Zone euro : une austérité entretenue à caractère récessif

Zone euro : une austérité entretenue à
caractère récessif
Sur fond de Brexit, les attentats islamiques qui ont eu lieu, les risques potentiels de nouveaux
attentats comme les conflits au Moyen, au Proche-Orient et dans le monde tiennent toujours le haut
du pavé. Le flot continu de migrants dans l'Union européenne dérange sous couvert d'un « chacun
pour soi » non partagé.
Pour intervenir sur le terrain, Etats-Unis et Russie s'accordent sur le fond. Si l'élection présidentielle
Outre-Atlantique interpelle, avec une issue incertaine, les politiques intérieures dans l'Union
européenne et plus particulièrement dans la zone euro occupent de plus en plus l'opinion
Un contexte politique international de plus en plus incertain
La France, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, pour ne citer que ces pays, tous, membres de la zone
euro, sont confrontés à des enjeux de politique intérieure, lourds de conséquences. Elections
présidentielle, générales ou législatives occuperont l'attention dès l'an prochain. Il est clair que les
leaders actuels de ces principaux pays sont dans l'incapacité totale de se déterminer pour définir une
politique durable, quel qu'en soit le domaine, à la hauteur de ces enjeux.
Dans un tel contexte incertain, il est difficile de prouver la valeur ajoutée de la zone euro par rapport
au reste de l'Union. Mario Draghi avec la BCE a fait le maximum pour permettre à chaque pays
d'appréhender au mieux la gestion de « sa dette » en profitant d'un contexte rendu favorable.
Pourtant, il est facile de constater que depuis des multiples « micro-réunions », bi ou tripartites,
Angela Merkel, Mario Renzi et François Hollande, n'ont permis en rien de s'accorder sur une idée,
pour revaloriser ou repenser un projet européen. Ne parlons pas de Mariano Rajoy, aujourd'hui, il est
considéré officieusement comme n'étant plus un interlocuteur.
Le « chacun pour soi » souligne l'incohérence de l'ensemble !
Dans cet environnement lourd, avec des pressions politiques intérieures importantes, on peut se
poser la question de la remise en cause dans la zone euro. C'est effectivement à des fortes montées
qualifiées, à tord ou à raison, de « nationalistes ou de populistes » que la plupart d'entre eux fait
face. Dans tous les cas, bon nombre d'européens ne supportent plus ce « surplace » inconsidéré,
mais bien entretenu ! Et cela est d'autant plus décrié que les principaux pays en difficulté et en
recherche d'équilibre sont tous dans la zone euro.
Au delà des problèmes de défense, de sécurité et d'immigration, le « chacun pour soi » traditionnel
montre l'incohérence de l'ensemble quels que soient les sujets. Mais c'est le déséquilibre
économique qui se révèle. Il est lié à des performances discutables entre les principaux partenaires
européens et à leurs différences de points de vue sur les raisons de ces difficultés. Ni l'Italie, ni
l'Allemagne, ni la France ne parviennent à se mettre d'accord au minimum sur les causes de ces
déséquilibres. Il va de soi qu'aucune solution unique n'a de sens pour satisfaire les besoins de
chacun. Mais pour le moins faudrait-il encore accepter de s'entendre sur les raisons des causes ?
Un surplace inconsidéré, sous couvert d'austérité
D'aucuns, comme l'Italie et la France ne peuvent plus se satisfaire d'un caractère récessif qui
entretient un surplace inconsidéré sous couvert d'austérité. Le chômage de masse et la faible
croissance durent depuis trop longtemps. La politique permanente de l'offre, non inflationniste, non
compensée par les tentatives de relance de la BCE n'est pas acceptable. L'Allemagne bénéficie
d'une compensation de l'insuffisance de sa demande interne au détriment de ses partenaires de la
zone euro. Les désaccords au plan international concernant, à titre d'exemple, les traités (TTIP ou
CETA) sont caractéristiques de cette différence d'approche.
Trop d'austérité sans retrouver un rééquilibre entre « l'offre et la demande » continuera à refermer
l'économie européenne sur elle-même. C'est aussi le point de vue de Joseph Stiglitz, prix Nobel
d'économie. Il rappelle qu' « une monnaie unique n'est ni nécessaire, ni suffisante pour établir la
coopération économique et politique étroite dont l'Europe a besoin ». Il ajoute : « réduire les
dépenses de l'Etat va aboutir à ce que l'on voulait éviter, le chômage va exploser et la dette va
s'alourdir ». Favoriser la « Demande », l'« investissement public et privé », l'« inflation », sont autant
d'actions qu'il serait agréable de retrouver au delà des commentaires. La Banque Centrale
Européenne retrouverait alors tout son sens et son efficacité
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