L`assiette saveurs

SPW – SG – Département du développement durable (2015)
L’assiette saveurs
Quelle est l’origine de nos aliments ? Où ont-ils été produits ?
Notre alimentation représente 1/3 de notre impact sur l’environnement, ou 20% de nos
émissions de CO2. Les produits venant de l’autre bout de la planète ou cultivés en serres
chauffées nécessitent plus d’engrais et une consommation d’énergie considérable avant d’arriver
dans notre assiette.
Voici un exemple (Source : IBGE) :
1 kg de tomates belges cultivées en champ = 0,2 kg de CO2
1 kg de tomates d’Espagne = 0,6 kg de CO2
1 kg de tomates produites sous serre = 2,3 kg de CO2
Faire ses courses localement, c’est poser des choix. C’est marquer son soutien à un produit, à un
mode de production et de commercialisation, à une démarche plus responsable d’un point de
vue économique, social, et même environnemental.
© fotolia
Être locavore, c’est quoi ?
C’est consommer des produits locaux, produits à une courte
distance de son domicile. Le mouvement locavore encourage
les consommateurs à acheter des produits frais et de saison,
sur les marchés et/ou aux agriculteurs ou paysans locaux.
Le mouvement a été lancé en 2005 par Jessica PRENTICE de
San Francisco qui a proposé aux résidents locaux d’essayer de
manger seulement les aliments cultivés ou produits à l’intérieur
d’un rayon de 160 kilomètres.
Pour aller plus loin
 Les locavores (site en anglais)
Production locale : évolution des entreprises agricoles en Wallonie
Maintenir et soutenir notre agriculture familiale constitue un enjeu important de la politique
agricole, dans lequel chaque consommateur peut jouer un rôle en privilégiant les produits de cette
agriculture. En effet, le nombre d’exploitations de petite et moyenne taille décline au profit des
grosses structures (plus de 30 ha).
En 30 ans, la superficie moyenne des exploitations a plus que doublé en Wallonie, passant de 20,8 ha
à 55,6 ha. Sur le même temps, le nombre d’exploitations agricoles a été divisé par 4. Le nombre
annuel de faillites a quant à lui doublé en 15 ans. Le secteur agricole emploie aujourd’hui environ
23.000 personnes, soit deux fois moins qu’en 1990.
Les surfaces occupées par l’agriculture biologique
sont quant à elles en progression, passant de 583
ha cultivés en 1987 à 57.500 en 2013, soit cent fois
plus ! Ces surfaces ne représentent toutefois que
8% de la surface agricole wallonne utilisée.
Pour aller plus loin
 L’agriculture wallonne
Les produits de l’agriculture de Wallonie, site de l’APAQ-W
Nourrir l’humanité, c’est un métier, pièce de théâtre documentaire de la compagnie Art&tça
Evolution de l’économie agricole et horticole, rapport de la DGO3, 2014
Infographie sur les chiffres clefs de l’agriculture, SPF économie
Chiffres de l’agriculture wallonne, infographie de la DGO3

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On peut aussi se fournir directement auprès d’un producteur ou via une AMAP (association
pour le maintien d'une agriculture paysanne).
Une AMAP permet un partenariat de proximité
entre un consommateur et un maraîcher. Par un
contrat, basé sur un engagement financier, le
consommateur paie à l’avance la totalité de sa
consommation sur une période définie. Le système
fonctionne sur le principe de la confiance et de la
responsabilité du consommateur.
Le consommateur bénéficie d’aliments frais, de
saison, souvent issus de l’agriculture biologique,
produits à partir de variétés végétales ou races
animales de terroir ou anciennes, à un prix
raisonnable pour les deux partenaires. Et des bons
conseils du maraîcher !
Pour aller plus loin :
 La plateforme du cliclocal
Des projets locaux ?
A l’initiative d’Inter-Environnement Wallonie et d’Espace Environnement, le Défi alimentation durable a
réuni 11 familles namuroises engagées dans 1 seul objectif : manger sain, durable et sans gaspillage.
La Ceinture aliment-terre liégeoise émane de citoyens, d’acteurs économiques et culturels de la région
liégeoise engagés dans un projet de transformation en profondeur du système alimentaire régional.
Le projet soutient le développement de modèles d’agriculture innovant visant l’autonomie alimentaire
et l’accès à tous. L’objectif est de contribuer à redynamiser l’économie liégeoise par une alliance ville-
campagne favorisant la rencontre et la mise en réseau des professionnels de la chaîne alimentaire et des
consommateurs.
Les incroyables comestibles se définissent comme un mouvement anticrise qui transformant l’espace
public de leur ville en jardins potagers gratuits. Ce sont des citoyens qui créent un nouvel art de vivre
par le partage. Le mouvement vise à se réapproprier des espaces publics inusités pour y faire pousser
des légumes mis à disposition de tous. Les incroyables comestibles sont présents en Wallonie,
notamment à Namur, Tournai, Barvaux, Herstal, Nivelles… Vous souhaitez lancer un mouvement dans
votre commune ? Rien de plus simple, tout est expliqué sur leur site !
Pour aller plus loin
 Débat et reportage sur le défi alimentation durable,
par Canal C (télévision locale namuroise)
La Ceinture aliment-terre liégeoise
Les incroyables comestibles
Consommer localement ?
Connaissez-vous des producteurs locaux ? Il y
a autour de chez nous des agriculteurs ou des
maraîchers qui s’investissent dans une
production d’alimentation locale. Choisissons
de soutenir nos producteurs : c’est bon pour
notre portefeuille, bon pour l’emploi wallon et
bon pour l’environnement !
La plateforme internet Lecliclocal,
développée par l’APAQ-W, permet à des
collectivités (administrations, écoles,
maisons de repos, communes, provinces…)
de s’approvisionner facilement en produits
agricoles et horticoles locaux et variés. En
quelques clics, les collectivités peuvent
solliciter et obtenir des offres auprès des
producteurs inscrits et géolocalisés, via des
marchés sans publicité.

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Et si en plus de consommer local, on mangeait bio ? 5 raisons de choisir le bio !
Le vrai goût des choses
Des légumes de pleine terre, des animaux élevés en plein air, du pain qui a pris le
temps de lever, les produits bio séduisent par leur qualité et leur authenticité.
Respectons aussi les saisons ; le goût des produits n’en sera que meilleur.
Le + pour la santé
Les produits bio sont obtenus par des procédés de fabrication respectueux de la
santé de l’homme et de la terre. Toute substance potentiellement dangereuse est
interdite. Les aliments ainsi obtenus possèdent de grandes qualités nutritionnelles.
Des champs vivants
L’agriculteur bio n’a pas recours aux OGMs, aux pesticides et aux engrais de
synthèse. Grâce à la rotation de ses cultures, à la fertilisation naturelle des champs
et à la lutte biologique, l’agriculteur maintient ses champs fertiles et productifs tout
en respectant la biodiversité et les nappes phréatiques.
Le respect des animaux
Les animaux issus d’un élevage bio peuvent accéder librement à un espace
extérieur. Ils mangent une nourriture biologique et ont le temps de grandir dans des
conditions idéales. Un éleveur choisit des races adaptées au climat de sa région
pour réduire au maximum le recours à la médication.
Les garanties du bio
La filière bio est contrôlée tout au long de la chaîne par des organismes de contrôle
indépendants agréés par les autorités. C’est la meilleure garantie qu’offre le bio. En
consommant des produits bio, locaux et de saison, vous avez la garantie de
respecter au mieux votre santé, la nature et d’encourager l’économie locale.
Pour aller plus loin
 Manger bio
La 11ième semaine du bio en Wallonie, du 6 au 14 juin 2015, site de l’APAQ-W
Où trouver des produits bio, les bonnes adresses de l’APAQ-W
 Consommer local et de saison
Calendrier des fruits et légumes wallons, Bioforum Wallonie et APAQ-W
Campagne manger local et de saison, Bruxelles-environnement
Consommer local et de saison, fiche pratique du BEP
Manger local et de saison, pourquoi et comment ?, page du mouvement Colibri
 Consommer de manière responsable
Vous souhaitez consommer de manière plus responsable ? Le RCR (Réseau de
Consommateurs Responsables) est une asbl qui accompagne les citoyens qui
souhaitent échanger des aliments, des objets et des services dans le but de créer
de la convivialité, de diminuer leur impact écologique et de favoriser une
économie plus solidaire.