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Analyse d’un lait Document : M.Moppert - CPF - Beyrouth
Corrigé
A. Première partie : dosage des ions chlorure par conductimétrie
1. D’une solution de lait S0 de concentration c0 en soluté apporté, on prélève un volume V0 = 20,0 mL et on les
introduit dans une fiole jaugée de volume VS = 100,0 mL. On complète avec de l’eau distillée et on homogénéise
pour obtenir une solution S, de concentration cS en soluté apporté. Comparer les concentrations c0 et cS.
Une dilution ne change pas la quantité de matière de soluté prélevé :
c0.V0 = cS.VS =>
soit :
=> c0 = 5,00.cS
La solution S est cinq fois moins concentré que la solution S0.
2. a) A quoi la conductivité initiale de la solution est-elle due ?
La conductivité initiale est due aux ions chlorure présents dans le lait et à des cations qui ne
réagiront pas pendant le dosage.
b) En utilisant les valeurs des conductivités molaires ioniques, interpréter les variations de la valeur de la
conductivité au cours du dosage et en déduire que le point particulier apparaissant sur la courbe est le point
d’équivalence E du dosage.
- Première partie de la courbe : diminution de la conductivité du milieu réactionnel
La concentration des ions chlorure va en diminuant puisque ces derniers réagissent avec les ions
argent apportés par le réactif titrant. La concentration des ions nitrate apportés par le réactif
titrant va en augmentant puisque ces derniers ne réagissent. En résumé, tout se passe comme si
les ions chlorure étaient remplacés par des ions nitrate. La conductivité molaire ionique de l’ion
chlorure étant supérieur à celle de l’ion nitrate, globalement, la conductivité du milieu réactionnel
va en diminuant.
- Deuxième partie de la courbe : augmentation de la conductivité du milieu réactionnel
Quand tous les ions chlorure sont consommés, les ions argent et nitrate apportés ne réagissent
plus. Leur concentration augmente et, globalement, la conductivité du milieu réactionnel
augmente.
Le point où la conductivité du milieu réactionnel est minimale correspond au volume de solution de
nitrate d’argent pour lequel tous les ions chlorure sont consommés : il s’agit du point
d’équivalence du dosage.
c) Déterminer graphiquement l’abscisse VE de ce point.
On trace les deux droites qui suivent les variations de la conductivité du mélange. Elles se
coupent en un point dont l’abscisse est le volume équivalent ; VE = 12,0 mL.
d) Après avoir énoncé la condition d’équivalence, donner la relation entre la quantité de matière n(Ag+)E des ions
argent introduits à l’équivalence et la quantité de matière n(Cl-)0 des ions chlorure initialement présents.
A l’équivalence, la quantité d’ions argent apportée par le réactif titrant est égale à la quantité
d’ions chlorure initialement présente dans l’échantillon dosé : n(Cl-)0 = n(Ag+)E
f) En déduire la concentration molaire cS en ions chlorure dans la solution S, puis celle c0 dans le lait.
De l’égalité précédente, on tire : cS.V1 = c2.VE => cS =
Soit : cS =
= 6,00 x 10-3 mol.L-1
c0 = 5,00.cS => c0 = 5,00 x 6,00 x 10-3 = 3,00 x 10-2 mol.L-1
3. La masse m d’ions chlorure présente dans un litre de lait doit être comprise entre 1,0 g et 2,0 g. Calculer la
concentration massique t0 des ions chlorure dans le lait étudié et conclure.
t0 = c0.M(Cl-) soit : t0 = 3,0 x 10-2 x 35,5 = 1,07 g.L-1
La concentration massique obtenue est bien comprise entre les limites indiquées.