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IRM 3 Tesla
de la
Pathologie Orbitaire
F Bonnet, C Hoeffel, A Ducasse, C Marcus
REIMS - France
Objectifs
• Connaître un protocole adapté à
l’exploration de l’orbite à 3 Tesla.
• Savoir que l’IRM orbitaire est faisable en
routine à 3Tesla et connaître ses
avantages.
• Connaître les artéfacts rencontrés à
3Tesla.
• Applications en 10 cas cliniques
Particularités de l’imagerie
orbitaire
• Artéfacts de mouvement :
– Les mouvements des globes oculaires et les clignements
de paupière sont souvent mal contrôlables.
• Artéfacts de décalage chimique :
– le contenu orbitaire est composé surtout de graisse, cet
artéfact est très fréquent.
• Hétérogénéités de champ :
– les orbites sont entourées par les sinus de la face et ces
nombreuses interfaces air-tissus mous peuvent être
responsables de distorsions d’image
Particularités de l’imagerie
orbitaire
• Nécessité de plans de coupe adaptés :
– Les structures anatomiques orbitaires sont pour la plupart obliques
par rapport aux plans anatomiques de référence.
• Effets de volume partiel gênant l’analyse des
images :
– Les structures anatomiques de l’orbite ainsi que la pathologie sont
de petite taille.
• Le but de ce travail est de connaître les points
importants de l’IRM à 3 Tesla dans la pathologie
orbitaire en routine clinique.
Technique
• IRM Philips Achieva 3 Tesla.
• Antenne crâne en réseau phasé, 8 canaux.
• Séquences T1, T1 Fat Sat Gadolinium, T2 Fat
Sat, 3D T2.
• Les plans de coupe sont adaptés à la pathologie
et à l’anatomie.
• Paupières fermées généralement :
– pour éviter au maximum les mouvements des globes oculaires
et les clignements de paupière.
– Autre possibilité : faire regarder un point fixe.
• Démaquiller les yeux
– Car certains produits de maquillage contiennent des éléments
métalliques.
Séquence T1
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FOV 200 mm
TR/TE 500/10 msec
Matrice d’acquisition 352 x 247
Matrice de reconstruction 640
Épaisseur de coupe
2,50 mm
Voxel d’acquisition (mm)
0,57 x 0,57 x 2,50
Voxel de reconstruction (mm)
0,31 x 0,31 x 2,50
Durée de la séquence (min) 2 : 48
Séquence T1
• Paupières fermées la position du globe oculaire peut
être responsable d’un trajet sinueux du nerf optique : il
n’est pas vu en totalité sur 1 seule coupe ( flèche jaune).
• Absence d’artéfacts de mouvement.
• Bonne visualisation des structures anatomiques :
corticales osseuses, structures orbitaires et oculaires.
Séquence T2 spair
spair = séquence de saturation de graisse
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FOV 230 mm
TR/TE 3000/80 msec
Matrice d’acquisition
432 x300
Matrice de reconstruction 512
Épaisseur de coupe
2,50 mm
Voxel d’acquisition (mm)
0,53 x 0,65 x 2,50
Voxel de reconstruction (mm)
0,45 x0,45 x 2,50
Durée de la séquence (min)
2 : 06
Séquence T2 spair
• Séquences axiale et coronale T2 spair ( saturation
de graisse).
–
–
–
–
Analyse des structures anatomiques oculaires et orbitaires.
Pas d’artéfact de décalage chimique.
Pas d’artéfact de mouvement.
Visualisation du nerf optique, de ses enveloppes méningées et du
liquide cérébro-spinal qu’elles contiennent.
Séquence axiale 3D T2 Drive
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FOV 190 mm
TR/TE 2000/200 msec
Matrice d’acquisition 416 x 272
Matrice de reconstruction 880
Épaisseur de coupe
1,30 mm
Voxel d’acquisition (mm)
0,46 x 0,66 x 2,60
Voxel de reconstruction (mm)
0,22 x 0,22 x 1,30
Durée séquence (min)
3 : 38
Séquence axiale 3D T2 Drive
• Coupes fines, excellente résolution spatiale :
– nerf optique et ses enveloppes,
– chiasma,
– parois orbitaires et structures anatomiques orbitaires.
Séquence axiale T1 Spir avec
Gadolinium
(spir = séquence de suppression de graisse)
•
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FOV 110 mm
TR/TE 475/10 msec
Matrice d’acquisition 184 x 244
Matrice de reconstruction 480
Épaisseur coupe
2,5 mm
Voxel d’acquisition (mm)
0,60 x 0,60 x 2,50
Voxel de reconstruction (mm)
0,31 x 0,30 x 2,50
Durée séquence (min)
2 : 41
Artéfacts en imagerie orbitaire
à 3 Tesla
• Possibilité de difficultés pour les séquences avec
saturation de la graisse qui sont fréquemment
utilisées pour les orbites :
– Homogénéité de Bo est plus faible à 3 Tesla avec la possibilité
de difficultés pour les séquences avec saturation de graisse.
– Inhomogénéités de B1 plus marquées à 3 Tesla : touchent
particulièrement les séquences avec saturation du signal de la
graisse.
• Augmentation de l’effet de susceptibilité
magnétique.
• Artéfact de décalage chimique.
Artéfacts en imagerie orbitaire à 3 Tesla
Axiale T1 spir
Axiale T2 spair
• Saturation de la graisse incomplète à proximité des interfaces air-tissus
mou des sinus de la face et des orbites ( flèches jaunes) sur une séquence
axiale T1 spir avec injection de chélates de Gadolinium et chez un
autre patient sur une séquence axiale T2 spair ( flèche bleue).
• Artéfact de clignement de paupière sur la partie antérieure des globes
oculaires en T1 (flèche verte).
Artéfacts en imagerie orbitaire à 3 Tesla
Axiale T2 spair
Frontale T1 spir
• Chez le même patient asymétrie de la saturation de la
graisse en axial T2 spair et en frontal T1 spir avec
injection de chélates de Gadolinium (flèches).
Artéfacts en imagerie orbitaire à 3 Tesla
• Artéfact de décalage chimique au niveau des
globes oculaires en séquence axialeT1 (flèche
blanche) et d’un hémangiome caverneux
orbitaire avec une séquence axiale T2 (flèche
jaune) chez un autre patient.
Dossier 1
• Femme de 30 ans ayant une hyperthyroïdie et une
exophtalmie.
• Frontal T2 spair : gros muscles oculomoteurs (en
particulier les muscles droits inférieurs) avec des
hypersignaux T2 et une infiltration de la graisse orbitaire
l’aspect est asymétrique et prédomine à droite (flèches).
T2 spair
Maladie de Basedow : myosite.
Dossier 2
• Femme âgée de 56 ans.
• Œdème papillaire droit avec des
céphalées.
• TDM :
– méningiome calcifié de la faux du cerveau.
– Suspicion de méningiome des gaines des deux nerfs
optiques.
T1
T2 drive
• T1 gros nerfs optiques droit et gauche
(flèche jaune).
STIR
• T2 drive et STIR : différencient le nerf
optique non modifié d’un
épaississement de ses gaines (flèches
bleues).
• Méningiome de la faux du cerveau (flèche jaune).
• Important rehaussement du signal des méningiomes
des gaines des 2 nerfs optiques en axial et frontal après
injection de chélates de Gadolinium (flèches bleues).
Méningiome des 2 nerfs optiques.
Dossier 3
• Homme âgé de 28 ans.
• Mars : présente des problèmes
respiratoires avec bronchite et obstruction
nasale, amélioration par corticothérapie.
• Septembre : oedème palpébral, obstruction
nasale le bilan ORL diagnostique une
polypose naso-sinusienne.
• Novembre : exophtalmie droite, bilan
comprenant une IRM.
• T1 frontal et axial :
– Confirme l’exophtalmie (flèche bleue).
– Processus occupant pan sinusien soufflant les corticales et
déformant l’orbite droite : responsable de l’exophtalmie
(flèche jaune).
– Absence de lyse osseuse.
• T2 : processus occupant liquidien.
• Déformation de l’orbite sans envahissement.
• Les muqueuses se rehaussent après injection de
chélates de Gadolinium.
Polypose naso-sinusienne dans le
cadre d’un syndrome de Vidal.
Dossier 4
• Femme âgée de 43 ans.
• Douleurs orbitaires droites aux mouvements
oculaires sans baisse d’acuité visuelle.
Papille droite légèrement oedematiée à
l’examen clinique.
• TDM : masse intra orbitaire.
T1
• Masse bien limitée (flèches bleues) indépendante du
nerf optique (flèche blanche) en iso signal T1 et
hyposignal T2 spair, homogène.
T2
T1
T2 spair
• Après injection de chélates de Gadolinium, des lacs
vasculaires se rehaussent progressivement ( flèche
blanche)
Hémangiome caverneux
Contrôle post
opératoire
• Il est possible de faire une étude dynamique de
la prise de contraste d’une lésion orbitaire :
exemple : un hémangiome caverneux dont les lacs
vasculaires se remplissent progressivement.
• 40 coupes : épaisseur 2 mm
• Durée de la séquence : 8,7 sec/phase
• Répétée jusqu’à 2 minutes
Dossier 5
• Homme âgé de 38 ans.
• Kyste dermoïde de la paroi latérale de
l’orbite droite opéré pour la première
fois en 1995, récidivé plusieurs fois.
• Surveillance.
T1
• kyste dermoïde (flèche bleue) à contenu mixte à
prédominance graisseux, bien délimité, soufflant la
corticale de la grande aile du sphénoïde gauche.
T2 spair
• Contrôle à 1 an :
– Présence d’un niveau entre la graisse et le liquide.
– La corticale de la grande aile du sphénoïde est soufflée, non
rompue.
– Augmentation du volume.
T1
T2 Drive
Dossier 6
• Femme âgée de 61 ans.
• Masse sous conjonctivale supérieure
droite évoluant depuis 3 ans masquant les
¾ supérieurs de la cornée (flèche).
T1
T2 spair
T2 spair
T2 spair
• La masse ( flèche bleue) forme une coulée orbitaire
supérieure intra et extra conique, elle se moule sur le
nerf optique ( flèche blanche) et le globe oculaire.
• Absence de lyse osseuse.
• La masse se rehausse de façon homogène après
injection de chélates de Gadolinium.
Lymphome orbitaire.
Dossier 7
• Homme âgé de 77 ans.
• Exophtalmie unilatérale gauche irréductible
avec limitation des mouvements
oculomoteurs dans les 4 directions.
• Masse du canthus médial.
T1
T1 spir Gadolinium
• Masse orbitaire gauche infiltrante du canthus médial intra et extra
conique mal délimitée envahissant le muscle droit médial avec
extension au globe oculaire qui est déformé (une perforation a été
retrouvée par le chirurgien).
Adénocarcinome du canthus
médial.
Dossier 8
• Femme âgée de 59 ans.
• Fond d’œil : papille surélevée pigmentée
avec autour une zone blanchâtre comme
un décollement séreux du neuroépithélium en nasal supérieur; fond d’œil
normal 2 ans auparavant.
• Acuité visuelle 7-8/10ème.
T2
T1 spir Gadolinium
• Masse pré-papillaire de 2 mm qui bombe vers le vitré,
dont le signal est différent de celui de la sclère en T2 et
se rehausse après injection.
Mélanome papillaire.
Contrôle après protonthérapie
Dossier 9
• Homme âgé de 53 ans.
• Dans les suites d’une ethmoïdectomie pour
polypose naso-sinusienne par voie
endonasale apparition d’un déficit du
muscle droit médial.
T2 spair
T1 spir Gadolinium
T1
• Solution de continuité au niveau du muscle droit
médial ( flèches bleues).
• On voit l’insertion oculaire (flèche blanche) et le
moignon rétracté (flèche jaune).
Section musculaire traumatique post
chirurgicale.
Dossier 10
• Tumeur du canthus latéral de l’orbite
gauche.
• Blocage palpébral complet, rétraction des
2 paupières.
• Ptosis.
• La paupière inférieure comprime le globe
oculaire.
• Masse infiltrante mal limitée du canthus latéral gauche
avec extension orbitaire extra conique et à la fosse
temporale (flèche blanche), absence d’envahissement
osseux.
Carcinome baso-cellulaire des
paupières.
Conclusion 1
• A 3 Tesla il y a une plus haute résolution
spatiale car le rapport signal/bruit est x 2
par rapport à une IRM 1,5 Tesla :
• Les examens peuvent être faits avec une antenne
crâne il n’est pas nécessaire d’utiliser une antenne de
surface, y compris pour le globe oculaire.
• Amélioration de l’analyse des petites structures et du
bilan d’extension.
• Pas d’amélioration du diagnostic.
Conclusion 2
• L’amélioration du rapport signal/bruit
permet une augmentation de la résolution
temporelle:
– À qualité égale les séquences sont plus courtes qu’à
1,5 Tesla.
– les artéfacts de mouvement des yeux ou de
clignements de paupière sont donc moins fréquents
et moins gênants.
– Il est possible de faire des séquences spécifiques
complémentaires sans allonger de façon excessive le
temps d’examen.
Conclusion 3
• L’artéfact de décalage chimique
– est fréquent mais ne gêne pas
l’interprétation des images.
• Les difficultés rencontrées avec les séquences
de saturation de graisse
– sont plus aléatoires et ne gênent pas le
diagnostic.
Conclusion 4
• Le bilan de la pathologie orbitaire est
faisable en routine en IRM 3Tesla.
• Pas d’amélioration du diagnostic des
grosses lésion.
• Amélioration du diagnostic des petites
lésions, en particulier oculaires, et du
bilan d’extension.
• Amélioration de la tolérance des
examens.
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