19/04/17
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LE T R A U M A T I S M E P S Y C H I Q U E D E G U E R R E
INTRODUCTION
Le mot traumasme apparent aujourd’hui au langage courant : c’est un choc émoonnel intense. Mais à y regarder de plus près, il s’agit de
tout autre chose que du traumasme psychique.
En fait la connaissance du traumasme, du mécanisme déterminant le traumasme est restreinte à un cercle de psychiatrie de guerre.
L’intérêt à gagner le champ civil : les accidents traumaques par exemple sont considérés comme des traumasmes psychiques.
Pourtant, la prise en compte par les médecins du traumasme se situe au début du 20e avec la première guerre mondiale même si dès les
guerres napoléoniennes, les chirurgiens Larrey, Percy ou Desgenees ont appelé « vent du boulet » les états de stupeur aigue déterminés par la
seule frayeur d’avoir sen les projecles les frôler sans avoir été blessé.
Au cours de la guerre de Sécession, le neurophysiologiste Weir Mitchell s’étonnait d’avoir vu des soldats robustes se comportaient comme des
femmelees ou de compter par milliers des cas de nostalgie. Des hôpitaux spécialisés sont conçus pour accueillir ces blessés psychiques.
C’est la confrontaon à la mort de masse observé durant les deux guerres mondiales que le phénomène apparaît avec la plus grande acuité. Ce
que l’on appelle aussi le premier vingème siècle qui se caractérise par la violence nouvelle dans les modalités de combat.
Si les données chirées sont connues, de tels chires ne gurent que d’une représentaon assez faible, même si on change l’échelle.
Exemple dans le cas français : 900 combaants meurent chaque jour entre 1914 et 1918, 1300 côté allemand.
Dans le cas du conit en Afghanistan : 80 en dix ans.
Au sein de nos sociétés qui sont déshabituées à la mort, à l’idée de la mort même à la guerre, de tels chires nécessitent une représentaon.
Cee approche quantave ne ent pas compte de l’aspect du champ de bataille, le combat s’inscrit dans les chairs de ceux qui ont la charge de
combare.
Si on dispose de données chirées quand au nombre de tués, aucune probabilité des blessés psychiques n’a été mise en place.
Dans le cas de la première guerre mondiale, seuls les États-Unis ont évalué leur nombre de blessés : 69 400 blessés psychiques sur 2 millions
d’hommes engagés entre avril 1917 et novembre 1918.
Dans tous les cas, aucun chire ne donne la mesure des traumasmes observés lors de l’après guerre : l’état post-traumaque se caractérisant
par la confrontaon, par des réminiscences.
L’Allemagne ne reconnaît pas les traumasmes psychiques. Ces derniers sont reconnus comme une honte négaon du traumasme
psychique. L’idéologie nazie a considéré cela comme une tare et une aeinte à la pureté de la race. Ce fut également fort mal considéré en
URSS.
D’un consensus à la fracture dans les modalités à penser le traumasme du milieu des années 50 jusqu’à l’inscripon dans le DSN au diagnosc
du PTSD, on examinera le processus d’inclinaison du discours médical dans le sens d’une négaon jusqu’à une reconnaissance du traumasme
psychique.
I. Représentations et appellations
A. Du « Shell Shock » à lexhaustion
Le terme « Shell Shock » a été retenu par le discours médical pour désigner les aeintes d’ordre nerveux et/ou psychique provoquées sur
l’organisme humain par les déagraons d’obus. On ne trouve pas d’équivalent dans le cas français mais, on trouve une multude de
dénominaons pour dénir les exposions aux déagraons d’obus.
On rencontre les appellaons de commoon cérébrale, de congeson cérébrale, d’accidents nerveux, de commoons médullaires, de choc
émoonnel, d’obusite, de choc commoonnel ou d’éclopés psychiques. Mais le plus souvent les psychiatres français s’accordent sur le terme de
commoon.
La diversité des troubles engendrés est due aux traumasmes des chocs d’obus déterminant des aeintes fonconnelles mais aussi des aeintes
sans lésion. Dans le cas français, à côté des troubles mentaux tels que la confusion mentale, les psychoses hystériques, l’amnésie, le délire,
l’exposion à ces déagraons d’obus déterminent des troubles dits nerveux :
- aeinte de l’ouïe
- de la vue (cécité)
- de la parole (musme)
- des tremblements
- de l’astasie (diculté à tenir la posion debout)
- de l’abasie (diculté ou perte plus ou moins complète de la faculté de marcher)
- paraplégie
- paralysie
- crises convulsives
- plicatures → les plicaturés sont des soldats que l’on a retrouvé en posion fœtale et qui ne parviennent plus à se redresser : incapacité
à se tenir en posion vercale
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Dans le cas britannique, pour cet ensemble, ils n’ont retenu que le terme « Shell Shock » évoqué pour la première fois en 1915.
Ce sont des aeintes sans lésion. Les troubles nerveux sont en fait une inscripon dans le corps de la terreur.
Le terme « Shell Shock » est déni par l’explosion d’un gros obus avec ou sans blessure physique. Ce type de traumasme se rencontrait si
fréquemment que les médecins ont cru que les soldats étaient des simulateurs : ère du soupçon.
On ne comprend pas le traumasme ; c’est la mort et la vision de corps mulés qui déterminent le traumasme psychique. Une violence
nouvelle s’inscrit dans le rapport à la mort tolérée par le combaant jusqu’à son point de rupture. C’est dans ce sens que le poète Wilfried
Owen a écrit les vers suivants : (mental cases) « ceux-ci sont des hommes dont les morts ont violé les âmes ».
Ce sont également essenellement les anglo-saxons qui arent le regard sur le rôle de la précarité de l’existence en parculier sur des
bouleversements induits dans les rythmes de vie : sommeil, alimentaon remise en cause des défenses psychologiques. Dans le cas
français, la plupart des psychiatres ont négligé ces facteurs au prot de la prédisposion et du caractère d’hérédité mis en avant.
Durant la seconde guerre mondiale, dans le cas américain (voire anglo-saxon), ils ont d’abord ulisé le terme « Blast Concussion » : commoon
cérébrale.
Les psychiatres ont convenu en avril 1943 de l’appellaon « Combat Exhauson » évoquant l’épuisement au combat comme diagnosc de tous
les troubles psychiques de guerre. Le mot a été retenu parce qu’il semblait s’accommoder aux symptômes observés ; il ne relevait que d’un état
de fague provisoire qui était rapidement pris en charge et soigné, mais ne relevait pas du monde psychiatrique. Même le monde militaire l’a
accepté sauf certains qui ont vu la une certaine permissivité → re-au-anc.
Chaque homme avait son point de rupture et donc le terme « Combat Exhauson » s’inscrit comme une réacon normale à une situaon
anormale.
Dans le discours médical américain et dans les travaux écrits par Roy Grinker et John Spiegel, ils insistent sur les épuisements physiques et
psychiques prolongés. Ce sont ces mêmes auteurs qui introduisent pour la première fois le mot stress en 1945. Beaucoup de troubles
d’apparion diérée, lors du retour, ont été relevés au point qu’ils jusent à l’appellaon réacon diérée au combat ou « Dileate Combat
Reacon ».
C’est en 1943 lors de la campagne d’Italie, qu’émerge le syndrome du vieux sergent qui illustre le point de rupture décrit précédemment ; il
concerne les sous-ociers qui sont vieux de par leur présence sur le champ de bataille. Ils deviennent sujet à l’anxiété quand les pertes de leurs
unités augmentent et quand ils se rendent compte qu’ils sont les seuls survivants. Ils ne parviennent plus à se concentrer sur leur mission et
lorsqu’ils sont renvoyés à l’arrière, ils culpabilisent dépression profonde.
Dans le cas français, on est frappé par la connuité des mots retenus :
- psychonévrose de guerre : type clinique telles que la confusion mentale, l’hystérie, la persévéraon
- aenon portée sur les facteurs constuonnels : hérédité, facteur déclenchant…
B. Du stress au PTSD
De quelle manière est-on passé du stress au PTSD ?
Le mot stress apparaît dans le discours médical en 1945 mais c’est Hans Selye, neurophysiologiste canadien d’origine autrichienne, qui a retenu
le mot stress appelé inialement syndrome général d’adaptaon pour désigner la réacon biophysiologique d’alarme et de défense de
l’organisme face à une agression. Il désigne à la fois l’agression et la défense.
Le mot stress ne connaît pas d’équivalent dans la langue française, sa traducon est la pression d’une usure quodienne de la vie.
Stress of Life (1956) a connu dans le monde anglo-saxon une très large diusion. Pour Selye, le stress est une réacon adaptave avec une
décharge d’adrénaline et de corsone qui mobilise les eecteurs physiologiques et musculaires donnant à l’organisme un statut de défense.
Si le stress est prolongé, on parle de stress dépassé fuite panique, sidéré, agité, acon automaque. Ce concept de stress s’est érigé en
doctrine peu à peu devenant la réacon de l’individu à toute sollicitaon courante de la vie.
Il disngue :
- un dis-stress (réponse aux agressions)
- un eu-stress (réponse aux événements heureux)
Les travaux de Selye ont un impact encore considérable. Le traumasme psychique n’est plus désormais perçu comme du stress puisque tout est
stress.
C’est le stress qui amène la fracture entre les modalités anglo-saxonnes et francophones.
DSM III : diagnosc and stascal manual of mental disorders Post-Traumac Stress Disorder.
Cee inscripon vient d’un collège américain. Ils ont posé ce diagnosc de PTSD qui se traduit par un état de stress post-traumaque qui a
contribué à modier les modalités de la prise en charge et les modalités cliniques.
L’impact ici de la guerre du Vietnam est matricielle : l’expérience américaine du traumasme pendant la guerre et au retour.
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Ce manuel a été élaboré par une « Task Force on Nomenclature and stascs » placé sous la direcon de Robert L. Spitzer qui a reçu la mission
d’élaborer un nouveau manuel qui about 6 ans après à une classicaon qui se voulait plus scienque et athéorique. Le maître mot du DSM
est disorder (trouble ou désordre) qui permeait d’aborder l’ensemble du champ de la pathologie mentale.
Il décline des états de stress post-traumaque sous leurs formes aigue ou diéré :
- forme aigue : durée de l’état de stress dépassant la journée jusquà 4 semaines après l’événement. En France, cet état de stress ne
dépasse pas 1h après l’événement traumaque. Ici, il n’y a pas de disncon entre stress et traumasme et le recourt au stress
traumaque confusion des deux noons du côté anglo-saxon.
- forme chronique : symptômes en rapport avec acvité NV excessive (toujours sur le qui-vive) réacon de peur exagérée, diculté de
sommeil, les symptômes le caractérisant sont des états de stress aggravés par la mise en situaon lui rappelant la situaon dans
laquelle le stress a été subi.
Ce mode de pensée a eu du mal à s’imposer excepté en Grande-Bretagne.
Dans le cadre nosographique du DSM III, les névroses (Freud) sont inclues dans 5 classes de diagnosc :
- troubles aecfs
- troubles anxieux
- troubles somatoformes
- troubles dissociafs
- troubles psycho-sexuels
Pour l’essenel des psychiatres militaires, ces médecins fondent leur concepon sur les écrits de Freud (lecture Freudienne). Ici l’apport de
Freud est fondamental dans la compréhension du traumasme psychique, en parculier à parr de deux textes de Freud qui sont
« Considéraons actuelles sur la guerre et sur la mort » en 1915 et « Au delà du principe de plaisir » en 1920. Aucun des médecins français n’y
fait référence avant 1970.
Les points posifs vont empêcher la déformaon de la membrane. En cas de stress, la membrane va se déformer.
Il y a eracon lorsqu’il y a rencontre avec le réel de la mort image à caractère traumaque.
Après l’événement : la paroi est déformée mais l’image traumaque demeure et le paent y est soumis de manière récurrente.
Le traumasme dans les pays anglo-saxons est du au stress et la mort n’est qu’un facteur stressogène.
Cee fracture se matérialise au début des années 2000 par la créaon de la revue du « Stress et du traumasme » par Dr François Lebigot
s’opposant aux concepons anglo-saxonnes largement diusées. Exemple : les blessés d’Irak sont soignés, mais ils ne s’intéressent pas à la mort.
Le stress n’est qu’un moyen de défense face à une menace, il disparaît quand le facteur stressogène disparaît.
Les concepons anglo-saxonnes se sont imposées avec en 1992 leur inscripon dans la classicaon internaonale des maladies mentales (ce
qui marque l’hégémonie de la pensée américaine du traumasme).
II. Les lieux de prise en charge
La fréquence des troubles nerveux dans les premières semaines de la guerre a nécessité la mise en place de structures spécialisées. La créaon
de ces centres de neuropsychiatrie dans la zone des combats et les centres de neurologie et de psychiatrie à l’arrière relève de l’iniave
propre des médecins.
A. Près du champ de bataille
Dans la zone des combats, on trouve des centres neuropsychiatriques d’armée à parr de février 1915.
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Dans les centres neuropsychiatriques, l’un des objecfs consistait à éviter les exclusions hâves et injusées.
L’établissement d’un diagnosc, le traitement, le triage et l’évacuaon des soldats étaient les foncons de ces centres. Dès les premiers mois de
la guerre, les médecins ont insisté sur la précocité de la prise en charge d’abord parce qu’elle permeait le mainen du paent dans
l’atmosphère du combat (les médecins meent en avant l’importance du milieu dans lequel le malade est soigné, pour eux, il apparaît important
d’éviter une rupture avec le groupe primaire que sont les camarades), en outre, près du front, la percepon du médecin est diérente parce
qu’il est plus proche du monde du soldat, il partage sa peur, il est plus apte à le comprendre. Les condions d’écoute sont meilleures. C’est
pourquoi ils insistent sur la relave bénignité des troubles observés ce qui explique la faible durée d’hospitalisaon dans ces centres (1 à 2
semaines).
Ce qu’ils appellent le degré de curabilité apparaît étroitement lié à la fraicheur du traumasme ; plus le paent est pris en charge tôt plus le
paent a des chances de guérir vite alors que lorsque les complicaons s’installent les réponses thérapeuques deviennent plus compliquées à
mere en œuvre. Il s’agit de récupérer les hommes pour les renvoyer au combat.
B. À larrière
Dans les territoires, il y a des centres neurologique et psychiatriques dès octobre 1915.
Dans le cas des centres régionaux, l’évacuaon du combaant marque une rupture avec le milieu et l’oblige à se réadapter après la guérison.
Les dicultés apparaissent aussi plus grandes au médecin et les guérisons sont plus lentes à se dessiner (on parle de semaines voire de mois
pour la durée du traitement).
Ces centres étaient pourvus d’espaces verts procurant un repos au grand air pour les malades. L’un des grands principes de cee formaon
reposait aussi sur l’isolement forcé des paents : box fermé, fenêtre avec grillage, escalier avec barrière an-suicide…
La dernière étape dans la chaine d’évacuaon est la mise du paent à l’asile. Cee décision qui ne dépend plus de l’administraon militaire mais
du civil entraîne une lourde responsabilité car la décision est souvent irréversible.
Pour la deuxième guerre mondiale, les lieux de prise en charge pour les modalités de concepon reprennent celles de 14-18. L’organisaon
s’appuie sur le principe de précocité de pris en charge.
Après la WW2, les auteurs anglo-saxons marquent la persistance des séquelles psychiques bien après la guerre notamment avec l’étude de Brill
et Beebe en 1949 portant sur 1500 cas de névrose de guerre et qui montre que seulement 10% de ces vétérans ne présentaient plus aucun
symptôme. La moié de ces vétérans présentaient des séquelles mineures mais au moins 1/3 avaient besoin d’un traitement psychiatrique.
C’est la première étude dite épidémiologique de suivi. Ils insistent sur les états de stress post-trauma.
Parmi les symptômes les plus relevés :
- irritabilité
- anxiété
- migraine
- insomnie
- cauchemars
- dépression
- diculté de concentraon
- troubles gastro-intesnaux
- troubles cardio-vasculaires
- alcoolisme (violence inigée à soi même)
- douleurs neuromusculaires
III. Contenu des réponses thérapeutiques
Dans l’ensemble, le contenu des réponses thérapeuques présente une grande uniformité qu’il soit praqué à l’avant ou à l’arrière dans le cas
de la première guerre mondiale. Il n’apparaît pas non plus de spécicité marquée en foncon de la nature du traumasme.
Deux formes de réponses peuvent être dégagées : douce ou brutale.
A. Les méthodes douces ou raisonnée
Il s’agit d’une réponse thérapeuque basée sur l’hydrothérapie prise de bain qui neoie les soldats du lien avec la guerre, avec la mort. Cela
présente également l’avantage de calmer l’excitaon, l’anxiété. L’hydrothérapie pouvait se substuer à des méthodes coercives : l’emploi de
l’eau froide pour démasquer les simulateurs notamment.
Le sommeil et le repos apparennent à ces méthodes douces. Cela permet de rompre avec le rythme du champ de bataille.
L’alimentaon parcipe également à ce type de méthode : elle permet un retour à la normalité. Il en va de même pour la rééducaon par la
gymnasque avec des mouvements très simples.
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L’hypnose a été employée dans les centres régionaux : rééducaon par la suggeson sommeil profond, le médecin aide à recouvrir à leurs
facultés perdues.
B. Les méthodes brutales
Les méthodes brutales sont composées de l’électrothérapie. L’électricité s’inscrit dans la connuité des thérapies de la n du 19e.
Exemple : Roussi et Lhermie et leur séance d’électrisaon. Ces séances se feront sans témoin à part les aides qui mainendront les malades
nus. Le traitement se fait en posion debout et couchée. Le courant ulisé est un courant faradique bobine liée à un l n, et tampon
humidié appliqué sur les zones. Le courant est faible au début puis il est augmenté, les tampons sont d’abord xés au niveau des zones
intéressées puis à des zones sensibles comme les lèvres ou la plante des pieds. Il s’agit avant tout de provoquer ici une sorte de déclenchement.
Ces séances peuvent durer plusieurs heures jusqu’à ce que les médecins puissent « avoir » le malade.
Dans le cas de la seconde guerre mondiale, on retrouve un peu de l’électrothérapie mais surtout l’hypnose et la narco-analyse (avec injecon
de barbiturique) avec repos, réentrainement, thérapie de groupe…
La narco-analyse se praque sous Pentothal, elle doit permere d’obtenir l’abréacon. La narco-analyse a été élaborée dès 1940 et codiée
ensuite par ses aspects d’abréacons et psychothérapiques. On retrouve les mêmes méthodes dans le cas français et le même type de
traitement.
L’abréacon est l’extériorisaon de la séquence émoonnelle du paent après lui avoir injecter du barbiturique. Soit le paent le dit lui même,
soit le médecin lui fait dire. Ensuite, il est repris par le médecin pour des séances de psychothérapies.
Le LSD est aussi employé pour parvenir à l’abréacon.
CONCLUSION
Il y a une certaine connuité dans la violence du champ de bataille, de nombreuses situaons, des rencontres avec le réel de la mort. Une
connuité que l’on retrouve dans le discours médical quant à la dénion du traumasme psychique. À une nuance près : l’inscripon dans les
corps de la sourance et des expériences dites traumaques. L’inscripon apparaît beaucoup moins importante lors de la WW2. Au point qu’il
est possible d’évoquer une sommaon.
Mere en place une thérapeuque d’urgence pose les fondements des modalités de prise en charge en insistant sur la précocité psychiatrie
d’urgence. Le mainent d’un contact avec le milieu s’est avéré essenel dans la guérison du paent. L’expérience des évacuaons retarde les
soins.
L’organisaon matérielle de la prise en charge semble poser dès la grande guerre et subit peu de modicaons lors de la seconde. En revanche,
dans le contenu des réponses thérapeuques, on peut les qualier de moins brutales, plus humaines et une aenon est plus portée sur les
états post-traumaques, sur les séquelles post-psychiques par le biais d’études épidémiologiques. Cee mise en place d’enquête sur un moyen
ou long terme xe le rapport. Ces modalités de suivie sont encore valables aujourd’hui. Cela permet d’armer que les psychiatres ont prix en
compte de manière progressive les sourances et les blessures de guerre.
On passe d’une ère du soupçon voire de négaon à une certaine reconnaissance du traumasme psychique ère de la vicmisaon
aujourd’hui (reconnaissance + indemnisaon).
Lien ule :
hp://www.geopsy.com/cours_psycho/le_trauma_psychique.pdf
hp://tsovorp.org/histoire/Themes/neurologieGuerreSynthese.pdf
Un arcle de Lebigot sur le traumasme psychique issu de la revu « Stress et Trauma » super +++++ :
hp://www.traumapsy.com/IMG/pdf/S_T2009-201-204_Lebigot-2.pdf
Livre : Les traumasmes psychiques de guerre de Louis Crocq
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