catégories d'organismes, producteurs primaires, consommateurs et décomposeurs, reste
sensiblement constante au cours du temps.
La nourriture consommée par un être vivant est diversement utilisée par son organisme. Une
partie sert de matériaux de construction pour la croissance et le renouvellement de
l’organisme, une partie sert de source d'énergie chimique assurant le fonctionnement de
l’organisme (fermentations, respiration, maintien d’une température constante chez les
oiseaux et les mammifères), une partie enfin n'est pas utilisable et constitue des déchets.
Enfin, comme dans toute transformation énergétique, les diverses transformations chimiques
qui se produisent chez un être vivant s'accompagnent de pertes sous forme de chaleur.
Finalement, seule une faible fraction de la matière organique consommée se retrouve
incorporée dans les molécules organiques d’un organisme consommateur : les transferts de
matière organique qui s'effectuent entre un être vivant et celui qui le mange s'accompagnent
donc de pertes importantes liées au fonctionnement même des êtres vivants. Étant donné
que la matière organique transférée représente l'énergie chimique potentielle utilisable par un
consommateur, le flux d'énergie au sein d'un réseau trophique s'accompagne de pertes
considérables. Par exemple, lorsque une vache consomme une quantité d’herbe dont
l’énergie potentielle est de 3 000 kJ, on évalue l’énergie utilisée pour le fonctionnement de
l’organisme et perdue sous forme de chaleur à 1 000 kJ, celle correspondant à la matière non
assimilée (excréments) à 1 900 kJ et celle utilisée à l’élaboration de matière disponible pour la
croissance à seulement 100 kJ.
Toutefois, dans un écosystème, si l’énergie perdue sous forme de chaleur est irrécupérable, il
n'en est pas de même des déchets matériels. Le dioxyde de carbone produit par la respiration
et certaines fermentations redevient disponible pour les organismes chlorophylliens, de même
que les substances issues de la minéralisation des déchets organiques par les
microorganismes décomposeurs. Les cadavres subissent le même sort que les déchets
organiques lorsqu’ils ne servent pas de nourriture aux nombreux animaux nécrophages. Ainsi,
si le flux énergétique dans un écosystème est unidirectionnel, les flux de matière constituent
en revanche des cycles (cycles du carbone, de l'azote, du soufre, etc.).
Finalement, tous les êtres vivants sont interdépendants : les consommateurs dépendent des
producteurs primaires, mais l'approvisionnement des producteurs primaires en substances
minérales dépend aussi de la minéralisation des substances organiques provenant de tous
les êtres vivants. L'entretien de ce cycle vital, dont chaque maillon a son importance,
nécessite un apport d'énergie assuré par le Soleil.
Les relations entre les différents êtres vivants d’un
écosystème sont de nature variée
Dans un écosystème, chaque espèce vivante a une place et un rôle déterminés. Elle y trouve
notamment ses ressources alimentaires et son habitat, a son propre rythme d’activité et
entretient des relations variées avec d’autres espèces de l’écosystème. On parle de niche
écologique pour qualifier la place et le rôle uniques d’une espèce donnée dans un
écosystème. Deux espèces différentes ne peuvent occuper une même niche écologique :
lorsque deux espèces entrent en compétition pour une même niche, l’une des deux finit par
en être éliminée. C’est pourquoi l’introduction dans un écosystème d’espèces étrangères est