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Atlas iconographique de la
pathologie splénique chez
l’enfant
H Moumou, R Dafiri
HÔPITAL D’ENFANTS-MATERNITE
RABAT-MAROC
Introduction

Différentes lésions inflammatoires, infectieuses ou tumorales
peuvent affecter la rate que ce soit par des processus propres à la
rate ou s’intégrant dans une atteinte multi-organique.

Le contexte de découverte est très varié, fréquemment fortuit à
l’occasion d’un examen d’imagerie abdominale pour une autre
pathologie.

Le but de l’imagerie de lésions spléniques est d’éviter la
splénectomie, en particulier chez le jeune, sans faire l’impasse sur
une pathologie maligne.
Rappels anatomiques

La rate est l’organe lymphoïde le plus volumineux de l’organisme, située dans
l’espace sous-phrénique de l’hypocondre gauche.
www.lescoursdentaire.com/3158

Ses mensurations varient selon l’âge:
◦ 6 mois = 6.5 cm
◦ 1 an = 7 cm
◦ 4 ans = 9 cm
◦ 8 ans = 10 cm
◦ 12 ans = 11.5 cm
Les
malformations
Les tumeurs
bénignes
Les
traumatismes
Lésions
spléniques chez
l’enfant
L’ hypertension
portale
Les infections
Les
hémopathies
La pathologie
vasculaire
Les maladies
de surcharge
VARIANTES ET
PATHOLOGIE
MALFORMATIVE
Lobulations fœtales et rates
accessoires

Les lobulations fœtales spléniques peuvent
persister le long du bord médial de la rate.
Dans un contexte traumatique, elles peuvent
poser des problèmes de diagnostic
différentiel avec les lacérations spléniques

Les rates accessoires sont fréquentes chez
l’enfant (50%). Le plus souvent uniques (88 %des
cas) et siègent souvent à proximité de la rate
normale, près du hile (60 % des cas). Les nodules
ont la même échogénicité que la rate et le
pédicule vasculaire propre vient de l’artère
splénique.
Comment différencier les rates accessoires d’une
splénose ?


Contexte de traumatisme ou de splénectomie.
Absence de pédicule vasculaire propre avec une
vascularisation qui pénètrent directement à travers la
capsule.
Petit nodule isodense à la rate et se
rehaussant de la même manière
(flèche).
A noter par ailleurs la présence d’un
abcès splénique.
Rate « baladeuse »
ou « errante »

Il s’agit d’une entité exceptionnelle où la rate est en
position variable dans la cavité abdomino-pelvienne
par défaut de fixation ligamentaire.

Echographie:
 Présence d’une masse de morphologie et de
densité splénique en position anormale avec une
loge splénique déshabitée.
 L’étude doppler met en évidence un pédicule
vasculaire dont l’origine est située dans
l’hypocondre gauche.

Le scanner est la technique la plus fiable qui affirme
l’absence de rate en position normale et la présence
d’une masse tissulaire de type splénique en position
anormale. L’acquisition
avec injection met en
évidence l’artère splénique qui se dirige vers la
masse.

Complications:
◦ torsion spontanée ou post-traumatique.
◦ hématome splénique.
Torsion post traumatique
de rate baladeuse.
rate ectopique infarcie
Polysplénie et asplénie

La polysplénie et l’asplénie (plus rare) sont souvent associées à un
situs inversus, à un isomérisme pulmonaire, à une cardiopathie
(souvent sévère et complexe en cas d’asplénie) ou à différentes
malformations vasculaires systémiques : veine cave supérieure
double (43 %), absence de segment rétro-hépatique de la veine cave
inférieure (70 %des cas) avec continuation azygos droite ou gauche,
veines pulmonaires droites peuvent se jeter dans l’oreillette droite
(50 % des cas)

La polysplénie peut être isolée et détectée fortuitement
(contrairement à l’asplénie retrouvée dans le cadre d’un syndrome
polymalformatif).

L’asplénie doit être différenciée de l’atrophie splénique post-infarctus
ou auto splénectomie du drépanocytaire.
Rate multi lobulaire = polysplénie
Polysplénie avec de nombreux
nodules
Asplénie congénitale révélée par
des infections à répétition
Rate hypoplasique
•Hypoplasie héréditaire
•Anémie drépanocytaire
•Inflammation digestive
chronique (maladie
coeliaque)
Diagnostic #
•Radiothérapie
•Infarctus splénique
•Syndrome de polysplénie
Rate drépanocytaire
atrophique
TRAUMATISMES
SPLÉNIQUES
échographie +++ et scanner
Simples
contusions
Lacérations
et fractures
Lésions
spléniques
traumatiques
Hématome
intrasplénique
 Le traitement conservateur est préconisé +++
surtout chez le jeune enfant → surveillance +++
 Attention aux complications secondaires
(rupture) et tardives( pseudo-anévrysme)
Hématome
souscapsulaire
TDM C+: Fracture complexe de la rate
associée à de multiples foyers de
contusion polaire inférieure
Toujours rechercher une lésion splénique en
cas d’épanchement intrapéritonéal
LES TUMEURS
SPLÉNIQUES
Les tumeurs bénignes
Les tumeurs
kystiques

Kyste séreux simple.

Kyste épidermoïde.

Hémangiome kystique

Lymphangiome kystique.
Dg#
•
pseudokyste posttraumatique
•
kyste parasitaire
•
abcès.
Les tumeurs
pleines
Hémangiome
 Hamartome
 Rarement:
 Fibrome
 Lipome
 Angiomyolipome
 Tératome

Kyste séreux simple

Les kystes endothéliaux séreux sont
uniques ou peuvent s’intègrer dans une
polykystose hépatorénale

L’aspect en imagerie est celui d’une masse
arrondie ,bien limitée à paroi fine ,de
contenu anéchogène. La lésion est
avasculaire au doppler. Sa densité varie
entre 0-30 UH et ne se rehausse pas après
injection de produit de contraste.

S’il est
asymptomatiques: une simple
surveillance échographique est préconisée.

L’exérèse devient nécessaire devant une
lésion de grande taille (> 5cm) ou
symptomatique.
Kyste séreux
simple
Kyste épidermoïde

Il s’agit d’un kyste épithélial fréquemment retrouvé chez l’enfant et l’adulte jeune
avec une prédominance féminine.

L’échographie retrouve une formation généralement unique, kystique qui
renferme des piquetés échogènes mobiles mieux visibles avec la sonde linéaire du
fait d’un contenu riche en cristaux de cholestérol. Des cloisons fines sont
possibles.

Le scanner n’est pas systématique. Il confirme la topographie intra-splénique
surtout en cas de lésion volumineuse et retrouve une formation hypodense (de 4
à 20 UH) avec prise de contraste possible au niveau de la paroi ou des cloisons. La
tomodensitométrie permet aussi une cartographie vasculaire, en particulier du
pédicule splénique et prépare ainsi le geste chirurgical. La présence de
calcifications pariétales est évocatrice.

L’IRM n’est pas nécessaire au diagnostic. Elle met en évidence un signal liquidien
avec un hypersignal intermédiaire en T1 qui s’explique par la richesse protéinique
du contenu.

Complication : infection et hémorragie, rupture dans la cavité péritonéale (>8cm)
L’ exérèse
chirurgicale
s’impose devant
les lésions
volumineuses (>5
cm) ou
symptomatiques.
Kyste epidermoide compressif.
TDM C-,C+ : volumineuse lésion kystique
splénique, hypodense (18 UH ) homogène
non rehaussée après injection.
Hémangiome




C’est la tumeur bénigne la plus fréquente au niveau de la rate.
Elle survient plutôt au-delà de 35 ans.
Généralement unique et de petit diamètre (< 2 cm), parfois multiple.
Il en existe trois formes :
◦
Forme kystique : la plus fréquente, lésion arrondie anéchogène avec parfois
des cloisons.
◦
Forme capillaire : nodule tissulaire hypo ou hyperéchogènes, plus ou moins
hétérogène, hypervascularisé au doppler. Au scanner , rehaussement
précoce centripète +/- homogénéisation tardive. La présence de
calcification est très évocatrice du diagnostic. Si un doute persiste, une IRM
peut être réalisée avec hyposignal T1, hypersignal T2 modéré (< à celui de
l’angiome hépatique) et jamais de rehaussement en motte périphérique.
◦
Hémangiome caverneux : souvent volumineux , solide et kystique (= lacs
veineux dilatés) avec PDC de la portion solide .
Hémangiome caverneux
Hémangiome kystique
Lymphangiome kystique

Il s’agit d’une tumeur rare de la rate survenant plutôt chez
l’enfant et le sujet jeune.

Elle correspond à une malformation congénitale des
lymphatiques spléniques .

En échographie: c’est une lésion kystique uni ou multiloculée
avec des niveau liquides en cas d’infection ou d’hémorragie.

Au scanner: l’aspect est celui d’une masse liquidienne, bien
limitée souvent cloisonnée, comportant parfois des images
de micronodules muraux. Après injection, on a peu ou pas
de rehaussement au niveau des parois et des cloisons. Des
calcifications pariétales sont exceptionnelles.

L’IRM retrouve une lésion de signal liquidien avec des
cloisons en hyposignal en T1 et T2.

Dans 20 %des cas, d’autres localisations sont associées : foie,
rein, pancréas, médiastin, scrotum, tissu sous-cutané, os.
TDM C+ : Lésion hypodense uniloculée,
arrondie, sans prise de contrastre, ni nodule
mural ni calcification pariètale.
LES INFECTIONS
SPLÉNIQUES
Aspect
hypoéchogène
d’un abcès
splénique.
Abcès à pyogènes

Aigu ou chronique, parfois latent.

Survenue spontanée sur terrain fragilisé ou par septicémie
(endocardite..) ou par surinfection de pseudokyste.

Le contexte clinique est évocateur.

Les germes en cause sont variés : cocci à Gram positif et
à Gram négatif, entérobactéries, salmonelles…

L’abcès splénique typique:
 Lésion focale hypoéchogène, hypodense, bien limitée par
une coque épaisse qui se rehausse après injection de
produit de contraste.
 Rarement ; gaz intra-lésionnel : évocatrice du diagnostic.
Le diagnostic
bactériologique précis est
fait par ponction écho ou
scanno-guidée.
Abcès
cloisonné
Abcès polaire inférieur avec
épanchement péritonéal associé.
Tuberculose splénique

L’atteinte splénique existe chez 30 % des patients atteints de
tuberculose évolutive.

Il existe deux formes :



Miliaire splénique avec de nombreux nodules de moins de 1 cm de
diamètre : souvent découverte au stade de séquelles sous forme de
micronodules calcifiés.
Atteinte macronodulaire (2 à 5 cm de diamètre) multiple ou
unique, hypoéchogène ou hypodense, à limites nettes et sans
renforcement postérieur, non ou faiblement rehaussé avec parfois
une couronne périphérique hyperdense après injection de produit
de contraste.
TDM C-/C+: Atteinte micronodulaire diffuse
avec prise de contraste en couronne
périphérique.
Notez l’association à une atteinte hépatique
et des adénopathies coelio-mésentériques
nécrosées
Signes associés évocateurs: atteinte micronodulaire du foie, ADPs
nécrosées, ascite cloisonnée avec épaississement des épiploons,
atteinte iléo-caecale.
Microcalcifications spléniques éparses
associées à des calcification
ganglionnaires
Lésion splénique
nodulaire solitaire
Différents aspects de la
tuberculose splénique en
échographie
Atteintes micronodulaires
Calcifications
diffuses
D’autres lésions granulomateuses
peuvent évoluer vers la formation de
petites calcifications résiduelles, en
particulier en cas de maladie des
griffes du chat et d'histoplasmose
Lésion
nodulaire
solitaire
Lésion
nodulaire
renfermant une
calcification
centrale avec
cône d’ombre
postérieur
(flèche)
Kyste hydatique

Il représente l’étiologie la plus fréquente des kystes de la rate dans les
zones d’endémie (60 % des kystes spléniques)

Après le foie et le poumon, la rate, est la principale localisation (2 %)

La classification de Gharbi s’applique aussi a la rate .

L’échographie est l’examen clé du dépistage.

L’évolution de ces lésions est dominée par la possibilité de rupture, en
particulier dans un organe de voisinage (plèvre, bronche, estomac,
colon).
Kyste type I
Kyste type II
Toujours éliminer un kyste
hydatique avant un geste
Candidose splénique

Elle survient sur
immunodéprimés.
des
terrains
particuliers,
notamment

Après le poumon, les localisations hépatospléniques sont les plus
fréquentes.

Les localisations spléniques, comme les hépatiques, se manifestent
par des nodules de 10 à 30 mm de diamètre disséminés au sein
du parenchyme splénique.

Chaque nodule peut présenter des aspects différents plus ou
moins évocateurs:

Aspect de « roue dans la roue » avec un nodule échogène
contenant un centre hypoéchogène (nécrose et Candida) et
entouré d’un halo hypoéchogène (fibrose).

Aspect en « oeil de boeuf » avec un centre échogène
(cellules inflammatoires) délimité par un cercle hypoéchogène
(fibrose).

Nodules hypoéchogènes ou échogènes cicatriciels avec
parfois calcifications.

En TDM, l’aspect est voisin et le rehaussement périphérique après
contraste est peu important même dans les formes actives.

L’IRM améliore le diagnostic positif (fiabilité de 85 %) et évolutif :
les nodules guéris ont un faible signal en T1 et en T2 et des
contours polygonaux.
Échographie: candidose splénique
chez un immunodéprimé.
L’HYPERTENSION
PORTALE
Principales causes chez
l’enfant d’hypertension
portale

Fille de 12 ans, HTP sur cavernome portal avec
SPM et voie de dérivation. Il s’y associe par ailleurs
un abcès sous phrénique avec effraction capsulaire
splénique.
Blocs pré-sinusoïdaux
◦ Thrombose de la veine splénique
◦ Cavernome portale
◦ Fibrose hépatique congénitale

Blocs sinusoïdaux = cirrhose
◦ Atrésie des voies biliaires
◦ Kyste du cholédoque
◦ Cholangite sclérosante
◦ Maladie de Wilson
◦ Tyrosinémie héréditaire
◦ Malagie de Gaucher

Blocs post-sinusoïdaux:
◦ Syndrome de Budd-Chiari
◦ Maladie veino-occlusive
TP non visualisé avec multiple
circulation péri-portale.
Signes radiologiques de l’HTP

Épaississement du petit épiploon.

Splénomégalies habituellement homogènes.
Elle
peuvent
devenir
hétérogènes
lorsqu’elles sont volumineuses par la
présence d’infarctus ou des corps de
Gamma-Gandy qui correspondent à de
petits hématomes anciens sous forme de
multiples petites nodules (10 mm)
échogènes en échographie, hyperdense au
scanner et hypo-intense en T2 et en T2* en
IRM. Ils sont mieux visibles après injection
de gadolinium, en raison du rehaussement
du parenchyme splénique.

Autres anomalies :
 Hépatomégalie avec une veine porte
supérieur à 13 mm de flux inversé.
 Ascite.
 Voies de dérivations veineuses.
TP=
18
ascite
cirrhose nodulaire
Thyrosinémie héréditaire type I

Maladie autosomique récessive rare due à
un déficit en une enzyme (FAH : fumarylacétoacétate hydrolase).

On en distingue 2 formes :
-> Une forme aiguë : la plus fréquente,
survenant 3 mois après la naissance dans
laquelle
l'insuffisance
hépatocellulaire
domine le tableau et aboutit rapidement au
décès.
-> Une forme chronique: de moindre fréquence
(entre 1/100000 à 200000 naissances),
survenant plus tardivement, avec des signes
moins marqués où la cirrhose nodulaire, la
tubulopathie,
le
rachitisme
vitaminorésistant, le défaut de croissance,
l'hypoglycémie et l'hypokaliémie sont les
signes principaux. Le décès survient
généralement avant l'âge de 5 ans, souvent à
l'occasion d'une infection ou de la survenue
d'un hépatocarcinome.
Tubulopathie avec
pyramides
hyperéchogènes
SPM homogène et ascite par HTP
LÉSIONS
HÉMATOLOGIQUES
Leucémies et lymphomes

Les leucémies et lymphomes s'accompagnent volontiers
de splénomégalie.

La localisation splénique des lymphomes est fréquente
chez l'enfant (30 % Hodgkin, 15 % LMNH) et peut se
traduire par des lésions focales multiples sous forme de
nodules souvent hypoéchogènes et hypodenses de taille
variable.

L'atteinte splénique peut être isolée.

La présence d’une atteinte ganglionnaire ou d’une autre
localisation viscérale notamment rénale, hépatique ou
pancrétique associée est très évocatrice.
Atteinte lymphomateuse hépatosplénique et ganglionnaire
Nodules spléniques hypo échogènes au cours
d’un LMNH.
micronodules spléniques hypodenses
cours d’une leucémie aigue myéloïde
au
Leucémie aigue lymphoïde présentant de
multiples nodules spléniques hypoéchogènes
avasculaire.
A notez une rate accessoire associée (flèche).
Drépanocytose

La drépanocytose est la plus fréquente hémoglobinopathie
héréditaire dans le monde.

Elle est responsable d’une atteinte multi-viscérale: poumon,
rein, rate, foie, os et SNC.

L‘évolution est marquée au niveau de la rate par:
◦ Les infarctus répétés qui entrainent une asplénie
physiologique.
Sur le plan histologique, la rate drépanocytaire apparaît
atrophique scléreuse, fréquemment calcifiée et présente
un contenu élevé en fer, du fait du dépôt d'hémosidérine
dans les cellules du système réticulo-endothélial et le
tissu splénique interstitiel secondaire à l'importante
hémolyse intra-splénique. Cette surcharge splénique
ferro-calcique se traduit par un aspect échogène à
l’échographie, spontanément hyperdense au scanner, et
un hyposignal diffus en T2 en IRM.
◦ Les “nodules de régénération” développés à partir d’îlots
de cellules spléniques fonctionnelles préservées réalisant
des centres germinaux actifs.
TDM C-/C+: Rate drépanocytaire
hyperdense par rapport au foie.
spontanément
Les “nodules de régénération” se
présentent sous forme de nodules
hypoéchogènes bien limités au sein
d’une rate scléreuse hyperéchogène.
MALADIES DE
SURCHARGE

Il existe plusieurs maladies de surcharge pouvant entraîner
une splénomégalie: maladie de Gaucher, maladie de NiemannPick, hémochromatose, hémosidérose, maladie de Wilson,
histiocytose, mastocytose, amylose.

Leur diagnostic repose sur les signes associés, les dosages
biologiques et éventuellement les prélèvements histologiques

La maladie de Gaucher correspond à une pathologie de
surcharge lysosomiale (déficit en gluco-cérébrosidase). Elle
est responsable d’une splénomégalie souvent volumineuse et
hétérogène par la présence de lésions nodulaires hypo ou
hyperéchogènes correspondant à des amas nodulaires de
cellules de surcharge ou à des séquelles d'infarctus anciens.
HPM homogène avec néphromégalie en
rapport avec une maladie de Gaucher. Il s’y
associe une rate ectopique infarcie non
rehaussée après injection .
PATHOLOGIE
VASCULAIRE
Infarctus splénique

Les étiologies de l’infarctus sont nombreuses. Généralement,
les pathologies hématologiques (myélofibrose, drépanocytose,
leucémie, lymphome) prédomine chez le sujet jeune .

L’infarctus peut être partiel ou complet.

En échographie, l’infarctus splénique a un aspect très variable
décrit comme une plage hypoéchogène bien limitée.
L’échographie doppler, notamment de puissance, peut
visualiser les zones infarcies avasculaires et les lésions de
l’artère splénique.

En TDM: après injection, l’infarctus apparaît typiquement
comme une plage homogène hypodense bien délimitée par
des bords rectilignes, de siège périphérique et de forme
triangulaire à sommet hilaire et à base externe ou
quadrangulaire.

En IRM, l’aspect typique est une anomalie de signal variable
en fonction de l’âge de l’infarctus généralement périphérique,
sous-capsulaire non rehaussé par l'injection de produit de
contraste.À distance de l'épisode aigu, une rétraction
parenchymateuse peut se voir

À la phase tardive, l’infarctus peut être complètement
résolutif, se révéler par une rétraction parenchymateuse avec
une hypertrophie adjacente compensatrice, évoluer vers le
pseudo-kyste ou se calcifier.
TDM C+:
Multiples
infarctus
typiques
triangulaires à sommet hilaire (flèche blanche)ou
quadrangulaire,(flèche rouge).
Echographie: infarctus splénique
chez un drépanocytaire
Anévrisme de
l’artère splénique






Les anévrysmes de l'artère splénique sont des lésions
vasculaires rares mais de réelle gravité.
Les principales causes des faux anévrismes de
l’artère splénique sont le traumatisme abdominal et
la pancréatite. Les vrais anévrismes de l’artère
splénique sont secondaires à une hypertension
portale ou à une maladie du tissu élastique.
La rupture de l’anévrisme de l’artère splénique est
exceptionnelle et peut se faire dans le pancréas,
l’estomac, le colon ou la cavité péritonéale.
Le diagnostic repose sur la mise en évidence au
doppler d’un flux artériel turbulent au sein de la
masse
Le scanner est utile pour le choix de la stratégie
thérapeutique.
Le traitement est de plus en plus conservateur
(embolisation).
TDM C-/C+: Anévrysme de
l'artère splénique rompu.
Notez l’infarctus splénique et
l’hypoperfusion rénale gauche.
Thrombose veineuse
splénique
• Il existe deux principales causes responsable de
thrombose veineuse splénique: des lésions compressives
locales ou des troubles de l’hémostase.
• La thrombose veineuse splénique se manifeste en
échographie par un aspect échogène et élargi de la
veine splénique. Au doppler, le flux est absent en
endoluminal.
• Le scanner met facilement en évidence la thrombose
avec défaut d’opacification et rehaussement de la paroi
de la veine.
• Il faut rechercher une extension au système portal
avec parfois trouble de la perfusion au sein de la rate ou
du foie.
TDM C+ : infarcissement splénique
par thrombose veineuse
Élastopathie calcifiante
artérielle diffuse du
nourrisson

L’élastopathie calcifiante artérielle diffuse est
une affection rare et peu connue,
caractérisée par des calcifications diffuses des
parois artérielles.

Elle est fréquente en Afrique du nord et dans
la région caucasienne.

Son diagnostic doit être évoqué devant une
défaillance
cardiaque
inexpliquée
apparemment primitive du nourrisson ou une
HTA rénovasculaire.
Calcifications linéaires spléniques
associées à des calcifications des
parois des artères iliaques
conclusion
Splénomégalie homogène
Causes infectieuses et parasitaires
•MNI
•Septicémie bactérienne
•Paludisme
•Leishmaniose
Causes hématologiques
•Purpura thrombopénique
idiopathique
•Anémie hémolytique
•Leucémie
•Lymphome
Causes métaboliques
•Glycogènoses
•Dyslipidoses
HTP
Lésion splénique solitaire à
prédominance kystique
Causes traumatique
•Pseudokyste post-traumatique
Causes congénitales
•Kystes vrais
Causes infectieuses
•Abcès
•Hydatidose
Tumeur bénigne
•Hémangiome kystique
•Lymphangiome kystique
Tumeur maligne
•Métastase unique kystique
•
Lésions spléniques multiples
Causes hématologiques
•Drépanocytoses
•Lymphome
Causes infectieuses
•Septicémie bactérienne
•Tuberculose
•Candidose
• MNI
•Maladie des griffes du chat
Causes tumorale
•Métastases
Lésion solitaire à prédominance solide
Causes congénitales
•Lobulation splénique
Lésions bénignes non tumorales
•Hamartome
•Pseudotumeur inflammatoire
Tumeur bénigne
•Hémangiome
•Fibrome
•Lipome
•Angiomyolipome
Tumeur maligne
•Lymphome
•Métastase unique
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