
Scientifique du Congrès).
Cette année, la phrase clé des JFR est : « La recherche en imagerie, notre avenir à tous ».
Les résultats de la recherche modèlent les pratiques et les stratégies. Les radiologues,
pour diagnostiquer la maladie de leur patient, cherchent un signe spécifique ou au moins
évocateur, une conjonction de signes, ils cherchent dans leurs lectures, sur les sites
radiologiques. Chercher le bon diagnostic et les moyens pour le prouver et traiter le
malade, c’est le premier pas qui amène à d’autres questions toujours plus fondamentales
et aboutit à la recherche scientifique en imagerie.
Pour les patients d’abord, puisque la grande majorité des progrès en médecine ont utilisé
l’imagerie pour tester un médicament, pour surveiller une nouvelle modalité de
traitement chirurgical ou décider, au contraire, de ne pas opérer ou d’utiliser des
traitements guidés par l’imagerie : radiologie interventionnelle, radiothérapie... Les
stratégies diagnostiques, qui évoluent chaque année et doivent être évaluées, reposent
sur l’imagerie, qu’il s’agisse de problèmes de san publique, comme le diagnostic
précoce des AVC, le dépistage et le diagnostic précoce des cancers, ou comme la prise en
charge en urgence des traumatismes ou des maladies rares, voire orphelines, comme par
exemple les anévrismes de l'enfant.
Pour les professionnels de santé ensuite, la plupart des programmes et projets de
recherche clinique intègrent un versant d’imagerie, même si dans certains cas les
radiologues sont tenus à l’écart. La recherche en imagerie est aussi l’affaire de tous les
radiologues, universitaires évidemment, pour lesquels c’est statutairement une partie de
leur mission, mais également hospitaliers et libéraux, car une recherche efficace menée
de façon conjointe est la preuve qu’une technologie, qu’une stratégie, qu’un signe
diagnostique sont prêts à être diffusés et à quitter le domaine des congrès. Le Plan
Cancer est un bon exemple de l’implication nécessaire de chacun d’entre nous. Les
radiologues sont engagés dans le Plan Cancer, notamment dans le dépistage, mais aussi
dans le suivi. La première des six mesures phares du Plan Cancer 2 est d'augmenter de
50% la participation des malades aux essais cliniques ; cet objectif ne peut être atteint
sans que tous soient concernés.
Pr Charles-André Cuénod, Groupe Recherche SFR
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Les grandes avancées technologiques
L’imagerie médicale regroupe un ensemble de techniques qui apporte une vision
morphologique et fonctionnelle de l’organisme in vivo. L’imagerie par résonance
magnétique et le scanner arrivent en tête des innovations ayant le plus grand impact
clinique et économique sur la pratique médicale, suivis de près par l’angioplastie, un
traitement guidé par l’image, et la mammographie. Le lien entre développement et
applications médicales n’est possible que par l’ouverture des services d’imagerie à
l’innovation, par exemple en adaptant des plateaux techniques aux missions de santé
publique ou en organisant des réseaux de formation et de recherche.
L’explosion de nouvelles techniques d’imagerie médicale aura sans nul doute un impact
organisationnel et économique sur les pratiques mais doit servir avant tout à l’amélioration
de la prise en charge des malades. Des innovations majeures permettent aujourd’hui
d’obtenir des images en 3D rendant possible la détection précoce de certaines anomalies
comme des tumeurs cancéreuses, ou d’explorer les organes en mouvement ce qui était
irréalisable il y a encore quelques années.
Le scanner
L’accélération des vitesses d’acquisition est sans conteste le fait le plus marquant. Le
scanner d’aujourd’hui accélère la prise des coupes en continue et s’affranchit des
mouvements du patient. Il permet une imagerie morphologique de meilleure qualité et
ouvre également la voie d’une imagerie fonctionnelle (imagerie de perfusion). L’arrivée des
scanners multibarrettes représente une grande révolution ; elle apporte une plus grande
précision d’image par la rapidité du procédé et donne accès à une imagerie fonctionnelle
pour laquelle les radiologues peuvent utiliser le premier passage d’agent de contraste dans
les tissus. Les constructeurs ont eu la sagesse de centrer leur recherche sur la diminution
des doses de rayons X par l’utilisation des modulations de dose et une adaptation des
paramètres d’acquisition de façon à obtenir l’image suffisante au diagnostic, les doses étant
parfois divisées par dix. Ces performances techniques ouvrent des possibilités de nouveaux
protocoles personnalisés d’acquisition des images. Le scanner est devenu un outil
incontournable pour l’imagerie métabolique ; le meilleur exemple est celui du TEP
(Tomographie à émission de positons) couplé au scanner, qui apporte des informations
essentielles, notamment en cancérologie.
L’IRM
L’IRM a fait également des progrès considérables dans l’acquisition des images L’IRM
utilisait des séquences très longues qui rendaient son usage fastidieux. Il fallait compter une
bonne heure par examen. Et l’IRM ne donnait qu’une imagerie morphologique.
L’informatique et le travail sur les antennes, les gradients et le champ magnétique ont
permis de raccourcir ce temps d’examen. Un peu à l’image de ce qui a été réalisé avec les
scanners multibarrettes, on est passé aux multicanaux de réception avec les antennes en
réseau phasé et l’imagerie parallèle. Les machines comptent aujourd’hui jusqu’à 32 canaux.
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