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Les applications oncologiques de la médecine nucléaire :
exemple du QUADRAMET
Les applications oncologiques de la médecine nucléaire font l’objet d’un essor ces dernières an-
nées avec l’avènement de nouveaux matériels en imagerie oncologique comme la tomographie
d’émission monophotonique (TEMP) ou la tomographie par émission de positons (TEP) couplées
au scanner, mais avec aussi des progrès dans le domaine thérapeutique. En effet, le traitement ciblé
par radio-immunothérapie ou radiothérapie métabolique est devenu une réalité. La radiothérapie
métabolique par QUADRAMET® est un traitement considéré comme palliatif des douleurs liées à
des métastases osseuses, quelle que soit la tumeur primitive, à condition que ces lésions soient
hyperxantes sur la scintigraphie osseuse.
Qu’est-ce que QUADRAMET®?
Comment agit-il ?
Le QUADRAMET® ou Sama-
rium-153-EDTMP est un com-
plexe formé de la liaison du
Samarium-153 (153Sm) et de
l’éthylène-diamine-tétraméthy-
lène-phosphonate ; ce radio-
pharmaceutique se concentre
sur les zones d’activité osté-
oblastique (métastase ostéo-
blastique avec foyer d’hyper-
xation sur la scintigraphie
osseuse). Le radio-isotope
a une période physique de
46,3 heures ; il émet des rayon-
nements bêta permettant la ra-
diothérapie.
Dans quel cas est-il utilisé ?
Les modalités ?
Les métastases osseuses sont
particulièrement fréquentes
dans certains types de can-
cer (prostate, poumon, rein,
sein…) et deviennent doulou-
reuses avec la progression de
la maladie, conduisant à une
morbidité sévère (1). Les antal-
giques morphiniques peuvent
soulager le patient mais sont parfois la cause d’effets secondaires invalidants. La radiothérapie ex-
terne est le plus souvent très efcace (2), mais ne s’adresse à chaque fois qu’à une zone localisée
du squelette, et pour chaque nouvelle région douloureuse, il faut faire revenir le patient pour une
autre série de traitement.
Avec la radiothérapie métabolique par QUADRAMET®, on peut injecter de fortes activités et le débit
de dose délivré à chaque site tumoral est ainsi élevé. Sur le plan de la pharmacocinétique, une fois
injecté, le 153Sm-EDTMP quitte très vite le compartiment sanguin (demi-vies de 5,5 et 65 minutes) (3).
Après demande du médecin référent (oncologue médical, radiothérapeute, urologue, gynécolo-
gue…) ou décision de RCP, le patient est vu dans le service de médecine nucléaire pour consulta-
tion et bilan préthérapeutiques (scintigraphie osseuse de moins de 2 mois, bilan sanguin). Ce traite-
ment nécessite une hospitalisation de 6 heures en médecine nucléaire pour le stockage des urines
(excrétion rénale presque complète en 6h). Un contrôle hebdomadaire de la NFS et des plaquettes
est effectué pendant 8 semaines, le patient étant revu en consultation dans le service de médecine
nucléaire 2 mois après l’injection du QUADRAMET®.
Quel est le risque associé à l’utilisation de QUADRAMET®?
Les principaux effets indésirables de QUADRAMET® sont une baisse du nombre de globules (blancs
et rouges) et de plaquettes, peu fréquente, et nécessitant rarement la prescription de supports
transfusionnels. Il ne doit pas être utilisé chez les femmes enceintes ni chez les patients traités
par chimiothérapie ou par radiothérapie externe hémi-corporelle au cours des six semaines précé-
dentes. Enn, il ne doit pas être utilisé en même temps qu’une chimiothérapie myélo-suppressive.
Les effets antalgiques ?
On observe un effet antalgique dans environ 70 % des cas dès la 1re semaine mais souvent après 3
à 4 semaines (4, 5). La durée de la réponse de 6 mois environ (6). De plus, il est possible de répéter
le traitement.
Quelques questions restent en suspens :
Que déduire de la diminution du PSA constatée sous Quadramet® ?
Que conclure de l’association radiothérapie métabolique et bisphosphonates ?
Quel intérêt d’associer radiothérapie métabolique et radiothérapie externe ?
Quel intérêt d’associer radiothérapie métabolique et chimiothérapie ?
Des études sont en cours pour y répondre.
1. Mercadante S. Malignant bone pain : pathophysiology and treatment. Pain 1997 ; 69 1-18.
2. Tong D, Gillick L, Hendrickson FR. The palliation of symptomatic osseous metastases. Cancer
1982 ; 50 : 893-9.
3. Lamb HM, Faulds D. Samarium-153 lexidronam. Drugs and Aging 1997 ; 11 : 764-8.
4. Sartor O, Reid RH et al. Samarium-153-lexidronam complex for treatment of painful bone metas-
tases in hormono-refractory prostate cancer. Adult Urology. Ed Elsevier. 2004.
5. Update on the Use of Radiopharmaceuticals for the Treatment of Painful Bone Metastases. Clini-
cal Breast Cancer. October 2003.
6. Resche I, Chatal JF, Pecking A et al. A dose-controlled study of 153 Sm-EDTMP in the treatment
of patients with painful bone metastases. Eur J Cancer. 10, 1583-1591. 1997.
Interview du Dr Vincent DALIBARD
Monsieur Vincent DALIBARD radiopharmacien, a été recruté
par le CHD-Vendée à compter du 1er mai 2009.
Après quelques mois d’exercice partagé entre le service de
médecine nucléaire et celui d’hygiène hospitalière, il a ac-
cepté de répondre à quelques questions pour les Brèves Mé-
dicales.
Q : Quelles sont les fonctions d’un radiopharmacien ?
L’activité de radiopharmacie est un exercice particulier mais
qui fait partie du domaine de la pharmacie hospitalière. Cet
exercice comporte plusieurs missions. La Radiopharmacie
est notamment chargée d’assurer :
> La gestion, l’approvisionnement et la détention des mé-
dicaments radiopharmaceutiques (MRP), trousses, géné-
rateurs et précurseurs. Le caractère radioactif de ces mé-
dicaments implique leur utilisation quasi extemporanée avec
une gestion quotidienne (voire même horaire dans le cas des
émetteurs de positons).
> La préparation des MRP qui fait intervenir deux types de
matières premières. D’une part le radionucléide, d’autre part,
la trousse (ou vecteur) qui est la substance active et qui don-
nera, après marquage par le radionucléide approprié, le MRP
souhaité. Ces préparations radiopharmaceutiques sont géné-
ralement multidoses, d’où un respect strict des règles d’asep-
sie, en plus des règles de radioprotection. Comme il s’agit
de préparations quasi extemporanées, il sera nécessaire de
les contrôler et de maîtriser les équipements (appareils de
mesure notamment) et les locaux de préparation (contrôles
environnementaux).
> Les contrôles de ces préparations qui sont galéniques,
physiques, chimiques.
> La dispensation et la traçabilité des MRP.
> La gestion des déchets radioactifs qui se fait en colla-
boration avec la personne compétente en radioprotection.
Le tri est effectué en fonction de la période physique des ra-
dionucléides. Après une mise en décroissance fonction de la
période du radionucléide, ces déchets rejoindront la lière à
laquelle ils appartiennent.
Q : Quelle est votre formation ?
Il s’agit d’un cursus de pharmacie hospitalière (9 ans), avec
2 années de spécialisation (dont une après le cursus), an
d’obtenir le diplôme d’études spécialisées complémentaires
(ou DESC) de radiopharmacie-radiobiologie.
Il y a peu de radiopharmaciens car il s’agit d’un domaine qui
reste assez condentiel. En effet cette activité ne peut exister
que s’il existe un service de médecine nucléaire dans l’éta-
blissement, ce qui n’est pas le cas partout.
Q : Quelles sont les articulations avec vos confrères
de médecine nucléaire ?
L’activité de radiopharmacie existe en amont et en aval de
l’exercice des médecins nucléaires. En amont, an de s’assu-
rer que les médicaments nécessaires sont disponibles et en
aval, lorsque le médecin a validé l’examen ou le traitement à
réaliser, pour réunir les conditions nécessaires à la prépara-
tion des médicaments radiopharmaceutiques. C’est le préa-
lable avant de dispenser ces médicaments en ayant pour pré-
occupation, celle commune à tous les pharmaciens : le bon
produit, au bon moment, au bon patient et à la bonne dose.
Q : Quelle est la technique ?
Le contexte des préparations radiopharmaceutiques se rap-
proche de celui de la pharmacotechnie. Le local de prépara-
tion est un local dédié et doit être adapté à des contraintes
supplémentaires, liées aux règles de radioprotection. Il existe
également un versant contrôle qualité et optimisation (par la
création du système assurance qualité) des préparations ra-
diopharmaceutiques. Un exemple : des gestes rapides per-
mettent de limiter les temps d’exposition aux rayonnements
ionisants.
Q : Comment se compose l’équipe ?
L’équipe de médecine nucléaire se compose de deux méde-
cins à temps plein plus un troisième qui réalise deux vaca-
tions pour les examens de cardiologie, quatre manipulateurs,
une inrmière, presque trois secrétaires, du temps de cadre
et un mi-temps de radiopharmacien. En ce qui concerne la
radiopharmacie, une partie des activités pourrait être conée
à des préparateurs en pharmacie titulaires du diplôme hospi-
talier, mais dans la conguration actuelle, ces activités sont
assurées par les manipulateurs et le radiopharmacien.
Le radiopharmacien travaille avec tous les membres du ser-
vice, des secrétaires (pour mettre en adéquation les plannings
de rendez-vous et la gestion des médicaments radiopharma-
ceutiques) aux médecins, même si l’activité est centrée sur
celle du manipulateur (ou inrmière) intervenant dans le local
de préparation.
Q : Quels sont les équipements dont dispose
le CHD Vendée ?
A l’heure actuelle, le service est équipé de deux gammas-
caméras, dont une hybride (scintigraphie couplée au scan-
ner : TEMP-TDM). Le principe est basé sur la détection du
rayonnement vectorisé, interne au patient : c’est un examen
fonctionnel (renseignement sur la fonction d’un organe) et
maintenant anatomique grâce au scanner associé.
Concernant la radiopharmacie, celle-ci est équipée d’une cel-
lule blindée, ainsi que du matériel de protection (protèges-
seringues, protèges-acons, coffre blindé, poubelles plom-
bées…) et de mesure (activimètre, contaminamètre…).
Q : Quelles prestations sont possibles
au CHD au bénéfice des patients ?
L’offre du service de médecine nucléaire du CHD-Vendée est
polyvalente. Pour ce qui est du versant diagnostique, nous
faisons tous les examens de médecine nucléaire : os, rein,
poumons, cerveau, cœur, Octréoscan®… et nous sommes
les seuls de la région Pays de La Loire à faire des lymphos-
cintigraphies des membres. Pour ce qui est du versant trai-
tement, nous réalisons du traitement à l’Iode radioactif et du
Quadramet® (traitement antalgique des lésions osseuses
secondaires).
Q : Des développements sont-ils envisageables ?
Nous sommes en train de développer (cette activité devrait
débuter dans les prochaines semaines), en collaboration
avec le service de rhumatologie, les synoviorthèses radio-iso-
topiques. Ces dernières utilisent des radionucléides présen-
tés sous forme de suspensions colloïdales, indiquées dans le
traitement local de la pathologie rhumatoïde.
Nous envisageons de développer le traitement forte dose (ex :
le traitement du cancer thyroïdien) et la radio-immunothérapie
(ou RIT). Cette technique est basée sur le principe suivant :
le marquage d’un anticorps par un radionucléide émetteur β
moins, an de réaliser une thérapie ciblée. L’exemple le plus
connu est celui du Zevalin® (ou Ibritumomab tiuxétan marqué
à l’Yttrium 90), indiqué dans le traitement des lymphomes ma-
lins non hodgkiniens.
Cependant, une adaptation importante des infrastructures est
indispensable. Le traitement forte dose ne peut s’envisager
qu’en chambre protégée, avec l’équipement et la logistique
que cela suppose (système de recueil des efuents radioac-
tifs, matériel, déchets, linge potentiellement contaminés à
stocker, information et formation du personnel en charge de
cette activité…). Actuellement les traitements de ce type sont
réalisés dans des structures équipées en dehors de la Ven-
dée.
Nous voudrions réaliser des explorations hématologiques
(ex : la mesure du volume globulaire). Ce type d’exploration
qui passe par le marquage des lignées sanguines par un ra-
dionucléide approprié, nécessite des structures adéquates :
une zone à atmosphère contrôlée, équipée d’une hotte à ux
d’air laminaire. Actuellement le CHD n’est pas équipé pour
prendre en charge ce type de demande.
Enn, en médecine nucléaire un examen apparaît prometteur
et d’avenir : le TEP-TDM (ou tomodensitométrie par émission
de positons couplée au scanner). Cette technique est utilisée
pour le diagnostic et/ou le suivi de la pathologie cancéreuse.
Pour l’instant le CHD n’est pas équipé et les patients doi-
vent se rendre au Centre Régional de Lutte Contre le Cancer
(CRLCC). Les médecins du service font des vacations
(1 par semaine), mais cela ne suft pas.
Notre souhait serait de pouvoir offrir ce type de service à la
population vendéenne dans un avenir que l’on espère proche.
Q : Qu’en est-il de votre activité en hygiène hospitalière ?
Mon expérience étant plus limitée dans le domaine de l’hy-
giène, j’essaie d’apporter ma vision et mes compétences
de pharmacien au service d’hygiène, tout en m’imprégnant
de la culture très forte impulsée par l’Equipe Opérationnelle
d’Hygiène Hospitalière (EOHH) au sein du CHD et du réseau
vendéen.
Centre d’Enseignement des Soins
d’Urgence de la Vendée - CESU 85
Le C.E.S.U
85 est un
organisme
de forma-
tion profes-
sionnelle de
santé et de
secourisme,
unité fonc-
tionnelle
du Service
d’Aide Médi-
cale d’Urgence (SAMU 85), agréé par les préfec-
tures des régions Pays de Loire et de la Vendée
(décret du 25 mars 2007).
Les personnels du CESU 85 :
Chef de service SAMU/SMUR/CESU et urgences :
Dr P. Fradin
Médecin responsable CESU : Dr E. Chiale
Inrmier référent : M. P. Le roux
Adjoint des cadres : Mme S. Terrien
Une équipe de formateurs :
> Instructeurs et moniteurs de premiers secours
> Formateurs GSU et formateurs référents en
risques collectifs NRBC (Nucléaire, Radiologique,
Biologique, Chimique).
Ces formateurs vacataires sont des médecins urgen-
tistes, inrmiers, inrmiers anesthésistes ambulan-
ciers SMUR, ayant des compétences en pédagogie
appliquée aux soins d’urgence et aux risques collectifs
et sanitaires. Ils sont répartis sur les établissements de
santé publics du département : CHD multisite, EPSM
Mazurelle, CH Challans, CH Fontenay le Comte.
Les missions du CESU :
« Le Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence a
pour mission de contribuer à la formation initiale et
continue relative à la prise en charge de l’urgence
médicale, en situation quotidienne et d’exception,
ainsi qu’à la formation relative à la gestion des crises
sanitaires, pour les professionnels de santé.
Le Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence par-
ticipe à la recherche en pédagogie appliquée, à la
promotion de l’éducation à la santé et à la préven-
tion des risques sanitaires » (art. D.6311-18 du dé-
cret du 25 mars 2007).
Quelles formations, pour quels publics :
L’Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’ur-
gence (AFGSU) est destinée à tous les personnels des
établissements de santé ou des structures médico-
sociales publics ou privés du département (arrêté du
3 mars 2006).
Cette formation est obligatoire depuis 2007 pour tous
les professionnels de santé en formation initiale dans
les facultés, instituts et écoles de santé.
Cette formation comporte 3 modules : urgences vi-
tales, urgences potentielles, risques collectifs.
Actuellement la formation permanente du CHD pro-
pose le module « urgences vitales » à tous les per-
sonnels du CHD - Vendée pour assurer une prise en
charge efcace des usagers ou des personnels en cas
de détresse vitale, par exemple « l’arrêt cardiaque ».
> Le CESU 85 est en mesure d’adapter ses for-
mations en soins d’urgence et risques collectifs à
des demandes spéciques au sein et en dehors
de l’établissement : radiothérapie, Etablissement
Français du Sang, EHPAD ;
> Formation continue des professionnels de santé
du secteur public et libéral et d’entreprises (chirur-
giens dentistes ,médecins, inrmiers…) ;
> Collectivités locales, éducation nationale, per-
sonnels d’entreprises…
Coordonnées du CESU 85 :
Secrétariat dans les locaux du SAMU
au 2e sous-sol – de 9H15 à 12H30
Mme Terrien – adjoint des cadres
Tél : 02.51.44.60.96 – Fax : 02.51.44.60.58
Adresse postale :
Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence
CHD – VENDEE Les Oudairies
85925 LA ROCHE SUR YON Cedex 9
Hommage au Docteur Philippe JARRIAU
L’ancienne salle de réunion du Conseil d’Administration du Centre Hospitalier Départe-
mental – Vendée, où sont conservés les portraits peints du Docteur Louis BOUCHET et
de la sœur supérieure Aimée de Jésus, a été baptisée : « salle Philippe JARRIAU » en
hommage au Docteur JARRIAU, pédiatre, 1925-1993.
Né le 31 octobre 1925, le Docteur Philippe
JARRIAU a commencé sa carrière en tant
que pédiatre libéral à la Roche-sur-Yon
en 1952, après des études de médecine
à Tours et Paris. Lauréat du concours
d’entrée dans les hôpitaux en 1955, il a
pris ses fonctions au Centre Hospitalier
Départemental le 15 novembre de cette
même année en tant que Médecin-Chef
à temps partiel du service de pédiatrie.
Nommé Médecin-Chef temps plein à
compter du 23 janvier 1964, le Docteur
Philippe JARRIAU t preuve d’une grande
exigence professionnelle au service des
enfants et de leurs parents.
Impliqué dans la vie de l’institution, il a
assuré la présidence de la Commission
Médicale Consultative du 1er juillet 1968
au 27 octobre 1976. A ce titre, il a participé
activement à la conception du site
hospitalier des Oudairies ouvert en 1977,
à son organisation et à son rayonnement,
tant par sa compétence que par son
autorité morale.
Il a été promu Chevalier dans l’Ordre
National du Mérite en 1987.
Monsieur le Docteur JARRIAU a exercé
au CHD jusqu’au 30 juin 1988.
Schéma directeur
du Centre Hospitalier
Départemental - Vendée
Site des Oudairies :
point d’actualité
Le site hospitalier de la Roche-sur-Yon
est ouvert dans sa conguration actuelle
depuis 1977. Son activité connaît, sur-
tout depuis ces 20 dernières années, une
croissance régulière du fait des caractéris-
tiques démographiques du département
de la Vendée :
> la croissance s’y élève au double du
taux national (1,4 % contre 0,7 %) ;
> sa population compte 10,4 % de per-
sonnes âgées de 75 ans et plus contre
7,9 % en France ;
> le solde migratoire de personnes retrai-
tées y est positif ;
> l’afux touristique saisonnier peut être
estimé à l’équivalent de 80.000 habitants
supplémentaires en année pleine.
Le bâtiment existant est dépassé par
l’évolution de cette activité médicale, aussi
bien en nature qu’en volume : développe-
ment des consultations externes, des pla-
teaux techniques d’exploration, des hôpi-
taux de jour de médecine, de la chirurgie
ambulatoire…
C’est pourquoi un large programme de ré-
habilitation a été lancé dont l’élaboration
a fortement mobilisé la communauté mé-
dicale.
Cette opération, estimée aujourd’hui à
135 millions d’euros (valeur n de chan-
tier), s’est d’abord inscrite dans le plan de
relance de l’investissement hospitalier Hô-
pital 2007 à hauteur de 35 millions d’euros
notamment pour la construction de la réa-
nimation et du nouveau pôle « Femmes-
Enfants », qui regroupera les activités ma-
ternité et pédiatrie.
Le reste du projet englobe une extension
de tous les étages existants, puis une ré-
habilitation hôtelière comprenant la mise
aux normes de sécurité et d’accès pour
les personnes handicapées, et l’extension
du service Urgences/SAMU/SMUR.
Son accompagnement nancier a connu
quelques incertitudes à la suite d’une re-
mise en cause par la Commission Natio-
nale de Validation en avril 2009. De nou-
velles négociations ont été nécessaires au
terme desquelles un nouveau projet, a été
favorablement examiné le 7 octobre der-
nier.
Le programme capacitaire du Centre Hos-
pitalier Départemental Vendée est donc
désormais approuvé à hauteur de 59 lits
et places supplémentaires en médecine
portant principalement sur des activités de
recours : réanimation, unité neuro-vascu-
laire, unité de soins intensifs de cardiolo-
gie (USIC)…et la création d’un service de
médecine gériatrique de 25 lits et places.
Les travaux peuvent donc se poursuivre
sereinement. Le gros œuvre du futur bâ-
timent de la réanimation et de l’USC po-
lyvalente est achevé. L’extension du bâti-
ment existant par une nouvelle aile de 11
niveaux, du - 3 au + 8, est en cours de
construction permettant au sommet une
hélistation.
Le débat public suscité par la mise en
cause du projet a été également l’occasion
pour le Conseil Général de la Vendée de
manifester son attachement à cette opé-
ration de restructuration par l’attribution
d’une aide à l’investissement d’un million
trois cent mille euros.
La prochaine étape sera l’ouverture du
service de réanimation re-calibré et de son
unité de soins continus en juin 2010.
Il convient de noter que les sites de Luçon
et de Montaigu sont également concernés
par des opérations immobilières. Sur Lu-
çon, l’Etablissement d’Hébergement pour
Personnes Agées Dépendantes (EHPAD)
de la Nouvelle Roseraie devrait commen-
cer à sortir de terre en 2010. Sur Mon-
taigu, la construction d’un nouvel EHPAD
en complément du Soleil de la Maine,
d’une nouvelle pharmacie et la mise sur
un même niveau des lits de médecine dé-
butera en 2011.
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