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INTRODUCTION
Ce rapport est le fruit des réexions du groupe de travail relatif au sport et à l’économie sociale et solidaire,
constitué par des experts de ces deux domaines et que je voudrais en tout premier lieu remercier et féliciter
chaleureusement pour leur engagement au service de notre cause commune.
Ce sujet est en effet hautement novateur dans un univers du sport enfermé depuis plusieurs décennies dans des
schémas sclérosés, inadaptés à la réalité du fonctionnement de notre société. Je tiens à remercier la Présidente
du Conseil National du Sport, Madame Dominique SPINOSI d’avoir permis à ce groupe d’exister et de se lancer
dans cette aventure innovante ainsi que Monsieur Mathias LARMARQUE, Directeur de projet au CNS, pour avoir
su convaincre de l’utilité de ce groupe de travail et coordonner nos réexions et échanges avec efcacité.
En créant ce groupe, le CNS a parfaitement su saisir les enjeux liés à cette nécessaire évolution du modèle
d’organisation du sport français, interrogeant volontairement, sans tabou, la place du sport dans l’activité
économique française et les freins au développement de l’activité économique du mouvement sportif, et
explorant les pistes pour un mouvement sportif reconnu pleinement dans sa fonction de créateur de richesse.
C’est l’esprit de ce rapport que nous sommes heureux de vous présenter.
La commande du CNS était claire. Il s’agissait bien de procéder au recensement des dispositifs de l’ESS les
plus adaptés au développement du sport et de proposer des scénarii d’évolution du mouvement sportif pour
s’orienter vers de nouveaux cadres, adaptés à son développement. Je crois que sur ces deux points majeurs
nous apportons à travers ce rapport, des éléments éclairants et structurants pour l’avenir du sport français.
Au-delà, c’est toute une nouvelle vision sociétale de l’organisation du sport en France que nous esquissons à
travers ce rapport.
Nous nous sommes ainsi attelés à démonter les freins qui empêchent les structures associatives d’assumer leur
évolution vers une culture entrepreneuriale, d’accéder à l’innovation ou encore d’inscrire leurs actions dans un
cadre de développement social. Formaliser les enjeux et les ambitions, décrire les contraintes qui empêchent
de les atteindre, renforcer les atouts au premier rang desquels le formidable capital humain que représente le
mouvement sportif. Tels étaient les principaux dés auxquels le groupe de travail s’est confronté sans xer de
frontières à sa réexion.
Tout reste désormais à faire. Nous ne sommes qu’aux prémices d’une démarche qui devra avant tout convaincre
l’ensemble des acteurs du mouvement sportif français, le Ministère de la Jeunesse et des Sports en tête,
de contribuer au développement du sport dans notre pays en faisant évoluer son mode de gouvernance et
d’organisation. Les Fédérations sportives devront elles aussi changer leur angle de vision sur leur rôle social et
citoyen, leur fonctionnement et leurs capacités d’actions, si elles ont bien comme ambition de peser dans la
société et de franchir un cap dans leur capacité d’adhésion à un projet qui est tout aussi politique que sportif,
économique que du développement des territoires.
Je souhaite que ce rapport contribue à ce mouvement général qui permettra au sport français ainsi rénové
d’être toujours plus moderne et solidaire.